Le Premier chant du 1er REC est un chant de tradition de la Légion étrangère. Il a été intégré au répertoire de la Légion en 1921 selonCanticum Militare. Il s'agit d'une adaptation du chant Lisa, Lisa.
Wir sind die Legionäre Vom ersten Regiment. Wir brauchen keine Schirme Wenn heiss die Sonne Brennt.
Aber immer mit frohem, Mut, tape-cul A terre, à cheval, au trop, galop, Aber immer mit frohem, Mut, tape-cul Ziehen wir der Heimat zu. Fatma, fatma, schenke den jungen Legionäre was ein Fatma, fatma, schenke den jungen was ein.
Une traduction de ce chant :
Nous sommes les Légionnaires Du Premier Régiment, Nous n'avons pas besoin de parasols Si chaud que le soleil brûle.
Mais toujours heureux, courage, tape cul, A terre, à cheval, au trot, au galop, Mais toujours heureux, courage, tape cul, Nous nous rapprochons de la patrie. Fatma, Fatma, donne donc à boire à ces jeunes légionnaires, Fatma, Fatma, donne donc à boire à ces jeunes.
Ecouter le chant ci-dessous :
ou ici :
Lisa, Lisa
Des Morgens, Des Morgens um halb viere, Halb viere, Da kommt der Unteroffizier. Heraus, Heraus ihr faulen Tiere, Ja Tiere, Und reinigt das Revier.
Aber immer, mit frischem, frohen Mut, zwei drei, Ja Mut zwei drei, ja Mut zwei drei, Aber immer, mit frischem, frohen Mut, zwei drei, Ziehn wir der Heimat zu.
Lisa, Lisa, Schenke dem Reservemann noch mal ein, Lisa, Lisa, Schenk der Reserve noch ein.
Der Hauptmann, Der Hauptmann kam geritten, Geritten Auf einem Ziegenbock. Da dachten, Da dachten die Rekruten, Rekruten, Es sei der liebe Gott.
Aber immer, mit frischem, frohen Mut, zwei drei, Ja Mut zwei drei, ja Mut zwei drei, Aber immer, mit frischem, frohen Mut, zwei drei, Ziehn wir der Heimat zu.
Lisa, Lisa, Schenke dem Reservemann noch mal ein, Lisa, Lisa, Schenk der Reserve noch ein.
Der Posten, Der Posten ist erfroren, Erfroren, In einer Winternacht. Es fror ihn, Es fror ihn an den Ohren, Ja, Ohren, Das hat ihn umgebracht.
Aber immer, mit frischem, frohen Mut, zwei drei, Ja Mut zwei drei, ja Mut zwei drei, Aber immer, mit frischem, frohen Mut, zwei drei, Ziehn wir der Heimat zu.
Lisa, Lisa, Schenke dem Reservemann noch mal ein, Lisa, Lisa, Schenk der Reserve noch ein.
Das Lämpchen, Das Lämpchen brennt so trübe, So trübe, Es fehlt ihm an das Fett. Das Mädchen, Das Mädchen das ich liebe, Ja, liebe, Das liegt schon längst im Bett.
Aber immer, mit frischem, frohen Mut, zwei drei, Ja Mut zwei drei, ja Mut zwei drei, Aber immer, mit frischem, frohen Mut, zwei drei, Ziehn wir der Heimat zu.
Lisa, Lisa, Schenke dem Reservemann noch mal ein, Lisa, Lisa, Schenk der Reserve noch ein.
Il sera sans doute impossible de faire le bilan de tout ce qu'il en aura coûté à la France d'avoir porté à sa tête, pour la première fois de la longue histoire de ce vieux pays gallo-romain, un apatride (dont le rapide passage dans l'armée est édifiant et aurait du convaincre les moins regardants). La FNCV (Fédération Nationale des combattants Volontaires) s'est fait l'écho d'une mesure qui paraît s'imposer dans l'armée ex-française : l'interdiction du chantLes Africainsdont cette fédération avait fait son hymne et avec lequel elle cloturaît ces manifestations et réunions. C'est à eux que nous devons d'avoir relevé cet article paru dans le quotidienPrésent n° 6744 du 24 décembre 2008 dont voici un large extrait.
Le Chant des Africains plus qu'une simple chanson, un hymne !
Le Chant des Africains, qui est pourtant dans le très officiel Carnet de chants de l'armée française (TFA 107, approuvé sous le n°4159 DEF/EMAJINS/FG/66 du 5 septembre 1985), va-t-il être interdit d'interprétation publique ? C'est ce qu'on peut se demander après un étrange incident survenu le 5 décembre 2008 à Tarbes, ville de garnison qui s'enorgueillit pourtant d'abriter dans ses murs le 1er régiment de hussards parachutistes et le 35e régiment d'artillerie parachutiste.
Un incident qui a suscité une lettre ouverte de Jacques Torrès, président du CRI (Collectif des rapatriés internautes), aux députés de l'Assemblée Nationale :
« Nos camarades anciens combattants des Hautes-Pyrénées, qui assistaient le 5 décembre 2008, à Tarbes, aux cérémonies du Jour national de mémoire et de recueillement pour les morts pour la France en Afrique du Nord de 1952 à 1962, institué par décret du 26 septembre 2003 et publié au journal officiel du 28 septembre 2003, se sont vu signifier, en la personne du président local de de l'Union nationale des combattants (UNC), Roland Botron, lieutenant-colonel honoraire […], par le préfet du département, Jean Marie Delage, l'interdiction d'entonner l'hymne Les Africains et même de le faire interpréter par la fanfare militaire. Il semblerait que ce ne soit pas la première fois que cela se produit. »
« Or, cet hymne a depuis des décennies fait partie des œuvres qui étaient et sont toujours exécutées lors des cérémonies militaires. Le chant est d'ailleurs répertorié à la page 38 du manuel de chants de nos armées. Sous quel prétexte et de quel droit un représentant de la République peut-il, de son propre chef, transgresser nos usages et nos lois ? A moins que ce fonctionnaire, vraisemblablement trop jeune pour avoir vécu l'époque de la guerre d'Algérie, n'ait mordu à pleines dents dans la légende imbécile qui prétend que Les Africains étaient le chant de l'OAS ? […] Nous vous demandons d'intervenir afin que ce type d'agissement, contraire à nos lois et aux usages militaires, soit immédiatement réprimé pour que d'éventuels émules [dudit fonctionnaire] n'en suivent pas le déplorable exemple. Les anciens combattants se sentent injuriés, bafoués et humiliés par un tel comportement. Et ils n'excluent pas de le manifester par des actions publiques si, d'aventure, ils n'étaient pas entendus du pouvoir légal... »
« ...Le Chant des Africains est en effet plus qu'une simple chanson c'est un hymne. Celui de l'armée d'Afrique qui, dès 1830, fut de tous les combats en Afrique du Nord, en Afrique noire, dans les Flandres, aux Dardanelles, dans la Somme, à Verdun, au Chemin des Dames, dans les combats de 1939 1940, à Bir Hakeim, en Provence, dans les Vosges, en Alsace, en Allemagne, à Cassino, au Belvédère, en Indochine...»
C’est pour la fête des fédérations françaises de gymnastiques de 1892 que ce chant a été composé par Octave Pradel et Jules Jouy (paroles) et Louis Ganne (musique). Vingt et une années après la terrible défaite de 1870, cette fête se déroulait à Nancy, si près des provinces perdues. A Jeanne d’Arc et son combat contre les Anglais a succédé un autre combat, contre un autre ennemi, en cette fin de XIXe siècle. La revanche, la jeunesse de France la payera durement durant deux terribles guerres mondiales. Et 100 ans après, ce sont face à de bien pires envahisseurs que la jeunesse de France s'affronte. Toujours sous l'égide de la sainte de France, sainte Jeanne d'Arc, qui naquit un jour d'Epiphanie, il y a 597 ans...
Joyeux Lorrains chantons sans frein Le refrain. Plein d’entrain De Jeanne, bergère immortelle Du pays de Moselle ! A tous les échos des grands bois Que nos voix A la fois Chantent l’antique ritournelle Qu’on chantait autrefois : «Jeanne la Lorraine Ses petits pieds dans ses sabots, Enfant de la plaine Filait en gardant ses troupeaux Quitta son jupon de laine, Avec ses sabots dondaine oh ! oh ! oh ! Avec ses sabots !» S’en alla Sans émoi, Le cœur plein de foi Pour défendre son roi !
Fiers enfants de la Lorraine, Des montagnes à la plaine, Sur nous plane, ombre sereine, Jeanne d’Arc, vierge souveraine ! Vieux gaulois a tête ronde, Nous bravons tout à la ronde Si là-bas l’orage gronde, C’est nous qui gardons l’accès Du sol français !
S’en fut guider nos fiers soldats, tout là-bas, aux combats, Et chassez les gueux d’Angleterre, de notre bonne terre, Tous les Français victorieux, glorieux, flamme aux yeux, Du bourg au manoir solitaire, entonnaient tout joyeux : Jeanne la Lorraine a quitté ses petits sabots, Son jupon de laine pour guerroyer sous nos drapeaux, Et c’est un grand capitaine, la Vierge en sabot dondaine Oh, oh, oh, la Vierge en sabots, Jeanne le gentil cœur toujours à l’honneur, conduisit son Seigneur.
Lasse un jour elle succombe, Aux mains des ennemis tombe, Dans la flamme horrible tombe, Expira la blanche colombe, Mais depuis l’âme aguerrie, Au nom de Jeanne chérie, Ange saint de la patrie, C’est nous qui gardons l’accès Du sol français !
Ecouter ci-dessous une ancien version chantée par Marcel Journet :
Le Choeur Montjoie en propose une version un peu différente :
I. Fiers enfants de la Lorraine Des montagnes à la plaine Sur nous plane, ombre sereine Jeanne d'Arc, vierge souveraine Pieux Gaulois à tête ronde Nous bravons tous à la ronde Et là-bas l'orage gronde C'est nous qui gardons l'accès du sol Français.
Joyeux lorrains chantons sans frein Le refrain plein d'entrain De Jeanne bergère immortelle du pays de Moselle A tous les échos des grands bois, que nos voix, A la fois, chantent l'antique ritournelle Qu'on chantait autrefois :
Jeanne la Lorraine Ses petits pieds dans ses sabots Enfant de la plaine Filait en gardant ses troupeaux Quitta son jupon de laine avec ses sabots dondaine Oh, oh, oh ! Avec ses sabots. Jeanne la Lorraine a quitté ses petits sabots Son jupon de laine pour guerroyer sous nos drapeaux Et c'est un grand capitaine La vierge en sabots dondaine oh, oh, oh ! La vierge en sabots
Las ! Un jour elle succombe Aux mains des ennemis tombe Dans la flamme horrible tombe Expira la blanche colombe Mais depuis l'âme aguerrie Au nom de Jeanne chérie, ange saint de la patrie C'est nous qui gardons l'accès du sol français.
II. S'en fut guider nos fiers soldats Tout là-bas aux combats Et chasser les gueux d'Angleterre De notre bonne terre Tous les Français victorieux Glorieux, flamme aux yeux Du bourg au manoir solitaire Entonnaient tout joyeux :
Jeanne la Lorraine Ses petits pieds dans ses sabots Enfant de la plaine Filait en gardant ses troupeaux Quitta son jupon de laine avec ses sabots dondaine Oh, oh, oh ! Avec ses sabots. Jeanne la Lorraine a quitté ses petits sabots, Son jupon de laine pour guerroyer sous nos drapeaux Et c'est un grand capitaine, La vierge en sabots dondaine, oh, oh oh ! La vierge en sabots.
Une chanson sur la terrible vie des marins et des pêcheurs qui connaît deux versions assez différenets et plusieurs titres : Les Marins de Groix, les Pêcheurs de Groix ou encore Trois marins de Groix.
Version n°1 :
I. Nous étions deux, nous étions trois Ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! Nous étions trois marins de Groix Ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah !
Il vente, il vente C’est le vent de la mer qui nous tourmente
II. Nous étions trois marins de Groix Ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! Embarqués sur le Saint-François Ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah !
Refrain.
III. Le mousse est allé prendre un ris Ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! Un coup de vent l’aura surpris Ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah !
Refrain.
IV. On a retrouvé son chapeau Ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! Son garde-pipe et son couteau Ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah !
Refrain.
V. Sa pauvre mère s’en est allée Ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! À pied à Sainte-Anne d’Auray Ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah !
La version originale de ce chant date de l'époque nationale-socialiste. Son auteur est le célèbre Herms Niel. Ce chant devenu chant de tradition des troupes de montagne de l’armée allemande serait passé dans le répertoire français très rapidement via la Division Charlemagne (selon ce site) ou un peu plus tardivement selon d'autres sources, dans les années 50 avec les anciens soldats allemands intégrés à la Légion étrangère. Il est logiquement interprété par les troupes de montagne.
Il ne s'agit pas d'une traduction mais d'une adaptation : les paroles originales font essentiellement référence à la femme aimée et la fleur edelweiss. La version française au contraire est essentiellement guerrière. Il existe peu de variations dans les versions présentées. Le site http://www.troupesdemarine/ donne dans la dernière phrase du refrain « Vers un dernier assaut ». Parfois le dernier couplet n'apparaît pas et le refrain est bissé. Pour la Légion étrangère, le capitaine Selosse conseille de chanter « Oui, oui, oui » avant de commencer le refrain.
I. L’air pur de la montagne nous rend fiers et joyeux Gravissant la rocaille nous grimpons jusqu’aux cieux Il s’agit de savoir si l’ennemi dangereux N’a pas bien avant nous déjà pris le point précieux
C’était un edelweiss Un gentil edelweiss Qui nous guidait là-haut Pour un dernier assaut.
II. Grâce à notre courage nous sommes arrivés, De l’ennemi plus de traces nous sommes victorieux, Mais avant de partir ne serait-ce pas plus gai, D’orner de ce joli bouquet nos lourds casques d’acier.
Refrain.
III. Dans la montagne immense ourlée de sapins verts Est une tombe blanche d’un petit légionnaire, Et sur sa tremblante croix plantée par ses frères d’armées, Pousse, timide et blanche, brillante comme une larme.
Refrain.
Ecouter le chant ici :
ou ci-dessous :
Es war ein Edelweiß
I. Ganz einsam und verlassen An einer Felsenwand, Stolz unter blauem Himmel Ein kleines Blümlein stand. Ich konnt' nicht widerstehen, Ich brach das Blümelein, Und schenkte es dem schönsten, Herzliebsten Mägdelein. Es war ein Edelweiß, Ein kleines Edelweiß, Holla-hidi hollala, Hollahi diho.
II. Sie trägt es treu in Ehren An ihrem Sonntagskleid. Sie weiß, daß dieses Sternlein Ein Männerherz erfreut. Sie trägt es mir zuliebe, Und ich bin stolz darauf, Denn diese zarte Blume Schloß einst zwei Herzen auf.
Refrain
III. So einsam und verlassen, Wie dieses Blümlein stand, So standen wir im Leben, Bis Herz zu Herz sich fand. Ein Leben voller Liebe Und Glück und Sonnenschein Hat uns gebracht das kleine, Einsame Blümelein.
Du vin, une fille et le départ au combat... Ce sont les Allemands de la Légion étrangères qui, durant la Guerre d'Indochine, donnèrent naissance à ce chant en français. En Allemagne, c'est un poème de Hermann Löns, publié dans le recueil Der Kleine Rosengarten (Le petit jardin de rose) et mis en musique par Herms Niel (pour sa version la plus connue) qui avait donné le chant Heute wollen wir ein Liedlein singen, connu également sous le nom Engelland lied, Gegen Engeland ou Wir Fahren gegen Engelland et encore Matrosen Lied (Chant des marins). Ce dernier titre est celui du poème de Hermann Löns, qui fournit au chant ses deux premiers couplets. A noter qu'il y a un double sens dans le titre en allemand : « Engelland » signifiant « pays des anges » et très proches de « England » (« Angleterre ») Le chant en allemand a été intégré à l'adaptation animée du manga Hellsing (Hellsing ultimate-OAV 4).
Le chant La fille (ou Oh la fille !) connait de nombreuses variantes. Parfois les 2e et 3e couplets s’inversent, certains disparaissent, etc. Les unités non parachutistes remplacent para par soldat, etc.
c. 1 l. 2 « Les paras [ou : "les soldats"] sont là verse un tonneau » ; c. 2 l. 2 « Mais c'est beau... » ou « Qu'il est beau de lutter »; c. 3 l. 2 « Nos aînés ont forgé... » Variations du couplet 1 : « .../ Les soldats sont là, perce un tonneau,/ .../ Et demain nous montons à l’assaut. » Variante du 2e couplet : « Nous n'aimons ni les fous, ni les tristes/ Et c'est beau de lutter à vingt ans/ Quand l'avion roule sur la piste,/ Nous chantons calmes et triomphants. » ou encore « Qu’il est bon, qu’il est doux, mais qu’il est triste/ Qu’il est bon de lutter à vingt ans/ Car [quand] l’avion qui roule sur la piste/ Nous emmène joyeux et triomphants. » Variante du 4e couplet : « Et nous autres, jaloux de leur gloire/ Et quand dans le ciel nous sauterons/ Vers tous ceux que couche une victoire/ Les paras, nos frères, souriront, oh ! » ; Variante du 4e couplet pour non-paras : « Pour nous autres, jaloux de leur gloire,/ Quand du ciel sur vous sauteront/ Vers tout ce que coûte une victoire,/ Les paras, nos frères, souriront. »
I. Oh ! La fille, viens nous servir à boire, Les paras sont là, perce un tonneau Car la route est longue et la nuit noire Et demain nous ferons le grand saut.
Oh, oh, oh donne-moi la main Mets-la dans ta main {Adieu la fille, adieu (bis) Ton sourire, ton sourire, Ton sourire reste dans nos yeux, Oui dans nos yeux.
II. Qu’il est bon, qu’il est doux mais qu’il est triste Qu’il est bon de mourir à 20 ans Et quand l’avion roule sur la piste Nous chantons calmes et triomphants
Refrain
III. Dans le sable et la boue des rizières, Nos aînés ont gravé à vingt ans Avec leur souffrance et leur misère, La victoire écrite de leur sang. Refrain
IV. Et nous autres jaloux de leur gloire, Bientôt dans le ciel nous sauterons Vers tout ce que coûte une victoire. Les pépins mes frères s'ouvriront.
Ecouter le chant ci-dessous :
Engeland-Lied
Heute wollen wir ein Liedlein singen, Trinken wollen wir den kuehlen Wein Und die Glaeser sollen dazu klingen, Denn es muß, es muß geschieden sein.
Gib mir deine Hand, deine weisse Hand, Leb wohl, mein Schatz, lebe wohl, mein Schatz, leb wohl. Lebe wohl, denn wir fahren, denn wir fahren, Denn wir fahren gegen Engeland, Engeland!
II. Unsre Flagge und die wehet auf dem Maste, Sie verkündet unsres Reiches Macht, Denn wir wollen es nicht länger leiden, Daß der Englischmann darüber lacht.
Refrain
III. Kommt die Kunde, daß ich bin gefallen, Daß ich schlafe in der Meeresflut, Weine nicht um mich, mein Schatz, und denke: Für das Vaterland da floß sein Blut.
Refrain
[Traduction rapide sous toutes réserves :
Aujourd'hui nous voulons chanter une chanson Nous voulons boire du vin frais Et les verres devront résonner C'est pour notre chant d'adieu
Donne-moi ta main, ta blanche main Adieu, mon amour, adieu, mon amour, adieu Adieu, nous partons, nous partons Nous partons pour l'Angleterre, l'Angleterre !
II Notre drapeau et les [?] sur le mât, Annoncent la marche de notre Empire En effet, nous ne voulons plus souffrir, Que l'anglais se moque encore.
III. Si la nouvelle arrive, que je suis tombé, Que je repose dans les flots de la mer, Ne pleure pas pour moi, mon amour, et souviens-toi : C'est pour la patrie que mon sang a coulé].
Ce chant célèbre l'organisation des Camelots du Roi, qui regroupait les plus militants de l'Action française. Les Camelots du Roi furent fondés il y a exactement 100 ans aujourd'hui, le 16 novembre 1908. Ces jeunes monarchistes disputaient la rue, souvent victorieusement, à leurs ennemis politiques. D'une façon musclée, ils se firent aussi les propagateurs de la doctrine de Charles Maurras.
Le doctrinaire du nationalisme intégral, également chantre de sa petite patrie provençale, décédait lui le 16 novembre 1952, il y a 56 ans. Les vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale le condamnèrent à une lourde condamnation de prison - la "revanche de Dreyfus", dont les coreligionnaires laissaient alors éclater leur haine millénaire, condamnaient, assassinaient... et imposaient leurs mensonges de l'histoire. En commençant par envoyer dans les géôles de la République pour intelligence avec l'ennemi - l'Allemagne - l'homme qui avait plus que tout autre, pendant 20 ans, mis en garde la gueuse contre l'Allemagne... Après plus de cinq années de prison, dans un état de santé très déterioré par les mauvaises conditions de détention imposée par la République, il est libéré et mourra quelques mois plus tard.
Ce chant semble dater de l'entre-deux-guerres ; selon certaines sources, les paroles variaient selon les circonstances. On y trouve ici des références, outre à Charles Maurras, à Léon Daudet et Maurice Pujo, les trois grands hommes de l'Action française, ainsi qu'à la figure historique du Duc de Guise. A la fin du chant, on note la reprise du célèbre air révolutionnaire "Ah ça ira" et la promesse de la punition des vrais coupables.
(Et pour la Royale, qui a déjà été publié, c'est ici !)
Vivent les camelots du Roy ma mère, Vivent les camelots du Roy : Ce sont des gens qui se foutent des lois
Vivent les camelots du Roy
Et l'on s’en fout, à bas la République ! Et l'on s’en fout, de la gueuse et de ses voyous !
Vive la royauté ma mère, Vive la royauté : Il nous la faut pour cet été Vive la royauté !
Et vive le Roy, à bas la République ! Et vive le Roy, la France y va tout droit
Vive Charles Maurras ma mère, Vive Charles Maurras : C’est notre maître et c’est un as Vive Charles Maurras ! Il disait vrai, il prévoyait la guerre Il disait vrai, la gueuse nous désarmait.
Vive Léon Daudet ma mère, Vive Léon Daudet : Il pend les tueurs au collet Vive Léon Daudet ! Les égorgeurs de la police politique Tremblent de peur à sa juste fureur.
Vive Maurice Pujo ma mère, Vive Maurice Pujo : Il est la terreur des sergots Vive Maurice Pujo
Et vive le Roy, à bas la République ! Et vive le Roy, la gueuse on la pendra… À la lante-e-rne.
Et si on ne la pend pas on lui cassera la gueule Et si on ne la pend pas, la gueule on lui cassera.
Ah ça ira ça ira ça ira tous les députés à la lanterne Ah ça ira ça ira ça ira, tous les députés on les pendra.
Vive la duc de Guise ma mère, Vive le duc de Guise : Servir la France est sa devise Vive le duc de Guise ! Et vive le Roy, à bas la République ! Et vive le Roy qui défendra nos droits !
Ce chant est de création récente ; de la fin du XIXe siècle selon Thierry Decruzy qui précise que l'auteur deAh! que nos pères étaient heureuxest inconnu. Il existe principalement deux versions : une avec les quatre couplets indiqués ici et une autre avec les 5 couplets se terminant par un refrain différent.
Bénigne Gagneraux, Le Festin des dieux champêtres (fin XVIIIe)
Variations : c. 1, l. 3 : "Le vin coulait à flots joyeux" ;c. 3, l. 3 : "Mais ils savaient boire le vin" ;c. 5, l. 1 : "Ceux-lâ qui plantèrent le provins/ En vieux pays de France/ Dans l’éclat de rubis du vin/ Ils ont planté notre espérance" et "Dans l’éclat de rubis divin". Dans le premier refrain : "Et ils buvaient à leurs tonneaux" ; et dans le second : "Amis buvons à nos tonneaux". Une participation est disponible ici.
I. {Ah! que nos pères étaient heureux (bis) Quand ils étaient à table {Le vin coulait à côté d’eux(bis) Ça leur était fort agréable
Et ils buvaient à plein tonneaux Comme des trous Comme des trous morbleu! Bien autrement que nous, morbleu! Bien autrement que nous
II. {Ils n’avaient ni riches buffets(bis) Ni verres de Venise {Mais ils avaient des gobelets(bis) Aussi grands que leurs barbes grises
Refrain.
III. {Ils ne savaient ni le latin Ni la théologie {Mais ils avaient le goût du vin C’était toute leur philosophie
Refrain.
IV. {Quand ils avaient quelque chagrin Ou quelque maladie {Ils plantaient là le médecin Apothicaire et pharmacie
Refrain.
V. {Celui qui planta le Provin, (bis) Au doux pays de France, {Dans l’éclat de rubis du vin, (bis) Il a planté notre espérance.
Amis buvons à pleins tonneaux Comme des trous Comme des trous, morbleu! L'avenir est à nous, morbleu! L'avenir est à nous
C'est au comte de Foix, le chevalier Gaston Phébus, qu'est attribué ce très populaire chant qui, de fait, existe bien depuis le XIVe siècle. Depuis la province française du Comté de Foix, le chant s'est répandu dans l'ensemble des régions de France, adaptée dans les diverses langues des provinces et en français – ce qui explique l'extrême variété des paroles et des versions.,jusqu'à l'Italie par exemple. Le chevalier – également connu comme écrivain de langue française – aurait voulu par ce chant honorer son amie partie au-delà des Pyrénées. Pour Joseph Canteloube (suivi par Thierry Decruzy) il s’agit d’une chanson de matelot toulousain transportant le pastel de Toulouse vers Nantes. Le pastel, rapporte T. Decruzy, fit la fortune du midi de la France au XVIe siècle. Des nombreuses variantes que nous proposons nous laissons l’entière responsabilité orthographique à leurs auteurs.
I. Dejeun ma fenestro A un aousselou Touto la ney canto Canto pas per you
Se canto, que canto Canto pas per you Canto per ma miou Qu’es allen de you
II.Aquellos montagnos Que tan hausto soun M’enpachon de veyre Mas amours ou soun
Refrain.
III. Bassas-bou montagnos Plano aoussas-bous Per que posqui bese Mas amours ou soun
Refrain.
IV. Aquellos montagnos Tard s’abacharan Et mas amourettos Se rapproucharan.
Refrain.
Ecouter le chant ici
La plus ancienne version connue
I. Al foun de la prado Ay un auselou Touto la ney canto, Canto sa cansou
Se canto que canto, Canto pas per you, Canto per ma mio Qu'ès alen de you.
II. Aqeros mountagnos Que tan hautes soun, M'empéchoun de beyre Mas amours oun soun.
Refrain
III. Bassasbous, mountagnos Planos, aoussasbous Per que posqui beyre Mas amour oun soun.
Refrain
IV. Aqeros mountagnos Tan s'abacheran, Et mas amourettos Se rapproucharan.
Refrain
Une version française
I. Dessous ma fenêtre, Y’a un oiselet, Toute la nuit chante, Chante sa chanson.
S’il chante, qu’il chante, Ce n’est pas pour moi, Mais c’est pour ma mie, Qui est loin de moi.
II. Ces fières montagnes, A mes yeux navrés Cachent de ma mie, Les traits bien aimés.
Refrain.
III. Baissez vous montagnes, Plaines, haussez-vous ! Que mes yeux s’en aillent, Où sont mes amours.
Refrain.
IV. Les chères montagnes, Tant s’abaisseront, Qu’à la fin ma mie, Mes yeux reverront.
Refrain.
en français :
Autre version française
I. Sur le pont de Nantes Y a t’un oiselet Toute la nuit chante Chante pas pour moi.
Se canto, que canto Canto pas per you ; Canto per ma miou Qu’es allen de you…
II. Dessous ma fenêtre Y a t’un amandier Porte des fleurs blanches Comme du papier.
Refrain.
III. Le coucou se vante D’ être un bel oiseau Et chante et s’allègre Dessus son coteau.
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