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27 avril 2008 7 27 /04 /avril /2008 18:20
Après quatre année de la plus terrible des guerres, l'Europe est exsangue, mais la France fête la victoire. Lucien Boyer compose alors La Madelon de la Victoire (sur une musique de Charles Borel-Clerc ; certaines sources donnent pour compositeurs Charles Borel-Clerc et Charles Potier). Ce très prolifique compositeur (à qui l'on devra quelques années plus tard ce véritable « tube », Viva Mussolini) eut une vie peu ordinaire.
Natif de Gironde (en 1876), ce commis-voyageur exerça diverses profession avant de vivre de ses compositions. Garçon de bureau, journaliste, il connaît quelques petits succès. En 1902, il parvient à convaincre le directeur du Figaro Gaston Calmette – directeur du Figaro alors de droite qui sera assassiné par la femme du ministre radical-socialiste franc-maçon Joseph Caillaux (femme qui sera évidemment acquittée par la justice républicaine indépendante de l'époque – de le soutenir par quelques articles lors d'une tournée mondiale.
Il part alors pour 3 ans, accompagné d'un certain Numa Blès qui mourra fou d'avoir bu trop d'absinthe... Ils traversent l'Europe, puis l'Amérique, l'Asie, le Proche Orient... A son retour, il commence à composer et acquiert rapidement une grande notoriété, attirant les plus importants artistes de l'époque, Mistinguett Mayol, Fragson, Chevalier, etc.
Il est le père de Jean Boyer Jean Boyer, compositeur de chanson et réalisateur, à qui l'on doit notamment le film...
La Madelon, à laquelle Lucien Boyer rend évidemment hommage ici.
Voir aussi :
La victoire de la Madelon.




I. Après quatre ans d'espérance
Tous les peuples alliés
Avec les poilus de France
Font des moissons de lauriers
Et qui préside la fête ?
La joyeuse Madelon,
Dans la plus humble guinguette
On entend cette chanson:
Ohé Madelon !
A boire et du bon !

Madelon, emplis mon verre,
Et chante avec les poilus,
Nous avons gagné la guerre
Hein ! Crois tu, on les a eus !
Madelon, ah ! verse à boire
Et surtout n'y mets pas d'eau
C'est pour fêter la victoire
Joffre, Foch et Clemenceau !


II. Sur les marbres et dans l'histoire
Enfants vous verrez gravés
Les noms rayonnants de gloire
De ceux qui nous ont sauvés
Mais en parlant de vos frères
N'oubliez pas Madelon
Qui versa sur leur misère
La douleur d'une chanson
Chantons Madelon
La muse du front !

Refrain.

III. Madelon la gorge nue
Leur versait le vin nouveau
Lorsqu'elle vit toute émue
Qui ? le général Gouraud.
Elle voulut la pauvrette
Se cacher dans la maison
Mais Gouraud vit la fillette
Et lui cria sans façon:
Ohé, Madelon !
A boire et du bon !

Refrain.




Ecouter le chant ici









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24 avril 2008 4 24 /04 /avril /2008 18:21
La Madelon, parfois dénommée Quand Madelon, a été écrite par Louis Bousquet sur une musique de Camille Robert. Divers comiques-troupiers l'interprètent, notamment Charles-Joseph Pasquier, connu sous son nom de scène, Bach.
Le chant connaît une popularité étonnante et se répand rapidement, repris par les soldats.
Jean Boyer a réalisé dans les années 50 un film reprenant ce titre. Selon Wikipedia, Lucien Boyer, l'auteur de 
La Madelon de la victoire aurait reçu par erreur la Légion d'honneur, Georges Clemenceau l'ayant confondu avec l'auteur de La Madelon...

L'origine du mot « tourlourou » reste sujet à interprétations. La plus vraisemblable semble celle d'un mot populaire voir argotique désignant un (éventuellement jeune) soldat d'infanterie. Il est aux Antilles le nom d'un crabe de terre ; les matelots comparant le fantassin à ce crustacé...
Il désignerait aussi ces comiques-troupiers qui ont, justement, assuré en partie la popularité de Madelon.
Selon certains, c'est le 24 avril 1914 que
La Madelon aurait été créé...
Voir également
La victoire de la Madelon.




I. Pour le repos, le plaisir du militaire,
Il est là-bas à deux pas de la forêt
Une maison aux murs tout couverts de lierre,
«Aux Tourlouroux», c’est le nom du cabaret.
La servante est jeune et gentille,
Légère comme un papillon
Comme son vin, son œil pétille,
Nous l’appelons la Madelon.
Nous en rêvons la nuit, nous y pensons le jour
Ce n’est que Madelon, mais pour nous c’est l’amour.


Quand Madelon vient nous servir à boire
Sous la tonnelle on frôle son jupon,
Et chacun lui raconte une histoire,
Une histoire à sa façon
La Madelon pour nous n’est pas sévère
Quand on lui prend la taille ou le menton
Elle rit, c’est tout le mal qu’elle sait faire
Madelon ! Madelon ! Madelon !


II. Nous avons tous au pays une payse,
Qui nous attend et que l’on épousera,
Mais elle est loin, bien trop loin pour qu’on lui dise
Ce qu’on fera quand la classe rentrera.
En comptant les jours on soupire,
Et quand le temps nous semble long,
Tout ce qu’on ne peut pas lui dire
On va le dire à Madelon.
On l’embrass’ dans les coins. Ell’ dit : «Veux-tu finir…»
On s’figur’ que c’est l’autr’, ça nous fait bien plaisir.


Refrain.

III. Un caporal en képi de fantaisie
S’en fut trouver Madelon un beau matin
Et fou d’amour, lui dit qu’elle était jolie
Et qu’il venait pour lui demander sa main.
La Madelon, pas bête, en somme,
Lui répondit en souriant :
«Et pourquoi prendrai-je un seul homme
Quand j’aime tout un régiment.
Tes amis vont venir. Tu n’auras pas ma main,
J’en ai bien trop besoin pour leur verser du vin».


Refrain.






Ecouter le chant ci-dessous
par l'EMIA




ou ici
par Fernand Thill



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19 mars 2008 3 19 /03 /mars /2008 18:21
Les légionnaires ont adapté le chant parachutiste Loin de chez nous durant la guerre d'Algérie. Cette terre d'Algérie tant liée à la Légion étrangère que les Légionnaires durent abandonner sans avoir été vaincu par les rebelles.
Petite variation : on trouve parfois "
Quand il a fermé les yeux" (c. 3, l. 2)





I. En Algérie, dans le djebel
Un légionnaire monte la garde
{Auprès de son camarade
 Touché à mort, par une balle rebelle. (bis)

II. Camarade, toi mon pays,
Je vous quitte sans regrets,
{Volontaire, j’ai bien servi,
Avec honneur et fidélité. (bis)

III. Un légionnaire quand il tombe,
Quand il ferme les yeux,
{Il repose en Algérie,
Dans le Djebel, une croix le dit. (bis)


Ecouter le chant interprété par les officiers du Ier REP
emprisonnés :




ou ci-dessous :





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26 octobre 2007 5 26 /10 /octobre /2007 18:43
Copie-de-4escadron-2.jpg Le Général Paul Gardy était sortit de Saint-Cyr en 1923. Affecté à Saumur, il rejoint ensuite le 8e régiment de hussards. Il part alors pour la guerre : à sa demande, il intègre le 4e escadron du 1er REC (Régiment étranger de cavalerie) de la Légion étrangère. Il s’y distingue lors de la défense de la citadelle de Rachaya, évoquée dans le chant. Deux fois blessé, il est cité à l’ordre de l’armée. Il intègre ensuite le 1er escadron et combat au Maroc, puis en Tunisie. Après un passage au 3e escadron, il est détaché au 37e régiment d’aviation. Sa conduite lui vaut deux citations et la Légion d’honneur. Au début des années trente, il prend le commandement du 1er escadron du 1er REC. Durant la Seconde guerre mondiale, il obtient diverses citations. Blessé par deux fois en 1944, alors qu’il commande le 2e régiment de chasseurs d’Afrique, il est fait officier de la Légion d’honneur.
Sa carrière se poursuit brillamment jusqu’au grade de général. Elle s’arrêtera quand, pour protester contre la trahison gaulliste, ce Grand officier de la Légion passe à l’OAS, en 1961.
Le général Paul Gardy est mort en exil, le 26 octobre 1975.

Ce chant est le chant de tradition du 4e escadron du 1er REC. Il a été créé durant la guerre d’Algérie. Messifré fait allusion au combat du Proche Orient en 1925 dans lequel fut impliqué l’escadron et dont il est question dans le chant la Colonne (voir aussi le site legioncavalerie).
Rachaya était une cité de Syrie qui fut défendue par le 4e escadron du 1er du 20 au 24 novembre 1925, stoppant l’invasion du Liban par les Druzes.
L'air est manifestement inspiré du même chant russe que celui qui est à l'origine des chants Assaut et Les Partisans blancs.


Pierre Mac Orlan raconte dans son livre
La Légion étrangère :

Le 19 septembre, le Quatrième Escadron reçoit l'ordre de défendre Rachaya coute que coute, peut on lire dans le journal de marche du Quatrième Escadron. Ce combat,qui dura quatre jours de luttes acharnées, est à l'honneur de l'Escadron Landriau qui eut 58 tués. Pendant quatre jours, les légionnaires démontés luttèrent pied à pied pour défendre la petite citadelle, malgré l'abandon de poste des gendarmes libanais. La citation suivante, accordée au Quatrième Escadron, résume essentiellement la conduite de ces braves:
"Chargé de tenir la citadelle de Rachaya, l'a défendue pendant quatre jours contre les assauts successifs de l'ennemi. A écrit entre ces murs,vestiges du glorieux passé de nos ancètres, une page de légende qui rivalise avec les plus beaux faits d'armes de nos guerres lointaines. A tenu jusqu'à la dernière cartouche et permis l'arrivée des colonnes qui ont repoussé les rebelles"




I. Dans les Djebels ou sur les routes

Va le quatrième escadron

{Qui est, vous l’ savez sans doute,

L’escadron de tradition (bis),


II. Des anciens il a la devise :

Courage, honneur, fidélité.

{Le danger il le méprise,

Comme jadis à Messifré (bis).


III. Algérie, Syrie, Indochine,

Druzes, Viets ou bien Fellaghas,

{L’escadron leur brise l’échine,

Il l’a fait à Rachaya (bis).


IV. Légionnaire du quatrième,

Sois donc fier de ton escadron,

{Reste digne de son emblème,

Pour la gloire de la Légion (bis).



Ecouter le chant ICI


ou ci-dessous

 


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23 octobre 2007 2 23 /10 /octobre /2007 19:00
Ceux du Liban (ou Nos anciens du Liban) est un chant moderne, écrit à la fin des années 80, qui a su s’imposer dans le répertoire. Le sujet traité n’y est pas étranger, puisqu’il décrit le plus terrible attentat commis depuis la guerre d’Algérie : l’attentat du Drakkar. Envoyés au Liban pour une mission de paix, les paras des 1er et 9e RCP cantonnent au Drakkar, un bâtiment de béton. Le 23 octobre 1983, une explosion déchire l’air. Le Drakkar s’est effondré sur lui-même.
Des décombres, les corps de 58 soldats français sont retirés sans vie.
Un autre chant fait référence au Liban :
Occident, en avant !
Variante : c. 2, l. 5 : «
Partout des orages d’acier » et dans le refrain :
« Comme eux nous voulons bien mourir».





I. Dans la boue, les sillons
Sous le ciel gris nous marchons,
Malgré la fatigue et la pluie
Malgré la famine et l’ennui,
Nous veillons et nous attendons
Que pour nous gronde le canon
Si demain il nous appelait
Nous partirions sans un regret.

La France pleure ses enfants
Tombés là-bas au Levant,
Nous garderons leur souvenir,
Comme eux nous voulons bien servir,
Nos anciens du Liban
Nous précèdent en avant
Vivant pour le même horizon.
Pour la France, nous servirons.

II. Sous le soleil brûlant
Montaient nos rires et nos chants,
Notre sourire était la paix
Pour tous ces enfants qui souffraient,
Sur nous des orages d’acier,
Sur terre se sont déchaînés,
Pour que sous un ciel bas et noir
A jamais meurt tout espoir.

Refrain.


Ecouter le chant ICI

Ou ci-dessous :






A la mémoire des 58 soldats français
morts au Drakkar le 23 octobre 1983


le Capitaine Thomas Jacky le Capitaine Ospital Guy
le Lieutenant de Jean de la Batie Antoine le Sous Lieutenant Rigaud Alain
l'Adjudant Bagnis Antoine l'Adjudant Moretto Michel
le Sergent Dalleau Christian le Sergent Daube Vincent
le Sergent Lebris Jean-Pierre le Sergent Longle Yves
le Sergent Ollivier Gilles Bensaidane Djamel
Beriot Laurent Carrara Vincent
Duthilleul Louis Grelier Xavier
Loitron Olivier Margot Franck
Seriat Patrice Vielle Hervé
Girardeau Patrice Hau Jacques
Jacquet Laurent Lamothe Patrick
Lepretre Dominique Leroux Olivier
Muzeau Franck Thorel Laurent
Gasseau Guy Gautret Remy
Julio François Pradier Gilles
Tari Patrick Théophile Sylvestre
Bachelerie Yannick Bardine Richard
Caland Franck Chaise Jean-François
Corvellec Jean Delaitre Jean Yves
Deparis Thierry Di-Masso Thierry
Durand Hervé Guillemet Romuald
kordec Jacques Lastella Victor
Ledru Christian Levaast Patrick
Leverger Hervé Meyer Jean-Pierre
Porte Pascal Potencier Philippe
Raoux François Renaud Raymond
Renou Thierry Righi Bernard
Schmitt Denis Sendra Jean
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14 octobre 2007 7 14 /10 /octobre /2007 19:05
Poussés par les assassinats du roi, de prêtres et de nombreux français, excédés par la levée en masse de 1793, les Chouans vont se révolter et, pendant plusieurs années tenir tête aux armées révolutionnaires. Mais les Bleus – les soldats de la garde nationale – l’emportent au prix d'un génocide et des centaines de milliers de victimes. La paix ne reviendra que sous le premier Empire. Ce chant montre que si les Chouans se battaient pour le Roi, ils se battaient aussi pour leur Dieu.

Il existe différentes variations pour ce chant - parfois simplement appelé
Les Bleus, dans l’ordre des couplets notamment. Les 5e et 6e couplet sont rarement usités ; ils ont probablement été ajoutés après la création du chant.


Variations : c. 1 l. 4 : «
C’est la défaite du Seigneur » ; c. 2 l. 3 & 4 : « gloire » pour « honneur » ;
c. 3 l. 1 « chez nous » ; c. 3 l. 1 « Les Bleus chez nous, danseront la ronde » ;  c. 3 l. 4 : « Notre plus grand amour au monde/ C’est l’amour… » ; c. 3 l. 3 & 4 : « amour » pour « espoir » et « cœur » ; c. 3 l. 4 « C’est la victoire du Seigneur » ; c. 4 l. 3 « espoir » pour «  gloire » ; c. 4 l. 1 : « Allons debout… » ; c. 4 l. 1 « Alors debout » ; c. 4 l 4 : « C’est le triomphe du Seigneur » ; c. 5 l. 3 : « Nous n’avons qu’une raison de vivre ».



1. {Les Bleus sont là, le canon gronde
Dites les gars, avez vous peur ? (bis)
{Nous n’avons qu’une peur au monde
C’est d’offenser Notre Seigneur. (bis)

2. {Vos corps seront jetés à l’onde,
Vos noms voués au déshonneur. (bis)
{Nous n’avons qu’un honneur au monde,
C’est l’honneur de Notre Seigneur. (bis)

3. {Les Bleus chez vous dansant la ronde,
Boiront le sang de votre cœur. (bis)
{Nous n’avons qu’un espoir au monde
C’est le cœur de Notre Seigneur. (bis)

4. {Allez les gars, le canon gronde,
Partez les gars, soyez vainqueurs. (bis)
{Nous n’avons qu’une gloire au monde,
C’est la victoire du Seigneur. (bis)

[5 {La France attend qui la délivre,
Et cherche à qui donner sa foi. (bis)
{Nous n’avons qu’un espoir pour vivre,
C’est le retour de notre roi. (bis)

6. {Allons les gars, pour notre terre,
Tels nos aïeux pour notre Foi. (bis)
{Reprenons le vieux cri de guerre :
Vive Dieu, la France et le Roi. (bis)]



Ecouter le chant ICI

ou ci-dessous :

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10 octobre 2007 3 10 /10 /octobre /2007 19:04
Monica… douce compagne abandonnée pour partir au combat… Selon diverses sources (ainsi le capitaine Selosse), ce chant aurait été incorporé au répertoire de la Légion étrangère en 1925. Or le chant allemand Lebe wohl, du kleine Monika a été composée par Hellmut Boerner (parole) et Hans Carste (musique)… et ce dernier n’avait que 15 ans en 1925 ! Le premier enregistrement de ce chant en allemand n’a été réalisé par son compositeur qu’à la fin de l’année 1939 ou au début de l’année 1940. Le sous-titre de ce chant qui, avant d’être repris par l’armée fut un grand succès fut Stammlied der Propaganda-Kompanien der Wehrmacht.
Dans l’hypothèse d’une introduction au répertoire de la Légion avant la Seconde Guerre mondiale, le chant n’aurait de plus comporté qu’un seul couplet, ce dernier faisant clairement allusion aux soldats de la LVF ou de la Division Charlemagne, ce qui semble peu vraisemblable (à moins d'allusion aux combats contre les rouges entre 1917 et 1919 ?).

Selon toute vraisemblance, ce chant a été adapté en français seulement durant la seconde Guerre mondiale par les soldats de la Légion des volontaires Français (LVF) (parfois avec le titre Au revoir petite Monique). Ce sont probablement d’anciens combattants du Front de l’Est entrés à la Légion étrangère qui ont emmenés le chant avec eux, ce dernier trouvant tout naturellement sa place dans la nouvelle guerre contre les communistes en Indochine..
A noter qu’il existe également une version finlandaise de ce chant, sous le titre Tellervo.
Variations observées :  « Vers » ou « pour » au lieu de « au » (refrain, l. 2). La première version est celle chantée aujourd’hui. La seconde est celle que l’on retrouve dans des enregistrements de la LVF pour le premier couplet ; la version du second couplet est donnée par l’historien André Brissaud dans son Pétain à Sigmarigen.



I. Monica, ma chère compagne,
Nous partirons bientôt,
Le pays est en campagne,
Pour faire les temps nouveaux,
Nous serons victorieux,
Nous serons victorieux.

Au revoir, petite Monica,
Nous partons au combat,
Au revoir, petite Monica,
Que tes yeux ne pleurent pas,
Falléri, falléra, falléri, falléra,
Je ne suis toujours qu’à toi,
Au revoir, petite Monica,
En tous lieux, je pense à toi.

II. Nous repousserons les Rouges
Au-delà de l’Oural
Nous repousserons les Rouges
Sans faiblesse ni pitié
Nous serons victorieux
Nous serons victorieux

Refrain.




Version de la LVF/ Division Charlemagne

I. Monica chère compagne,
De partir il est temps,
Ton souvenir m’accompagne,
 ?,
La victoire nous attend,
La victoire nous attend.

Au revoir, petite Monica,
Nous partons au combat,
Au revoir, petite Monica,
Que tes yeux ne pleurent pas,
Falléri, falléra, falléri, falléra,
Je serais toujours, rien qu’à toi,
Au revoir, petite Monica,
Nous partons pour le combat.

Nous mettrons les rouges en fuite
Partout jusqu'à l'Oural.
Nous irons à leur poursuite
En amont en aval,
Sans douceur et sans pitié,
Sans douceur et sans pitié.

Refrain.




Ecouter le chant ICI  (actuel)
Ou ICI (chanté par la Division Charlemagne)

Ou sur voir, sur le site de l’INA, un extrait (refrain) chanté par la LVF :

Ou ci-dessous :








Lebe wohl, du kleine Monika
(Stammlied der Propaganda-Kompanien der Wehrmacht)

Kamerad, nun heißt's marschieren
ins Feindesland hinein!
Und du und ich wir spüren,
daß niemals wir verlieren,
Der Sieg muß unser sein!
Der Sieg muß unser sein!

Lebe wohl, du kleine Monika,
heute muß geschieden sein!
Lebe wohl, du kleine Monika,
trockne dir die Äugelein!
Valleri, vallera, vallerallerallera,
wenn ich wiederkomm', wirst du mein!
Lebe wohl, du kleine Monika,
bald bin ich wieder da!

Der Feind, der wird zerschlagen
mit seinem Haß und Neid!
Werde tot ich fortgetragen,
sollst, Liebste, du nicht klagen,
Zieh an dein schönstes Kleid!
Zieh an dein schönstes Kleid!

Refrain.

Wenn so jung ich sollte fallen
im frühen Morgenrot,
lasset hell ein Lied erschallen.
Der schönste Tod vor allen
ist der Soldatentod!
Ist der Soldatentod!

Refrain.

Wir singen und marschieren
ins Feindesland hinein!
Und du und ich, wir spüren,
daß niemals wir verlieren,
der Sieg wird unser sein!
Der Sieg wird unser sein!

Refrain.



Ecouter le chant ICI



La version finnoise :



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6 octobre 2007 6 06 /10 /octobre /2007 16:13
Ce chant passe habituellement pour un chant traditionnel. Il n’a en fait été créé qu’en 1970 par Gilles Servat. Ce chant identitaire et de combat a été plutôt mal accueilli à gauche et plutôt très bien perçu aussi bien chez les indépendantistes et les autonomistes bretons de droite comme de gauche – et chez les Bretons en général - que chez les nationalistes français. Ainsi le groupe de rock identitaire Trouble Maker en a interprété une reprise, ainsi que le groupe de RAC Frakass. Ce chant est régulièrement chanté lors de différents regroupements nationalistes. Cela n’était guère du goût de Gilles Servat qui se fendit d’une nouvelle chanson… qui connu un insuccès mérité !
Il est facile de rapprocher les paroles de la situation de la Bretagne et de la Vendée lors des troubles dus aux excès de la fureur révolutionnaire.


L'hermine (que l'on peut retrouver sur l'épaule du personnage du tableau qui clot l'article) est l'emblême traditionnel du duché de Bretagne. C'est aussi le symbole qui se trouve sur le drapeau de la Bretagne (le Gwenn ha du, reproduit ci-dessous). Fougères et Clisson sont deux villes des marches orientales de la Bretagne.



I. J’ai rencontré ce matin devant la haie de mon champ
Une troupe de marins, d’ouvriers, de paysans.
Où allez-vous camarades avec vos fusils chargés
Nous tendons des embuscades, viens rejoindre notre armée.

La voilà la blanche hermine
Vive la mouette et l’ajonc
La voilà la blanche hermine
Vive Fougère et Clisson.

II. Où allez-vous camarades avec vos fusils chargés
Nous tendons des embuscades, viens rejoindre notre armée.
Ma mie dit que c’est folie d’aller faire la guerre aux Francs
Moi je dis que c’est folie d’être enchaîné plus longtemps.

Refrain.

III. Ma mie dit que c’est folie d’aller faire la guerre aux Francs
Moi je dis que c’est folie d’être enchaîné plus longtemps.
Elle aura bien de la peine à élever les enfants
Elle aura bien de la peine car je m’en vais pour longtemps.

Refrain.

IV. Elle aura bien de la peine à élever les enfants
Elle aura bien de la peine car je m’en vais pour longtemps.
Je reviendrai à la nuit noire tant que la guerre durera
Comme les femmes en noir, triste et seule elle m’attendra.

Refrain.

V. Je reviendrai à la nuit noire tant que la guerre durera
Comme les femmes en noir, triste et seule elle m’attendra.
C’est sans doute pense-t-elle que je suis en déraison
De la voir mon cœur se serre là-bas devant la maison.

Refrain.

VI. C’est sans doute pense-t-elle que je suis en déraison
De la voir mon cœur se serre là-bas devant la maison.
Et si je meurs à la guerre, pourra-t-elle me pardonner
D’avoir préféré ma terre à l’amour qu’elle me donnait ?

Refrain.

VII. Et si je meurs à la guerre, pourra-t-elle me pardonner
D’avoir préféré ma terre à l’amour qu’elle me donnait ?
J’ai rencontré ce matin devant la haie de mon champ
Une troupe de marins, d’ouvriers, de paysans.

Refrain.



Ecouter le chant ICI

ou ci-dessous, plusieurs versions...








L’interprétation de Trouble Makers





Le pirate à la blanche hermine

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2 octobre 2007 2 02 /10 /octobre /2007 16:16
Ce chant qui figure dans le répertoire scout, est l’adaptation du chant russe, Katiuska (ou Katioucha). Selon un site internet, la musique est de M. Blanter et les paroles de M Isakovsky, datant de 1938. Katiuska demeure pour les Russes un chant patriotique. L’origine de son adaptation en français est inconnu. Un autre pays européen l’a adapté : l’Espagne. Sous le titre Primavera, les volontaires espagnols combattants sur le Front de l’Est dans les armées européennes contre le Bolchevisme qui reprirent ce chant. Plusieurs dizaines de milliers de soldats espagnols luttèrent au sein de la Division Azul.
Le chant a également été adapté en en Italie, par les terroristes communistes, sous le titre Fischia il vento. Elle date des dernières années de la guerre : elle a été composée par Felice Cascione en en septembre 1943 quand la "résistance" naquit avec le retour de la mafia et des envahisseurs yankees.

Variations de la version française : « Et le ciel » c. 2 l. 2 ; « Et le soir » c. 3 l. 1 ; « Vole, vole au ciel chanson légère » ou « Vole au ciel, vole ma chanson ».




I. Quand la neige a recouvert la plaine
Je prends mon cheval et mon traîneau
{Et mon chant s’élève à perdre haleine
Non, jamais le monde fut si beau. (bis)

II. Au matin dans la brise glaciale
Je m’en vais au gré de mon traîneau
{Mais le ciel peu à peu se dévoile,
Non, jamais le monde fut si beau. (bis)

III. Dès le soir quand la nuit est rebelle
Mon cheval s’empresse au grand galop :
{Mais mon cœur, lui, reste aussi fidèle,
Non, jamais le monde fut si beau. (bis)

IV. Vole au ciel, vole chanson légère
Le soleil vers lui t’emportera ;
{Vers celui qui donne la lumière
Et réchauffe le cœur de nos gars. (bis)




Ecouter le chant ICI

ou ci-dessous :









Version espagnole : Primavera

Variation : c. 5 l. 4 : « Las estrofas de esta mi canción » ; « Mi canción » remplace « Cara al sol » ; c. 6 l. 4 : « Formaría junto al Fundador ! ». Une autre version remplace le dernier couplet par : « Katiuska no llores por mi vida,/ Sabes que luchar es mi misión; / Si yo caigo recuerda mi canto,/ Que es un canto de guerra y amor. » puis « Si mi cuerpo se quedara roto,/ Y mi sangre riega el trigal;  / Formaría junto a mis compañeros,/ Formaré la COE del honor. / Formaría junto a mis compañeros./ Formaré la COE del honor! »



I. Katiuska era una joven rusa,
Que habitaba a orillas del Volklhov;
Y una triste mañana de otoño,
Vio pasar la División Azul.

II. Es un ángel que va cabalgando
cabalgando y sin descansar;
va cantando las tristes historias,
de una guerra que ya te terminó.

III. Primavera lejos de mi patria,
Primavera lejos de mi amor,
Primavera sin flores y sin risas,
Primavera de guerra en el Volkhov.

IV. Y sus aguas, que van al Ladoga,
Van cantando esta triste canción;
Canción triste de amor y de guerra,
Canción triste de guerra y amor.

V. Cuando, ebrio, avanza el enemigo,
A tacar con vodka y sin valor,
Rasga el aire más fuerte que la metralla,
Las estrofas de mi Cara al Sol

VI. Cara al Sol, canción antigua y nueva,
Cara al Sol es el himno mejor;
Cara al Sol es morir peleando,
Que la Patria así me lo pidió.

VI. Si mi cuerpo se quedara roto,
formaría en la "Legión de Honor";
Montaría la guardia en los luceros,
Formaría junto al mejor.




Ecouter le chant ICI

ou ci-dessous :








Version russe : КАТЮША


Расцветали яблони и груши,
Поплыли туманы над рекой.
Выходила на берег Катюша,
На высокий берег на крутой.

Выходила, песню заводила
Про степного, сизого орла,
Про того, которого любила,
Про того, чьи письма берегла.

Он ты, песня, песенка девичья,
Ты лети за ясным солнцем вслед.
И бойцу на дальнем пограничье
От Катюши передай привет.

Пусть он вспомнит девушку простую,
Пусть услышит, как она поет,
Пусть он землю бережет родную,
А любовь Катюша сбережет.

Расцветали яблони и груши,
Поплыли туманы над рекой.
Выходила на берег Катюша,
На высокий берег на крутой.









(traduction du chant russe via le site www.chambre-claire.com)

Katiouchka (Katyusha)

Les pommiers fleurissent la clairière
Colorant le brouillard sur les eaux
Katiouchka dominait la rivière
Et son chant planait sur les roseaux

C’est le chant de l’aigle bleu des steppes
Le soleil vers lui te guidera
Vers celui dont elle garde les lettres
Doux trésor précieux de Katiouchka

Vole au vent vole chanson légère
Vers celui qui au loin s’en alla
Vers celui qui garde la frontière
Porte le salut de Katiouchka

Des pommiers tombaient les feuilles mortes
Et la neige recouvrait les monts
Quand un jour arriva au kolkhoze
La réponse ardente du soldat











Fischia il vento

Fischia il vento, urla la bufera,
Scarpe rotte e pur bisogna andar
    a conquistare la rossa primavera
    dove sorge il sol dell'avvenir.
    A conquistare la rossa primavera
    dove sorge il sol dell'avvenir.

Ogni contrada è patria del ribelle,
ogni donna a lui dona un sospir,
nella notte lo guidano le stelle,
forte il cuore e il braccio nel colpir.
Nella notte lo guidano le stelle,
forte il cuore e il braccio nel colpir.

Se ci coglie la crudele morte
dura vendetta verrà dal partigian,
ormai sicura è già la dura sorte
del fascista vile e traditor.
Ormai sicura è già la dura sorte
del fascista vile e traditor.

Cessa il vento, calma la bufera,
torna a casa il fiero partigian,
sventolando la rossa sua bandiera
vittoriosi, alfin liberi siam.
Sventolando la rossa sua bandiera
vittoriosi, alfin liberi siam.



(Traduction de la version italienne via Wikipedia)

Siffle le vent, hurle la tempête
Souliers cassés et pourtant il faut continuer
Pour conquérir le printemps rouge
Où se lève le soleil de l'avenir
Pour conquérir le printemps rouge
Où se lève le soleil de l'avenir

Chaque contrée est la patrie du rebelle
Chaque femme soupire après lui
Dans la nuit il est guidé par les étoiles
Son coeur et son bras sont forts au moment de frapper
Dans la nuit il est guidé par les étoiles
Son coeur et son bras sont forts au moment de frapper

Si la mort cruelle nous surprend
Dure sera la vengeance du partisan
Il est déjà tracé le destin fatal
Du fasciste, lâche et traître.
Il est déjà tracé le destin fatal
Du fasciste, lâche et traître.

Cesse le vent, se calme la tempête
Le fier partisan rentre chez lui
En agitant son drapeau rouge
Enfin, nous sommes libres et victorieux
En agitant son drapeau rouge
Enfin, nous sommes libres et victorieux



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29 septembre 2007 6 29 /09 /septembre /2007 16:19
Etrange chanson pour une fille au nom plus étrange encore… Sous le titre Le Bourgeois, le site des Troupes de marine présente ce chant avec quelques variations.  Le terme "bourgeois" est justement remplacé aux couplets 4 et 5 par "vorace" et "De la lune" dans la dernière phrase par "un Cyrard". Dans une autre version, c. 4, l. 5, on trouve "Près d’un bel homme au coin d’un bois".


I. {Ma mère qui m’a nourrie
N’a jamais connu mon nom, Ohé ! (bis)
On m’appelle, on m’appelle,
On m’appelle Fleur d’épine,
Fleur de rose, c’est mon nom.

Tra la la la, tra la la la
Tra la la la, la la la la
La la la la, la la la la

II. {Fleur d’épine, Fleur de rose
C’est un nom qui coûte cher, Ohé !
Car il coûte, car il coûte,
Car il coûte la moitié
De la valeur de cent écus.

Refrain.

III. {Qu’est-ce que c’est que cent écus
Quand on a l’honneur perdu ? Ohé !
Car l’honneur, car l’honneur,
Car l’honneur est l’privilège
Des fillettes de quinze ans.

Refrain.

IV. {Ne fais donc pas tant la fière
On t’a vu hier au soir, Ohé !
On t’a vu, on t’a vu,
On t’a vu hier au soir
Un beau bourgeois auprès de toi.

Refrain

V. {Ce n’était pas un bourgeois
Qui était auprès de moi, Ohé !
C’était l’ombre, c’était l’ombre,
C’était l’ombre de la lune
Qui rodait auprès de moi.

Refrain



Ecouter le chant ICI


Ou ci-dessous :
(extrait interprété par une troupe de scout d’Europe)


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