Après quatre année de la plus terrible des guerres, l'Europe est exsangue, mais la France fête la victoire. Lucien Boyer compose alors La Madelon de la Victoire (sur une musique de Charles Borel-Clerc ; certaines sources donnent pour compositeurs Charles Borel-Clerc et Charles Potier). Ce très prolifique compositeur (à qui l'on devra quelques années plus tard ce véritable « tube »,Viva Mussolini) eut une vie peu ordinaire. Natif de Gironde (en 1876), ce commis-voyageur exerça diverses profession avant de vivre de ses compositions. Garçon de bureau, journaliste, il connaît quelques petits succès. En 1902, il parvient à convaincre le directeur du Figaro Gaston Calmette – directeur du Figaro alors de droite qui sera assassiné par la femme du ministre radical-socialiste franc-maçon Joseph Caillaux (femme qui sera évidemment acquittée par la justice républicaine indépendante de l'époque – de le soutenir par quelques articles lors d'une tournée mondiale. Il part alors pour 3 ans, accompagné d'un certain Numa Blès qui mourra fou d'avoir bu trop d'absinthe... Ils traversent l'Europe, puis l'Amérique, l'Asie, le Proche Orient... A son retour, il commence à composer et acquiert rapidement une grande notoriété, attirant les plus importants artistes de l'époque, Mistinguett Mayol, Fragson, Chevalier, etc. Il est le père de Jean Boyer Jean Boyer, compositeur de chanson et réalisateur, à qui l'on doit notamment le film...La Madelon, à laquelle Lucien Boyer rend évidemment hommage ici. Voir aussi : La victoire de la Madelon.
I. Après quatre ans d'espérance Tous les peuples alliés Avec les poilus de France Font des moissons de lauriers Et qui préside la fête ? La joyeuse Madelon, Dans la plus humble guinguette On entend cette chanson: Ohé Madelon ! A boire et du bon !
Madelon, emplis mon verre, Et chante avec les poilus, Nous avons gagné la guerre Hein ! Crois tu, on les a eus ! Madelon, ah ! verse à boire Et surtout n'y mets pas d'eau C'est pour fêter la victoire Joffre, Foch et Clemenceau !
II. Sur les marbres et dans l'histoire Enfants vous verrez gravés Les noms rayonnants de gloire De ceux qui nous ont sauvés Mais en parlant de vos frères N'oubliez pas Madelon Qui versa sur leur misère La douleur d'une chanson Chantons Madelon La muse du front !
Refrain.
III. Madelon la gorge nue Leur versait le vin nouveau Lorsqu'elle vit toute émue Qui ? le général Gouraud. Elle voulut la pauvrette Se cacher dans la maison Mais Gouraud vit la fillette Et lui cria sans façon: Ohé, Madelon ! A boire et du bon !
La Madelon, parfois dénommée Quand Madelon, a été écrite par Louis Bousquet sur une musique de Camille Robert. Divers comiques-troupiers l'interprètent, notamment Charles-Joseph Pasquier, connu sous son nom de scène, Bach.
Le chant connaît une popularité étonnante et se répand rapidement, repris par les soldats. Jean Boyer a réalisé dans les années 50 un film reprenant ce titre. Selon Wikipedia, Lucien Boyer, l'auteur de La Madelon de la victoireaurait reçu par erreur la Légion d'honneur, Georges Clemenceau l'ayant confondu avec l'auteur deLa Madelon...
L'origine du mot « tourlourou » reste sujet à interprétations. La plus vraisemblable semble celle d'un mot populaire voir argotique désignant un (éventuellement jeune) soldat d'infanterie. Il est aux Antilles le nom d'un crabe de terre ; les matelots comparant le fantassin à ce crustacé... Il désignerait aussi ces comiques-troupiers qui ont, justement, assuré en partie la popularité de Madelon. Selon certains, c'est le 24 avril 1914 queLa Madelonaurait été créé... Voir égalementLa victoire de la Madelon.
I. Pour le repos, le plaisir du militaire, Il est là-bas à deux pas de la forêt Une maison aux murs tout couverts de lierre, «Aux Tourlouroux», c’est le nom du cabaret. La servante est jeune et gentille, Légère comme un papillon Comme son vin, son œil pétille, Nous l’appelons la Madelon. Nous en rêvons la nuit, nous y pensons le jour Ce n’est que Madelon, mais pour nous c’est l’amour.
Quand Madelon vient nous servir à boire Sous la tonnelle on frôle son jupon, Et chacun lui raconte une histoire, Une histoire à sa façon La Madelon pour nous n’est pas sévère Quand on lui prend la taille ou le menton Elle rit, c’est tout le mal qu’elle sait faire Madelon ! Madelon ! Madelon !
II. Nous avons tous au pays une payse, Qui nous attend et que l’on épousera, Mais elle est loin, bien trop loin pour qu’on lui dise Ce qu’on fera quand la classe rentrera. En comptant les jours on soupire, Et quand le temps nous semble long, Tout ce qu’on ne peut pas lui dire On va le dire à Madelon. On l’embrass’ dans les coins. Ell’ dit : «Veux-tu finir…» On s’figur’ que c’est l’autr’, ça nous fait bien plaisir.
Refrain.
III. Un caporal en képi de fantaisie S’en fut trouver Madelon un beau matin Et fou d’amour, lui dit qu’elle était jolie Et qu’il venait pour lui demander sa main. La Madelon, pas bête, en somme, Lui répondit en souriant : «Et pourquoi prendrai-je un seul homme Quand j’aime tout un régiment. Tes amis vont venir. Tu n’auras pas ma main, J’en ai bien trop besoin pour leur verser du vin».
Les légionnaires ont adapté le chant parachutiste Loin de chez nous durant la guerre d'Algérie. Cette terre d'Algérie tant liée à la Légion étrangère que les Légionnaires durent abandonner sans avoir été vaincu par les rebelles. Petite variation : on trouve parfois "Quand il a fermé les yeux" (c. 3, l. 2)
I. En Algérie, dans le djebel Un légionnaire monte la garde {Auprès de son camarade Touché à mort, par une balle rebelle. (bis)
II. Camarade, toi mon pays, Je vous quitte sans regrets, {Volontaire, j’ai bien servi, Avec honneur et fidélité. (bis)
III. Un légionnaire quand il tombe, Quand il ferme les yeux, {Il repose en Algérie, Dans le Djebel, une croix le dit. (bis)
Ecouter le chant interprété par les officiers du Ier REP emprisonnés :
Le Général Paul Gardy était sortit de Saint-Cyr en 1923. Affecté à Saumur, il rejoint ensuite le 8e régiment de hussards. Il part alors pour la guerre : à sa demande, il intègre le 4e escadron du 1er REC (Régiment étranger de cavalerie) de la Légion étrangère. Il s’y distingue lors de la défense de la citadelle de Rachaya, évoquée dans le chant. Deux fois blessé, il est cité à l’ordre de l’armée. Il intègre ensuite le 1er escadron et combat au Maroc, puis en Tunisie. Après un passage au 3e escadron, il est détaché au 37e régiment d’aviation. Sa conduite lui vaut deux citations et la Légion d’honneur. Au début des années trente, il prend le commandement du 1er escadron du 1er REC. Durant la Seconde guerre mondiale, il obtient diverses citations. Blessé par deux fois en 1944, alors qu’il commande le 2e régiment de chasseurs d’Afrique, il est fait officier de la Légion d’honneur. Sa carrière se poursuit brillamment jusqu’au grade de général. Elle s’arrêtera quand, pour protester contre la trahison gaulliste, ce Grand officier de la Légion passe à l’OAS, en 1961. Le général Paul Gardy est mort en exil, le 26 octobre 1975.
Ce chant est le chant de tradition du 4e escadron du 1er REC. Il a été créé durant la guerre d’Algérie. Messifré fait allusion au combat du Proche Orient en 1925 dans lequel fut impliqué l’escadron et dont il est question dans le chant la Colonne (voir aussi le site legioncavalerie). Rachaya était une cité de Syrie qui fut défendue par le 4e escadron du 1er du 20 au 24 novembre 1925, stoppant l’invasion du Liban par les Druzes. L'air est manifestement inspiré du même chant russe que celui qui est à l'origine des chantsAssautetLes Partisans blancs.
Pierre Mac Orlan raconte dans son livre La Légion étrangère :
Le 19 septembre, le Quatrième Escadron reçoit l'ordre de défendre Rachaya coute que coute, peut on lire dans le journal de marche du Quatrième Escadron. Ce combat,qui dura quatre jours de luttes acharnées, est à l'honneur de l'Escadron Landriau qui eut 58 tués. Pendant quatre jours, les légionnaires démontés luttèrent pied à pied pour défendre la petite citadelle, malgré l'abandon de poste des gendarmes libanais. La citation suivante, accordée au Quatrième Escadron, résume essentiellement la conduite de ces braves:
"Chargé de tenir la citadelle de Rachaya, l'a défendue pendant quatre jours contre les assauts successifs de l'ennemi. A écrit entre ces murs,vestiges du glorieux passé de nos ancètres, une page de légende qui rivalise avec les plus beaux faits d'armes de nos guerres lointaines. A tenu jusqu'à la dernière cartouche et permis l'arrivée des colonnes qui ont repoussé les rebelles"
Ceux du Liban (ou Nos anciens du Liban) est un chant moderne, écrit à la fin des années 80, qui a su s’imposer dans le répertoire. Le sujet traité n’y est pas étranger, puisqu’il décrit le plus terrible attentat commis depuis la guerre d’Algérie : l’attentat du Drakkar. Envoyés au Liban pour une mission de paix, les paras des 1er et 9e RCP cantonnent au Drakkar, un bâtiment de béton. Le 23 octobre 1983, une explosion déchire l’air. Le Drakkar s’est effondré sur lui-même. Des décombres, les corps de 58 soldats français sont retirés sans vie. Un autre chant fait référence au Liban :Occident, en avant ! Variante : c. 2, l. 5 : « Partout des orages d’acier » et dans le refrain :« Comme eux nous voulons bien mourir».
I. Dans la boue, les sillons Sous le ciel gris nous marchons, Malgré la fatigue et la pluie Malgré la famine et l’ennui, Nous veillons et nous attendons Que pour nous gronde le canon Si demain il nous appelait Nous partirions sans un regret.
La France pleure ses enfants Tombés là-bas au Levant, Nous garderons leur souvenir, Comme eux nous voulons bien servir, Nos anciens du Liban Nous précèdent en avant Vivant pour le même horizon. Pour la France, nous servirons.
II. Sous le soleil brûlant Montaient nos rires et nos chants, Notre sourire était la paix Pour tous ces enfants qui souffraient, Sur nous des orages d’acier, Sur terre se sont déchaînés, Pour que sous un ciel bas et noir A jamais meurt tout espoir.
A la mémoire des 58 soldats français morts au Drakkar le 23 octobre 1983
le Capitaine Thomas Jacky le Capitaine Ospital Guy le Lieutenant de Jean de la Batie Antoine le Sous Lieutenant Rigaud Alain l'Adjudant Bagnis Antoine l'Adjudant Moretto Michel le Sergent Dalleau Christian le Sergent Daube Vincent le Sergent Lebris Jean-Pierre le Sergent Longle Yves le Sergent Ollivier Gilles Bensaidane Djamel Beriot Laurent Carrara Vincent Duthilleul Louis Grelier Xavier Loitron Olivier Margot Franck Seriat Patrice Vielle Hervé Girardeau Patrice Hau Jacques Jacquet Laurent Lamothe Patrick Lepretre Dominique Leroux Olivier Muzeau Franck Thorel Laurent Gasseau Guy Gautret Remy Julio François Pradier Gilles Tari Patrick Théophile Sylvestre Bachelerie Yannick Bardine Richard Caland Franck Chaise Jean-François Corvellec Jean Delaitre Jean Yves Deparis Thierry Di-Masso Thierry Durand Hervé Guillemet Romuald kordec Jacques Lastella Victor Ledru Christian Levaast Patrick Leverger Hervé Meyer Jean-Pierre Porte Pascal Potencier Philippe Raoux François Renaud Raymond Renou Thierry Righi Bernard Schmitt Denis Sendra Jean
Poussés par les assassinats du roi, de prêtres et de nombreux français, excédés par la levée en masse de 1793, les Chouans vont se révolter et, pendant plusieurs années tenir tête aux armées révolutionnaires. Mais les Bleus – les soldats de la garde nationale – l’emportent au prix d'un génocide et des centaines de milliers de victimes. La paix ne reviendra que sous le premier Empire. Ce chant montre que si les Chouans se battaient pour le Roi, ils se battaient aussi pour leur Dieu.
Il existe différentes variations pour ce chant - parfois simplement appelé Les Bleus, dans l’ordre des couplets notamment. Les 5e et 6e couplet sont rarement usités ; ils ont probablement été ajoutés après la création du chant.
Variations : c. 1 l. 4 : « C’est la défaite du Seigneur » ;c. 2 l. 3 & 4 : « gloire » pour « honneur » ;c. 3 l. 1 « chez nous » ; c. 3 l. 1 « Les Bleus chez nous, danseront la ronde » ; c. 3 l. 4 : « Notre plus grand amour au monde/ C’est l’amour… » ; c. 3 l. 3 & 4 : « amour » pour « espoir » et « cœur » ;c. 3 l. 4 « C’est la victoire du Seigneur » ;c. 4 l. 3 « espoir » pour « gloire » ; c. 4 l. 1 : « Allons debout… » ; c. 4 l. 1 « Alors debout » ; c. 4 l 4 : « C’est le triomphe du Seigneur » ; c. 5 l. 3 : « Nous n’avons qu’une raison de vivre ».
1. {Les Bleus sont là, le canon gronde Dites les gars, avez vous peur ? (bis) {Nous n’avons qu’une peur au monde C’est d’offenser Notre Seigneur. (bis)
2. {Vos corps seront jetés à l’onde, Vos noms voués au déshonneur. (bis) {Nous n’avons qu’un honneur au monde, C’est l’honneur de Notre Seigneur. (bis)
3. {Les Bleus chez vous dansant la ronde, Boiront le sang de votre cœur. (bis) {Nous n’avons qu’un espoir au monde C’est le cœur de Notre Seigneur. (bis)
4. {Allez les gars, le canon gronde, Partez les gars, soyez vainqueurs. (bis) {Nous n’avons qu’une gloire au monde, C’est la victoire du Seigneur. (bis)
[5 {La France attend qui la délivre, Et cherche à qui donner sa foi. (bis) {Nous n’avons qu’un espoir pour vivre, C’est le retour de notre roi. (bis)
6. {Allons les gars, pour notre terre, Tels nos aïeux pour notre Foi. (bis) {Reprenons le vieux cri de guerre : Vive Dieu, la France et le Roi. (bis)]
Monica… douce compagne abandonnée pour partir au combat… Selon diverses sources (ainsi le capitaine Selosse), ce chant aurait été incorporé au répertoire de la Légion étrangère en 1925. Or le chant allemand Lebe wohl, du kleine Monika a été composée par Hellmut Boerner (parole) et Hans Carste (musique)… et ce dernier n’avait que 15 ans en 1925 ! Le premier enregistrement de ce chant en allemand n’a été réalisé par son compositeur qu’à la fin de l’année 1939 ou au début de l’année 1940. Le sous-titre de ce chant qui, avant d’être repris par l’armée fut un grand succès fut Stammlied der Propaganda-Kompanien der Wehrmacht. Dans l’hypothèse d’une introduction au répertoire de la Légion avant la Seconde Guerre mondiale, le chant n’aurait de plus comporté qu’un seul couplet, ce dernier faisant clairement allusion aux soldats de la LVF ou de la Division Charlemagne, ce qui semble peu vraisemblable (à moins d'allusion aux combats contre les rouges entre 1917 et 1919 ?).
Selon toute vraisemblance, ce chant a été adapté en français seulement durant la seconde Guerre mondiale par les soldats de la Légion des volontaires Français (LVF) (parfois avec le titre Au revoir petite Monique). Ce sont probablement d’anciens combattants du Front de l’Est entrés à la Légion étrangère qui ont emmenés le chant avec eux, ce dernier trouvant tout naturellement sa place dans la nouvelle guerre contre les communistes en Indochine.. A noter qu’il existe également une version finlandaise de ce chant, sous le titre Tellervo. Variations observées : « Vers » ou « pour » au lieu de « au » (refrain, l. 2). La première version est celle chantée aujourd’hui. La seconde est celle que l’on retrouve dans des enregistrements de la LVF pour le premier couplet ; la version du second couplet est donnée par l’historien André Brissaud dans son Pétain à Sigmarigen.
I. Monica, ma chère compagne, Nous partirons bientôt, Le pays est en campagne, Pour faire les temps nouveaux, Nous serons victorieux, Nous serons victorieux.
Au revoir, petite Monica, Nous partons au combat, Au revoir, petite Monica, Que tes yeux ne pleurent pas, Falléri, falléra, falléri, falléra, Je ne suis toujours qu’à toi, Au revoir, petite Monica, En tous lieux, je pense à toi.
II. Nous repousserons les Rouges Au-delà de l’Oural Nous repousserons les Rouges Sans faiblesse ni pitié Nous serons victorieux Nous serons victorieux
Refrain.
Version de la LVF/ Division Charlemagne
I. Monica chère compagne, De partir il est temps, Ton souvenir m’accompagne, ?, La victoire nous attend, La victoire nous attend.
Au revoir, petite Monica, Nous partons au combat, Au revoir, petite Monica, Que tes yeux ne pleurent pas, Falléri, falléra, falléri, falléra, Je serais toujours, rien qu’à toi, Au revoir, petite Monica, Nous partons pour le combat.
Nous mettrons les rouges en fuite Partout jusqu'à l'Oural. Nous irons à leur poursuite En amont en aval, Sans douceur et sans pitié, Sans douceur et sans pitié.
Refrain.
Ecouter le chant ICI (actuel) Ou ICI (chanté par la Division Charlemagne)
Lebe wohl, du kleine Monika (Stammlied der Propaganda-Kompanien der Wehrmacht)
Kamerad, nun heißt's marschieren ins Feindesland hinein! Und du und ich wir spüren, daß niemals wir verlieren, Der Sieg muß unser sein! Der Sieg muß unser sein!
Lebe wohl, du kleine Monika, heute muß geschieden sein! Lebe wohl, du kleine Monika, trockne dir die Äugelein! Valleri, vallera, vallerallerallera, wenn ich wiederkomm', wirst du mein! Lebe wohl, du kleine Monika, bald bin ich wieder da!
Der Feind, der wird zerschlagen mit seinem Haß und Neid! Werde tot ich fortgetragen, sollst, Liebste, du nicht klagen, Zieh an dein schönstes Kleid! Zieh an dein schönstes Kleid!
Refrain.
Wenn so jung ich sollte fallen im frühen Morgenrot, lasset hell ein Lied erschallen. Der schönste Tod vor allen ist der Soldatentod! Ist der Soldatentod!
Refrain.
Wir singen und marschieren ins Feindesland hinein! Und du und ich, wir spüren, daß niemals wir verlieren, der Sieg wird unser sein! Der Sieg wird unser sein!
Ce chant passe habituellement pour un chant traditionnel. Il n’a en fait été créé qu’en 1970 par Gilles Servat. Ce chant identitaire et de combat a été plutôt mal accueilli à gauche et plutôt très bien perçu aussi bien chez les indépendantistes et les autonomistes bretons de droite comme de gauche – et chez les Bretons en général - que chez les nationalistes français. Ainsi le groupe de rock identitaire Trouble Maker en a interprété une reprise, ainsi que le groupe de RAC Frakass. Ce chant est régulièrement chanté lors de différents regroupements nationalistes. Cela n’était guère du goût de Gilles Servat qui se fendit d’une nouvelle chanson… qui connu un insuccès mérité ! Il est facile de rapprocher les paroles de la situation de la Bretagne et de la Vendée lors des troubles dus aux excès de la fureur révolutionnaire.
L'hermine (que l'on peut retrouver sur l'épaule du personnage du tableau qui clot l'article) est l'emblême traditionnel du duché de Bretagne. C'est aussi le symbole qui se trouve sur le drapeau de la Bretagne (le Gwenn ha du, reproduit ci-dessous). Fougères et Clisson sont deux villes des marches orientales de la Bretagne.
I. J’ai rencontré ce matin devant la haie de mon champ Une troupe de marins, d’ouvriers, de paysans. Où allez-vous camarades avec vos fusils chargés Nous tendons des embuscades, viens rejoindre notre armée.
La voilà la blanche hermine Vive la mouette et l’ajonc La voilà la blanche hermine Vive Fougère et Clisson.
II. Où allez-vous camarades avec vos fusils chargés Nous tendons des embuscades, viens rejoindre notre armée. Ma mie dit que c’est folie d’aller faire la guerre aux Francs Moi je dis que c’est folie d’être enchaîné plus longtemps.
Refrain.
III. Ma mie dit que c’est folie d’aller faire la guerre aux Francs Moi je dis que c’est folie d’être enchaîné plus longtemps. Elle aura bien de la peine à élever les enfants Elle aura bien de la peine car je m’en vais pour longtemps.
Refrain.
IV. Elle aura bien de la peine à élever les enfants Elle aura bien de la peine car je m’en vais pour longtemps. Je reviendrai à la nuit noire tant que la guerre durera Comme les femmes en noir, triste et seule elle m’attendra.
Refrain.
V. Je reviendrai à la nuit noire tant que la guerre durera Comme les femmes en noir, triste et seule elle m’attendra. C’est sans doute pense-t-elle que je suis en déraison De la voir mon cœur se serre là-bas devant la maison.
Refrain.
VI. C’est sans doute pense-t-elle que je suis en déraison De la voir mon cœur se serre là-bas devant la maison. Et si je meurs à la guerre, pourra-t-elle me pardonner D’avoir préféré ma terre à l’amour qu’elle me donnait ?
Refrain.
VII. Et si je meurs à la guerre, pourra-t-elle me pardonner D’avoir préféré ma terre à l’amour qu’elle me donnait ? J’ai rencontré ce matin devant la haie de mon champ Une troupe de marins, d’ouvriers, de paysans.
Ce chant qui figure dans le répertoire scout, est l’adaptation du chant russe, Katiuska (ou Katioucha). Selon un site internet, la musique est de M. Blanter et les paroles de M Isakovsky, datant de 1938. Katiuska demeure pour les Russes un chant patriotique. L’origine de son adaptation en français est inconnu. Un autre pays européen l’a adapté : l’Espagne. Sous le titre Primavera, les volontaires espagnols combattants sur le Front de l’Est dans les armées européennes contre le Bolchevisme qui reprirent ce chant. Plusieurs dizaines de milliers de soldats espagnols luttèrent au sein de la Division Azul. Le chant a également été adapté en en Italie, par les terroristes communistes, sous le titre Fischia il vento. Elle date des dernières années de la guerre : elle a été composée par Felice Cascione en en septembre 1943 quand la "résistance" naquit avec le retour de la mafia et des envahisseurs yankees.
Variations de la version française : « Et le ciel » c. 2 l. 2 ; « Et le soir » c. 3 l. 1 ; « Vole, vole au ciel chanson légère » ou « Vole au ciel, vole ma chanson ».
I. Quand la neige a recouvert la plaine Je prends mon cheval et mon traîneau {Et mon chant s’élève à perdre haleine Non, jamais le monde fut si beau. (bis)
II. Au matin dans la brise glaciale Je m’en vais au gré de mon traîneau {Mais le ciel peu à peu se dévoile, Non, jamais le monde fut si beau. (bis)
III. Dès le soir quand la nuit est rebelle Mon cheval s’empresse au grand galop : {Mais mon cœur, lui, reste aussi fidèle, Non, jamais le monde fut si beau. (bis)
IV. Vole au ciel, vole chanson légère Le soleil vers lui t’emportera ; {Vers celui qui donne la lumière Et réchauffe le cœur de nos gars. (bis)
Variation : c. 5 l. 4 : « Las estrofas de esta mi canción » ; « Mi canción » remplace « Cara al sol » ; c. 6 l. 4 : « Formaría junto al Fundador ! ». Une autre version remplace le dernier couplet par : « Katiuska no llores por mi vida,/ Sabes que luchar es mi misión; / Si yo caigo recuerda mi canto,/ Que es un canto de guerra y amor. » puis « Si mi cuerpo se quedara roto,/ Y mi sangre riega el trigal; / Formaría junto a mis compañeros,/ Formaré la COE del honor. / Formaría junto a mis compañeros./ Formaré la COE del honor! »
I. Katiuska era una joven rusa, Que habitaba a orillas del Volklhov; Y una triste mañana de otoño, Vio pasar la División Azul.
II. Es un ángel que va cabalgando cabalgando y sin descansar; va cantando las tristes historias, de una guerra que ya te terminó.
III. Primavera lejos de mi patria, Primavera lejos de mi amor, Primavera sin flores y sin risas, Primavera de guerra en el Volkhov.
IV. Y sus aguas, que van al Ladoga, Van cantando esta triste canción; Canción triste de amor y de guerra, Canción triste de guerra y amor.
V. Cuando, ebrio, avanza el enemigo, A tacar con vodka y sin valor, Rasga el aire más fuerte que la metralla, Las estrofas de mi Cara al Sol
VI. Cara al Sol, canción antigua y nueva, Cara al Sol es el himno mejor; Cara al Sol es morir peleando, Que la Patria así me lo pidió.
VI. Si mi cuerpo se quedara roto, formaría en la "Legión de Honor"; Montaría la guardia en los luceros, Formaría junto al mejor.
Расцветали яблони и груши, Поплыли туманы над рекой. Выходила на берег Катюша, На высокий берег на крутой.
Выходила, песню заводила Про степного, сизого орла, Про того, которого любила, Про того, чьи письма берегла.
Он ты, песня, песенка девичья, Ты лети за ясным солнцем вслед. И бойцу на дальнем пограничье От Катюши передай привет.
Пусть он вспомнит девушку простую, Пусть услышит, как она поет, Пусть он землю бережет родную, А любовь Катюша сбережет.
Расцветали яблони и груши, Поплыли туманы над рекой. Выходила на берег Катюша, На высокий берег на крутой.
(traduction du chant russe via le sitewww.chambre-claire.com)
Katiouchka (Katyusha)
Les pommiers fleurissent la clairière Colorant le brouillard sur les eaux Katiouchka dominait la rivière Et son chant planait sur les roseaux
C’est le chant de l’aigle bleu des steppes Le soleil vers lui te guidera Vers celui dont elle garde les lettres Doux trésor précieux de Katiouchka
Vole au vent vole chanson légère Vers celui qui au loin s’en alla Vers celui qui garde la frontière Porte le salut de Katiouchka
Des pommiers tombaient les feuilles mortes Et la neige recouvrait les monts Quand un jour arriva au kolkhoze La réponse ardente du soldat
Fischia il vento
Fischia il vento, urla la bufera, Scarpe rotte e pur bisogna andar a conquistare la rossa primavera dove sorge il sol dell'avvenir. A conquistare la rossa primavera dove sorge il sol dell'avvenir.
Ogni contrada è patria del ribelle, ogni donna a lui dona un sospir, nella notte lo guidano le stelle, forte il cuore e il braccio nel colpir. Nella notte lo guidano le stelle, forte il cuore e il braccio nel colpir.
Se ci coglie la crudele morte dura vendetta verrà dal partigian, ormai sicura è già la dura sorte del fascista vile e traditor. Ormai sicura è già la dura sorte del fascista vile e traditor.
Cessa il vento, calma la bufera, torna a casa il fiero partigian, sventolando la rossa sua bandiera vittoriosi, alfin liberi siam. Sventolando la rossa sua bandiera vittoriosi, alfin liberi siam.
(Traduction de la version italienne via Wikipedia)
Siffle le vent, hurle la tempête Souliers cassés et pourtant il faut continuer Pour conquérir le printemps rouge Où se lève le soleil de l'avenir Pour conquérir le printemps rouge Où se lève le soleil de l'avenir
Chaque contrée est la patrie du rebelle Chaque femme soupire après lui Dans la nuit il est guidé par les étoiles Son coeur et son bras sont forts au moment de frapper Dans la nuit il est guidé par les étoiles Son coeur et son bras sont forts au moment de frapper
Si la mort cruelle nous surprend Dure sera la vengeance du partisan Il est déjà tracé le destin fatal Du fasciste, lâche et traître. Il est déjà tracé le destin fatal Du fasciste, lâche et traître.
Cesse le vent, se calme la tempête Le fier partisan rentre chez lui En agitant son drapeau rouge Enfin, nous sommes libres et victorieux En agitant son drapeau rouge Enfin, nous sommes libres et victorieux
Etrange chanson pour une fille au nom plus étrange encore… Sous le titre Le Bourgeois, le site des Troupes de marine présente ce chant avec quelques variations. Le terme "bourgeois" est justement remplacé aux couplets 4 et 5 par "vorace" et "De la lune" dans la dernière phrase par "un Cyrard". Dans une autre version, c. 4, l. 5, on trouve "Près d’un bel homme au coin d’un bois".
I. {Ma mère qui m’a nourrie N’a jamais connu mon nom, Ohé ! (bis) On m’appelle, on m’appelle, On m’appelle Fleur d’épine, Fleur de rose, c’est mon nom.
Tra la la la, tra la la la Tra la la la, la la la la La la la la, la la la la
II. {Fleur d’épine, Fleur de rose C’est un nom qui coûte cher, Ohé ! Car il coûte, car il coûte, Car il coûte la moitié De la valeur de cent écus.
Refrain.
III. {Qu’est-ce que c’est que cent écus Quand on a l’honneur perdu ? Ohé ! Car l’honneur, car l’honneur, Car l’honneur est l’privilège Des fillettes de quinze ans.
Refrain.
IV.{Nefais donc pas tant la fière On t’a vu hier au soir, Ohé ! On t’a vu, on t’a vu, On t’a vu hier au soir Un beau bourgeois auprès de toi.
Refrain
V.{Ce n’était pas un bourgeois Qui était auprès de moi, Ohé ! C’était l’ombre, c’était l’ombre, C’était l’ombre de la lune Qui rodait auprès de moi.
Nous contacter, rejoindre la rédaction, proposer un article, participer aux relectures, faire part de vos idées, de vos suggestions : -clubacacia[at]gmail.com.
Nos articles sont librement reproductibles, sans possibilité de modification, avec mention de la source (voir la licence complète).