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4 mai 2007 5 04 /05 /mai /2007 18:32
Le Soleil brille a pour origine directe le chant allemand Rot scheint die Sonne, composé (musique et paroles) en 1938 par Friedrich Schäfer. Ce chant était également connu sous le titre Das Fallschirmjägerlied, c’est-à-dire "Le chant des chasseurs parachutistes" : il s’agit un chant de la Lutwaffe, puisque en Allemagne les parachutistes étaient intégré à l’armée de l’air.

A l’issue de la guerre, de nombreux paras allemands furent incorporés dans les unités parachutistes de la Légion étrangère, notamment pour aller combattre en Indochine. La particularité de ce chant est qu’il n'est pas comme souvent une adaptation (avec généralement aucun lien entre les paroles d'origine), mais plutôt une adaptation de la traduction. Le troisième couplet n'a pas été traduit ; c'est lui qui comportait les passages les plus guerriers et nationalistes allemands.





I. Le soleil brille préparez-vous
Qui sait si demain pour nous autres il luira
Déjà les moteurs tournent
Vite équipez-vous !
Nous volons, nous volons
Aujourd’hui vers l’ennemi

{De la bataille, de la bataille
Légionnaires nous ne reviendrons pas
Là-bas les ennemis t’attendent
Sois fier, nous allons au combat ! (bis)

II. Dans le tonnerre de nos moteurs,
Vite une pensée pour ceux qui nous sont chers !
Debout légionnaire, c’est le signal du saut,
La porte est ouverte, serre les dents et va-t-en.

{Sautons ensemble, sautons ensemble,
Légionnaires nous ne reviendrons pas.
Là-bas les ennemis t’attendent,
Sois fiers nous allons au combat. (bis)






Ecouter le chant ici :





ou ICI




Les parachutistes de la Légion étrangère
lors du sauvetage des Européens à Kolwezi








La version allemande :



I. Rot scheint die Sonne, fertig gemacht
Wer weiß ob sie morgen für uns auch noch lacht.
Werft an die Motoren, schiebt Vollgas hinein,
Startet los, flieget ab, heute geht es zum Feind.

An die Maschinen, an die Maschinen,
Kamerad, da gibt es kein zurück.
Fern im Osten [Fern am Himmel] stehen dunkle Wolken
Komm' mit und zage nicht, komm' mit.

II. Donnern Motoren, Gedanken allein,
Denkt jeder noch schnell an die Lieben daheim.
Dann kommt Kameraden, zum Sprung das Signal,
Wir fliegen zum Feind, zünden dort das Fanal.

Schnell wird gelandet, schnell wird gelandet,
Kamerad, da gibt es kein Zurück.
Hoch am Himmel [Fern am Himmel] stehen dunkle Wolken,
Komm mit und zage nicht, komm mit.

III. Klein unser Häuflein, wild unser Blut,
Wir fürchten den Feind nicht und auch nicht den Tod,
Wir wissen nur eines, wenn Deutschland in Not,
Zu kämpfen, zu siegen, zu sterben den Tod.

An die Gewehre, an die Gewehre.
Kamerad, da gibt es kein Zurück,
Fern im Westen stehen dunkle Wolken.
Komm mit und zage nicht, komm mit!




Vidéo des Fallschirmjäger avec le chant
(et les paroles) de Rot scheint die Sonne.
(Attention, le son est plus fort que plus haut).




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26 avril 2007 4 26 /04 /avril /2007 00:00
C’est le 26 avril 1792 que naît le plus célèbre chant militaire français, devenu depuis son hymne national.

A la demande du maire de Strasbourg, Joseph Rouget de Lisle aurait composé, dans la nuit du 25 au 26 , cet Hymne de guerre dédié au maréchal de Luckner devenu successivement Chant de guerre pour l'armée du Rhin (dédié au Maréchal Lukner), Chant de guerre aux armées des frontières, Marche des Marseillais, Hymne des Marseillais avant de prendre, contre l'avis de l'auteur, le titre : La Marseillaise.
L'officier du génie Rouget de Lisle compose ce chant patriotique très inspiré par l’air du temps, alors que la France vient de déclarer la guerre au roi de Hongrie et de Bohème. Il deviendra hymne national le 14 mars 1879.

Rouget de Lisle n’a rien d’un révolutionnaire, mais était très patriote. Il s’insurge contre l’arrestation de Louis XVI. Le 10 août 1792, l’officier Rouget de Lisle est destitué de ses fonctions de capitaine ; il goûte alors aux geôles de la République, mais échappera par chance à la guillotine. Malgré lui, son chant est récupéré par un régime qui le jette en prison...
Envoyé combattre contre la Vendée insurgée, il démissionne dès 1796. Il mène dès lors une vie pauvre à Lons-le-Saunier. Le roi Louis-Philippe lui accordera une petite pension pour sa Légion d'honneur. Mort en 1836, ses cendres ont été portées en 1915 aux Invalides en 1915.

Rouget de Lisle est l’auteur de divers chants et, en 1825, publia un recueil : Chants français.

Si les paroles sont indiscutablement de lui, l’origine de la musique reste discutée. Il se serait inspiré de l’oratorio Esther de Jean-Baptiste Lucien Grisons créé en 1785 ; d’autres d’une œuvre d’Ignaz Pleyel, certains encore à Alexandre Boucher. On retrouve des similitudes avec des œuvres du fils de Jean-Sébastien Bach, de Mozart, d’Alayrac ou d’Holtzmann. Une autre hypothèse évoque comme auteur l’un des frères Julien (dit Navoigille).
Le « couplet des enfants » est un ajout d’ octobre 1792 par l’abbé Pessoneaux (ou par le poète Lebrun, Louis Dubois ou encore Marie-Joseph Chénier). Le 8e couplet a été supprimé par le ministre de la guerre Sevran.
Depuis 1887 cet hymne patriotique est devenu clairement nationaliste et révolutionnaire : le général Boulanger l'a fait transformer en marche militaire.

Dans la version originale : durant le refrain : « Marchez ! Marchez ! » ; au couplet 6 : « Et que les trônes des tyrans croulent au bruit de notre gloire ».





1. Allons enfants de la patrie,
Le jour de gloire est arrivé !
Contre nous de la tyrannie,
{L’étendard sanglant est levé ! (bis)
Entendez-vous dans les campagnes,
Mugir ces féroce soldats ?
Ils viennent jusqu’en dans vos bras
Egorger vos fils, vos compagnes !

Aux armes, citoyens !
Formez vos bataillons !
Marchons ! Marchons !
Qu’un sang impur
Abreuve nos sillons !

2. Que veut cette horde d’esclaves,
De traîtres, de rois conjurés ?
Pour qui ces ignobles entraves,
{Ces fers dès longtemps préparés ? (bis)
Français ! pour nous, ah ! quel outrage !
Quels transports il doit exciter !
C’est nous qu’on oser méditer
De rendre à l’antique esclavage !

Refrain.

3. Quoi ! ces cohortes étrangères
Feraient la loi dans nos foyers !
Quoi ! ces phalanges mercenaires
{Terrasseraient nos fiers guerriers ! (bis)
Grand Dieu ! par des mains enchaînées
Nos front sous le joug se ploieraient !
De vils despotes deviendraient
Les maîtres de nos destinées !

Refrain.

4. Tremblez, tyrans ! et vous perfides,
L’opprobre de tous les partis.
Tremblez ! vos projets parricides
{Vont enfin recevoir leur prix ! (bis)
Tout est soldat pour vous combattre.
S’ils tombent, nos jeunes héros,
La France en produit de nouveaux,
Contre vous tout prêts à se battre !

Refrain.

5. Français, en guerriers magnanimes,
Portez ou retenez vos coups !
Epargnez ces tristes victimes,
{A regret s’armant contre nous. (bis)
Mais les despotes sanguinaires,
Mais les complices de Bouillé,
Tous ces tigres qui, sans pitié,
Déchirent le sein de leur mère !…

Refrain.

6. Amour sacré de la patrie,
Conduis, soutiens nos bras vengeurs !
Liberté, liberté chérie,
{Combats avec tes défenseurs ! (bis)
Sous nos drapeaux, que la victoire
Accoure à tes mâles accents !
Que tes ennemis expirants
Voient ton triomphe et notre gloire !

Refrain.

7. Nous entrerons dans la carrière
Quand nos aînés n’y seront plus ;
Nous y trouverons leur poussière
{Et la trace de leur vertu. (bis)
Bien moins jaloux de leur survivre
Que de partager leur cercueil,
Nous aurons le sublime orgueil
De les venger ou de les suivre !

Refrain.

8. Dieu de Clémence et de Justice
Vois nos tyrans, juge nos cœurs.
Que Ta bonté nous soit propice,
{Défends-nous de ces oppresseurs (bis)
Tu règnes au ciel et sur la terre
Et devant Toi tout doit fléchir,
De ton bras, viens nous soutenir,
Toi grand Dieu, maître du tonnerre…

Refrain.






Ecouter le chant ICI

ou ici :


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19 avril 2007 4 19 /04 /avril /2007 18:54

Le Baudrier est le chant des Francistes (dont il est question ici, à travers la biographie de son fondateur, Marcel Bucard.


Depuis la frontière neigeuse
Jusqu’aux rivages ensoleillés,
Une jeunesse aventureuse
S’enrôle sous le baudrier.
Gars de l’usine ou de la terre,
Laisse le moujik à Moscou !
Et chasse la clique étrangère
Qui veut te dresser contre nous.

Viens avec nous, mon camarade,
Viens avec nous, ta place est dans nos rangs
La côte est rude et la route est maussade
Mais nous ferons le parcours en chantant…
Les parlements sont en détresse
Et la victoire est au bout du chemin !
Apporte-nous ta force et ta jeunesse
Pour obtenir du travail et du pain.

Tribuns vendus et mauvais maîtres,
Un jour enfin vous comprendrez
Que vous n’avez qu’à disparaître
dans un pays régénéré
Avec le peuple qui travaille,
s’il nous faut aller jusqu’à vous,
Le chef conduira la bataille
Et nous le suivrons jusqu’au bout.

Refrain.




Ecouter le chant ici


ou ci-dessous :




Manifestation des francistes le 11 novembre 1934.
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17 avril 2007 2 17 /04 /avril /2007 18:55
L’adaptation de ce chant en français date vraisemblablement de la guerre d’Algérie. Les paroles originales ont été écrites en 1855 par Heinrich von Reders. Fritz Sotke en a composé la musique à l’issue de la Grande Guerre, en 1919 pour créer ce chant, rappelant les chants des lansquenets, Wir sind des Geyers schwarze Haufen. Le chant allemand évoque les combats de Florian Geyer. Ce chevalier allemand, partisan de Luther s'engagea comme lansquenet auprès de divers princes avant de prendre la tête des paysans insurgés contre les princes lors de la Guerre des paysans (1524-1526).

Le sujet de l'adaptation française n'a pas de rapport direct avec l'épopée de Florian Geyer ; le sujet rappelle pourtant dans les deux cas qu'il arrive que le peuple doive faire face à la trahison des élites comme à la menace intérieure des traîtres et des lâches.
Il en existe deux versions, la seconde présentée ici étant plus nettement politique.




Version non politique :


I. Les chacals craignent pour leur peau, heio oho
Car l’heure des comptes viendra bientôt, heio oho oh oh oh oh oh !

Au clocher nous mettrons
Claquant dans le vent notre fanion.

II. Les tambours battent le rappel, heio oho
Et pour l’Europe c’est le réveil, heio oho oh oh oh oh oh !

Refrain.

III. Des camarades sont tombés, heio oho
Et nous lutterons pour les venger, heio oho oh oh oh oh oh !

Refrain.

IV. Sur nos emblèmes face au soleil, heio oho
Le sol est or, le sang vermeil, heio oho oh oh oh oh oh !

Refrain.

V. Dans la nuit partent nos commandos, heio oho
Déjà paraît l’Ordre Nouveau, heio oho oh oh oh oh oh !







Version politique :


I. Les chacals craignent pour leur peau, heia oho
Car l’heure des comptes viendra bientôt, heia oho oh Oh oh oh oh !

Au clocher nous mettrons
Claquant dans le vent notre fanion.

II. Les tambours battent le rappel, heia oho
Et pour l’Europe c’est le réveil, heia oho

Refrain.

III. Contre les rouges nous marchons, heia oho
Aidés des dieux que nous chantons, heia oho

Refrain.

IV. Les régimistes nous les chasserons, heia oho
Et les marxistes nous les pendrons, heia oho

Refrain.

V. Un idéal, plus de religions, heia oho
Un seul but, la Révolution, heia oho

Refrain.

VI. Des camarades sont tombés, heia oho
Et nous vaincrons {lutterons} pour les venger, heia oho

Refrain.

VII. Sur nos emblèmes face au soleil, heia oho
Le sol est or, le sang vermeil, heia oho

Refrain.

VIII. Dans la nuit partent nos commandos, heia oho
Déjà paraît l’Ordre Nouveau, heia oho

Au fusil, au couteau
Nous imposerons l’Ordre Nouveau.



Ecouter le chant ICI,
ou ci dessous :














Version originale allemande :


I. Wir sind des Geyers schwarze Haufen,
Hei a ho ho!
Und wollen mit Tyrannen raufen,
Hei a ho ho!

Spieß voran,

Drauf und dran,
Setzt aufs Klosterdach den roten Hahn!
Spieß voran,
Drauf und dran,
Setzt aufs Klosterdach den Hahn!

II. Als Adam grub und Eva spann,

Kyrieleis!
Wo war denn da der Edelmann?
Kyrieleis!

Refrain.

III. Uns führt der Florian Geyer an,
Heia hoho!
Den Bundschuh führt er in der Fahn',
Heia hoho!

Refrain.

IV. Jetzt geht's auf Schloß, Abtei und Stift,
Heia hoho!
Bei uns gibt's nur die Heil'ge Schrift,
Heia hoho!
Spieß voran . . . .

Refrain.


V. Bei Weinsberg setzt' es Brand und Stank,
Heia hoho!
Gar mancher über die Klinge sprang,
Heia hoho!

Refrain.

VI. Des Edelmannes Töchterlein,
Kyrieleis!
Wir schicktens in die Höll' hinein,
Kyrieleis!

Refrain.

VII. Geschlagen ziehen wir nach Haus,
Heia hoho!
Unsre Enkel fechten's besser aus,
Heia hoho!

Refrain.





Ecouter le chant en allemand ICI

ou là (version rock) :








Albrecht Dürer, Lansquenet, gravure sur bois
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15 avril 2007 7 15 /04 /avril /2007 18:35
Ce chant est également connu sous le nom En Afrique ou En Afrique, malgré le vent la pluie. Les « ailio, ailoi » laissent supposer une origine germanique à ce chant qui évoque les combats dans une Afrique qui était alors en grande partie française. Il est entré dans le répertoire de la Légion entre 1954 et 1962. Le capitaine Selosse, en conformité avec les orientations ministérielles déconseille de chanter "Heili Heilo" dans le refrain après "Adieu mon pays".







En Afrique malgré le vent, la pluie
Guette la sentinelle sur le piton
Mais son cœur est au pays chéri
Quitté pour voir des horizons lointains
Ses yeux ont aperçu l’ennemi qui s’approche
Qui s’approche
L’alerte est donnée, les souvenirs s’envolent
Maintenant au combat

Dans le ciel brille l’étoile qui lui rappelle son enfance,
Adieu mon pays, adieu mon pays, jamais je ne t’oublierai
Heili Heilo, Heili Heilo, Hei tralalalala, la la,

[Sifflements]

Dans le ciel brille l’étoile qui lui rappelle, son enfance,
Adieu mon pays, adieu mon pays, jamais je ne t’oublierai















Le 15 avril 1957, le lieutenant-colonel Brochet de Vaugrigneuse, commande provisoirement le 3e REI. Il a servi à la Légion depuis sa sortie de Saint-Cyr en 1933 jusqu’en 1945. Il a combattu au sein du 11e REI puis du RMLE. Deux fois blessés, 5 fois cités, il n’a pu suivre la Légion en Indochine par suite de maladie. Il la retrouve en 1956 avec le 3e REI. Voici le récit de sa mort par un participant au combat du douar M’Chatt du 15 avril 1957. (Henri Le Mire, L’Epopée moderne de la Légion 1940-1976, SPL, 1977)


Le ciel est couvert. D’épais nuages noirs rendent la visibilité médiocre. Le Bell zigzague dans les airs en cherchant les siens ; mais comment les reconnaître sur ces pentes escarpées et touffues ? Vus de là-haut, ils se ressemblent tous, légionnaires et fellaghas !
Le colonel veut, à tout prix, localiser ses enfants isolés dans la nature hostile. Il les sait en mauvaise posture et il lui faut leur venir en aide.
Soudain, il croît les reconnaître… Oui ! Du sol, on lui fait des signes… Pas de doute, ce sont eux… Et, pour s’en assurer, il demande au pilote de descendre. Hélas, une rafale cingle l’air ; atteint par une balle, le colonel a la force de murmurer : « Je suis touché », et il s’affaisse sur son siège.
Le pilote donne pleins gaz, en vain ! La blessure est mortelle.
Ce chef de corps, qui cherche à sauver les siens, est le lieutenant-colonel Brochet de Vaugrigneuse, commandant provisoirement le 3e REI.

Depuis 48 heures, il pleut à torrent. C’est normal au printemps sur la zone côtière de l’est algérien et, par deux fois, la reconnaissance prévue est remise.
Nous sommes en avril 1957 et le 3e Etranger vient de quitter le massif tourmenté des Aurès pour le relief verdoyant de la Petite Kabylie, aux portes mêmes de la presqu’île de Collo.
Sentinelle avancée, la 2e compagnie monte la garde au poste dit « Le Promontoire », à une dizaine de kilomètres au nord de la petite ville d’El-Milia. Et, tout au nord, jusqu’à la mer, un terrain montagneux, inconnu.
Puis, à l’aube du 2e jour, le ciel paraissant plus clair, un serpent grisâtre quitte le poste et s’infiltre sur les pentes boisées du douar M’Chatt.
En tout, une quarantaine de gradés et légionnaires commandés par un officier. Il y a là, le sergent-chef Holzendorf, dit « Papa », adjudant de compagnie, qui sort pour « se dérouiller les jambes ». Le chauffeur de la Jeep du capitaine, qui en a assez d’être un « planqué ». Le caporal infirmier et l’ordonnance du lieutenant, le légionnaire Thomas, 19 ans, pour qui il fait bon vivre à l’air libre et qui ne changerait certes pas ces promenades pour tous les piques-niques de France et de Navarre. Il y a toute la 3e section, forte de 17 hommes et la 2e qui n’en compte que 15 sur les rangs.
Et, brusquement, c’est le contact. La fusillade éclate, violente et nourrie. De face d’abord, puis de côté. Les rebelles sont partout. Le petit détachement est encerclé.
En traînant les blessés, en ripostant, en manœuvrant tant bien que mal, en rendant compte à la radio, le lieutenant donne l’ordre de se replier sur trois mechtas, aux abords mêmes du village qu’ils viennent de quitter.
Il faut organiser la défense, regrouper le monde, percer des créneaux dans les murs en terre battue, voir à gauche, à droite, et Thomas à juste le temps de crier « Attention ! »… et il se plie en deux, atteint par une rafale. Le lieutenant voit la vie s’exhaler de ses yeux, tant assoiffés d’elle. Plus loin Warnecke semble dormir. Il est déjà mort.
Le lieutenant regarde autour de lui : des doigts crispés sur les crosses, des visages blêmes, des yeux durcis, des mâchoires contractées ; les légionnaires veillent et ne bronchent pas.
Puis, comme pour démentir la loyauté apparente de ces barbares, un cri affreux de douleur retentit sous les oliviers : « Mamma, Mammaaa… ».
On retrouve plus tard le corps sauvagement mutilé du pauvre Ingelmo Guttierez qui, blessé à la cheville lors du repli, a été fait prisonnier par le HLL.
Le combat reprend au ras du sol, sournois, implacable.
Un seul FM que le chef Holzendorf dirige en personne, mais quel handicap dans ce terrain accidenté et boisé !
Le tireur est vite blessé ; Altindiu, le chargeur, et Bittner, le pourvoyeur, ne tardent pas à être tués.
Courageusement, « Papa » prend place ; il lâche quelques rafales. Ce ne sera pas long. Il reçoit une balle en pleine poitrine.
Son agonie dure deux heures et les dernières paroles de ce vieux soldat qui, sous deux drapeaux, a connu les champs de bataille de l’Europe à l’Asie, sont : « Il faut tenir… mon lieutenant… il faut tenir… »
La radio marche encore ; la voix amie du capitaine, commandant la 4e portée, les rassure : au loin, vers la vallée, on entend l’aboiement rageur des armes automatiques et le miaulement des balles arrive jusqu’à eux, comme un espoir.
La pluie recommence à tomber, plus drue, plus froide. Dans la mechta sans toit, entre les plaintes des blessés, les coups de feu, la radio se tait.
Il est 14 heures.
Une grenade tombe du ciel, vient rouler en fusant contre le légionnaire Quinche qui, blessé au ventre, est allongé près d’un mur.
Désabusé, il la regarde, se tourne vers elle ; la mort est instantanée.
La pression des rebelles se fait plus violente. La 4e Portée et le 18e RCP, appelés en renfort ne leur laissent guère de répit. La proie tant convoitée paraît leur échapper.
Il pleut toujours et le combat continue. Les munitions commencent à se faire rare. Chacun économise les cartouches de son mieux.
Le légionnaire Grobe les voit trop tard ; ils ont rampé jusqu’à lui, il est abattu avant même qu’il puisse esquisser un geste de défense.
Le légionnaire Mazzocco regarde par un créneau : il n’a pas le temps de souffrir ; la balle l’atteint en plein front ; il tombe à la renverse, les bras en croix.
Il est presque 17 heures.
Dans un ultime sursaut de rage impuissante, les rebelles balaient d’un feu nourri la position, puis ils sont contraint de lâcher prise. Et c’est le silence et, comme on dit, un silence de mort…
Quant le lieutenant de la 4e portée arrive sur les lieux, il est 17 h 45. Les amis sont là. Tout le monde se regarde incrédule.

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12 avril 2007 4 12 /04 /avril /2007 19:41
« Les confessions d’un pirate épicurien. Carpe diem, et caetera… » indiquait un site disparu en guise de présentation de ce chant.

Il existe de très nombreuses variantes de ce chant qui n’appartient pas au répertoire traditionnel des marins. Il s'agirait d'un air très ancien ; le chant aurait été créé par des bagnards de Brest. Le bagne y avait créé en 1751 suite à la dissolution du corps des galères. Pour les tintinophiles T. Decruzy rappelle que «pour prévenir les évasions, l’administration avait installé à l’entrée du port un canon de 24 livres au surnom resté fameux : “Tonnerre de Brest”» (T. Decruzy).
Les Marsouins en l'ont intégré au répertoire militaire avec quelques modifications.
Le terme forban vient de l'ancien français forbannir : bannir à l'étranger... Il est synonyme de pirate : contrairement au corsaire, le forban agissait pour son propre compte et s'attaquait à tous les navires sans distinctions.


Variantes de la version « Forban » : c. 2 l. 3-5 : "Aujourd’hui fête et demain le bazar / Debout esclave, allons debout mon brave/ Buvons le vin et la vie à grand pots" ; c. 3 l. 3 "Riche à pouvoir décrocher la lune" ; c. 3 l. 5 "Là vénéré tout comme" ; c. 3 l 7-8 : "Là je pourrais peut être tout comme/ Un roi dormir dans un bon lit".
Variantes de la version « Marsouin » : c. 1 l. 2 "Fils de roi et de prostituée" ; c.1 l.3-4 : "Dans un combat j’ai connu la victoire/ Et dans un crâne j’ai bu la liberté" ; c. 1 l. 7 : "Vingt ans sur mer ont bercé mon enfance" ; c. 2 l. 1 : "Bien que marsouin" ; c. 2 l.3 : "Bien que vivant de meurtre" ; c. 2 l. 5-6 : "Allons esclaves, allons debout mes braves/ Et vous aussi tous mes chers matelots" ; c. 2 l. 8 : "Mon corps ira s’abîmer".





Version « Forban » :

A moi forban, que m’importe la gloire
Les lois du monde, et qu’importe la mort ?
Sur l’océan j’ai planté ma victoire
Et bois mon vin dans une coupe d’or
Vivre d’orgie est ma seule espérance
Le seul bonheur que j’ai pu conquérir
Si sur les flots j’ai passé mon enfance
C’est sur les flots qu’un forban doit mourir

Vin qui pétille, femme gentille
Sous tes baisers brûlant d’amour
Plaisir, bataille,
Vive la canaille !
Je bois, je chante et je tue tour à tour.

Peut-être au mât d’une barque étrangère
Mon corps un jour servira d’étendard
Et tout mon sang rougira la galère
Aujourd’hui fête et demain le hasard
Allons esclave, allons debout mon brave
Buvons le vin et la vie à grands plots
Aujourd’hui fête et puis demain, peut-être
Ma tête ira s’engloutir dans les flots

Refrain.

Peut-être un jour sur un coup de fortune
Je capturais l’or d’un beau galion
Riche à pouvoir nous achetez la lune
Je partirai vers d’autres horizons.
Là respecté tout comme un gentilhomme
Moi qui ne fut qu’un forban qu’un bandit
Je pourrai comme un fils de roi, tout comme
Finir peut-être dedans un bon lit.

Refrain.


Ecoutez le chant ici :






Version « Marsouin»

Je suis Marsouin que m’importe la gloire
Enfant de roi et de prostituée
Sur un cadavre je chante victoire
Et dans un crâne je bois la liberté
Vivre d’orgie est ma seule espérance
Le seul bonheur que j’ai su conquérir
C’est sur les flots, berceau de mon enfance
C’est sur les flots qu’un Marsouin doit mourir

Vin qui pétille, femme gentille
Sous tes baisers brûlant d’amour, oui d’amour
Dans la bataille, mort aux canailles
Je ris, je chante, et je bois tour à tour

Quoique Marsouin vivant dans la débine
Et méprisant les lois même de la mort
Ne vivant que de meurtres et de rapines
Je bois mon vin dans une coupe d’or
Allons enfants, allons buvons mes braves
Buvons l’ivresse et l’orgie à grand pot
Aujourd’hui fête, et puis demain peut-être
Ma tête ira s’engloutir dans les flots

Refrain.

Devant partir sur une yole étrangère
Demain mon cœur servira d’étendard
Et mon sang rougissant la galère
Aujourd’hui fête, et demain le hasard
Vierge plaintive, toi ma captive
Ma bouche ira dévorer tes appas
Encore vibrants d’une autre amante
Je ris, je chante et je bois tour à tour

Refrain





Ecoutez le chant ici :






Autres couplets usités :

A moi forban que m’importe la gloire
Né fils de roi et de prostituée
Sur des cadavres j’ai chanté la victoire
Et dans un crâne j’ai bu la liberté
Vierge craintive, toi, ma captive
Ce soir je vais dévorer tes appâts
Encore brûlant d’une autre amante
Tes vertus vont expirer dans mes bras

Etant forban je vis dans ma cabine
En méprisant les lois, même la mort
Ne vivant que de meurtre et de rapine
Je bois mon vin dans une coupe d’or
Vivre d’orgie est ma seule espérance
Le seul bonheur que j’ai su conquérir
Car sur les flots j’ai bercé mon enfance
Et sur les flots un forban doit mourir










Le duel entre le pirate Barbe-Noire et le lieutenant Maynard à Ocracoke
Peinture de Jean Léon Gérome Ferris



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6 avril 2007 5 06 /04 /avril /2007 18:42
Cette chanson a été créée en 1930 par Charlys (musique et paroles) et Guy d’Abzac (paroles) ; les soldats de l’infanterie de marine en ont fait un chant militaire, atypique par son sujet. Le ton mélancolique et désabusé rappelle certains autres chants (tel que Marie-Dominique). Durant la guerre d'Indochine, des soldats, loin de la mère patrie - ils partaient alors pour trois années - cédant parfois aux "merveilleux mensonges" promis dans les fumeries d'opium.
Jacques Dutronc a, à la fin des années 80, enregistré une version de ce chant ; on en trouve une version enregistrée en public dans l'ablum enregistré au Casino de Paris.
Il se trouve parfois quelques variations : "
Et le soir au port falot" (couplet 2, ligne 1) ; "Puisse l’aile de nos chimères" (c. 3, l. 3), "Où dans l’ivresse de mes songes" (c. 3, l. 7) ou "
fondre" à la place de "prendre" (c. 3, l. 8)




I. Dans le port de Saïgon
Il est une jonque chinoise
Mystérieuse et sournoise
Dont nul ne connaît le nom.
Et le soir dans l’entrepont
Quand la nuit se fait complice
Les Européens se glissent
Cherchant des coussins profonds.

Opium, poison de rêve,
Fumée qui monte au ciel
C’est toi qui nous élève
Aux paradis artificiels
Je vois le doux visage,
Les yeux de mon aimée.
Parfois j’ai son image
Dans un nuage de fumée.


II. Et le soir aux corps falots
Les lanternes qui se voilent
Semblent de petites étoiles
Qui scintillent tour à tour
Et parfois dans leur extase
Au gré de la fumée grise
Le fumeur se représente
Ses plus beaux rêves d’amour.

Refrain.

III. Puisqu’on dit que le bonheur
N’existe pas sur la terre
Puisse l’aide de nos chimères
Un jour nous porter ailleurs
Aux paradis enchanteurs
Pleins de merveilleux mensonges
Où dans l’ivresse des songes
J’ai laissé prendre mon cœur.

Refrain.




Ecouter le chant ici :
(Prytanée militaire, promotion capitaine Serre)




ou ici (Saint-Cyr, promotion Cazeilles)


où là :




Une vue de Tintin et le Lotus Bleu de Hergé...




La version originale :



(Merci à Vae Victis)



Ici la version concert par Jacques Dutronc :


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1 avril 2007 7 01 /04 /avril /2007 18:52
La mélodie du chant Westerwald a été composée en 1932 par Joseph Neuhäuser sur un air plus ancien. Les paroles (allemandes) sont légèrement plus tardives (vers 1936). Ce chant a été intégré dès la fin des années trente dans le répertoire de la Légion étrangère où il est toujours un chant de bivouac. Le Westerwald est une chaîne montagneuse allemande, dans l’ouest de l’Allemagne… où il ne doit pas faire soleil tout les jours.

Sur ce chant les parachutistes français ont adopté des paroles pour créer le chant Etre et durer - également connu sous le titre Si tu crois en ton destin –. La version française date de la guerre d’Indochine. Etre et durer est la devise du 3e RPIMa.



Ouvrage de Pierre Dufour sur le 3e RPIMa : Etre et durer.





Etre et durer :


I. Si tu crois en ton destin,
Si tu crois aux lendemains
L’ami, faut pas hésiter :
Prends ton sac et viens sauter,
Avec nous tu pourras marcher,
Tu pourras être et durer.

Pour aimer et pour souffrir,
Y’a pas deux moyens de trouver tout ça
Pour toi, sans aucun doute,
Viens chez les paras !

II. Si tu retournes au pays,
Si tu vas revoir ta mie,
Pour nous tu lui conteras
Nos chants, nos cris, nos combats.
Mais qu’elle t’attende ou qu’elle t’oublie,
Pense à ceux qui sont là-bas.

Refrain.

III. Si tu vas au bout du risque,
Si tu tombes sur la piste,
La piste garce et cruelle,
La piste sauvage et belle,
Mourant tu sauras l’aimer
Car elle t’aura tout donné.

Refrain.




Ecouter Etre et durer ici :





ou ICI.






Hommes du 3e RCP en Indochine





Westerwald :


I. Heute wollen wir marschieren
Einen neuen Marsch probieren
{In dem schönen Westerwald
Ja da pfeift der Wind so kalt. (bis)

Oh du schöner Westerwald
Über deine Höhen pfeift der Wind so kalt
Jedoch der kleinste Sonnenschein
Dringt tief in’s Herz hinein.

II. Und die Gretel und der Hans
Geh’n des Sonntags gern zum Tanz
{ Weil das Tanzen Freude macht
Und das Herz im Leibe lacht. (bis)

Refrain

3. Ist das Tanzen dann vorbei
Gibt’s gewöhnlich Keilerei
{Und dem Bursch’ den das nicht freut
Man sagt der hat kein Schneid.(bis)

Refrain





Ecouter Westerwald (par les officiers du 1er REP - 1962) :





ou ICI.


Ou là (troupes allemandes durant la Seconde Guerre mondiale).






Traduction (capitaine Arnaud Bohner) :


I. Nous voulons aujourd’hui marcher,
Essayer une nouvelle marche
Dans la Forêt de l’Ouest
Où siffle un vent si froid !

Ô, belle Forêt de l’Ouest,
Au-dessus de tes frondaisons siffle un vent si froid,
Pourtant le moindre rayon de soleil
Nous réchauffe jusqu’au fond du cœur.

II. La Marguerite et le Jean
S’en vont volontiers danser le samedi,
Car danser fait plaisir
Et le cœur se réchauffe, et rit dans la poitrine.

Refrain

III. Quand la danse est finie
Il y a d’habitude de la bagarre, pugilat,
Et de celui qui n’aime pas ça
On dit : « Il n’a pas de cran ! »

Refrain




Vue du Westerwald : Wilhelm Talblick, 1932.

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10 mars 2007 6 10 /03 /mars /2007 18:56
Ce chant traditionnel de marin raconte la triste histoire de Jean François de Nantes à son arrivée au port après vingt mois de campagne. Comme les autres chansons à hisser, dans la marine à voile, elle était entonnée par un soliste, le chanteur de bord. Elle n’était chantée, selon le capitaine Hayet, «qu’aux heures de lutte, avec la mer et le vent déchaînés, les hommes et le navire souffrant tous les tourments».
Du fait de sa ressemblance avec la mélodie d’un shantie anglais raillant Napoléon, on date ce chant du début du XIXe siècle, note Thierry Decruzy qui rajoute, que, «comme pour la plupart des chants de marins, il en existe une version “sans voiles” à ne pas mettre entre toutes les mains.»
Il existe de nombreuses variantes possibles : c. 1 : « Gabier de la Fringante » ; c. 2 « Débarque de campagne » ; c. 4 « Qui vaut une baleine » ; c. 5 « Carambole et largesse » ; c. 6 « L’amène dans sa soupente » ; c. 7 : « De concert avec elle » ; « Navigue par merveille » ; c. 8 « Montres et chaînes se baladent » ; « Jean François est malade ».




I. C’est Jean François de Nantes
Oué, oué, oué
Gabier sur la Fringante
Oh mes bouées
Jean François

II. Débarque en fin d’ campagne
Oué, oué, oué
Fier comme un roi d’Espagne
Oh mes bouées
Jean François

III. En vrac dedans sa bourse
Oué, oué, oué
Il a vingt mois de course
Oh mes bouées
Jean François

IV. Une montre, une chaîne
Oué, oué, oué
Valant une baleine
Oh mes bouées
Jean François

V. Branl’bas chez son hôtesse
Oué, oué, oué
Bitte et boss et largesse
Oh mes bouées
Jean François

VI. La plus belle servante
Oué, oué, oué
L’emmène dans sa soupente
Oh mes bouées
Jean François

VII. De conserve avec elle
Oué, oué, oué
Navigue mer belle
Oh mes bouées
Jean François

VIII. En vidant la bouteille
Oué, oué, oué
Tout son or appareille
Oh mes bouées
Jean François

IX. Montr’ et chaîne s’envolent
Oué, oué, oué
Mais il prend la vérole
Oh mes bouées
Jean François

X. A l’hôpital de Nantes
Oué, oué, oué
Jean François se lamente
Oh mes bouées
Jean François

XI. Et les draps de sa couche
Oué, oué, oué
Déchirent avec sa bouche
Oh mes bouées
Jean François

XII. Il ferait de la peine
Oué, oué, oué
Même à son capitaine
Oh mes bouées
Jean François

XIII. Pauvr’Jean François de Nantes
Oué, oué, oué
Gabier sur la Fringante
Oh mes bouées
Jean François




Ecouter le chant ici :


Là :



Ou ici

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4 mars 2007 7 04 /03 /mars /2007 18:57
Erwan Bergot (11e Choc, Presses de la cité, 1986) raconte que c’est en se rendant pour des manœuvres dans le Tyrol qu’une trentaine de parachutistes du 11e Choc créèrent ce chant. Vraisemblablement adapté d’un vieil air germanique, c’est dans le train au départ de Paris que l’auteur composa les paroles. Selon un blog consacré au chant militaire, les auteurs de ce chant seraient le sergent Vincent Mayoly pour les paroles et le maréchal des logis Paul Pergola du 35e RALP. Ce dernier est mort en Algérie, en 1956.

Il s’agit d’un chant les plus populaires des commandos parachutistes.


Le 11e bataillon parachutiste de choc (BPC) a été créé 1er septembre 1946 à Mont-Louis. Il était spécialisé dans les missions secrètes pour le compte notamment du SDECE. En Indochine, des éléments du 11e BPC encadreront le Groupement de commandos mixtes aéroportés (GCMA). Le colonel Paul Aussaresses en assura le commandement à la fin des années 40.


Certaines versions font l’impasse sur le couplet n° 2. Quelques variations existent : au 1er couplet, «chez l’ennemi la vie sera très dure», couplet 3 diverses versions indiquent «En pagayant sur la mer toujours belle» au lieu de «En se larguant sur le terrain rebelle» puis deux lignes après « Demain peut-être elle sera éternelle » au lieu de « Ils peuvent demain devenir éternels ». Au même couplet, « sombreront (dans l’oubli) » remplace parfois « tomberont »
A la ligne 2 du dernier couplet, on retrouve : « Ils reviendront jusqu’à leur port », « Ils reviendront jusqu’au port », « Ils rentreront dans leurs ports » et même « Ils rentreront dans leur camp » qui semble fautif. « Ils sabreront le champagne » est parfois chanté à la place de « Et ils boiront le champagne ». Les couplets 2 et 3 sont parfois inversés.






I. Les commandos partent pour l’aventure,
Soleil couchant les salue.
Chez l’ennemi la nuit sera très dure
Pour ceux qui pillent et qui tuent.

France, O ma France très belle,
Pour toi je ferai bataille
Je quitterai père et mère
Sans espoir de les revoir jamais…
Lalalala, lala, lala, lala, lala, lala, lala, lalalala
Lalalala, lala, lala, lala, lala, lala

II. Loin du biffin qui toujours les envie
Un Dakota les dépose
Loin de la fille qui pour eux toujours prie
Dans leur pépin ils reposent

Refrain.

III. En pagayant sur la mer toujours belle,
Ils songeront à leur vie.
Ils peuvent demain devenir éternels,
Ils tomberont dans l’oubli.

Refrain.

IV. Si d’aventure la mort les refuse,
Ils rentreront dans leur port.
Et ils boiront le champagne qui fuse
A la santé de leurs morts.

Refrain.




Ecouter le chant ici.



ou ici :




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