« J'aime passionnément la langue française, je ne sais pas en quoi il la malmène. Je pense qu'il s'exprime plutôt bien, que c'est un des meilleurs orateurs politiques actuels »
lâche l’israélite Jean-François Copé sur Canal+ jeudi, venant après Luc Chatel au secours de ce qui lui sert de président. Pour défendre son coreligionnaire, Sarközy, Copé affirme aimer le français. Si Copelovici-Ghanassia aime notre langue, c'est comme il aime la France et comme il aime les Français : quand ils ne sont plus ni la France, ni le français, ni des Français.
Si - et c'est compréhensible - ces étrangers ne sont pas en mesure de comprendre en quoi Sarközy assassine notre langue, voici quelques exemples parmi tant d'autres, si dignes du président de leur République.
« Nous sommes la dernière génération qui peuvent sauver le monde » (entretien télévisé 25 janvier 2010)
« Si on dit plus qu’est-ce qui va et qu’est-ce qui va pas... » (entretien télévisé 25 janvier 2010)
« Ce sont nos principals concurrents, nos principals partenaires » (entretien télévisé 25 janvier 2010)
« Vous savez dans la crise...(silence) y a beaucoup de gens qui perdent leur sang-froid. Surtout parmi les élites. (Silence) C't' une grande caractéristique. (Silence) On se demande parfois, plus y z'ont fait d'études... (Silence) A part Patrick. Mais franch'ment, par moments, on s'demande c'est à quoi ça leur a servi toutes ces années pour avoir autant de mauvais sens ! » (Ornans, le 17 mars 2009)
« Qu’est-ce que je m’aperçois ? » (Ornans, le 17 mars 2009)
« J’écoute mais j’tiens pas compte ! » (Provins, 20 janvier 2009)
« On commence, avec Roselyne, par les infirmières parce qu'ils sont les plus nombreux. » (Rambouillet, 13 mars 2009)
« Les Français ne sont jamais été privés plus de deux jours de carburant. » (entretien télévisé, 16 novembre 2010)
« Il faut tenir [la stratégie économique] et pas faire comme d'habitude en France, tous les six mois changer de stratégie ou de système de jeu pour reprendre l'image du foot, tellement y croient peu dans leurs convictions. » (Ornans, 17 mars 2009)
« Les États-Unis le font, le Canada le fait, l'Australie le fait, l'Angleterre le fait, l'Allemagne le fait, les démocraties du nord de l'Europe le fait. » (France 2, 16 mai 2006)
« Toutes les démocraties dans le monde, toutes - et je veux que ceux qui nous écoutent le comprennent - choisissent l'immigration, l'immigration choisie. Nous sommes la seule qui ne le faisons pas. » (TF1, 27 avril 2006)
« Quelles qu'avaient pu être avant la guerre leurs opinions, ils se batturent tous, au fond, pour la même idée de la liberté, la même idée de la civilisation, la même idée de l'homme. »(au fond – mais tout au fond – de la France libre de toute conjugaison, 18 juin 2010)
Sarközy, ce sont aussi ces sentences absurdes, absconses, ou exprimant exactement l’inverse de ce qu’il voulait dire.
Jusqu’au cou
« Ce que j'ai découvert, c'est que, alors que nous sommes dans l'Otan, car nous y sommes, y a bien peu de personnes qui le savent. » (Paris, 11 mars 2009)
Sentencieux
« On peut aussi me dire qu'il a plu au mois de novembre » (Entretien télévisé, 16 novembre 2010)
Vériture
« Je dois la vérité de dire. » (Discours sur le grand emprunt, Palais de l'Elysée, Paris, le 14 décembre 2009).
Les conseilleurs ne sont pas les payeurs...
« Quand je vois l'étendue des conseils que je reçois chaque jour, ça me donne pas envie de les suivre » (Daumeray, 19 février 2009)
C’est dans le pire qu’il est le meilleur...
« Ce que je propose, c’est pire » (débat avec Ségolène Royal, le 2 mai 2007)
Mission accomplie
« Je veux mettre au service des injustices plus de moyen » (France 2, 31 mai 2005)
Réciprocité
« Casse-toi, Casse toi pôv con, va » (Paris, 23 février 2008)
Raison n’est pas... raison. Ou pas ?
« Dans les critiques qui me sont faites, celle qui m'a le plus touché, et qui m'interpelle le plus, c'est celle qui voit une partie des Français se dire : "Au fond, il fait une politique pour quelques uns et pas pour tous". Si les Français croient ça, et ils ont raison de le croire, je dois en tirer des conséquences immédiates. » (Entretien télévisé, 24 avril 2008)
Amitié israélo-bretonne
-Sarközy : « Je vous amène le beau temps »
-Un pêcheur : « En Bretagne, il pleut que sur les cons »
-Sarközy : « Eh bien, il doit pleuvoir souvent ! » (Guilvinec, 6 novembre 2007)
« Je me fous des Bretons »
Les importants et les autres
« Chère Christine Lagarde, Cher Hervé Novelli, Cher Luc Chatel, Monsieur le Président du Conseil général, Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs les parlementaires, Madame la Sénatrice, Monsieur le Sénateur, et tous ceux qui sont importants, bonjour, Mesdames et Messieurs. » (sans lieu ni date : ce discours est très curieusement inaccessible sur le site de l’Elysée)
Nulle part partout, partout nulle part ! (slogan anarcho-sarközyste)
« La taxe professionnelle n’existe nulle part partout en Europe » (Paris, Palais de l'Elysée, 14 décembre 2009)
L’aveu
« Ma détermination n'a rien changé » (entretien télévisé, 16 novembre 2010)
La nature n’a pas toujours horreur du vide
« L’écologie, c'est pas qu'y ait que des jardins et plus de boulot pour vos enfants et pour vous »
Là-haut...
« Quand, à la télévision, [Mitterrand] a dit "Contre le chômage on a tout essayé", on a dit : "Mais pourquoi t'y es là haut ?" »
Choix
« He is stupid ! Quel imbécile... » (à David Martinon, le conseiller qu’il a choisi)
« C'est moi qui ai choisi le Premier ministre, c'était donc une bonne décision. » (Le Parisien, 26 février 2008)
« Je suis entouré d'une bande de connards ! »
L’esprit de la promesse, la lettre du mensonge
« Je vais réhabiliter le travail, la morale, le respect, le mérite » (Paris, 7 mai 2007)
« L'important dans la démocratie, c'est d'être réélu. »
« Il faut des règles pour les transgresser »
« J'ai pas été élu pour augmenter les impôt, moi. Si on veut augmenter les impôts dans notre pays, hein, y a tellement de candidats pour les augmenter, vous aurez l'embarras du choix aux prochaines élections. (...) Si y en a que ça les démange d'augmenter les impôts, ils oublient qu'on est dans une compétition (...) J'suis quelqu'un qui dit ce qui pense. Et ça s'arrange pas. J'avais pas prévu de vous dire tout ça mais ça m'a fait plaisir. » (Ornans, 17 mars 2009)
« Je ne crois pas que jamais personne n'ait pu me reprocher un scandale quelconque. » (entretien télévisé, 16 novembre 2010)
« C'est toujours comme ça une campagne : on promet pour être élu et après on déçoit. » (La Réunion, 16 février 2007)
Souffreteux
« J'ai beaucoup souffert sur La Princesse de Clèves…»
Mégalomane
« Dans le monde, la seule voix qui a porté, c’est la mienne »
Souchiens, goy, marchandise et gamellard
« Faut qu'il en reste dans la gamelle à la fin du mois, pas vrai ? » (entretien télévisé, 24 avril 2008)
« L'homme n'est pas une marchandise comme les autres. » (Saint-Etienne, 9 novembre 2006)
« On ne doit pas laisser mourir les gens comme des bêtes. D'ailleurs, les bêtes sont des êtres humains. » (Bourges, 24 juin 2008)
Et ce n’est pas mieux à l'écrit : « infrécentable » écrit-il à la main lors du discours de Richard Prasquier exprimant les grandes volontés de la communauté juive pour la colonie française ; sur le site de l’Elysée figure aussi cette perle : « sait de savoir écrire » [à la place de "c'est de savoir"].
« Ce 'parler peuple' tient selon moi à deux choses : Nicolas Sarkozy est un garçon mal élevé qui n'a aucune culture. Sa stratégie de parler comme les gens, cela s'appelle de la démagogie. »
croit savoir un député socialiste. La seconde raison n’est pas tout à fait exacte : il n’a aucune culture française classique. Cela est parfaitement compréhensible : il est difficile d'apprendre le français quand on est un immigré et quand on déteste la France et les Français.
« Tu as de la chance, Philippe, toi tu aimes la France, son histoire, ses paysages. Moi, tout cela me laisse froid. »
avait dit Sarközy à Philippe De Villiers dont, nous l’avons appris dix ans plus tard, l'amour de la France était en réalité aussi profond que son maître.
Il faut rendre à Mamon ce qui appartient à Mamon :! Sarközy parle mal le français : c’est vrai. Mais nous parlons beaucoup moins bien l'hébreu que sa famille.