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30 novembre 2011 3 30 /11 /novembre /2011 22:23

Le "Capitaine" était lâchement assassiné le 30 novembre 1938. Nous poursuivons notre  hommage à ce héros européen, en diffusant d'autres textes inédits sur Internet, tirés du Livret de chef de nid, manuel rédigé par Corneliu Zelea Codreanu pour ses militants et établissant l'organisation, la discipline et la doctrine de la Légion de l'Archange Michel.

 

 

 

 

LES DIX COMMANDEMENTS

auxquels doit se tenir le légionnaire afin de ne pas perdre son glorieux chemin en ces jours ténébreux de persécutions et de séductions démoniaques. Pour que tout le monde sache que nous sommes légionnaires et resterons légionnaires pour les siècles des siècles.

 

 

            I. Ne crois en aucune information, ou nouvelles, ou opinions sur le mouvement légionnaire, lues dans n’importe quel journal, même s’il paraît nationaliste, ni à ce qui t’est chuchoté à l’oreille par des agents ou des gens comme il faut.

            Le légionnaire ne croit qu’à l’ordre ou à la parole de son Chef. Si cette parole ne vient pas, cela signifie que rien n’a changé et le légionnaire continue tranquillement sa route en avant.

 

            II. RENDS-TOI BIEN COMPTE qui est celui que tu as devant toi et mesure-le comme il convient : quand c’est un ennemi qui veut te tromper ou simplement un ami que l’ennemi a commencé par tromper.

 

            III. GARDE-TOI de l’étranger qui te conseille de faire une chose, comme d’un grand malheur. Il a un intérêt et veut, soit y parvenir à travers toi, soit te compromettre aux yeux des autres légionnaires. Le légionnaire agit uniquement sur ordre ou de sa propre initiative.

 

            IV. Si quelqu’un veut te séduire ou t’acheter, crache-lui dans les yeux : les légionnaires ne sont ni bêtes ni à vendre.

 

            V. FUIS ceux qui veulent te faire des cadeaux. N’accepte rien.

 

            VI. ÉLOIGNE-TOI de ceux qui te flattent et te couvrent de louanges.

 

            VII. Où vous n’êtes que trois légionnaires, vivez comme des frères : Union, Union, encore Union. Immole-toi, foule aux pieds, avec tous tes désirs, l’égocentrisme de ton être pour cette Union. L’UNION nous donnera la victoire.

            Celui qui est contre l’unité est contre la victoire légionnaire.

 

            VIII. NE MÉDIS PAS de tes camarades. Ne rapporte pas. Ne chuchote pas à l’oreille et n’accepte pas qu’on le fasse avec toi.

 

            IX. NE T’EFFRAYE PAS si tu ne reçois pas d’ordres, de nouvelles, de réponses aux lettres, ou si tu as l’impression que la lutte n’avance pas. Ne sois pas alarmé, ne prends pas les choses au tragique, car Dieu est au-dessus de nous et tes Chefs connaissent la bonne voie et savent ce qu’ils veulent.

 

            X. DANS TA SOLITUDE, prie Dieu, au nom de nos morts, pour qu’Il nous aide à supporter tous les coups jusqu’au bout des souffrances et jusqu’à la grande résurrection, jusqu’à la victoire légionnaire.



            Mars 1935,                       

            Corneliu Zelea Codreanu                       

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15 janvier 2011 6 15 /01 /janvier /2011 17:17

      Dans le monde moderne, il est deux facteurs qui empêchent de comprendre le sens qu’avait la spiritualité dans notre tradition la plus ancienne : le premier est le caractère abstrait de notre culture ; le second est l’exaltation d’une force dénuée de lumière.

 

      D’un côté, il est des gens qui identifient l’esprit à la simple érudition de bibliothèque ou d’amphithéâtre universitaire, aux jeux intellectuels de la philosophie, à l’esthétisme littéraire ou vaguement mystique. De l’autre, les jeunes générations ont fait du sport une véritable religion et ne voient rien d’autre que l’ivresse d’une séance d’entraînement, d’une compétition et d’un exploit physique : elles ont donc fait du sport un but et une idole au lieu d’en faire un moyen.

 

      Cette opposition apparaît même à certains comme une sorte de dilemme. En fait, de même que, chez « l’homme cultivé », il y a souvent une répugnance innée pour toute espèce de discipline physique, ainsi, chez les sportifs, la sensation de la force physique alimente souvent un mépris pour ceux qui, dans les « tours d’ivoire », s’en tiennent aux livres et à d’inoffensives batailles de mots.

 

      En réalité, ce sont là deux erreurs, toutes deux fruits de la décadence moderne, toutes deux étrangères à la vision héroïque de l’esprit qu a constitué l’axe de notre meilleure tradition classique .

 

      On oublie trop souvent que la spiritualité est essentiellement un mode de vie et qu’elle n’est pas déterminée par ce qu’on a emmagasiné de notions, d’idées, de théories, mais par ce qu’on a réussi à faire vibrer dans les courants de son sang, et qui se traduit ainsi par une supériorité par une profonde noblesse de l’âme et du corps lui-même.

 

C’est à ce point de vue qu’il est possible de comprendre une discipline qui, même si elle concerne les énergies corporelles, ne commence et ne finit pas avec elles, mais est un moyen de réveiller une spiritualité vivante, organique, dans le cadre d’une discipline de caractère supérieur ou intérieur.

 

      Chez l’ascète, cette discipline est présente de façon pour ainsi dire négative. Chez le héros, en revanche, elle apparaît d’une façon positive, affirmative, qui est propre à l’Occident. La victoire intérieure sur les forces les plus profondes qui font surface dans la conscience dans les moments de tension ou de danger mortel est la condition du triomphe dans un sens extérieur, mais c’est aussi le signe d’une victoire de l’esprit sur l’esprit et d’une transfiguration intérieure. De là vient que, dans l’antiquité, le héros et l’initié furent pareillement auréolés de sacré et que des figures de héros furent considérées comme des symboles d’immortalisation.

 

      Mais dans la civilisation moderne, tout vise à étouffer le sens héroïque de la vie. Tout tend à la mécanisation, à l’embourgeoisement, à la grégarisation méthodique et prudente d’être insatiables et dont aucun ne se suffit lui-même. La communication avec les forces profondes et libres de l’homme et avec celles des choses et de la nature est rompue, le démon des métropoles pétrifie toute vie, syncope toute respiration, contamine toute source. Qui plus est, des idéologies pacifistes attisent le mépris des valeurs qui, à d’autres époques, servaient de base à une organisation sociale plus rationnelle et plus éclairée ; car, dans les anciennes communautés, le sommet de la hiérarchie était occupé par la caste de l’aristocratie guerrière, tandis qu’aujourd’hui, dans les utopies pacifistes et humanitaires, on cherche à faire du guerrier une sorte d’anachronisme, un être dangereux et nuisible, qui, dans l’avenir, sera éliminé par une prophylaxie opportune, au nom du « progrès ».

 

      Étouffée, la volonté héroïque cherche d’autres voies, d’autres issues, à travers le filet des intérêts pratiques, des passions et des convoitises, qui se resserre chaque jour davantage. L’excitation que provoque le sport chez les modernes en est une expression. Mais la volonté héroïque doit être ravivée, reprendre de nouveau conscience d’elle-même et s’élever au-delà des limites de la matérialité.

 

      Dans le combat contre les sommets et les vertiges des hauteurs, l’action est en effet libre de tout ce qui est machine, de tout ce qui affaiblit le rapport direct de l’homme avec les choses. Et, à l’approche du ciel et de l’abîme – dans la grandeur silencieuse et immobile des cimes, dans la violence implacable des vents et de la tourmente, dans la clarté désincarnée des glaciers ou dans la redoutable verticalité des parois -, il est possible de réveiller, par ce qui peut sembler d’abord un simple exercice physique, le symbole d’un dépassement, une lumière virilement spirituelle, et de communiquer avec les forces primordiales enfermées dans les membres du corps : l’effort physique du grimpeur est plus que physique et l’ascension victorieuse peut représenter quelque chose qui n’est plus simplement humain. Dans les anciennes mythologies, les sommets montagneux étaient considérés comme la demeure symbolique des « dieux », et c’est là un mythe, mais c’est aussi l’expression allégorique de quelque chose de réel, et dont on peut toujours faire de nouveau l’expérience en soi-même.

 

      Dans la vie – comme l’a fait remarquer Simmel après Nietzsche – il y a ce pouvoir étrange et presque contradictoire de s’élever jusqu’à ces sommets où le « surcroît de vie », la plus haute intensité de la vie, se transforme en un « plus-que-vivre ». Sur ces sommets, telle une chaleur transfigurée en lumière, la vie, pour ainsi dire, se libère d’elle-même, non pas dans le sens d’une suppression de l’individualité et d’une sorte de naufrage mystique, mais dans le sens d’une affirmation transcendante de l’individualité, dans laquelle l’angoisse, le désir, la soif et l’agitation incessants, la recherche de croyances, d’appuis et de buts humains font place à un état de calme dominateur. Dans la vie, et non en dehors d’elle, il y a quelque chose de plus grand que la vie. Et cette expérience – car il ne s’agit pas là de telle ou telle croyance ou théorie, toujours vaine et relative, mais bien d’une expérience qui est tout aussi réelle et indubitable que, par exemple, celle du plaisir ou de la douleur – cette expérience, disions-nous, a pour caractéristique d’être une valeur, elle-même, un bien en elle-même, alors que la vie ordinaire n’obéit qu’aux intérêts, aux choses extérieures ou aux conventions.

 

      Cette nature profonde de l’esprit qui se sent infini, toujours au-delà de lui-même, toujours au-delà de toute forme et de toute grandeur qu’il trouve en lui ou en dehors de lui, s’éveille et resplendit – dans la « folie » de ceux qui, sans but matériel, sans raison spécifique, sont aujourd’hui de plus en plus nombreux à défier les sommets, portés par une volonté qui triomphe de la fatigue, de la peur, de la voix de l’instinct animal de prudence et de conservation.

 

[…]

 

      Grimper de rocher en rocher, de prise en prise, de crête en crête, inexorablement, pendant des heures – conscient de l’altitude et du danger imminent, enivrant – et enfin, après la dure épreuve de l’autodiscipline, la sensation d’une indicible libération, d’une solitude solaire et du silence, lorsque la cime est atteinte, la lutte couronnée de succès, l’angoisse maîtrisée, et que s’ouvrent des horizons vertigineux qui s’étendent sur des centaines de kilomètres, alors que tout le reste est plus bas – en tout cela on trouve vraiment la possibilité effective d’une catharsis, d’un éveil, d’une renaissance de quelque chose de transcendant.

 



Julius Evola, Méditations du haut des Cimes.



http://img690.imageshack.us/img690/5002/adolfwampergeniusdessie.jpg
Adolf Wamper - Genius des Sieges (1940)

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3 novembre 2009 2 03 /11 /novembre /2009 14:14
    "Oui, le drapeau est davantage que la mort."
                       (Chant de la Jeunesse hitlérienne.)



        La naissance, la vie et la mort des idées (des "mythes" au sens positif du terme) - qu'il s'agisse d'une religion, d'une philosophie, d'une doctrine sociale - dépendent avant tout de ce facteur vital : le sang. Parce qu'une âme est ainsi construite, elle produira tel type de croyance, de culture, aura tels dieux et non d'autres. Précisément les tendances mystiques, si décisives pour toute doctrine, pour tout idéal sont essentiellement biologiques.
        Pour ces raisons, le combat entre les idéaux demeurera toujours le plus important. Si vous voulez tuer une race, commencez par détruire ses idéaux et veillez à ce qu'elle n'en produise pas de nouveaux, c'est-à-dire, pour parler moderne, "rééduquez"-la. Enseignez-lui la calomnie de ses grands hommes, inculquez-lui des valeurs contre nature, démocratiques, humanitaristes. Si vous réussissez, vous avez détruit le lien qui unissait ses ressortissants. Sans foi et sans patrie, l'âme mourante et solitaire, ils s'en iront dans le crépuscule. Pour parler concret, la natalité baissera, la foi nécessaire à la procréation manquant.

        Nous devons placer l'idéal au-dessus de tout, car il nourrit les âmes.
        Le sacrifier pour acheter la survie des corps et des égoïsmes, quel marché de dupes !
        Maintenons nos dieux !
        A l'heure de la mort, soyons au moins des exemples, car les exemples sont les troupes de choc de l'idée.

        Entre temps, la dénatalité européenne s'est installée - a été installée ! Parallèlement, nos valeurs ont été calomniées.

                * L'homme d'honneur passe pour un imbécile ;
                * La patrie, pour une illusion ;
                * L'amour maternel, pour un obstacle professionnel que l'avortement peut écarter ;
                * La beauté dans l'art est proscrite ;
                * La laideur obligatoire. Les peuples blancs vont à la mort.

                                                                                                                                                                                                                         G. A. Amaudruz
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21 mars 2009 6 21 /03 /mars /2009 14:53

              
    Il ne manque pas d’autorités consacrées, dans les deux mondes, pour avoir cru l’armée japonaise enlisée dans la vaste Chine, épuisée par la guérilla chinoise. Les salons politiques en ricanaient ces années dernières, à Paris comme à Washington. Pour eux, Chiang avait mis en échec les chefs militaires nippons et l’on n’était pas loin d’attendre une révolution à Tokyo, sœur de nos rébellions défaitistes de 1917, une révolution qui mettrait un terme à une guerre trop longue, trop fatigante pour l’économie réputée artificielle de l’Empire du Soleil Levant. Or, voici deux mois que l’appareil guerrier du Japon est entré dans une guerre pour de bon et va de victoire en victoire. Ses succès sont reconnus par la propagande anglo-saxonne. Et pas seulement ceux qu’il remporte par son organisation, par la perfection de son matériel et la supériorité de son commandement. Tout cela, certes, a frappé les critiques militaires des cinq continents. Ce qui les a le plus encore émus, ce sont des faits d’armes individuels, des actes d’héroïsme inouïs, sans précédent, comme ceux des avions-torpilles. Ils évoquent les gestes les plus grands de l’antiquité. Mais survenant dans le monde des banques et des municipalités voleuses, ils paraissent davantage hors de saison et nous bouleversent d’autant. Les connaisseurs du vrai Japon n’en sont point étonnés. J’entends les voyageurs qui ne se sont point arrêtés aux prodiges de modernisme qu’a réussis Tokyo dans l’imitation des méthodes occidentales depuis l’empereur Meiji. Non plus les lecteurs de Yamato que vient de publier Fayard, traduit d’un livre écrit en 1936 par Mme Abegg (1). Oh ! maintes assertions de l’auteur méritent la discussion. Et la date même de l’ouvrage explique ses défauts. Mme Abegg, pourtant, aurait pu, dès lors, parler au jeune état-major de l’armée mandchourienne et pressentir le retour aux traditions : la renaissance fasciste qui, depuis, a remué l’Empire. Nous sommes quelques Français qui n’avions pas attendu la défaite de la France pour exposer la nature vraie du fascisme et du national-socialisme, à savoir une répudiation catégorique de la vie facile et l’enrôlement de la jeunesse sous la bannière de l’honneur, du sacrifice, du don de soi à la communauté. « Croire, obéir, combattre ! » Et ces mots d’ordre signifiaient (en même temps que la fusion des volontés dans le creuset national, en même temps que l’abnégation) la plus belle offre faite à l’individu. Car, nulle part autant qu’en nation totalitaire, la personne humaine ne trouve des ressorts à se promouvoir. Elle se donne, elle se voue à la nation. En retour, la nation oublie les castes et les privilèges, elle offre, sans limite, récompenses et considérations à l’individu qui s’est donné à elle. Le Japon contemporain a retrouvé l’ancienne voie de l’honneur, de la grandeur. 1942 rejoint 1842. Les aviateurs d’aujourd’hui, les samouraïs de l’autre siècle. Et le national-socialisme, pareillement, a recréé - ou créé - un Bushido  (2) européen.


ddd

        
    L’ancien Japon était réglé du haut en bas. Point de geste qui n’y fût prévu, de conflit qui n’eût, dans la tradition, sa solution inscrite et prescrite. Le vacher connaissait sa place ; le seigneur et l’artisan, la leur. En échange (est-il permis de dire « en échange » ?), en contre-partie de sa primauté, de ses deux épées, le samouraï savait mourir. Il savait si bien mourir que la mort ne s’inscrivait pas parmi les catastrophes à déplorer par un Japonais. Une mort honorable était un bienfait, une action « bénéfique ». Il convient d’opposer une fois de plus ce monde-là à ce que fut le nôtre naguère, le nôtre, où la vie humaine - même celle du déchet physiologique, du pire malfaiteur - semblait un bien en soi. D’opposer ce monde-là à ce que fut le nôtre voué au service du faible et mettant toute sa force (autant dire sa sentimentalité) au service du faible. Le vaincu avait raison dans l’Europe de 1920 à 1940. Et nous qui avons œuvré pour rendre à la France du goût pour la force, nous voulions que le vaincu , le faible eût tort ; nous souhaitions le triomphe d’une civilisation où le fort l’emportât.
    C’est fait. Le fort l’a emporté !… Et voici où les « Français qui ont vu clair », où les lutteurs antidémocrates l’emportent aussi : la prééminence de l’Allemagne en Europe équivaut à l’affirmation d’un Bushido européen, équivalent à la déroute de tous les égoïsmes. Égoïsme d’une nation jouisseuse qui s’enferme chez elle avec son trop-plein, égoïsme de la caste bourgeoise-argentière jouissant de son bénéfice, égoïsme de la personnalité supérieure retirée en la tour d’ivoire d’où elle méprise le populo, tous ces égoïsmes, un fascisme, un national-socialisme européen les concasse, les réduit à rien. Tel est, pour nous, le sens de la guerre. Tel, le sens de la défaite de la démocratie, prélude à l’avènement d’une France meilleure dans une Europe NEUVE !

    Est-ce que la Cagoule n’a pas, dès 1936, offert à notre patrie l’exemple d’un Bushido français à la mesure du XX e siècle ? Le Bushido ? C’est d’abord un ordre, c’est l’ordre accepté, voulu, l’ordre agi par les êtres qui y ont part. C’est la hiérarchie, chacun à chaque échelon, sentant et rayonnant l’orgueil de valoir ce qu’il vaut. C’est le goût du sacrifice en soi ; l’indifférence aux contingences si l’essentiel (la dignité du samouraï agissant comme tel) est acquis ; c’est le style d’une vie vouée à ce qui la dépasse… Le style d’une nation où les arts et les industries encadrent une société consacrée à l’honneur, à rien d’autre. Aux grandes périodes de son histoire, la France eut un style - une unanimité exprimée dans une forme où la nation se reconnaissait. Elle eut le style de la décadence, entre 1920 et 1930. Le style de la débâcle, de 1936 à l’armistice de 1940. Les hommes du « Rouge et Bleu » ne nous irritent pas tellement en se vantant de rester Front popu . Ils nous écœurent parce qu’ils se situent, eux, leurs personnes, leurs écrits, dans ce style de catastrophe française. Cependant, l’Allemagne devenue IIIe Reich rejoignait la tradition des audaces Porte-glaive, des grandeurs hanséatiques, le style de la chevalerie germanique, ressuscitée dans le plus bel élan communautaire qu’ait connu l’Europe depuis les premiers chrétiens. A nous, maintenant ! A nous de découvrir, dans la défaite, notre Buchido.

    Je souhaite que nos amis lisent ce Yamato, en marge duquel j’écris aujourd’hui ce commentaire discursif. Ils y trouveront une très belle leçon de vigueur, de revigorisation. Le Nippon fut la patrie de tous les sacrifices, de tous les dons de soi. Dans le dernier tiers du XIXe siècle, il perçut, sous son orgueil et sous son style grandiose (quoique son style valut pour l’éternité), il perçut sa débilité. Tokyo repartit de zéro et assimila, en trente ans, toute la culture occidentale en ses effets matériels. Et Tokyo vainquit. Vainquit les Chinois, les Russes… Vainquit économiquement le monde pour enfin comprendre , ces derniers dix ans, que le Japon avait perdu son âme en faisant des usines et des élections. Un peu partout, mais surtout dans l’Université et dans la jeune armée, naquit un « fascisme » (il faut bien, de nouveau, employer ce mot). Les novateurs voulaient, veulent quoi ? Conserver les avantages physiques tirés par le Nippon de son européanisation, mais broyer l’immoralité qui s’est développée en même temps et retrouver le Buchido : l’ordre ancien, l’unanime acquiescement à l’ordre, les vertus, l’efficace, qui en découlent. Pareille est notre mission. Mme Abegg écrit en songeant peut-être à la Renaissance allemande par les nationaux-socialistes. « Le Japon a sur nous cet avantage que la tradition du Bushido ne s’est jamais éteinte ». Les hommes du M.S.R., élite et cadres de la France nouvelle, affirment, eux, que grâce à la « Cagoule », à ses audaces, aux risques courus, au don de leur vie fait par les cagoulards, la tradition de l’honneur agissant, la tradition du sacrifice total à la patrie ne s’est jamais éteinte en France non plus.


Jean Fontenoy





1. Abegg (
Lilly), Yamamoto. Der Siedlungsglaube des japanischen Volkes, FfM., Societäts-Vlg., 1936 ; Yamato, la mission du peuple japonais, Paris, A. Fayard, 1942. In-16, 340 pages (NDMSR).
2. Le Bushido, traduit en "voie du guerrier", recensait les règles de vie auxquelles se conformaient les samouraïs.
3.
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