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18 avril 2012 3 18 /04 /avril /2012 11:53

            Et durant la période électorale, les affaires continuent !  Parce que contrairement aux affirmations mensongères des uns et des autres : la crise,  on est en plein dedans !
            Souvenons-nous de François  Baroin qui assénait sur FR3 en septembre 2010 : « la croissance est au rendez-vous et la crise est derrière nous ». De Christine Lagarde qui, le 29 janvier 2011 affirmait devant les décideurs du monde entier, réunis au Forum Economique de Davos, « l’euro a franchi le cap et la zone euro a désormais le pire de la crise de la dette derrière elle ». Et de B. Obama qui déclarait le 30 août 2011 que « nous venons de traverser la pire crise financière depuis la Grande Dépression (crise de 1929) et après les récessions et les crises financières que nous venons de vivre, le patient met du temps à guérir. Notre économie a eu une crise cardiaque, le patient vit toujours, il va mieux, mais guérit trop lentement ».
            Et pour Joerg Asmussen, membre du conseil de la Banque Centrale Européenne (BCE) « Le pire de la crise semble passé. La balle est à présent dans le camp des gouvernements. C’est à eux d’agir », in l’Echo du 16 avril 2012.
            Chacun d’entre nous peut effectivement se rendre compte de la situation réelle que nous vivons.


Les eurocrates à la manœuvre.

            Et pendant ces 4 dernières années où  les politicards au Pouvoir se sont ingéniés à coller des rustines sur les fuites financières, la DGSI (la Davos-Goldman-Sachs-Idéologie, comme l’appelle le criminologue Xavier Raufer) a diffusé ses métastases dans tous les rouages de la mondialisation. A tel point que les crânes d’œufs qui s’agitent dans les bureaux du Caprice des Dieux bruxellois et leurs complices banksters ont imaginé de remplacer le Fonds Européen de Stabilité Financière (FESF, créé en urgence en mai 2010 à cause de la faillite grecque et doté de 1 000 milliards €), par une autre usine à gaz dénommée Mécanisme Européen de Stabilité  (MES)… Et ici, on touche au grandiose !
            Jugez-en : le Conseil européen de mars 2011 a modifié l’article 136 du traité de Lisbonne, sans tambours ni trompettes. Le cadre légal du MES assujetti les peuples de la zone euro à être garants et cautions des dettes auprès des banques.
            On vous en a parlé ? Expliqué les implications ? Vous êtes d’accord ? Eh bien… pas moi !!!

            Extravagant : parce que l’article 9 du traité instituant le MES précise que « les membres du MES s’engagent de manière irrévocable et inconditionnelle à verser sur demande les fonds demandés par le directeur général en vertu du présent paragraphe dans les 7 jours suivants la réception de ladite demande ».

            Très fort : les articles 27 et 30 octroient la personnalité juridique au MES, qui pourra engager des poursuites judiciaires (par exemple envers un Etat qui ne lui verse pas la somme exigée), mais jouira (ainsi que les membres de la direction et du personnel) de l’immunité diplomatique. De plus, les documents du MES ne seront pas disponibles pour le grand public, car « les archives du MES et tous les documents qui lui appartiennent ou qu’il détient sont inviolables ». C’est clair : personne ne pourra demander des comptes détaillés sur les décisions ou les options prises et imposées par cette institution. Démocratie ? Connaît pas !

            Encore mieux : d’après l’accord de décembre 2011, le MES sera géré suivant la règle de la majorité qualifiée. Une décision devra recueillir au moins 85% des droits de vote pour être valide, alors que c’était l’unanimité qui était prévue auparavant. Cela confère maintenant un droit de veto de fait à trois pays qui ont plus de 15% des voix : l’Allemagne (27,1%), la France (20,4%) et l’Italie (17,9%). Cela fleure bon les arrangements entre coquins …

            Toujours plus fort : un des autres pays ne pourra pas seul s’opposer à une décision du MES, comme ce fut le cas à l’automne 2010 pour la Finlande ou la Slovaquie. En réalité, voilà une institution qui sera permanente, antidémocratique, inattaquable sur le plan juridique, occulte, et qui pourra exiger de n’importe quel pays de la zone euro, dans un délai d’une semaine, des milliards d’euros de manière inconditionnelle et irrévocable !

            On assiste ici et en catimini, avec le silence complice des médias, à une prise de pleins pouvoirs financiers par une caste cosmopolite qui prétexte la crise et le problème de la dette publique ! L’austérité, la rigueur et la bonne gestion ne concernent ni les socialauds, ni les écolos, ni les banksters et leurs laquais libéros-démocrates : seul le peuple paiera !
            Mais ce qui est consternant est le fait que PAS UN des partis ou mouvements nationalistes en Europe - dont certains sont en campagne électorale - n’aie jugé bon d’étaler sur la place publique ce véritable hold-up de la souveraineté des pays concernés et la mise sous tutelle des citoyens européens ! Exit les libertés fondamentales.


Le poids des maux, le choc des impôts.

            A l’inverse des déclarations lénifiantes et soporifiques des chefs d’Etats européens, de nombreux pays sont en récession et bien malin sera celui qui pourra prédire la reprise réelle de nos économies, la réduction effective du déficit public, la diminution de la dette publique nominale et le retour au plein emploi.
Parce que durant les 4 dernières années et encore actuellement, les pourriticards de gauche comme de droite ont menti et caché la réalité calamiteuse de leur gestion des affaires. Le réveil sera terrible et on ne pourra pas échapper à une réduction de notre pouvoir d’achat et de notre train de vie (pour 80% de la population), car les dépenses publiques devront être fortement diminuées. Pour la France cela représentera 30 milliards € par an et durant 5 ans, y compris des privatisations et des cessions d’immobiliers, selon un rapport publié par la Fondation pour la Recherche sur les Administrations et les Politiques Publiques (iFRAP) publié en mars.
            Par ailleurs la croissance sera absente dans la plupart des pays d’Europe en 2012 :
            Grèce -4,5% ; Portugal -3,3% ; Italie – 1,5% ; Espagne -1% ; Belgique -0,5% ; France 0%.
            Et ce n’est pas en augmentant les impôts et les taxes que l’on ranimera la confiance des entrepreneurs et des ménages. Il faut prendre des mesures structurelles et sur le long terme.
            OUI, il faudra rapidement supprimer les aberrations de l’Etat Providence, sous peine de sombrer dans le désespoir que connait maintenant la Grèce…


Pieter Kerstens

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6 octobre 2011 4 06 /10 /octobre /2011 18:18

             Jean-luc DEHAENE ( né le 7 août 1940 à Montpellier) a été premier ministre belge de 1992 à 1999.
             Durant ses gouvernements nous avons connu les scandales AGUSTA-DASSAULT, pour lesquels des anciens ministres et hommes politiques ont été condamnés pour corruption ( MM SPITAELS et CLAES, socialistes bon teint).
 
             En 1996, éclate l'affaire du pédophile DUTROUX.
             En 1999, la Belgique subi le scandale de la dioxine.
 
             Mais DEHAENE s'illustre aussi en décorant de la médaille du travail plusieurs ouvriers de Renault à Vilvoorde, quelques semaines avant le 27 février 1997, quand Louis SCHWEITZER annonce la fermeture de l'usine (3 100 travailleurs).

             On retrouve J-L DEHAENE comme vice-président de la Convention Européenne en 2002 (présidée par Valéry GISCARD d'ESTAING), chargée de rédiger le Traité Constitutionnel de 2005, qui a été rejeté.
 
             Membre de plusieurs conseil d'administration de grandes société belges et multinationales, J-L DEHAENE est nommé président du Conseil d'Administration de la Banque DEXIA en Octobre 2008....
 
             Palmarès  étonnant pour  celui qui participe aux grands raouts internationaux, tel que le groupe Bildenberger ou le Forum de Davos !
 
 
Pieter KERSTENS.

(Un article instructif sur les faits)

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31 décembre 2010 5 31 /12 /décembre /2010 16:37

      C’est le montant faramineux des aides d’État, publié le 1er décembre par la Commission Européenne, à l’ensemble du secteur financier en Europe, depuis l’automne 2008, sans compter les dizaines de milliards accordés à l’Irlande !

 

      En avez-vous entendu parler ? A la télé, à la radio, sur le net, dans votre quotidien ? Un homme politique de premier plan s’en est-il ému ? Le dernier G.8 en a-t-il discuté lors de sa récente réunion ? A vrai dire, à l’approche de la trêve des confiseurs, le peuple a été plus préoccupé par les rigueurs hivernales et les monstrueux embouteillages aux abords des capitales, pour que nos gouvernants n’accablent pas plus nos concitoyens avec nouvelles peu encourageantes.

 

      Pour sa part, la Commission européenne a également décidé de prolonger jusqu’à fin 2011 le cadre temporaire des aides d’Etat mis en place fin 2008, de manière à assurer une transition vers la suppression des mesures de crise pour soutenir l’économie flageolante… Autant savoir.

 

      Parce que la Banque Centrale Européenne, elle, a réclamé une augmentation de son capital qui passera de 5,76 milliards € à 10,75 milliards €… à fin 2012, alors que ses engagements s’élèvent à quelques 1 500 milliards €, par le fait de rachats massifs des obligations pourries que lui ont rétrocédés les organismes bancaires européens et les Etats, alors que ce n’est pas son rôle.

 

      Après quelques déclarations lénifiantes des analystes financiers aux ordres qui nous avaient annoncé la fin de la Crise depuis quelques mois, il semblerait à l’aube de l’An Nouveau que le ton soit moins encourageant. Rien ne permet d’affirmer que 2011 soit d’un meilleur cru économique, financier ou social, que celui que nous avons dégusté en 2010.

 

      Parmi les différents indicateurs, il en est un qui anticipe de quelques mois l’activité des échanges commerciaux dans le monde et c’est le Baltic Dry Index (B.D.I), une sorte de thermomètre concernant l’affrètement des navires chargeant des cargaisons hors pétrole et gaz liquéfiés. Il permet une analyse journalière des flux mondiaux des marchandises par voie maritime sur les 6 prochains mois. Au 4ème trimestre 2007, il était à un niveau de 10 000 points, puis au 4ème trimestre de 2008 il chutait à 2 000 points pour remonter à 4 000 points fin 2009 ; en ce dernier jour de 2010 il est à 1 773 points ! C’est dire que les beaux jours de l’industrie ou de l’agriculture mondiale ne sont pas pour tout de suite. La reprise se fera un peu attendre : 10 ans ?

 

      Les prophètes du mondialisme à tous les étages se gardent bien de nous mettre en garde contre les tempêtes qui vont ravager notre continent parce qu’ils sont intimement liés au capitalisme cosmopolite dont les pratiques n’ont pas varié d’un iota ces deux dernières années : ils persistent dans leurs errements plus proches d’un jeu de casino que de la gestion en bon père de famille. Ces véritables banksters ont aussi infecté le secteur des assurances et c’est un secret de polichinelle que d’affirmer que les prochaines victimes seront les souscripteurs de contrats d’assurance vie, de plans de retraites ou de plans d’épargne à long terme, parce que les compagnies ne pourront plus honorer leurs engagements quand la majorité des travailleurs nés après guerre (Baby-boom) atteindront l’âge de 65 ans - entre 2011 et 2015 - et devraient alors pouvoir bénéficier de ces compléments d’allocations, dont les contrats prévoyaient souvent des rendements supérieurs à l’inflation et aussi d’une participation bénéficiaire. Là encore, les charlatans aux postes de commandes n’ont pas encore trouvé de solutions pour satisfaire tout le monde : premiers arrivés à terme des contrats, premiers servis ! Mais il n’y en aura pas pour tout le monde, çà c’est certain. Que cela ne vous empêche pas de digérer votre réveillon…

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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 18:18

 
BCE : Le discours de Jean-Claude Trichet rassure  moitié les marchés

      Mercredi , J.-C. Trichet , le président de la BCE (banque centrale européenne) a annoncé que la BCE ne se mettrait pas à acheter des dettes souveraines européennes sans que ces achats soient "stérilisés" , c'est à dire compensés par un retrait comparable de liquidité sur le marché. Quelle différence avec la Fed américaine ! Trichet est un homme du système mais sur tous ces sujets sa maîtrise est remarquable. Il répond sans problème en anglais technique aux questions des journalistes financiers, sans filet. Dominique Strauss-Khan, par communiqué interposé a répondu à cette prudence de Trichet en appelant à "ne pas prendre à la légère le problèmes des dettes européennes".



Strauss-Kah, à la manoeuvre

       Traduction probable de ce langage diplomatique : "La BCE aurait du faire de l'inflation et acheter des titres souverains sans compenser", à la manière de la Fed. Strauss Khan adopte à bon compte une posture de sauveur. Soit dit en passant, l'argent avec lequel le FMI "sauve" les pays de la faillite, c'est notre argent, l'argent des contribuables des pays membres du FMI qui versent une quote-part au FMI. Tout ça n'est en fait qu'une vaste arnaque à la Ponzi. Strauss Khan, donc, vient nous sauver. C'est une vraie manie chez les cosmopolites de vouloir sauver les autres, on ne leur a rien demandé... Le
cosmopolites Strauss-Kahn vient nous sauver de la faillite... Le cosmopolites Marx vient nous sauver du capitalisme... Le cosmopolites Freud vient nous sauver de notre inconscient... Le cosmopolites Cohn Bendit vient nous sauver de l'ordre moral bourgeois... Le cosmopolites Sarfati vient nous sauver des banques... Le plat qu'on nous sert n'est jamais le même , mais celui qui nous le sert est toujours le même , c'est le cosmopolite.


La bonne idée de Marine Le Pen

      Toujours dans le décidément inépuisable domaine de la finance voici que depuis quelques temps Marine Le pen pourfend ce qu'elle appelle la "loi de Rotschilds de 1973". Elle aborde parfois la question d'une manière un peu maladroite, mais c'est quand même une sacrément bonne idée. Marine le Pen a beaucoup d'allure et de combativité. Moi je dirais que le problème est même bien plus large. Toutefois Le problème n'est pas seulement comme elle le dit le fait que la France soit obligée d'emprunter à intérèt à l'étranger. Les choses s'équilibrent car la France également prète à intérêt sur les marchés internationaux. Le problème est surtout à l'intérieur de la France même entre le secteur financier et les autres.
      Le crédit social tel qu'énoncé par le génial The Money Masters il y a plus de dix ans est une idée actuellement qui fat sont chemin et qui est excellente. Il faudrait nationaliser les banques et recruter les banquiers et employés sur concours avec des salaires fixes e l'ordre de 3 à 4 000 euros par mois, pas plus. Cela parait honnête et c'est déja beaucoup pour quelques petits calculs d'intérêts composés ou d'actualisation....

      Les intérêts de l'activité bancaire seraient entièrement reversés au trésor public pour que la collectivité en bénéficie. C'est dans l'air du temps et tôt ou tard il faudra bien y venir. Car tous ces banquiers qui se goinfrent pendant que tant de français sont dans la rue, ça va mal tourner. Certains banquiers eux mêmes le sentent et sont même prèts à entendre ce langage nouveau. Ils ont quand même envie au fond de pouvoir bien dormir la nuit et d'avoir d'eux mêmes l'image de personnes utiles, pas de destructeurs. Ils ont envie d'être intégrées sentimentalement au reste de l'humanité. Du moins je l'espère pour eux ! Mais d'autres financiers hélas ne le souhaitent même pas.




Il était une fois la révolution avec Cantona

   
      Dans ce contexte particulier l'initiative du bouffon Eric Cantona qui fait son cinéma résonne fortement. Rendez-vous demain pour savoir si son bank run 2010 fait Boum ou juste Pschiiiit. Cantona est de toute façon un bouffon, mais l'idée de Bank run en elle même est intéressante. Les politiques et les financiers qui la balayent avec mépris d'un revers de main sont pires que Cantona. En dépit de leurs propos apparemment responsables, ils se comportent en fait en mafieux qui menacent le peuple de gros problèmes en cas de retrait massif de liquide le 07 décembre 2010. Je parle là des réactions de Baroin , de Mélenchon , de Baudouin Prot (pour lui l'initiative de Cantona est totalement "insécuritaire") et d'autres...
       Par contre Serge Maître, le pas spécialement gauchiste président de l'association des usagers des banques pense comme moi et comme d'autres que les politiques et les financiers ne répondent pas aux vraies questions et aux injustices qui se posent.

 

CDR (Forum nationaliste)

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4 décembre 2010 6 04 /12 /décembre /2010 14:14

      Le point de vue que j'exprime est celui d'un théoricien à la fois libéral et socialiste. Les deux notions sont indissociables dans mon esprit, car leur opposition m'ap­paraît fausse, artificielle. L'idéal socialiste consiste à s'intéresser à l'équité de la redistribution des richesses, tandis que les libéraux véritables se préoccupent de l'efficacité de la production de cette même richesse. Ils constituent à mes yeux deux aspects complémentaires d'une même doctrine. Et c'est précisément à ce titre de libéral que je m'autorise à critiquer les positions répétées des grandes instances internationales en faveur d'un libre-échangisme appliqué aveuglément.

 

 

Le fondement de la crise : l’organisation du commerce mondial

 

      La récente réunion du G20 a de nouveau proclamé sa dénoncia­tion du « protectionnisme », dénonciation absurde à chaque fois qu'elle se voit exprimée sans nuance, comme cela vient d'être le cas. Nous sommes confrontés à ce que j'ai par le passé nommé « des tabous indiscutés dont les effets pervers se sont multipliés et renforcés au cours des années» (1). Car tout libéraliser, on vient de le vérifier, amène les pires désordres. Inversement, parmi les multiples vérités qui ne sont pas abordées se trouve le fondement réel de l'actuelle crise : l'organisation du commerce mondial, qu'il faut réformer profondément, et prioritairement à l'autre grande réforme également indispensable que sera celle du système bancaire.

      Les grands dirigeants de la planète montrent une nouvelle fois leur ignorance de l'économie qui les conduit à confondre deux sortes de protectionnisme : il en existe certains de néfastes, tandis que d'autres sont entièrement justifiés. Dans la première catégorie se trouve le protectionnisme entre pays à salaires comparables, qui n'est pas souhaitable en général, Par contre, le protectionnisme entre pays de niveaux de vie très différents est non seulement justi­fié, mais absolument nécessaire, C'est en particulier le cas à propos de la Chine, avec laquelle il est fou d'avoir supprimé les protections douanières aux frontières. Mais c est aussi vrai avec des pays plus proches, y compris au sein même de l'Europe. Il suffit au lecteur de s'interroger sur la manière éventuelle de lutter contre des coûts de fabrication huit ou dix fois moindres – si ce n'est des écarts plus importants encore – pour constater que la concurrence n'est pas viable dans la grande majorité des cas. Particulièrement face à des concurrents indiens ou surtout chinois qui, outre leur très faible prix de main-d'œuvre, sont extrêmement compétents et entreprenants.

 

 

Il faut délocaliser Pascal Lamy !

 

      Mon analyse étant que le chômage actuel est dû à une libéra­lisation totale du commerce, la voie prise par le G20 m'apparaît par conséquent nuisible. Elle va se révéler un facteur d'aggrava­tion de la situation sociale. A ce titre, elle constitue une sottise majeure, à partir d'un contresens incroyable. Tout comme le fait d'attribuer la crise de 1929 à des causes protectionnis­tes constitue un contresens historique. Sa véritable origine se trouvait déjà dans le développement inconsidéré du crédit durant les années qui l'ont précédée. Au contraire, les mesures protectionnistes qui ont été prises, mais après l'arrivée de la crise, ont certainement pu contribuer à mieux la contrôler. Comme je l'ai précédemment indiqué, nous faisons face à une ignorance criminelle. Que le directeur général de l'Or­ganisation mondiale du commerce, Pascal Lamy, ait déclaré : « Aujourd'hui, les leaders du G20 ont clairement indiqué ce qu'ils attendent du cycle de Doha : une conclusion en 2010 », et qu'il ait demandé une accélération de ce processus de libéralisation m'apparaît une méprise monumentale. Je la qualifierais même de monstrueuse. Les échanges, contrairement à ce que pense Pascal Lamy, ne doivent pas être considérés comme un objectif en soi, ils ne sont qu'un moyen. Cet homme, qui était en poste à Bruxelles auparavant, commissaire européen au Commerce, ne comprend rien, rien, hélas ! Face à de tels entêtements suicidaires, ma pro­position est la suivante : il faut de toute urgence délocaliser Pascal Lamy, un des facteurs majeurs de chômage !

 

      Plus concrètement, les règles à dégager sont d'une simplicité folle : du chômage résultent des délocalisations elles- mêmes dues aux trop grandes différences de salaires... A partir de ce constat, ce qu'il faut entreprendre en devient tellement évi­dent ! Il est indispensable de rétablir une légitime protection, Depuis plus de dix ans, j'ai proposé de recréer des ensembles régionaux plus homogènes, unissant plusieurs pays lorsque ceux-ci présen­tent de mêmes conditions de revenus, et de mêmes conditions sociales. Chacune de ces « organisations régionales » serait autorisée à se protéger de manière raisonnable contre les écarts de coûts de production assurant des avantages indus à certains pays concurrents, tout en maintenant simultanément en interne, au sein de sa zone, les conditions d'une saine et réelle concurrence entre ses membres associés.

 

 

Un protectionnisme raisonné et raisonnable

 

      Ma position et le système que je préconise ne constitueraient pas une atteinte aux pays en développement. Actuellement, les grandes entreprises les utilisent pour leurs bas coûts, mais elles partiraient si les salaires y augmentaient trop. Ces pays ont intérêt à adopter mon principe et à s'unir à leurs voisins dotés de niveaux de vie semblables, pour développer à leur tour ensemble un marché interne suffisamment vaste pour soutenir leur production, mais suffisamment équilibré aussi pour que la concurrence interne ne repose pas uniquement sur le maintien de salaires bas. Cela pourrait concerner par exem­ple plusieurs pays de l'est de l'Union européenne, qui ont été intégrés sans réflexion ni délais préalables suffisants, mais aussi ceux d'Afrique ou d'Amérique latine. L'absence d'une telle pro­tection apportera la destruction de toute l'activité de chaque pays ayant des revenus plus élevés, c'est-à-dire de toutes les industries de l'Europe de l'Ouest et celles des pays développés. Car il est évident qu'avec le point de vue doctrinaire du G20, toute l'industrie française finira par partir à l'extérieur. Il m'apparaît scandaleux que des entreprises ferment des sites rentables en France ou licencient, tandis qu'elles en ouvrent dans les zones à moindres coûts, comme cela a été le cas dans le secteur des pneumatiques pour automobiles, avec les annonces faites depuis le printemps par Continental et par Michelin. Si aucune limite n'est posée, ce qui va arriver peut d'ores et déjà être annoncé aux Français: une augmentation de la destruction d'emplois, une croissance dramatique du chômage non seulement dans l'industrie, mais tout autant dans l'agriculture et les services.

 

      De ce point de vue, il est vrai que je ne fais pas partie des économistes qui emploient le mot « bulle ». Qu'il y ait des mouvements qui se généralisent, j'en suis d'accord, mais ce terme de « bulle» me semble inapproprié pour décrire le chômage qui résulte des délocalisations. En effet, sa progression revêt un caractère permanent et régulier, depuis maintenant plus de trente ans. L'essentiel du chômage que nous subissons ­tout au moins du chômage tel qu'il s'est présenté jusqu'en 2008 – résulte précisément de cette libération inconsidérée du commerce à l'échelle mondiale sans se préoccuper des niveaux de vie. Ce qui se produit est donc autre chose qu'une bulle, mais un phénomène de fond, tout comme l'est la libéralisation des échanges, et la position de Pascal Lamy constitue bien une position sur le fond.

 

 

Crise et mondialisation sont liées

 

      Les grands dirigeants mondiaux préfèrent, quant à eux, tout ramener à la monnaie, or elle ne représente qu'une partie des causes du problème. Crise et mondialisation : les deux sont liées. Régler seulement le problème monétaire ne suffirait pas, ne réglerait pas le point essentiel qu'est la libéralisation nocive des échanges internationaux. Le gouvernement attribue les conséquences sociales des délocalisations à des causes moné­taires, c'est une erreur folle.

      Pour ma part, j'ai combattu les délocalisa­tions dans mes dernières publications (2). On connaît donc un peu mon message. Alors que les fondateurs du marché commun européen à six avaient prévu des délais de plusieurs années avant de libéraliser les échanges avec les nou­veaux membres accueillis en 1986, nous avons, ensuite, ouvert l'Europe sans aucune précaution et sans laisser de protection extérieure face à la concurrence de pays dotés de coûts salariaux si faibles que s'en défendre devenait illusoire. Certains de nos dirigeants, après cela, viennent s'étonner des conséquences !

      Si le lecteur voulait bien reprendre mes ana­lyses du chômage, telles que je les ai publiées dans les deux dernières décennies, il constaterait que les évé­nements que nous vivons y ont été non seulement annoncés mais décrits en détail. Pourtant, ils n'ont bénéficié que d'un écho de plus en plus limité dans la grande presse. Ce silence conduit à s'interroger.

 

 

Un prix Nobel ... téléspectateur

 

      Les commentateurs économiques que je vois s'exprimer régu­lièrement à la télévision pour analyser les causes de l'actuelle crise sont fréquemment les mêmes qui y venaient auparavant pour analyser la bonne conjoncture avec une parfaite sérénité. Ils n'avaient pas annoncé l'arrivée de la crise, et ils ne proposent pour la plupart d'entre eux rien de sérieux pour en sortir. Mais on les invite encore. Pour ma part, je n'étais pas convié sur les plateaux de télévision quand j'annonçais, et j'écrivais, il y a plus de dix ans, qu'une crise majeure accompagnée d'un chômage incontrôlé allait bientôt se produire. Je fais partie de ceux qui n'ont pas été admis à expliquer aux Français ce que sont les origines réelles de la crise alors qu'ils ont été dépossédés de tout pouvoir réel sur leur propre monnaie, au profit des banquiers. Par le passé, j'ai fait transmet­tre à certaines émissions économiques auxquelles j'assistais en téléspectateur le message que j'étais disposé à venir parler de ce que sont progressivement devenues les banques actuelles, le rôle véritablement dangereux des traders, et pourquoi certaines vérités ne sont pas dites à leur sujet. Aucune réponse, même négative, n'est venue d'aucune chaîne de télévision et ce durant des années.

 

      Cette attitude répétée soulève un problème concernant les grands médias en France : certains experts y sont autorisés et d'autres, interdits. Bien que je sois un expert internatio­nalement reconnu sur les crises économiques, notamment celles de 1929 ou de 1987, ma situation présente peut donc se résumer de la manière suivante : je suis un téléspectateur. Un prix Nobel... téléspectateur. Je me retrouve face à ce qu'affir­ment les spécialistes régulièrement invités, quant à eux, sur les plateaux de télévision, tels que certains universitaires ou des analystes financiers qui garantissent bien comprendre ce qui se passe et savoir ce qu'il faut faire. Alors qu'en réalité ils ne comprennent rien. Leur situation rejoint celle que j'avais consta­tée lorsque je m'étais rendu en 1933 aux États-Unis, avec l'objectif d'étudier la crise qui y sévis­sait, son chômage et ses sans-abri : il y régnait une incompréhension intellectuelle totale. Aujourd'hui également, ces experts se trompent dans leurs explications. Certains se trompent doublement en ignorant leur ignorance, mais d'autres, qui la connaissent et pourtant la dissi­mulent, trompent ainsi les Français.

 

      Cette ignorance et surtout la volonté de la cacher grâce à certains médias dénotent un pour­rissement du débat et de l'intelligence, par le fait d'intérêts particuliers souvent liés à l'argent. Des intérêts qui souhaitent que l'ordre économique actuel, qui fonctionne à leur avantage, perdure tel qu'il est. Parmi eux se trouvent en particulier les multinationales qui sont les principales béné­ficiaires, avec les milieux boursiers et bancaires, d'un méca­nisme économique qui les enrichit, tandis qu'il appauvrit ]a majorité de la population française mais aussi mondiale.

 

 

      Question clé : quelle est la liberté véritable des grands médias ? Je parle de leur liberté par rapport au monde de la finance tout autant qu'aux sphères de la politique.

 

      Deuxième question: qui détient de la sorte le pouvoir de décider qu'un expert est ou non autorisé à exprimer un libre commentaire dans la presse ?

 

      Dernière question : pourquoi les causes de la crise telles qu'elles sont présentées aux Français par ces per­sonnalités invitées sont-elles souvent le signe d'une profonde incompréhension de la réalité éco­nomique ? S'agit-il seulement de leur part d'ignorance ? C'est possible pour un certain nombre d'entre eux, mais pas pour tous. Ceux qui détiennent ce pouvoir de décision nous laissent le choix entre écouter des ignorants ou des trompeurs.

 

Maurice Allais




[Vous trouverez ici [pdf|143 Ko] un autre texte, un peu plus long, de Maurice Allais, présentant son livre La crise mondiale aujourd'hui, "c’est de l’économie politique, à usage citoyen"...]



(1) L'Europe en crise. Que faire ?, éditions Clément Juglar, Paris, 2005.

(2) Notamment : La Crise mondiale aujourd'hui, éditions Clément Juglar, 1999, et La Mondialisation, la destruction des emplois et de la croissance : l'évidence empirique, Ed. Clément Juglar, 1999.

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30 novembre 2010 2 30 /11 /novembre /2010 20:41

      A la suite de la crise Irlandaise, les autorités européennes viennent de se mettre d’accord sur l’idée d’un fond de stabilisation permanent destiné à éviter ou du moins à gérer plus facilement tout nouveau problème de cessation de paiement d’un état de la zone euro. Cette décision importante est prise sans l’aval des peuples qui ne sont pas consultés sur la question. L’emprise technocratique et mondialiste se renforce, le piège se referme. En attendant l’Irlande va devoir faire des coupes drastiques dans ses lignes budgétaires et le peuple va trinquer.

 

      Ceci dit, la droite nationale française fait quand même un contresens monumental si elle charge l’euro en lui même de tous nos problèmes économiques. Je n’ai pas très bien compris si la droite nationale accusait l’euro de tous les maux économiques ou pas. Tout dépend de ce qu’on entend par euro et euro-mondialisme... Si on évoque par là un aspect au sens large, civilisationnel, dans lequel une minorité de technocrate plus ou moins élu à un pouvoir anormal sur un très grand nombre de citoyens européens, d’accord c’est un point de vue totalement valable et même central. Mais si on accuse l’euro au sens monétaire, au sens étroit, alors c’est un contresens. Quitter l’euro ne résoudrait quasiment en rien nos problèmes, ni n’aggraverait les choses non plus d’ailleurs, tout dépend de ce qu’on fait de sa souveraineté monétaire. C’est typiquement un faux problème. Quitter l’euro n’empêche nullement non plus l’appartenance à un dispositif automatique de soutien. Une telle appartenance, avant d’être un acte monétaire est un acte politique. Finalement quitter l’euro aurait peut être plutôt tendance à envenimer les choses car je suis désolé mais la fameuse souveraineté monétaire mise en avant par le FN, dans 99% ça veut dire faire de la dévaluation/ inflation pour payer ses dettes ou son train de vie courant. Cela s’est produit à de nombreuses reprises à l’époque du franc. l’argument de la dévaluation compétitive pour booster les exportations et l’industrie est très à la mode parmi les économistes.
      C’est un argument bidon, surtout sur le long terme. Les pays les plus industrialisés sont ceux qui ont les monnaies les plus fortes (Suède, Suisse, Japon, Allemagne), pas les plus dévaluées ! L’euro, ancré à la rigueur monétaire allemande empêche au contraire de verser dans le travers inflation/ dévaluation. L’inflation (je ne dis pas la hausse des prix qui elle est un résultat, non une politique...), c’est ce que les EUA font depuis 30 ans, et c’est pour ça qu’on a eu droit à la monstrueuse crise de 2008, alors, si on pense maintenant que c’est ça la solution à la crise, bonjour le contresens monumental. Notre désindustrialisation, notre endettement, nos problèmes de financement de la sécu pour les immigrés n’ont pas de rapport avec l’euro et date d’avant son adoption en 2001. L’endettement français est continu depuis 1970. Ce n’est donc pas la faute de l’euro, il n’y a pas de corrélation. Historiquement l’euro a été adopté en partie pour couper l’herbe sous le pied des spéculateurs type Georges Soros, en abolissant les marges sur les taux de change en Europe lesquels s’appuyaient ces spéculateurs astucieux. Par ailleurs un pays comme l’Islande, hors zone euro pourtant, a eu presque exactement les mêmes problèmes que l’Irlande et nous avons du les aider.

 

 

Vaste enquête dans les milieux mafieux de la finance américaine 

 

      Les Échos de jeudi dernier nous rapporte que cette enquête se déroule dans les milieux du grand banditisme financier. L’opération mains propres est en cours. Le fond de couverture (hedge fund) SAC capital advisors du grand bandit milliardaire Steven Cohen a été perquisitionné par le FBI dans le Connecticut la semaine dernière. Des employés nommés Ganek, Schimel, Sapanski, impliqués dans l’affaire sont auditionnés par la justice. Ces malfaiteurs, ainsi que d’autres fonds et réseaux, Level global, Global investors, Citadel, ... sont soupçonnés de délits d’initiés de grande ampleur étalés sur des longues périodes. Autrement dit on ne parle pas là d’un ou deux petit faits ponctuels, comme dans les histoires de Noël Forgeard et EADS en France, mais véritablement d’un état de fait criminel quasi permanent. On découvre en particulier à la lumière de ces investigations du FBI, que les fonds alternatifs  des milliardaires sont de mèche avec des réseaux d’experts (Gerson Lehrman, Guidepoint global...) qui leur fournissent des tuyaux.




http://img844.imageshack.us/img844/1903/benhamoucohen.jpgLes malfaiteurs Benhamou (image floue)
et Steve Cohen (avec les lunettes)



      Rappel de ce que c’est qu’un délit d’initié : c’est un tuyau, une info, qui fait que l’on sait d’avance si le titre va monter ou descendre. En soit il n’y a pas délit, mais à partir du moment ou les petits épargnants naïfs (vous ou moi par procuration du gestionnaire de notre compte) qui ne sont pas dans le coup n’ont pas la même info, il y a asymétrie d’information et c’est forcément notre argent qui constitue les bénéfices spéculatif de Cohen et consorts puisque le cours des titres est largement issu de arbitrages pépère et peu réactif des millions de petits gestionnaires/ épargnants, c’est là qu’est le délit.

      Un nommé Yves Benhamou, professeur à la Pitié salpêtrière à Paris vient ainsi d’être arrêté à Boston. Le malfaiteur Yves Benhamou refilait des tuyaux sur le médicament Albuferon et l’industrie pharmaceutique au fond de couverture US Front point partners.

 

 

Délits d’initiés et spéculation instantanée (flash trading)

 

      A propos de délits d’initiés... Savez vous ce que c’est que la spéculation instantanée (flash trading) ? C’est du trading, par exemple achat revente classique, mais sur très court terme. Un jour ou deux c’est déjà ( comme dirait Sarko) du "court termisme", mais les flash traders, descendent bien en dessous, en dessous d'une seconde, en dessous même d'un dixième de seconde, voir même d'un centième si leurs ordinateurs le leurs permettent. Aux EUA cela représente plus de 50% des transactions sur le marché action. Quel rapport me direz vous avec les délits d’initiés ? Tout simplement le fait que le flash trading est un délit d’initié (mais un délit légal en quelque sorte).
      Car si le petit épargnant sur son micro-ordinateur est incapable de suivre les variations de cours sur un titre à l’intérieur d'un dixième de seconde donné, tandis que d’autres dans leur fonds alternatif (hedge funds) luxueux, équipés de gros ordinateurs centraux avec des processeurs derniers cris Intel ou AMD opteron peuvent le faire, alors il y asymétrie d’information exactement comme dans un délit d’initié classique. Non plus étalé sur un jour ou deux, mais à l’intérieur d'un dixième de seconde.
      Christian Noyer, le directeur de la banque de France et Christine Lagarde viennent de se prononcer officiellement contre le flash trading. Ça veut bien dire ce que ça veut dire. Quand il y a des injustices moyennement grosse, les autorités bougent à peine le petit doigt, alors s’ils se prononcent vertement contre une injustice, imaginez à quelle point elle est monstrueusement grosse !

 

(Source : Forum nationaliste français)

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