Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
16 janvier 2009 5 16 /01 /janvier /2009 22:58
Il sera sans doute impossible de faire le bilan de tout ce qu'il en aura coûté à la France d'avoir porté à sa tête, pour la première fois de la longue histoire de ce vieux pays gallo-romain, un apatride (dont le rapide passage dans l'armée est édifiant et aurait du convaincre les moins regardants). La FNCV (Fédération Nationale des combattants Volontaires) s'est fait l'écho d'une mesure qui paraît s'imposer dans l'armée ex-française : l'interdiction du chant Les Africains dont cette fédération avait fait son hymne et avec lequel elle cloturaît ces manifestations et réunions.
C'est à eux que nous devons d'avoir relevé cet article paru dans le quotidien
Présent n° 6744 du 24 décembre 2008 dont voici un large extrait.



Le Chant des Africains plus qu'une simple chanson, un hymne !

Le Chant des Africains, qui est pourtant dans le très officiel Carnet de chants de l'armée française (TFA 107, approuvé sous le n°4159 DEF/EMAJINS/FG/66 du 5 septembre 1985), va-t-il être interdit d'interprétation publique ? C'est ce qu'on peut se demander après un étrange incident survenu le 5 décembre 2008 à Tarbes, ville de garnison qui s'enorgueillit pourtant d'abriter dans ses murs le 1er régiment de hussards parachutistes et le 35e régiment d'artillerie parachutiste.

Un incident qui a suscité une lettre ouverte de Jacques Torrès, président du CRI (Collectif des rapatriés internautes), aux députés de l'Assemblée Nationale :

« Nos camarades anciens combattants des Hautes-Pyrénées, qui assistaient le 5 décembre 2008, à Tarbes, aux cérémonies du Jour national de mémoire et de recueillement pour les morts pour la France en Afrique du Nord de 1952 à 1962, institué par décret du 26 septembre 2003 et publié au journal officiel du 28 septembre 2003, se sont vu signifier, en la personne du président local de de l'Union nationale des combattants (UNC), Roland Botron, lieutenant-colonel honoraire […], par le préfet du département, Jean Marie Delage, l'interdiction d'entonner l'hymne Les Africains et même de le faire interpréter par la fanfare militaire. Il semblerait que ce ne soit pas la première fois que cela se produit. »

« Or, cet hymne a depuis des décennies fait partie des œuvres qui étaient et sont toujours exécutées lors des cérémonies militaires. Le chant est d'ailleurs répertorié à la page 38 du manuel de chants de nos armées. Sous quel prétexte et de quel droit un représentant de la République peut-il, de son propre chef, transgresser nos usages et nos lois ? A moins que ce fonctionnaire, vraisemblablement trop jeune pour avoir vécu l'époque de la guerre d'Algérie, n'ait mordu à pleines dents dans la légende imbécile qui prétend que Les Africains étaient le chant de l'OAS ? […] Nous vous demandons d'intervenir afin que ce type d'agissement, contraire à nos lois et aux usages militaires, soit immédiatement réprimé pour que d'éventuels émules [dudit fonctionnaire] n'en suivent pas le déplorable exemple. Les anciens combattants se sentent injuriés, bafoués et humiliés par un tel comportement. Et ils n'excluent pas de le manifester par des actions publiques si, d'aventure, ils n'étaient pas entendus du pouvoir légal... »

« ...Le Chant des Africains est en effet plus qu'une simple chanson c'est un hymne. Celui de l'armée d'Afrique qui, dès 1830, fut de tous les combats en Afrique du Nord, en Afrique noire, dans les Flandres, aux Dardanelles, dans la Somme, à Verdun, au Chemin des Dames, dans les combats de 1939 1940, à Bir Hakeim, en Provence, dans les Vosges, en Alsace, en Allemagne, à Cassino, au Belvédère, en Indochine...»

Fin de citation.

Alain Sanders





Partager cet article
Repost0
7 janvier 2009 3 07 /01 /janvier /2009 23:01
C’est pour la fête des fédérations françaises de gymnastiques de 1892 que ce chant a été composé par Octave Pradel et Jules Jouy (paroles) et Louis Ganne (musique). Vingt et une années après la terrible défaite de 1870, cette fête se déroulait à Nancy, si près des provinces perdues.
A Jeanne d’Arc et son combat contre les Anglais a succédé un autre combat, contre un autre ennemi, en cette fin de XIXe siècle. La revanche, la jeunesse de France la payera durement durant deux terribles guerres mondiales.
Et 100 ans après, ce sont face à de bien pires envahisseurs que la jeunesse de France s'affronte. Toujours sous l'égide de la sainte de France, sainte Jeanne d'Arc, qui naquit un jour d'Epiphanie, il y a 597 ans...




Joyeux Lorrains chantons sans frein
Le refrain.
Plein d’entrain
De Jeanne, bergère immortelle
Du pays de Moselle !
A tous les échos des grands bois
Que nos voix
A la fois
Chantent l’antique ritournelle
Qu’on chantait autrefois :
«Jeanne la Lorraine
Ses petits pieds dans ses sabots,
Enfant de la plaine
Filait en gardant ses troupeaux
Quitta son jupon de laine,
Avec ses sabots dondaine oh ! oh ! oh !
Avec ses sabots !»
S’en alla
Sans émoi,
Le cœur plein de foi
Pour défendre son roi !

Fiers enfants de la Lorraine,
Des montagnes à la plaine,
Sur nous plane, ombre sereine,
Jeanne d’Arc, vierge souveraine !
Vieux gaulois a tête ronde,
Nous bravons tout à la ronde
Si là-bas l’orage gronde,
C’est nous qui gardons l’accès
Du sol français !

S’en fut guider nos fiers soldats, tout là-bas, aux combats,
Et chassez les gueux d’Angleterre, de notre bonne terre,
Tous les Français victorieux, glorieux, flamme aux yeux,
Du bourg au manoir solitaire, entonnaient tout joyeux :
Jeanne la Lorraine a quitté ses petits sabots,
Son jupon de laine pour guerroyer sous nos drapeaux,
Et c’est un grand capitaine, la Vierge en sabot dondaine
Oh, oh, oh, la Vierge en sabots,
Jeanne le gentil cœur toujours à l’honneur, conduisit son Seigneur.

Lasse un jour elle succombe,
Aux mains des ennemis tombe,
Dans la flamme horrible tombe,
Expira la blanche colombe,
Mais depuis l’âme aguerrie,
Au nom de Jeanne chérie,
Ange saint de la patrie,
C’est nous qui gardons l’accès
Du sol français !


Ecouter ci-dessous une ancien version chantée par Marcel Journet :





Le Choeur Montjoie en propose une version un peu différente :

I. Fiers enfants de la Lorraine
Des montagnes à la plaine
Sur nous plane, ombre sereine
Jeanne d'Arc, vierge souveraine
Pieux Gaulois à tête ronde
Nous bravons tous à la ronde
Et là-bas l'orage gronde
C'est nous qui gardons l'accès du sol Français.


Joyeux lorrains chantons sans frein
Le refrain plein d'entrain
De Jeanne bergère immortelle du pays de Moselle
A tous les échos des grands bois, que nos voix,
A la fois, chantent l'antique ritournelle
Qu'on chantait autrefois :

Jeanne la Lorraine
Ses petits pieds dans ses sabots
Enfant de la plaine
Filait en gardant ses troupeaux
Quitta son jupon de laine avec ses sabots dondaine
Oh, oh, oh ! Avec ses sabots.
Jeanne la Lorraine a quitté ses petits sabots
Son jupon de laine pour guerroyer sous nos drapeaux
Et c'est un grand capitaine
La vierge en sabots dondaine oh, oh, oh !
La vierge en sabots

Las ! Un jour elle succombe
Aux mains des ennemis tombe
Dans la flamme horrible tombe
Expira la blanche colombe
Mais depuis l'âme aguerrie
Au nom de Jeanne chérie, ange saint de la patrie
C'est nous qui gardons l'accès du sol français.


II. S'en fut guider nos fiers soldats
Tout là-bas aux combats
Et chasser les gueux d'Angleterre
De notre bonne terre
Tous les Français victorieux
Glorieux, flamme aux yeux
Du bourg au manoir solitaire
Entonnaient tout joyeux :

Jeanne la Lorraine
Ses petits pieds dans ses sabots
Enfant de la plaine
Filait en gardant ses troupeaux
Quitta son jupon de laine avec ses sabots dondaine
Oh, oh, oh ! Avec ses sabots.
Jeanne la Lorraine a quitté ses petits sabots,
Son jupon de laine pour guerroyer sous nos drapeaux
Et c'est un grand capitaine,
La vierge en sabots dondaine, oh, oh oh !
La vierge en sabots.
Partager cet article
Repost0
22 décembre 2008 1 22 /12 /décembre /2008 23:04
Une chanson sur la terrible vie des marins et des pêcheurs qui connaît deux versions  assez différenets et plusieurs titres : Les Marins de Groix, les Pêcheurs de Groix ou encore Trois marins de Groix.


Version n°1 :

I. Nous étions deux, nous étions trois
Ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah !
Nous étions trois marins de Groix
Ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah !

Il vente, il vente
C’est le vent de la mer qui nous tourmente

II. Nous étions trois marins de Groix
Ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah !
Embarqués sur le Saint-François
Ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah !

Refrain.

III. Le mousse est allé prendre un ris
Ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah !
Un coup de vent l’aura surpris
Ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah !

Refrain.

IV. On a retrouvé son chapeau
Ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah !
Son garde-pipe et son couteau
Ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah !

Refrain.

V. Sa pauvre mère s’en est allée
Ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah !
À pied à Sainte-Anne d’Auray
Ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah !

Refrain.

VI. Sainte Anne, rendez-moi mon garçon
Ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah !
Sainte Anne, rendez-moi mon garçon
Ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah !

Refrain.

VII. Et sainte Anne lui répondit :
Ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah !
« Tu le verras en Paradis »
Ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah !

Refrain.




Version alternative :


I. {Nous étions deux, nous étions trois
Nous étions trois marins de Groix (bis)

Don traderitra lalala
Don traderitra lalère

II. {Mon matelot, mon mousse et moi
Embarqués sur le Saint-François. (bis)

Refrain.

III. {Vint à venter grain de Norois
A faire céder notre mât. (bis)

Refrain.

IV. {Jean-Pierre dit le matelot
Serra d’ la toile qu’il nous faut. (bis)

Refrain.

V. {Ce failli vent mollira pas
Prends la barre vas-y mon gars. (bis)

Refrain.

VI. {Il est allé pour prendre un ris
Un coup de mer l’aura surpris. (bis)

Refrain.

VII. {On a trouvé que son sarrau
Son sac à brosses et son couteau (bis)

Refrain.

VIII. {Plaignez mon pauvre matelot
Sa femme et ses trois petiots. (bis)

Refrain.



Ecouter le chant ici (version n°1)




ici (version n°2)




ou ici :







Tempête près d'une côte rocheuse par Jacob Adriaensz Bellevois
Partager cet article
Repost0
17 décembre 2008 3 17 /12 /décembre /2008 23:15
La version originale de ce chant date de l'époque nationale-socialiste. Son auteur est le célèbre Herms Niel.
Ce chant devenu chant de tradition des troupes de montagne de l’armée allemande serait passé dans le répertoire français très rapidement via la Division Charlemagne (selon ce site) ou un peu plus tardivement selon d'autres sources, dans les années 50 avec les anciens soldats allemands intégrés à la Légion étrangère.
Il est logiquement interprété par les troupes de montagne.


Il ne s'agit pas d'une traduction mais d'une adaptation : les paroles originales font essentiellement référence à la femme aimée et la fleur edelweiss. La version française au contraire est essentiellement guerrière.
Il existe peu de variations dans les versions présentées. Le site http://www.troupesdemarine/ donne dans la dernière phrase du refrain « Vers un dernier assaut ». Parfois le dernier couplet n'apparaît pas et le refrain est bissé. Pour la Légion étrangère, le capitaine Selosse conseille de chanter « Oui, oui, oui » avant de commencer le refrain.



I. L’air pur de la montagne nous rend fiers et joyeux
Gravissant la rocaille nous grimpons jusqu’aux cieux
Il s’agit de savoir si l’ennemi dangereux
N’a pas bien avant nous déjà pris le point précieux

C’était un edelweiss
Un gentil edelweiss
Qui nous guidait là-haut
Pour un dernier assaut.

II. Grâce à notre courage nous sommes arrivés,
De l’ennemi plus de traces nous sommes victorieux,
Mais avant de partir ne serait-ce pas plus gai,
D’orner de ce joli bouquet nos lourds casques d’acier.

Refrain.

III. Dans la montagne immense ourlée de sapins verts
Est une tombe blanche d’un petit légionnaire,
Et sur sa tremblante croix plantée par ses frères d’armées,
Pousse, timide et blanche, brillante comme une larme.

Refrain.




Ecouter le chant ici :




ou ci-dessous :







Es war ein Edelweiß

I. Ganz einsam und verlassen
An einer Felsenwand,
Stolz unter blauem Himmel
Ein kleines Blümlein stand.
Ich konnt' nicht widerstehen,
Ich brach das Blümelein,
Und schenkte es dem schönsten,
Herzliebsten Mägdelein.
 
Es war ein Edelweiß,

   Ein kleines Edelweiß,
   Holla-hidi hollala,
   Hollahi diho.

II. Sie trägt es treu in Ehren
An ihrem Sonntagskleid.
Sie weiß, daß dieses Sternlein
Ein Männerherz erfreut.
Sie trägt es mir zuliebe,
Und ich bin stolz darauf,
Denn diese zarte Blume
Schloß einst zwei Herzen auf.

Refrain

III. So einsam und verlassen,
Wie dieses Blümlein stand,
So standen wir im Leben,
Bis Herz zu Herz sich fand.
Ein Leben voller Liebe
Und Glück und Sonnenschein
Hat uns gebracht das kleine,
Einsame Blümelein.

Refrain


Ecouter le chant ici :




ou ci-dessous :


       




Blason à l'eldeweiss, emblême de Terre et Peuple.


Partager cet article
Repost0
10 décembre 2008 3 10 /12 /décembre /2008 23:16
Un chant scout et catholique méconnu, dédié à la Vierge Marie.



I. Le soir étend sur la terre
Son grand manteau de velours
Et le camp calme et solitaire
Se recueille en ton amour.

O Vierge de lumière
Etoile de nos cœurs
Entend notre prière
Notre-Dame des éclaireurs

II. O douce Dame aux étoiles
Jette un regard sur ce camp
Où tes fils, sous leurs frêles toiles,
Vont dormir en t’invoquant.

III. O toi plus blanche que neige
Ravie au Mont virginal
Ta beauté, Vierge, nous protège
Contre la laideur du mal.

IV. Que tes bontés maternelles
Veillent sur ceux qui sont tiens ;
Place ici comme sentinelles
Les bons anges nos gardiens.

V. Comme les tentes légères
Que l’on roule pour partir,
Garde-nous, âmes passagères,
Toujours prêtes à mourir.

VI. Fais-nous quitter l’existence
Joyeux et pleins d’abandon
Comme un scout, après les vacances,
S’en retourne à la maison.



(Merci à D.)
Partager cet article
Repost0
2 décembre 2008 2 02 /12 /décembre /2008 23:21
Du vin, une fille et le départ au combat... Ce sont les Allemands de la Légion étrangères qui, durant la Guerre d'Indochine, donnèrent naissance à ce chant en français. En Allemagne, c'est un poème de Hermann Löns, publié dans le recueil Der Kleine Rosengarten (Le petit jardin de rose) et mis en musique par Herms Niel (pour sa version la plus connue) qui avait donné le chant Heute wollen wir ein Liedlein singen, connu également sous le nom Engelland lied, Gegen Engeland ou Wir Fahren gegen Engelland et encore Matrosen Lied (Chant des marins). Ce dernier titre est celui du poème de Hermann Löns, qui fournit au chant ses deux premiers couplets.
A noter qu'il y a un double sens dans le titre en allemand : « Engelland » signifiant « pays des anges » et très proches de « England » (« Angleterre »)
Le chant en allemand a été intégré à l'adaptation animée du manga
Hellsing (Hellsing ultimate-OAV 4).


Le chant
La fille (ou Oh la fille !) connait de nombreuses variantes. Parfois les 2e et 3e  couplets s’inversent, certains disparaissent, etc. Les unités non parachutistes remplacent para par soldat, etc.  

c. 1 l. 2 « 
Les paras [ou : "les soldats"sont là verse un tonneau » ; c. 2 l. 2 « Mais c'est beau... » ou « Qu'il est beau de lutter »; c. 3 l. 2 « Nos aînés ont forgé... »
Variations du couplet 1 : « 
.../ Les soldats sont là, perce un tonneau,/ .../ Et demain nous montons à l’assaut. »
Variante du 2e couplet : « 
Nous n'aimons ni les fous, ni les tristes/ Et c'est beau de lutter à vingt ans/ Quand l'avion roule sur la piste,/ Nous chantons calmes et triomphants. » ou encore « Qu’il est bon, qu’il est doux, mais qu’il est triste/ Qu’il est bon de lutter à vingt ans/ Car [quand] l’avion qui roule sur la piste/ Nous emmène joyeux et triomphants. »
Variante du 4e couplet : « 
Et nous autres, jaloux de leur gloire/ Et quand dans le ciel nous sauterons/ Vers tous ceux que couche une victoire/ Les paras, nos frères, souriront, oh ! » ;
Variante du 4e couplet pour non-paras : « 
Pour nous autres, jaloux de leur gloire,/ Quand du ciel sur vous sauteront/ Vers tout ce que coûte une victoire,/ Les paras, nos frères, souriront. »



I. Oh ! La fille, viens nous servir à boire,
Les paras sont là, perce un tonneau
Car la route est longue et la nuit noire
Et demain nous ferons le grand saut.

Oh, oh, oh donne-moi la main
Mets-la dans ta main
{Adieu la fille, adieu (bis)
Ton sourire, ton sourire,
Ton sourire reste dans nos yeux,
Oui dans nos yeux.

II. Qu’il est bon, qu’il est doux mais qu’il est triste
Qu’il est bon de mourir à 20 ans
Et quand l’avion roule sur la piste
Nous chantons calmes et triomphants

Refrain

III. Dans le sable et la boue des rizières,
Nos aînés ont gravé à vingt ans
Avec leur souffrance et leur misère,
La victoire écrite de leur sang.

Refrain


IV. Et nous autres jaloux de leur gloire,
Bientôt dans le ciel nous sauterons
Vers tout ce que coûte une victoire.
Les pépins mes frères s'ouvriront.



Ecouter le chant ci-dessous :






Engeland-Lied

Heute wollen wir ein Liedlein singen,
Trinken wollen wir den kuehlen Wein
Und die Glaeser sollen dazu klingen,
Denn es muß, es muß geschieden sein.

Gib mir deine Hand, deine weisse Hand,
Leb wohl, mein Schatz, lebe wohl, mein Schatz, leb wohl.
Lebe wohl, denn wir fahren, denn wir fahren,
Denn wir fahren gegen Engeland, Engeland!

II. Unsre Flagge und die wehet auf dem Maste,
Sie verkündet unsres Reiches Macht,
Denn wir wollen es nicht länger leiden,
Daß der Englischmann darüber lacht.

Refrain

III. Kommt die Kunde, daß ich bin gefallen,
Daß ich schlafe in der Meeresflut,
Weine nicht um mich, mein Schatz, und denke:
Für das Vaterland da floß sein Blut.

Refrain






[Traduction rapide sous toutes réserves :

Aujourd'hui nous voulons chanter une chanson
Nous voulons boire du vin frais
Et les verres devront résonner
C'est pour notre chant d'adieu

Donne-moi ta main, ta blanche main
Adieu, mon amour, adieu, mon amour, adieu
Adieu, nous partons, nous partons
Nous partons pour l'Angleterre, l'Angleterre !

II Notre drapeau et les [?] sur le mât,
Annoncent la marche de notre Empire
En effet, nous ne voulons plus souffrir,
Que l'anglais se moque encore.

III. Si la nouvelle arrive, que je suis tombé,
Que je repose dans les flots de la mer,
Ne pleure pas pour moi, mon amour, et souviens-toi :
C'est pour la patrie que mon sang a coulé].





Partager cet article
Repost0
30 novembre 2008 7 30 /11 /novembre /2008 19:34
    Quand nous, Roumains, parlons de la nation roumaine, nous comprenons, non seulement les Roumains vivant sur le même territoire, ayant le même passé et le même avenir, le même costume, la même langue, les mêmes intérêts immédiats, mais également tous les Roumains vivants et morts, ceux qui ont vécu depuis le début de l'Histoire de notre pays, et ceux encore à venir, qui vivront dans le futur.


    La Nation comprend:

1. Tous les Roumains actuellement en vie,
2. Toutes les âmes de nos défunts ainsi que les tombeaux de nos ancêtres,
3. Tous ceux qui dans les temps à venir naîtront Roumains.

    Un peuple ne prend véritablement conscience de sa personnalité que lorsqu'il accepte les trois concepts ci-dessus énoncés et non la simple considération de ses propres intérêts.


    La Nation possède:

1/ Un patrimoine physique et biologique: la chair et le sang.
2/ Un patrimoine matériel : la terre de la patrie avec ses richesses.
3/ Un patrimoine spirituel lequel comprend:

a) sa conception de Dieu, de l'Univers et de la Vie. Cette conception constitue par elle-même un domaine, une propriété spirituelle. Les frontières de ce domaine ne sont bornées que par les limites de la splendeur de sa conception.
Il y a un monde de l'esprit national, un pays de ces visions et aspirations accessibles seulement par la révélation et facilitées encore par l'effort personnel.

b) son honneur qui brille dans la mesure où la nation a réussi à se conformer dans son développement historique, aux normes admises par cette Nation sur sa conception de Dieu, de l'Univers de la Vie.

c) sa culture : qui n'est que la résultante de sa vie, culture née de ses propres efforts, dans le domaine de la pensée et de l'art. Cette culture n'est pas internationale. Elle est fonction du langage national et plus encore issue de la chair même et du sang ; cependant la culture devient internationale par sa splendeur et son rayonnement.
Une belle comparaison s'impose à l'esprit. Le blé et le pain peuvent être internationaux en tant qu'articles de consommation courante mais ils porteront toujours en tous lieux l'empreinte de la terre qui les a produits.



    Ces trois patrimoines ont une importance capitale et une nation se doit de les protéger tous trois. Mais l'importance la plus grande doit être dévolue au patrimoine spirituel, parce que lui seul porte le cachet de l'éternité, car lui seul subsiste à travers les siècles.

    Ce que nous savons des Grecs anciens n'est pas le fait de leur condition physique si belle fut-elle - de cela il ne reste que les cendres - ni même de leur fabuleuse richesse - en supposant même qu'elle ait pu durer - mais uniquement de leur culture.

    Une nation vit pour l'éternité par les concepts qu'elle a choisis, par son honneur et par sa culture. C'est la raison pour laquelle les chefs d'Etat ne doivent pas juger et œuvrer en tenant seulement compte des intérêts physiques ou matériels de la nation, mais en considérant la ligne historique, l'honneur du pays et ses intérêts extérieurs.

    En conséquence de quoi il ne faut pas : « du pain à tout prix » mais « l'honneur à tout prix ».

Cornéliu Zéléa Codréanu
Partager cet article
Repost0
25 novembre 2008 2 25 /11 /novembre /2008 19:42

[Voici la seconde partie de l'article d'Antonio Gibello, "José-Antonio une pensée vivante" ; voir également : première partie ; seconde partie]


La constitution de 1978.
   
    En 1978, des Cortes qui n'avaient pas à l'origine de caractère constituant, se dépêchèrent d'approuver la constitution en vigueur.
   
    Comme la constitution de 1931, celle de 1978 fut la conséquence d'un pacte. Ce ne fut pas le pacte de San sébastian qui renversa la monarchie de Sagonte.
    Ce fut le pacte de Paris qui contribua, avec l'appui de quelques uns de ses principaux bénéficiaires, à la chute du régime de Franco, parce que le régime de Franco aurait pu se prolonger en une monarchie sociale, catholique et représentative, telle que le prévoyaient les Lois fondamentales.
    A sa place, la constitution de 1978,,dans son article 1er, proclame que « La forme politique de l'Etat espagnol est la monarchie parlementaire », pour dans son article deuxième, tomber dans la flagrante contradiction d'affirmer d'une part, que « la constitution se fonde sur l'indissoluble unité de la nation espagnole, patrie commune et indivisible de tous les Espagnols » et puis admettre d'autre part, que cette même constitution « reconnaît et garantit le droit à l'autonomie des nationalités et la composent et la solidarité entre elles toutes ».
   
    Or si l'on reconnaît l'existence des « nationalités » et si l'on garantit « le droit à l'autonomie » où reste « l'indissoluble unité de la Nation espagnole » ?
    La constitution de la République ne s'était pas risquée jusque là. Et c'est pour cela qu'elle peut répondre par le caractère meurtrier des armes à la tentative de sécession de la généralité de Catalogne. La Monarchie pourrait-elle le faire aujourd'hui si une semblable tentative était consommée, quand déjà Monsieur Pujol intervient dans des forums internationaux ou assiste à des réunions de la section espagnole de la Trilatérale, ou au nom d'une Catalogne expressément différenciée de l'Espagne ?
   
   
La préoccupation de l'unité de l'Espagne peine certains hommes politiques.
   
    Vous connaissez tous par les moyens d'informations quelques cris d'alarme exprimés dans des biographies politiques significatives.
    A propos de la grave polémique suscitée par l'exclusion du castillan dans de nombreux centres scolaires de Catalogne, victime de ce que depuis les tribunes du nationalisme catalan subtilement séparatiste l'on appelle « bain linguistique » , un journaliste, Julian Barriga rappelait que la deuxième préoccupation du Comte de Barcelone fut celle de l'unité de l'Espagne et que la préoccupation pour l'unité de l'Espagne peine certains hommes politiques qui ont un sens spécial de l'Etat.
    La gravité de la situation (plus lourde de conséquences que le problème économique que nous subissons et que nous pourrions surmonter) est telle, qu'il y a exactement un mois, le Général Sabino Fernancez Campo, ancien Chef de la Maison du Roi, faisait cette déclaration : « Nous devons lutter contre le danger de désagrégation de l'Espagne, parce que pour moi, avec tout le respect que m'inspirent les autonomies et leurs systèmes, l'unité de l'Espagne prime tout. Cela me préoccupe non par ce que l'on est train de voir, mais par ce qui peut se passer. »
    Et que peut-il se passer ?
    Et bien, tout peut arriver. Il peut arriver que les Forces Armées, dont le gouvernement socialiste a rogné les effectifs, les laissant désarmées, dans des conditions si précaires qu'elles consomment pour leurs exercices les réserves de munitions prévues en cas de guerre, et dont les unités d'élite ont été éloignées d'Espagne, ne puissent exécuter ce qu'exige d'elles la Constitution dans son article huit, entre autre causes, par manque de moyens et d'instruction, et surtout de moral, les partis politiques de gauche les incitant à l'insoumission.
   
    Nous avons parlé de la Catalogne, où le nationalisme du parti qui dirige la Généralité, maintient encore dialectiquement ses aspirations « à l'unité de l'Etat espagnol », comme l'a dit Don Jorge pujol.
    Et au pays basque ?
    Au Pays Basque, monsieur Arzallus, ce jésuite irrité, déserteur du sacerdoce, qui dirige le Parti nationaliste Basque, n'a pas usé des subtilités de Pujol et a souvent répété que lui-même ne se sent pas espagnol et que son parti, sans la violence de l'ETA mais dans le même but, aspire à l'indépendance de l'Espagne.
    Voici donc, en partie, le panorama espagnol de nos jouis. Ce sont là les conséquences de la Constitution.
   
    Et c'est là que réside radicalement le véritable problème de l'Espagne : être ou ne pas être une Patrie unie irrévocablement.
   
    Devant une telle situation, je ne réaliserais pas le but que je me suis proposé en acceptant votre invitation, si je ne réaffirmais pas, comme tant d'autres Espagnols, spécialement en ces jours de commémoration de la mort de José-Antonio, ma fidélité à sa doctrine, non seulement pour des raisons dues au passé, mais fondamentalement pour ma foi résolue en une proche renaissance de l'Espagne, dans la paix et la justice.
   
    Aujourd'hui comme il y a cinquante sept ans, il faut mobiliser la conscience des Espagnols, en particulier celle des jeunes générations, des travailleurs et des universitaires, que les groupuscules plus ou moins nombreux, plus ou moins radicaux, plus ou moins activistes, de gauche et de droite, essayent de harceler avec leur démagogie.
   
    Dans cette conviction, je vous invite à reprendre courage, à vous fortifier par l'étude, le dialogue et la réflexion, à vous répandre sur tout le campus soulevant une vague de foi et d'espérance sur la réalité suprême de l'Espagne.
   
    Aujourd'hui, l'Espagne est plongée dans une crise totale. L'y ont conduite l'incapacité et la corruption de la gauche au gouvernement, et l'égoïsme, la complicité et également la corruption, à quelque degré que ce soit de la droite.
   
    Dans une telle situation, José-Antonio s'adresse à la jeunesse en prononçant des paroles exigeantes. A l'occasion de son discours du 17 novembre 1935, il affirmait :
   

    « Il faut proposer une tâche positive. Celle de donner à l'Espagne ces deux choses perdues : d'abord une base matérielle d'existence qui élève les Espagnols au rang d'êtres humains, puis la foi en un destin national collectif et la volonté résolue de renaissance »...

 

   
    Que personne ne se dérobe aujourd'hui à cette mission qui est à nouveau celle de la relance physique, économique, sociale et morale de l'Espagne.
   


   
    Cette tâche vous revient essentiellement à vous, universitaires, et spécialement à vous qui instruisez votre intelligence grâce au savoir et à l'éthique du droit. «L'Espagne, disait José-Antonio en 1935, dans un cours adressé aux étudiants de cette faculté, a besoin d'urgence d'un niveau élevé de la moyenne intellectuelle ; étudier c'est déjà servir l'Espagne »... Et il ajoutait : « mais personne, même s'il se spécialise dans un travail, ne peut se soustraire à l'effort commun de la politique. »
   
    Je pourrais continuer avec d'autres références fondamentales. Mais le temps est épuisé. Accourez si vous sentez l'appel du devoir, si vous aspirez à construire l'avenir de vos propres mains, à la fontaine inépuisable de l'inspiration droite qui est celle de la pensée de José-Antonio.
   
    La chute du communisme a plongé l'Europe et le monde dans la perplexité. Commentant cette crise, Peter Drucker a écrit récemment un livre intitulé : La fin du capitalisme, dans lequel il analyse et sonde l'avenir de la société post-capitaliste. Dans ce livre nombreuses sont les coïncidences qui se profilent avec l'essence de la pensée de José-Antonio, tout comme on perçoit des exigences identiques dans le magistère social des derniers papes, spécialement en ce qui concerne le caractère de participation du facteur travail dans les résultats de la production économique.
   
    D'autre part, Alain Touraine, dans sa Critique de la modernité, médite également sur l'avenir après le renversement des systèmes communistes en Europe et, bien qu'il se montre partisan décidé du libéralisme politique fondé sur les partis politiques, il critique vivement ceux qui croient « que l'économie de marché peut être un instrument pour construire la société de l'avenir, au seuil du vingt-et-unième siècle, s'ils oublient d'autres conditions requises fondamentales pour l'homme. »
   
    Or, ces autres conditions requises fondamentales pour l'homme, qui affectent sa propre   dignité, sa liberté essentielle, son droit à participer au destin commun de la Patrie, en apportant son travail et son savoir, sont définis méthodiquement et avec une claire évidence dans la pensée de José-Antonio.
   
    Suivons le chemin qu'il nous a tracé, assumons son exemple, et nous recouvrerons l'Espagne.
   


   
   

 

 


 

INDICATIONS CHRONOLOGIQUES 


-1873 : La première République dure onze mois.
-1874 : Début du règne d'Alphonse XII.
-1898 : Guerre à Cuba contre les Etats-Unis L'Espagne perd ses dernières colonies : Cuba, Porto-Rico, les Philippines.
-1902 : Début du règne d'Alphonse XIII.
-1903 : Naissance de José-Antonio Primo de Rivera, fils du général Primo de Rivera, Marquis d'Estella et Grand d'Espagne.
-1923 : Avènement de la dictature du général Primo de Rivera *.
-1930 : Le général Primo de Rivera rend ses pouvoirs et quitte l'Espagne. Il meurt un mois et demi plus tard, à Paris.
Le 17 aout, pacte de San Sébastien qui réunit en « un comité révolutionnaire permanent » toutes les tendances anti-monarchistes. Parmi les signataires figurent Eduardo Ortega y Gasset* et Manuel Azana *.
-1931: Victoire des Républicains aux élections municipales.
«La République du 14 avril» donne la majorité aux monarchistes mais choisit des conseillers républicains dans les grandes villes. Le Roi choisit l'exil. Cette République manifeste son anticléricalisme et son anti-militarisme au lieu de prendre les mesures économiques urgentes.)
Les élections du 28 juin 1931 amènent une majorité écrasante du centre-gauche.
En septembre, José-Antonio se présente comme candidat aux Cortès, à Madrid. Il n'est pas élu. En décembre, démarrent les séries de grèves, les désordres, les incendies, les assassinats...
-1932 : Le 20 janvier, à Barcelone, la Confédération Nationale des travailleurs publie un manifeste déclarant la déception des travailleurs. «... l'Etat est le premier ennemi du peuple...» Le gouvernement d'Azana fait immédiatement intervenir l'armée et la garde civile qui étoffent la rébellion en trois jours. Des centaines d'anarcho-syndicalistes sont jetés en prison. Le « Groupement au service de la République » fondé par Ortéga y Gasset et qui avait largement contribué à la venue de la IIe République, dissout son mouvement. Déçu par cette République, il ne cesse de répéter « Ce n'est pas çà ! Ce n'est pas çà ! »*.
-1933 : L'un des maux du pays est la catastrophique organisation économique, sociale et juridique des terres cultivables que l'Etat ne peut racheter. La noblesse n'en possédait que 10%, l'expropriation toucherait donc la petite et moyenne bourgeoisie possédant. Les paysans s'impatientent. Le 10 janvier, les anarchistes proclament le communisme libertaire au village de Casa Viejas*. La situation se gate. Azana fait dire au capitaine Rojas « Pas de prisonniers, pas de détenus. Après il n'y a que des innocents. Tirez au ventre, tirez au ventre ! ».
Le 29 octobre, meeting au « théâtre de la Comédie », fondation de la Phalange.
Le 3 décembre, après la dissolution aux Cortès, la droite et le centre obtiennent plus de 5 millions de voies ; la gauche, moins de 3 millions.
José-Antonio est élu député aux Cortès pour la province de Cadix.
-1934 : Fusion de la Phalange et des « Juntas Offensiva Nacional syndicalistas » (JONS). Les chefs de la FE de las JONS sont José-Antonio Primo de Rivera, Onésimo Redondo, Ruiz de Alda et Ledesma Ramos. Création de la « Section féminine » avec Pilar Primo de Rivera à sa tête.
Socialistes et anarcho-syndicalistes préparent la révolution. Le 1er octobre, Gil Robles, président de la CEDA, renverse le gouvernement. Le 4 octobre, nouveau gouvernement. Le Parti Socialiste Espagnol (PSOE) et l'Union Générale des Travailleurs (UGT) se réunissent et décident le soulèvement.
-1936 : Victoire du Front Populaire aux élections de février. Le 14 mars, la direction générale de la sureté ordonne la fermeture de tous les centres de la FE de las JONS et l'arrestation des principaux chefs. José-Antonio est arrêté à son domicile et mis à la prison Modèle de Madrid.
Le 6 juin, après l'échec de plusieurs tentatives d'évasion, il est transféré à la prison d'Alicante. De là, il donne l'ordre aux Phalangistes de toute l'Espagne de collaborer au soulèvement militaire qui se prépare. Le 20 novembre, José-Antonio est fusillé avec quatre autres jeunes, deux militants phalangistes et deux réquetés qu'il encourage en disant : « Courage garçons, il ne s'agit que d'un moment. Nous obtiendrons une vie meilleure ! »
-1937 : Décret d'unification entre la CTC (Communion Traditionaliste Carliste) et la FE de las JONS. Naissance de la FET (Falange Espanola Tradicionalista y de las JONS)
-1939 : Victoire des Nationalistes.
-1955 : L'Espagne entre à l'ONU. Début de l'industrialisation, du tourisme (6 millions de visiteurs en 1960, 24 millions en 1970).
-1966 : Référendum sur les nouvelles lois organiques du Régime. Dissolution « de facto » de la FET y de las JONS. Apparition au sein du « Movimiento Nacional » et hors du « Movimiento » (c'est à dire dans la clandestinité) d'organisations de contestation phalangiste.
-1969 : Juan Carlos est désigné comme successeur.
-1975 : Mort du général Franco.
-1978 : La Constitution. Légalisation des partis politiques. Reconstitution de la FE de las JONS. Raimundo Fernandez Cuesta légataire testamentaire de José-Antonio en devient le troisième chef national ( après José-Antonio et Hédilla).
-1981 : Le 23 février, tentative de coup d'Etat militaire par le colonel Tejero.
-1982 : Victoire du PSOE.

(* renvoi dans le texte)

 

 

 



Plus :

- Discours prononcé par José Antonio Primo de Rivera le 29 octobre 1933 au Théâtre de la Comédie de Madrid.
- La marche de Los Caïdos 2007.
- Jose Antonio, présent ! suivi de Cara al Sol.

Partager cet article
Repost0
23 novembre 2008 7 23 /11 /novembre /2008 19:44

[Voici la seconde partie de l'article d'Antonio Gibello, "José-Antonio une pensée vivante" ; voir également : première partietroisième partie]



Y a t-il vraiment un renforcement indiscutable et indiscuté du système démocratique ?
   
    Sans quelque intention offensive que ce soit envers la Haute magistrature du Roi, il y a lieu de se demander si ce système, (auquel il fait allusion avec un tel enthousiasme) est le système démocratique actuellement en vigueur, ou s'il s'agit du système démocratique idéal et utopique. Si c'est celui fondé sur les partis politiques dans leurs structures actuelles et les lois électorales en vigueur, ou s'il s'agit d'une aspiration idéale, académiquement irréprochable, qui ne ressemble en rien aux démocraties en vigueur dans le monde occidental auquel nous appartenons et moins encore au régime qui survit, sous le signe de la terreur et du crime d'Etat, dans les « démocraties dites populaires ».
   
    Parce que si l'exemple auquel nous faisons allusion est celui qui se débat dans les contradictions de l'Europe atomisée, de l'Europe qui s'affronte, celle dans laquelle nous vivons, et dont la réalité la plus profonde est occultée par les centres du pouvoir politique et économique et leur information intoxiquée, non seulement il n'est pas indiscutable; mais plus encore, il a déjà été « discuté » , et chaque fois avec plus d'intensité, par d'importants intellectuels clairvoyants et par des secteurs grandissants de citoyens européens et espagnols.
   
   
Quelques exemples :
   
    Franco Battiato, musicien italien très populaire, disait récemment que « les démocraties actuelles sont une farce ». Il contemplait sans doute la réalité immédiate de son pays où la corruption est générale, aussi bien parmi les hommes politiques de gauche que de droite, aussi bien dans la banque que dans l'industrie, avec peut être une seule exception : c'est bien le hasard qui est celle du Mouvement Social Italien : les juges n'ont rien pu y trouver de malhonnête.
   
    Continuons cette foi-ci avec quelques références espagnoles, qui ne seront pas les affaires les plus significatives des scandales économiques du Parti Socialiste et de ses compères au pouvoir, mais d'autres plus sérieuses et alarmantes. Il faudra y répondre rapidement si nous ne voulons pas périr en tant que nation.
    A l' occasion de la crise dont souffre le journal Ya,( peu distincte de la persécution subie par le journal El Alcazar ou par El Independiante, (pour signaler seulement les cas de journaux qui n'ont pas transigé avec la docilité exigée par le pouvoir) un journaliste connu affirmait que « il s'est produit un travestissement de la démocratie par le pouvoir, comme si un système électoral, que je soutiens ne pas être démocratique (affirmait l'orateur) pouvait tout légitimer. » Et en référence au même thème, un professeur de l'université d'Alcala de Henares, ajoutait que « les processus de détérioration du droit à l'information supposent une involution démocratique. »
   
    Il y a mieux encore.
    Julian Marias (penseur dont personne n'osera mettre en doute les ferveurs libérales) dans un article récent, publié dans «A.B.C.» le 23 septembre 1993, affirmait : « J'ai l'impression que nous sommes enveloppés dans un filet de fausseté, chaque fois plus serré, il en peut être asphyxiant... » Et il ajoutait, en se référant toujours à l'Espagne :
   

« la démocratie est faussée. Le seul système qui, à notre époque, peut avoir une légitimité – par des listes électorales closes et bloquées, c' est à dire, dépersonnalisées et irresponsables, par l'assujettissement à des ordres de parti qui annulent la liberté des représentants du peuple, par la lecture des discours dans un parlement où on ne parle pas contradictoirement, par l'appropriation indue qui fait ce Parlement de fonctions qui correspondent à d'autres pouvoirs de l'Etat, en même temps qu'il renonce aux fonctions qui lui appartiennent... »

 

   
   
    Alors, pourquoi nous donner maintenant comme exemple « indiscutable », le système démocratique en vigueur ? Sera-ce parce que son implantation globale favorise l'aspiration mondialiste de ses protecteurs de la commission Trilatérale, infiltrée dans tous les centres du pouvoir, même en Espagne ?
   


   
        Un dernier apport documentaire, pour qu'il soit bien clair que la critique faite par José-Antonio du système démocratique libéral, ne constitue pas une excentricité intellectuelle ni, tant s'en faut, un cas insolite manquant de vigueur actuelle.
    Maurice Duverger, professeur à l'université de Paris et spécialiste de l'étude des partis politiques, affirmait déjà en 1950, que « l'organisation des partis n'est certainement pas en accord avec l'orthodoxie démocratique... » et que « les parlementaires eux mêmes sont soumis à cette obéissance : la discipline du parti. »
    Il ajoutait encore : « Nous vivons avec une notion totalement irréelle de la démocratie. »
   

    « "Gouvernement du peuple par le peuple", " gouvernement de la Nation par ses représentants" :  [...] belles formules qui ne signifient rien. On n'a jamais vu un peuple se gouverner lui même, et on ne le verra jamais. »

 

   
    Rousseau lui même l'a dit ; (il est l'auteur du Contrat Social et le père de la démocratie libérale) : « En prenant le terme dans la rigueur de son acception, une véritable démocratie n'a jamais. existé et n'existera jamais ».
    Nous nous trouvons alors devant un problème sans solution ? Je ne le crois pas.
   
   
Renoncement au système démocratique.
   
    Déjà en 1931, José-Antonio dans une conférence sur la forme et le contenu de la démocratie, prononcée dans le local de l'Union Patriotique, au moment même où il reconnaissait que « l'aspiration à une vie démocratique, libre et paisible, sera toujours le point de mire de la science politique, par dessus toute mode », faisait remarquer que si « la démocratie a échoué comme forme c'est parce qu'elle n'a pas su nous procurer une vie vraiment démocratique dans son contenu.»
   


   
    Il n'est donc pas contradictoire que, des années plus tard, quand sa maturité intellectuelle et politique est entière, José-Antonio renonce à la forme démocratique du système des partis et favorise sa substitution, par la représentation familiale, municipale, syndicale, qui est une démocratie d'un contenu que ni les hommes politiques, ni les intellectuels de nos jours osent même proposer, en raison de ce qu'elle présente comme modification révolutionnaire du système juridico-politique.
   
    Et, même si pour les seuls effets dialectiques, nous admettons l'hypothétique virtualité politique du système démocratique libéral, tel que nous le connaissons dans la pratique en Espagne et tel qu'il existe dans l'environnement européen et américain (qui encadre le monde occidental), c'est-à dire, tel que le Roi l'exaltait devant l'Assemblée Française, on ne pourrait dire de ce système qu'il soit juste dans sa dimension économique ni dans la mise au point des relations sociales du travail qui dérivent de l'économie.
   
    Un système démocratique, pour être parfait, même dans ses limites humaines, devrait être efficace autant au niveau de la politique (où à évidence il ne l'est pas) que dans le tissu de la structure sociale et économique des peuples. Et même ceux qui le défendent avec le plus de ferveur, n'osent pas dire que les structures économiques et sociales, aussi bien celles de la Communauté Européenne que celles des Etats-Unis d'Amérique du Nord (pour ne citer que deux zones d'influence qui font pression sur notre réalité sociale actuelle), soient économiquement démocratiques.
   
    Or, en suivant la pensée de José-Antonio, nous devons affirmer qu'il ne peut y avoir, qu'il n'y a pas, de démocratie politique possible sans convergence démocratique économique et sociale, qui en aucun cas ne peut être égalitaire : ceci est un autre mythe antinaturel cultivé avec délectation par le sophisme libéral et par la démagogie marxiste. Cette convergence démocratique économique et sociale doit être fortement solidaire et procurer à l'homme, à tous les hommes, par le fait même de l'être, « la manière de gagner avec son travail, une vie humaine juste et digne », telle que la défendait José-Antonio et telle que nous, ses disciples, la défendons encore.
   


   
   

Le socialisme, réaction contre les abus du capitalisme.
   
    José-Antonio reconnut, par pure cohérence intellectuelle et sens de la réalité politique, la légitimité de la naissance du socialisme comme réaction contre les abus du capitalisme. Mais le socialisme enseigné par Karl Marx proclame la lutte des classes, qualifiée par José-Antonio de « dogme monstrueux » et propose comme scientifique, l'interprétation matérialiste de l'histoire, qui apporte (nous l'avons déjà trop vu dans les dernières décades, dans les pays communistes), « comme le libéralisme économique : la désagrégation, la haine, la séparation, l'oubli de tout lien de fraternité et de solidarité entre les hommes. »
   
    Ce sont les paroles du Fondateur, dans son discours du 29 octobre 1933. Mais n'importe lequel d'entre nous pourrait ajouter à ces paroles (spécialement depuis l'écroulement du socialisme réel, imposé par le Parti Communiste en Union Soviétique et dans les pays de l'Est de l'Europe, et survivant dans la Cuba de Fidel Castro, dans la Chine de Li Peng, en Angola, Mozambique, Erythrée, Soudan, Abyssinie et une multitude de pays du Tiers Monde, en Asie, Afrique, Amérique et quelque peu en Europe) que, outre ce manque de solidarité et cette haine, le socialisme, même dans sa version « sociale démocrate », a apporté aux peuples la pauvreté, l'injustice sociale, le viol des droits au travail des travailleurs, l'inégalité devant la loi, la corruption , la fraude et la faillite morale et économique de l'Etat lui même et de ses institutions essentielles. Voyez la situation dans laquelle se trouve l'Espagne sous le gouvernement socialiste.
   
    Comme vous le voyez, presque sans en avoir l'intention, conduit par le fil de la pensée vivante de José-Antonio, nous sommes allés par étapes entre le passé et le présent, comme très rapidement, nous le ferons vers le futur.
   
   
Face au libéralisme et socialisme, José-Antonio propose un faisceau d'actions.
   
    José-Antonio ne se limite pas, cependant, à formuler une critique du libéralisme et du socialisme qui, à son époque, conduisirent à la désagrégation et à la perte de la conscience nationale et de la conscience sociale, de la même manière qu'ils nous ont plongé aujourd'hui, nous, Espagnols, dans une impasse.
   


   
    Mais devant la crise des valeurs, devant la perte de l'Etre de l'Espagne et du peuple espagnol, José-Antonio propose un faisceau d'actions qui synthétisent les aspirations les plus décisives et les plus chères du peuple espagnol, et qui conjuguent tout ce qu'il y a de bon à droite et tout ce qu'il a de bon nourrit également les racines les plus nobles de la gauche.
   
    Et, tout est fait en fonction et au service de l'Homme, de la Patrie et de la Justice sociale, qui forment la trilogie vers laquelle se fonde tout l'ensemble des idées essentielles de José-Antonio, parce que, en plus de la valeur permanente de ses entités essentielles respectives, elles étaient dans les années trente – et le redeviennent dans cette décade des années quatre vingt dix – sous le même système pseudo-démocratique, stérile et contradictoire, les concepts les plus menacés et ceux auxquels ils convient d'apporter les solutions les plus urgentes.
   
    Remarquez comment José-Antonio comprend l'homme. Déjà, dans les fameux « nous voulons » du discours de fondation, José-Antonio proclame :
   

    « Nous voulons moins de verbiage libéral et plus de respect pour la liberté profonde de l'homme. Parce que l'on respecte seulement la liberté de l'homme quand on l'estime, comme nous l'estimons, porteur de valeurs éternelles ; quand on l'estime enveloppe corporelle d'une âme capable d'être condamnée et d'être sauvée. C'est seulement quand on considère l'homme ainsi, que l'on peut dire que l'on respecte vraiment sa liberté, et plus encore, si cette liberté se conjugue, comme nous le prétendons, avec un système d'autorité, de hiérarchie et d'ordre. »

 

   


   
   

Le programme de José-Antonio.
   
    Et, qu'est ce qui est défendu dans le programme normatif rédigé par José-Antonio lui-même (c'était la synthèse des travaux présentés par le 1er Conseil National de l'indissoluble unité de la Falange Espanola de las JONS) ?
    Son septième point définit sans équivoque :
   

    « la dignité humaine, l'intégrité de l'homme et sa liberté qui sont des valeurs éternelles et intangibles. Mais seul est libre celui qui fait partie d'une Nation forte et libre. Il n'est licite pour personne d'user de sa liberté contre l'union, la force et la liberté de la Patrie. Une discipline rigoureuse empêchera toute tentative d'empoisonner les relations, de désunir les Espagnols ou de les pousser contre le destin de la Patrie.»

 

   
    Je veux ouvrir ici une brève parenthèse. En jugeant ces affirmations, il y eût alors (et il y a encore maintenant) ceux qui comprennent que José-Antonio proposa un système dictatorial, « un Etat absorbant qui annule l'individualité ». José-Antonio répondit à cela avec des paroles qui prennent aujourd'hui, à nouveau, leur pleine signification et plus encore, quand on reparle, maintenant depuis le sanhédrin du libéralisme capitaliste nord-américain, d'un nouvel ordre mondial sur la base de l'implantation universelle des lois économiques du marché. A ce « nouvel ordre » capitaliste qui essaye d'imposer au monde la puissance militaire des Etats-Unis, doit s'opposer, l'Espagne et l'Europe. L'Espagne et l'Europe peuvent opposer dans le domaine éthique et moral des idées et de la justice, un « nouvel ordre chrétien », et comme le disait José-Antonio « il faut commencer par l'homme, par l'individu, comme occidentaux, comme Espagnols, et comme chrétiens » .Commencer par l'homme et passer par ses unités organiques, et ainsi nous passerons de l'homme à la famille et de la famille à la commune et d'autre part au syndicat, pour parvenir à l'Etat, qui formera un tout harmonieux. Et il ajoutait :
   

    « Dans cette conception politico-historico-morale avec laquelle nous contemplons le monde, la solution économique est implicite ; nous démolirons l'appareil économique de la propriété capitaliste qui engloutit tous les bénéfices pour lui substituer la propriété familiale, la propriété communale et la propriété syndicale. »

 

   
    Et pour qu'il n'y ait pas d'équivoque au sujet de la finalité du mouvement, en un moment de profond pessimisme historique et de décadence matérielle et morale, José-Antonio lance cette autre affirmation importante : « Nous ne satisfaisons pas nos aspirations en configurant l'Etat d'une autre manière. Ce que nous voulons c'est rendre à l'Espagne un optimisme, une foi en elle-même, une ligne claire et énergique de vie en commun ».
   
    Idée qu'il confirme et réaffirme en de multiples occasions en insistant sur le fait que notre régime – celui qu'il proposa et celui que nous défendons et proposons face à l'Espagne sans vigueur ni guide de cette fin de siècle sera tout à fait un régime national et sera profondément social, sans démagogie, parce qu'il n'y en aura pas besoin, mais implacablement anticommuniste, de sorte que « il faut relever sur une base matérielle humaine l'existence de notre peuple; mais il faut aussi l'unir par le haut : il faut lui donner une foi collective, il faut en revenir à la suprématie du spirituel. »
   
    Comme vous pouvez le voir, nous aurions beau le vouloir, que nous ne pourrions exposer dans le cours espace de temps d'une conférence plus ou moins étendue, la riche source d'idéaux suscitée par la pensée de ]osé-Antonio.
   
    Malgré tout, l'un de ses concepts fondamentaux requiert aujourd'hui une attention spéciale.
   
    La constitution républicaine de 1931 fut le reflet des engagements pris dans le pacte de San Sébastien, en 1930, d'après Miguel Maura (cf. ses Mémoires) qui fut l'un de ses signataires et le Premier ministre du gouvernement de la deuxième République. Parmi ces engagements, attentatoires à l'unité nationale, figurait la promesse faite aux représentants catalans que, dès qu'elle serait au Pouvoir, la République concèderait à la Catalogne et au Pays Basque, leurs statuts respectifs d'autonomie. Dans les pages les plus tragiques de l'Histoire de notre siècle sont écrites les conséquences que déclenchèrent ces concessions et ce manque de sens historique national.
   


   
   

Pour une unité de destin.
   
    Au sujet du statut de la Catalogne octroyé par la deuxième République, la position de José-Antonio (et seulement la sienne), fut singulièrement énergique et définitive. Dans son discours au cinéma de Madrid, le 19 mai 1935, José-Antonio remarque « quelques unes des trahisons définitives contre la Nation que nous devons à ces premiers hommes du 14 avril ».
    D'abord, le statut de la Catalogne. Nombreux sont ceux parmi vous qui connaissez les idées de la Phalange sur ce sujet. La phalange sait fort bien que l'Espagne est diverse, et peu lui importe. C'est justement pour cela que l'Espagne a eu, depuis ses origines, vocation à être un empire. L'Espagne est diverse et plurielle, mais ses différents peuples, avec leurs coutumes, leurs caractéristiques, sont unis irrévocablement en une unité de destin dans l'universel. Peu importe que les liens administratifs se relâchent, mais à une condition : que cette terre, à laquelle on donne plus de bien être, ait la conscience de l'unité de destin si affermie dans son âme, qu'elle n'aille jamais user de ce bien être pour conspirer contre son unité de destin.
   
    Or la Constitution (avec le consentement des partis de droite qui nous gouvernent maintenant) est comprise dans le sens de la i concession de l'autonomie à ces peuples qui sont arrivés à leur maturité, à leur différenciation ; c'est à dire qu'au lieu de prendre des précautions et de se jeter dans les sondages pour voir si l'unité n'est pas en danger, on donne l'autonomie à ces régions où l'unité a commencé à se briser, pour qu'elles finissent par se briser entièrement.
    Que l'on tienne compte que quand José-Antonio dit ceci, il ne spécule pas sur un risque hypothétique. Il parle après qu'en octobre de l'année antérieure, c'est à dire, en octobre 1934, le Parti Socialiste se fut lancé dans la révolution rouge des Asturies et après que le président de la Généralité, Lhuys Companys, eut proclamé depuis le Palais saint-Georges, la République indépendante de Catalogne.

Partager cet article
Repost0
21 novembre 2008 5 21 /11 /novembre /2008 21:59

José-Antonio une pensée vivante (par Antonio Gibello)





(Texte d'Antoine Gibello (1) publié par le Cercle Franco-Hispanique)



Avertissement

    La publication que vous avez entre les mains s'adresse d'abord à nos adolescents qui découvriront un grand martyr de la jeunesse européenne.
    Elle concerne aussi, pour une fine compréhension, les lecteurs avertis sur l'influence nationale-syndicaliste dans l'édification de l'Espagne moderne. En effet, le « miracle espagnol » dont l'apogée se situe dans les années soixante, coïncida curieusement avec l'éviction progressive des phalangistes, la fin d'une certaine harmonie sociale, les premiers attentats séparatistes et la réapparition progressive de conflits entre les travailleurs – forces vives de la Patrie – et un « patronat » libéral qui redécouvrait les délices du capitalisme sauvage par la grâce d'une nouvelle influence, celle de l'Opus Déi.
   
    « José-Antonio, une pensée vivante », au delà de son aspect historique et biographique, est une sublime projection, dans l'Espagne et l'Europe d'aujourd'hui, des fondements doctrinaux et pragmatiques du Fondateur, tombé sous tes balles partisanes à Alicante, il y a soixante ans.
   
    Cette conférence prononcée en 1993, s'inscrit dans l'actualité et procède de la plus pure méthode nationaliste.
   
    Nous aurions pu ajouter des renvois sur les évènements actuels et les hommes auxquels Antonio Gibello fait parfois référence. Mais cela aurait-il offert au lecteur une meilleure approche de José-Antonio Primo de Rivera ?
   
    L'essentiel de cette étude se trouve en effet, dans sa richesse spirituelle, dans sa précision et sa volonté de convaincre par la simplicité des mots.
   
    Ne s'agissant pas d'un texte écrit, nous avons essayé de ne pas tomber dans le piège facile d'une réécriture ou d'une monture plus « française ». En conséquence, les « lourdeurs » que vous pourriez y déceler sont – sinon volontaires – du moins inévitables.
   
    Que cette lecture puisse vous ouvrir de nouvelles perspectives dans la connaissance et l'action... Telle et notre seule ambition.
   
   
Olivier Grimaldi



   
   
   
   
Conférence prononcée par Antonio Gibello, à la faculté de droit de l'université d'Alcala de Henares,
et organisée par l'Association universitaire : DISPAR.  Novembre 1993.
 

  
   
    Chers amis universitaires : merci beaucoup de m'avoir invité et, plus particulièrement de votre décision d'organiser cette cérémonie quand tant d'hommes qui n'ont pas assumé leurs responsabilités, prétendent plonger dans l'oubli la conscience historique de l'Espagne.
   
    Nous sommes venus réfléchir à voix haute sur un homme et une pensée politique. Je désirerais que nous le fassions dans le meilleur style universitaire. Un homme, qui tout au long de ses trente trois ans de vie, eut un comportement exemplaire au milieu d'un environnement dramatique, peut-être dans une des périodes les plus graves et les plus décisives de l'Espagne et de l'Europe du vingtième siècle. Un homme cohérent avec ses origines et son destin. Il fit sienne la consigne que lui-même avait donnée à la jeunesse qui le suivait : « La vie ne vaut la peine d'être vécue que si on la brûle au service d'une grande cause. » Un homme enfin, qui perfectionna sa vocation professionnelle avec rigueur et exigence et qui sut projeter sa puissance intelligence et la beauté poétique de son verbe ardent, au service amoureux et critique de l'Espagne et de son peuple.
   

   
    Cet homme, vous l'avez déjà deviné, fut José-Antonio Primo de Rivera y Saenz de Hérédia, né à Madrid le 24 avril 1903 et mort, fusillé, à Alicante, le 20 novembre 1936.
   
    Deux documents exceptionnels disent bien quelles furent sa volonté, sa force de caractère et sa foi jusqu'aux derniers instants de son existence : son testament politique et les dernières paroles qu'il adressa au groupe de miliciens de la FAI (Fédération Anarchiste Indépendante), commandés par leur responsable Toscano, alors qu'ils le conduisaient vers la cour de la prison où il devait être fusillé par un peloton de gardes d'assaut.
    De son testament, je vous en rappellerai seulement une pensée :
   

 

    «Plût au Ciel que mon sang soit le dernier sang espagnol versé dans des discordes civiles. Plût au Ciel que je trouve le peuple espagnol en paix ; il est si riche des qualités profondes : la Patrie, le Pain et la Justice. »

 

   
   Et du soliloque adressé au peloton de la FAI, il reste le témoignage de ces paroles émouvantes qui résument son élan vital permanent :
   

    « Mon rêve est celui de la Patrie, du Pain et de la Justice pour tous les Espagnols, et de préférence pour ceux qui ne peuvent gagner les bonnes grâces de la Patrie, parce qu'ils manquent de Pain et de Justice. »

   
    La Patrie, le Pain et la Justice constituent la trilogie des aspirations sur lesquelles José-Antonio édifie toute sa pensée politique, pour un destinataire et un protagoniste unique : l'Homme.

    L'Homme considéré comme porteur de valeurs éternelles, c'est-à-dire, investi de qualités qui sont consubstantielles à sa nature en tant que créature de Dieu et, par cela même, éternelles et intangibles, supérieures et antérieures à tout droit positif, parce qu'elles appartiennent à la sphère des droits naturels. José-Antonio synthétise ces valeurs en trois dimensions qui sont : la Dignité, la Liberté et l'Intégrité de la personne humaine.
    Il est important de considérer clairement cette valorisation de l'homme pour comprendre le pourquoi de la critique que José-Antonio fait aussi bien du système libéral capitaliste que du système socialiste. N'oublions pas que José-Antonio, en s'opposant à l'Espagne de son temps, adopte envers elle, une attitude critique, logique et fondamentale. Il essaie d'analyser intellectuellement un phénomène aussi bien politique, sociologique, économique que scientifique. C'est cet esprit critique qui va éclaircir et définir en ]osé-Antonio les maux qui tenaillent et immobilisent un peuple qui avait accueilli avec allégresse le changement de la monarchie à la république, et qui avait espéré que ce changement de la monarchie apporterait, en fin .de compte, la transformation radicale de la vie espagnole toute entière. Le groupe d'intellectuels qui, avec son manifeste, amena la chute de la monarchie et l'avènement de la seconde république, l'avait poussé à cette joie, à cet espoir. Le manifeste fut signé par Ortéga y Gasset, Perez de Ayala et Maranon. Ils invitèrent les Espagnols à se mobiliser dans l'espoir d'une tâche collective de renaissance nationale, qui marqua le destin de toute une jeunesse qui refusait de continuer à traîner la vie plate, sans envergure et sans horizon, à laquelle l'avait conduit la décadence de la monarchie.
   

   
    Pour comprendre depuis la perspective de notre époque, la pensée et l'ensemble des idées de José-Antonio, il est indispensable de les situer dans l'environnement historique, social et culturel de leur époque.
    D'autre part, ce que nous appelons « doctrine » de José-Antonio ne se limite pas à un programme constitué de définitions et de solutions concrètes, ni à un formulaire hermétique composé de desseins plus ou moins immédiats.
   


   
    Il s'agit d'un faisceau de vecteurs qui partent de l'homme, de la conception spirituelle de l'homme, face aux thèses matérialistes du capitalisme libéral et du capitalisme d'Etat socialiste.
    Et, de l'homme, on passe à son environnement le plus proche : la famille, la commune, le syndicat, pour culminer finalement à l'édification de l'Etat. Je parle de vecteurs d'idées, c'est-à-dire, des axes de direction d'une pensée vivante que l'on peut projeter dans le temps et dans l'espace et, par cela même, d'une pensée dynamique, ouverte et pénétrante dans le futur, comme des flèches lancées à l'infini.
   


   
    C'est ce qui explique l'évolution logique et le développement que subirent les idées de José-Antonio, depuis leurs précoces participations dans les virevoltes politiques de l'union monarchique, jusqu'à leurs mûres réflexions dans les journées déjà révolutionnaires, chargées de dramatisme et de vigueur, des discours prononcés au cours des années 1935 et 1936.
   
   
De l'union monarchique aux journées révolutionnaires.
   
    C'est pour cela que j'insiste sur le fait que sa pensée ne serait pas compréhensible, sans la valorisation des événements qui marquent l'histoire agitée des années pendant lesquelles il lui a été donné de vivre. Années marquées par de dramatiques événements : en 1909, la tragédie de Barranco del Loboa lorsque l'Espagne faisait la guerre en terre marocaine, et la semaine tragique de Barcelone, conséquence directe de ce revers guerrier; 1917, la grève révolutionnaire suscitée par le parti et le syndicat socialiste UGT (Union General del Trabajo) ; 1921, le désastre de Annual et l'ouverture de l'enquête Picasso qui accusait le roi Alphonse XIII d'être responsable de l'hécatombe et qui aurait conduit donc huit ans plus tôt, à la chute de la monarchie si le coup d'Etat du général Primo de Rivera, en 1923, ne s'était pas produit dans l'intervalle.
    Ce fut précisément la dictature et le traitement ingrat qu'il subit de la part du Roi, qui furent directement à l'origine, de l'amour filial blessé et de l'entrée définitive dans le tourbillon de l'action politique de José-Antonio. Quand José-Antonio fait irruption avec son discours fondateur de la Phalange espagnole, l'Espagne se trouve alors en campagne électorale. La deuxième république avait déjà subi de graves crises : d'une part, le feu mis aux églises (en mai 1931) et la désaffection consécutives de ces intellectuels qui, après avoir participé à son avènement, s'avisent de la trajectoire trompeuse de la république en disant : « ce n'est pas cela, ce n'est pas cela... » et d'autre part, le soulèvement militaire dû à la politique de démantèlement de l'armée imposée par Manuel Azana. La tragédie de Casas Viejas, véritable insurrection prolétaire contre la république bourgeoise, pompeusement auto-proclamée, république des « travailleurs de toutes les classes » survient également et de manière non moins significative.
    Cette rébellion prolétaire, soutenue par un groupe d'anarchistes, fut étouffée par la brutale et expéditive méthode des « tirs au ventre » ordonnée par « l'exquis » Manuel Azana lui-même. Cet Azana fut l'un des responsables les plus importants de la guerre civile.
   
    José-Antonio affirme, en analysant la réalité qui l'entoure, (1933 est en Europe l'année où Hitler accède démocratiquement au pouvoir, et où le dixième anniversaire de la Marche sur Rome voit le triomphe du fascisme italien de Mussolini) :
   

    « Quand nous, hommes de notre génération, nous ouvrons les yeux, nous nous trouvons face à un monde moralement en ruines, un monde scindé par toutes sortes de différences ; et en ce qui nous concerne de près, nous nous trouvons dans une Espagne moralement en ruines, une Espagne divisée par toutes les haines et par tous les antagonismes ».

 

   
   
Le système libéral est responsable de la division de l'Espagne.
   
    Quelles sont dans la pensée de José-Antonio les causes de cette division ?
    En premier lieu, la doctrine libérale. La critique que José-Antonio fait du système libéral et de ses conséquences, garde aujourd'hui toute sa fraîcheur. Par le principe du « laissez faire », du « laissez passer », l'Etat libéral se constitue « en simple spectateur des luttes électorales ». Dans le monde politique tout cède devant la pratique du suffrage « cette farce des bulletins dans une urne en cristal ». Et dans le domaine économique, il abandonne le devoir de diriger qui lui échoit et laisse les lois du marché déterminer la marche de l'économie.
   


   
    Peu importe à l'Etat libéral fondé sur le système des partis politiques, (et nous sommes en train de constater le fait à nouveau en Espagne), que la lutte électorale débouche irrémédiablement sur une lutte acharnée pour le pouvoir, en utilisant toutes les querelles bruyantes, tous les mensonges, tous les pactes, tous les dessous de table et toutes les tractations, en marge de la volonté des électeurs et que, comme José-Antonio le déclara, le change en « système le plus ruineux de gaspillage d'énergies ». Peu importe à l'Etat libéral que les partis « soient pleins d'ordures ». Comme rien ne l'affecte, mais au contraire paraît le réconforter, à savoir que le système capitaliste, version économique du libéralisme, consente à ce que les lois du marché soient conditionnées et perverties, en les contrôlant, en les manipulant, en les prostituant moyennant la concentration financière et industrielle et l'oligopole des canaux commerciaux de distribution. Ils ruinent le petit et le moyen chef d'entreprise, le travailleur autonome, le commerçant indépendant et, même les grandes entreprises de création nationale que l'on voit soumises à la persécution et à la démolition par l'internationale de l'argent complice de ses cipayes intérieurs, souvent installés aux commandes.
   


   
    Nous ne parlons pas seulement du passé. Cette réalité n'est pas uniquement celle d'hier, comme nous le verrons à présent.
    En faisant cette critique du système libéral et capitaliste, José-Antonio ne se contente pas de le dénoncer dans son discours fondateur (considéré par lui-même comme un prélude), mais il insiste lors de toutes ses interventions et écrits postérieurs, avec une précision et une rigueur intellectuelle croissante.
    Dans ses discours à Valladolid (en José-Antonio mars 1934 et en mars 1935), dans la conférence du Cercle de l'Union Commerciale devant un auditoire de personnalités de la vie économique, dans les deux meetings populaires du cinéma de Madrid en mai et novembre 1935, et finalement dans celle qui devait être sa dernière grande comparution publique dans la capitale de l'Espagne : le discours du cinéma Europa, prononcé le 2 février 1936 en liaison radiophonique avec le cinéma Padilla, où il définit la position de la phalange avant les élections qui devaient voir le triomphe du Front Populaire.
    Une fois connue, l'impeccable rigueur de l'analyse de José-Antonio et spécialement les événements, et les diagnostics des intellectuels les plus rigoureux de notre époque (et qui osent encore l'être), on est stupéfait par l'acharnement qui, à nouveau, se manifeste dans la défense et l'exaltation du libéralisme partisan et de l'économie de marché (instrument du capitalisme international) comme unique débouché pour l'Europe et le monde après l'apparent écroulement du socialisme soviétique ; sans vouloir remarquer par myopie ou intérêt abâtardie, étranger à l'intérêt des peuples européens et aux principes mêmes de notre culture et de notre civilisation, l'immense échec vécu aujourd'hui avec acuité par le système démocratique partisan et, plus encore la crise profonde dans laquelle se débat dans le monde entier, l'économie capitaliste dont la perversité essentielle réside dans son injustice distributive.
   
    Comme preuve de cette erreur de perception, je fais part curieusement d'un fait récent qui nous concerne, spécialement nous,  Espagnols. Le 7 octobre dernier, dans son discours devant l'Assemblée française ( significatif sans aucun doute non parce qu'on a mis en avant qu'il était le premier que prononçait un chef d'Etat espagnol, mais, selon mon jugement, il est significatif parce qu'il exprime la subordination dont souffre l'Espagne, à l'égard de la politique française), le roi Juan Carlos fit ressortir « le rôle décisif des institutions démocratiques dans l'idée européenne » et évoqua « l'originalité de la période actuelle de notre histoire » par deux remarques : « le renforcement indiscutable et désormais indiscuté au moins de manière globale et radicale, du système démocratique et en second lieu, par l'existence de la Communauté Européenne ».
   



[seconde partie ; troisième partie]






(1)
Antonio Gibello est né à Madrid en 1932 et fera toute sa carrière dans la capitale.
    Bachelier à l'age de seize ans, « il entre en politique » l'année suivante en participant à la campagne organisée par le « Frente de la Juventud » contre l'analphabétisme.
    Quelques mois plus tard, il est nommé chef de Centurie des « Falanges Juveniles de Franco ». Parallèlement à ses activités syndicales, il suivra des études de journalisme et sera promu en 1968 dans la promotion «Europe».
    Ayant suivi les cours universitaires de ce qui équivaut en France à « Sciences-Po », il entre au quotidien « Arriba » comme chroniqueur politique. Il y restera jusqu'en 1968, tournant de sa vie militante et personnelle.
    Rédacteur en Chef de l'agence de presse Pyresa, il entre à la rédaction du quotidien de la Confédération nationale des Combattants : « El Alcazan ».
    Trois ans plus tard, il dirigera ce journal jusqu'en 1977.
    Elu par ses pères à deux reprises, « meilleur journaliste », Antonio Gibello a écrit plusieurs ouvrages dont « José-Antonio, cet inconnu ». Trois éditions consacrèrent ce travail. L'édition de 1985 est aujourd'hui considérée comme la meilleure biographie au monde, sur le fondateur de la Phalange.
    A 63 ans, Antonio Gibello dirige plusieurs revues professionnelles dont celle de la Guardia Civil.
   
    Il n'a pas pour autant quitté sa chemise bleue. En 1994, avec notre camarade Alberto Torresano, il a crée un mensuel national syndicaliste, à vocation européenne. MENS recueille aujourd'hui les plus prestigieuses signatures phalangistes. Français et Italiens y collaborent.

Partager cet article
Repost0

Club Acacia

Rédacteur en chef :
  -Eric Adelofz

Secrétaire de la rédaction :
  -Marie Mansard

Rédaction :
  -Brice Duqueyroux
  -Jérôme Deseille
  -Alexandre Janois

Chroniqueurs :
  -Philippe Régniez
  -Pieter Kierstens


Nous contacter, rejoindre la rédaction, proposer un article, participer aux relectures, faire part de vos idées, de vos suggestions :
  -clubacacia[at]gmail.com.

 

Nos articles sont librement reproductibles, sans possibilité de modification, avec mention de la source (voir la licence complète).

 

Syndication :

  -Flux RSS

  Free counter and web stats

(Droits : Club Acacia 2006-2010)