Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
4 mai 2008 7 04 /05 /mai /2008 18:19
Après La Madelon et La Madelon de la Victoire, signalons enfin l'existe de ce chant moins connu que l'un et moins sérieux que l'autre, La Victoire de la Madelon par Fortugé. Et l'espoir de la "der des der", que ceux de la loge et de la synagogue ne tarderaient pas à réduire à néant...
Une chanson à boire à la gloire des chansons à boire... et qui accessoirement évoque également L'Internationale et It's a long way to Tipperary...
Gabriel Fortugé (1887-1923) a fait la Grande Guerre sur le front d'Orient où il sera atteint du paludisme. Originaire de Perpignan, il avait commencé à connaître le succès au début des années 1910 avant d'atteindre la célébrité après la Première Guerre mondiale.



Chacun maint'nant cherche des souv'nirs de la guerre
Sans parler d'ceux que s'sont gardés les poilus
Car tout le monde sait qu'cette fois c'est bien la dernière
Nini fini on n'se battra jamais plus
Alors on collectionne des casques,
Des fusils, des sacs, des obus,
Des baïonnettes, voire même des masques,
Mais ce qui survivra le plus
Comme souvenir précis de ces jours triomphants
C'est le chant populaire alerte et bon enfant

Quand Madelon vient nous servir à boire
L'a-t-on assez chanté sur tous les tons
Et plus tard il fera dans l'histoire,
L'histoire un peu sans façon,
Si bien des choses nous paraissent sévères
Pourvu qu'on pince des tailles et des mentons
On en rit plus la peine de s'en faire
Ah han, ah han, ah han !

Si Madelon dev'nant la seule musique
Qu'on emploiera dans n'importe quel domaine
Voici maintenant ce qu'à l'Opéra-Comique
Nous ouïrons pour la millième de Carmen
L'amour est enfant de bohème
Qui n'a jamais connu de loi,
Si tu ne m'aimes pas, je t'aime
Et si je t'aime, prends garde à toi
Toréador en garde,
Et songe en combattant
Qu'un œil noir te regarde
Et que l'amour t'attend

Et Madelon viendra servir à boire
Aux diplomates qui passeront à Paris
Lord Herby leur dira, c'est notoire,
It the long way to Tipperary
Et nos édiles dans vingt-cinq ans à peine
Décrèteront pour illustrer son nom
Désormais l'boulevard de la Madeleine
S'appellera l'boulevard de la Madelon

La Madelon, comme on dit, n'est pas sévère
Et puisqu'en France tout finit par des chansons
Et qu'les chansons c'est ce qui remplit les verres
Il n'y a plus qu'à laisser pousser l'mouton
Que les bolcheviks se soulèvent
Que l'ouvrier engueule les patrons
Et que tout le monde se mette en grève
Y aura pas d'peine, car nous chanterons
C'est la lutte finale
Groupons-nous et demain
L'internationale sera le genre humain

Tant qu'Madelon viendra servir à boire
Quéqu'ça peut faire que nous manquions d'charbon
Ou qu'le boche se paie encore not' poire
Au lieu d'payer nos millions ?
Si pour bouffer nous n'avons plus qu'des briques
Que notre change fasse de nouveaux plongeons
Tout va bien, en avant la zizique
Et chantons Madelon, Madelon !




Partager cet article
Repost0
30 avril 2008 3 30 /04 /avril /2008 18:19
En ce 145e anniversaire du combat de Camerone, ce chant de la Légion étrangère qui date, selon le capitaine Selosse, (Chants de la Légion étrangère) de 1936. Un site propose une autre version où chacun des couplets sont coupés en deux à chaque fois d'un refrain ; le même ajoute de plus un dernier couplet  : « De la Légion on veut ternir la gloire,./ Têtes brûlées, des hommes sans aveu,/ Pourtant combien de sanglantes victoires /Nous ont laissé un souvenir glorieux. »





I. Le sac au dos, la gourde bien remplie,
Le grand képi rabattu sur les yeux,
Nous martelons le sol de l’Algérie
Où sont tombés tous nos communs aïeux.
Quand nos chansons font tressaillir l’espace,
Chacun se dit : tous des joyeux garçons.
C’est l’avenir, la fleur de notre race,
C’est le froment de nos futures moissons.

En avant, Légionnaire de l’Afrique
Dédaigneux de la pluie et du vent,
Batailleur et pourtant pacifique
En avant, légionnaire, en avant
En avant, en avant !


II. Par les sentiers escaladant les pentes,
Le cœur joyeux où lève une chanson,
Nous combattons l’âme toujours vaillante,
Pour le renom de notre vieille Légion.
Ceux qui sont morts guidant nos randonnées,
De les venger nous avons fait serment,
Et nous ferons que notre renommée
Restera ce qu’elle fut de tous temps.

Refrain.




Ecouter le chant ci-dessous.





Partager cet article
Repost0
27 avril 2008 7 27 /04 /avril /2008 18:20
Après quatre année de la plus terrible des guerres, l'Europe est exsangue, mais la France fête la victoire. Lucien Boyer compose alors La Madelon de la Victoire (sur une musique de Charles Borel-Clerc ; certaines sources donnent pour compositeurs Charles Borel-Clerc et Charles Potier). Ce très prolifique compositeur (à qui l'on devra quelques années plus tard ce véritable « tube », Viva Mussolini) eut une vie peu ordinaire.
Natif de Gironde (en 1876), ce commis-voyageur exerça diverses profession avant de vivre de ses compositions. Garçon de bureau, journaliste, il connaît quelques petits succès. En 1902, il parvient à convaincre le directeur du Figaro Gaston Calmette – directeur du Figaro alors de droite qui sera assassiné par la femme du ministre radical-socialiste franc-maçon Joseph Caillaux (femme qui sera évidemment acquittée par la justice républicaine indépendante de l'époque – de le soutenir par quelques articles lors d'une tournée mondiale.
Il part alors pour 3 ans, accompagné d'un certain Numa Blès qui mourra fou d'avoir bu trop d'absinthe... Ils traversent l'Europe, puis l'Amérique, l'Asie, le Proche Orient... A son retour, il commence à composer et acquiert rapidement une grande notoriété, attirant les plus importants artistes de l'époque, Mistinguett Mayol, Fragson, Chevalier, etc.
Il est le père de Jean Boyer Jean Boyer, compositeur de chanson et réalisateur, à qui l'on doit notamment le film...
La Madelon, à laquelle Lucien Boyer rend évidemment hommage ici.
Voir aussi :
La victoire de la Madelon.




I. Après quatre ans d'espérance
Tous les peuples alliés
Avec les poilus de France
Font des moissons de lauriers
Et qui préside la fête ?
La joyeuse Madelon,
Dans la plus humble guinguette
On entend cette chanson:
Ohé Madelon !
A boire et du bon !

Madelon, emplis mon verre,
Et chante avec les poilus,
Nous avons gagné la guerre
Hein ! Crois tu, on les a eus !
Madelon, ah ! verse à boire
Et surtout n'y mets pas d'eau
C'est pour fêter la victoire
Joffre, Foch et Clemenceau !


II. Sur les marbres et dans l'histoire
Enfants vous verrez gravés
Les noms rayonnants de gloire
De ceux qui nous ont sauvés
Mais en parlant de vos frères
N'oubliez pas Madelon
Qui versa sur leur misère
La douleur d'une chanson
Chantons Madelon
La muse du front !

Refrain.

III. Madelon la gorge nue
Leur versait le vin nouveau
Lorsqu'elle vit toute émue
Qui ? le général Gouraud.
Elle voulut la pauvrette
Se cacher dans la maison
Mais Gouraud vit la fillette
Et lui cria sans façon:
Ohé, Madelon !
A boire et du bon !

Refrain.




Ecouter le chant ici









Partager cet article
Repost0
24 avril 2008 4 24 /04 /avril /2008 18:21
La Madelon, parfois dénommée Quand Madelon, a été écrite par Louis Bousquet sur une musique de Camille Robert. Divers comiques-troupiers l'interprètent, notamment Charles-Joseph Pasquier, connu sous son nom de scène, Bach.
Le chant connaît une popularité étonnante et se répand rapidement, repris par les soldats.
Jean Boyer a réalisé dans les années 50 un film reprenant ce titre. Selon Wikipedia, Lucien Boyer, l'auteur de 
La Madelon de la victoire aurait reçu par erreur la Légion d'honneur, Georges Clemenceau l'ayant confondu avec l'auteur de La Madelon...

L'origine du mot « tourlourou » reste sujet à interprétations. La plus vraisemblable semble celle d'un mot populaire voir argotique désignant un (éventuellement jeune) soldat d'infanterie. Il est aux Antilles le nom d'un crabe de terre ; les matelots comparant le fantassin à ce crustacé...
Il désignerait aussi ces comiques-troupiers qui ont, justement, assuré en partie la popularité de Madelon.
Selon certains, c'est le 24 avril 1914 que
La Madelon aurait été créé...
Voir également
La victoire de la Madelon.




I. Pour le repos, le plaisir du militaire,
Il est là-bas à deux pas de la forêt
Une maison aux murs tout couverts de lierre,
«Aux Tourlouroux», c’est le nom du cabaret.
La servante est jeune et gentille,
Légère comme un papillon
Comme son vin, son œil pétille,
Nous l’appelons la Madelon.
Nous en rêvons la nuit, nous y pensons le jour
Ce n’est que Madelon, mais pour nous c’est l’amour.


Quand Madelon vient nous servir à boire
Sous la tonnelle on frôle son jupon,
Et chacun lui raconte une histoire,
Une histoire à sa façon
La Madelon pour nous n’est pas sévère
Quand on lui prend la taille ou le menton
Elle rit, c’est tout le mal qu’elle sait faire
Madelon ! Madelon ! Madelon !


II. Nous avons tous au pays une payse,
Qui nous attend et que l’on épousera,
Mais elle est loin, bien trop loin pour qu’on lui dise
Ce qu’on fera quand la classe rentrera.
En comptant les jours on soupire,
Et quand le temps nous semble long,
Tout ce qu’on ne peut pas lui dire
On va le dire à Madelon.
On l’embrass’ dans les coins. Ell’ dit : «Veux-tu finir…»
On s’figur’ que c’est l’autr’, ça nous fait bien plaisir.


Refrain.

III. Un caporal en képi de fantaisie
S’en fut trouver Madelon un beau matin
Et fou d’amour, lui dit qu’elle était jolie
Et qu’il venait pour lui demander sa main.
La Madelon, pas bête, en somme,
Lui répondit en souriant :
«Et pourquoi prendrai-je un seul homme
Quand j’aime tout un régiment.
Tes amis vont venir. Tu n’auras pas ma main,
J’en ai bien trop besoin pour leur verser du vin».


Refrain.






Ecouter le chant ci-dessous
par l'EMIA




ou ici
par Fernand Thill



Partager cet article
Repost0
22 avril 2008 2 22 /04 /avril /2008 11:39

Olympia, Les Dieux du stade I - Fête des Peuples




Olympia, Les Dieux du stade II - Fête de la Beauté


Partager cet article
Repost0
18 avril 2008 5 18 /04 /avril /2008 21:00
L'abrégé doctrinal de Charles Maurras
par Robert Brasillach
in
Les Quatre Jeudis. Images d'avant-guerre, Editions Balzac, 1944, 519 pages.





        Mes Idées politiques, publié tandis que l'auteur purgeait ses huit mois de prison imposés par le Front Populaire pour s'être opposé à la guerre possible contre l'Italie en 1937, sont le plus beau livre de Charles Maurras. Je le dis sans oublier cette Somme de ses réflections politiques et critiques qu'est le Dictionnaire (I). Mais le Dictionnaire est un monde, un monde avec ses jardins, ses forêts, ses paysages divers. On s'y promène, on y erre, dans une sorte d'étonnement immense. Devant qui ne connaîtrait pas Maurras, j'ouvrirais sans doute le Dictionnaire au hasard, pour lui enseigner la richesse, la beauté parfois confuse, où voisinent des pages de diamant et des discussions bien mortes, des polémiques oubliées, des vues sur lesquelles il y aurait beaucoup à dire, des jugements sur les hommes que le temps à dû corriger. Seulement, je crois bien qu'aujourd'hui, je lui donnerais tout d'abord Mes Idées politiques. Car dans ces quatre cents pages, il découvrira la variété, mais aussi la logique, l'ordre, il s'instruira des principes en même temps que de leur application au vrai. Ou plus exactement, car le procédé est toujours inverse, il s'instruira de ce qu'est le monde, et des lois qu'il laisse deviner. Je le répète, c'est le plus beau livre de Charles Maurras, le plus clair et le plus complet à la fois, celui qui fait briller sur nous et sur l'univers le plus de lueurs. Indépendamment des applications, sur lesquelles on pourrait n'être plus d'accord avec l'auteur, il s'occupe des principes du gouvernement et des principes de l'homme.
        On sait comment il est composé. Mme Pierre Chardon, à qui nous devons l'immense labeur du Dictionnaire, a choisi les fragments qui composent Mes Idées politiques. Elle les a mis en ordre, partant des méditations sur l'homme et les principes, la civilisation, abordant les divers éléments de la science de gouverner, puis la démocratie, les questions sociales, et évoquant enfin, pour finir, par un « retour aux choses vivantes », la patrie, fait de nature, la France et les Français, et le nationalisme intégral réalisé (selon Maurras) dans la Monarchie.
        Mais cette partie ne compose que les trois quarts du livre. Le reste est fait d'une préface, d'une méditation sur la politique naturelle, entièrement inédite, et qui est sans doute un des plus beaux « traits de l'homme » qui ait été écrit. Il me semble que, dans l'avenir, cette Politique naturelle écrite  en prison sera aussi célèbre que les textes les plus fameux et qu'on aura à coeur d'aller y chercher les principes de l'éducation des hommes, le sens passionné de leur existence et de leur grandeur. On a déjà dit du Dictionnaire qu'il était une Contre Encyclopédie. Cette Politique naturelle sur laquelle on n'a pas fini de méditer, est un Anti-Contrat social et plaise au ciel qu'il en naisse autant de réflections bonnes et justes qu'il en est né de nuisibles et de fausses de l'oeuvre de Rousseau. De même que le contenu idéologique du Contrat social à servi de base à la République, on peut concevoir un régime qui reposerait sur la Politique naturelle. Elle y serait commentée dans les classes et les Sorbonnes, et des professeurs nous expliqueraient comment l'oeuvre de Charles Maurras a abouti à ces cent pages d'or pur, grâce aux bons soins d'un prince hébreu, sans doute ami des Lettres, et de huit mois de prison pour irénérastie (ce vice inédit, croyez-m'en, est l'amour de la paix).

        « Le petit poussin brise sa coquille et se met à courir.
        « Peu de chose lui manque pour crier : "Je suis libre..." Mais le petit homme ?
        « Au petit homme, il manque tout. Bien avant de courir, il a besoin d'être tiré de sa mère, lavé couvert, nourri. Avant que d'être instruit des premiers pas, des premiers mots, il doit être gardé de risques mortels. Le peu qu'il a d'instinct est impuissant à lui procurer les soins nécessaires, il faut qu'il les reçoive, tout ordonné, d'autrui.
        « Il est né. Sa volonté n'est pas née, ni son action proprement dite. Il n'a pas dit Je ni Moi, et il en est fort loin, qu'un cercle de rapides actions prévenantes s'est dessiné autour de lui. Le petit homme presque inerte, qui périrait s'il affrontait la nature brute, est reçu dans l'enceinte d'une autre nature empressée, clémente et humaine : il ne vit que parce qu'il en est le petit citoyen. »
        Telle est la première de ces pages. Elle seule pourrait nous suffire pour longtemps. Aux temps de ma philosophie, on me faisait réfléchir sur certain petit poulet qui sort de sa coquille, poursuivant l'élan vital qui l'a poussé jusqu'ici à travers sa vie embryonnaire, tel que l'a imaginé Bergson. Mais le petit d'homme n'est pas le petit poulet. Et je pense encore à tous les philosophes qui ont imaginé de remonter à la source, à la première heure, pour en tirer leurs conséquence : Bergson encore, qui affirme au début des Deux Sources de la Morale et de la République que la notion du fruit défendu est ce qu'il y a de plus ancien dans la mémoire de l'individu et celle de l'humanité. Mais, mémoire ou non, il y a quelque chose de plus ancien encore : c'est cette naissance d'un petit animal qui est tout de suite un petit citoyen.
Il ne s'agit pas, pour celui qui veut connaître la raison brillante des choses, de partir de principes abstraits, d'une idéologie, d'une fausse morale, qui ne pourraient que gâter tout. Il s'agit de partir de ce qui existe. Dans les notes sur la morale et la politique que l'on trouve au centre même du volume, toutes les distinctions sont faites comme il convient : « Nous ne savons s'il est juste qu'un fils ne puisse choisir son père, ou qu'un citoyen soit jeté dans une race avant d'en avoir manifesté le libre voeu, le libre choix. Nous savons que les choses ne sont pas maîtresses de se passer autrement. » L'erreur contre laquelle doit se dresser tout politique est celle qui suppose la société née d'un contrat de volontés, alors que la société est un fait de nature.

       
Comment, de l'observation exacte de ce fait, on peut partir pour construire une politique naturelle, c'est ce que verront les lecteurs de ce livre. On ne veut ici qu'en donner une idée, et donner une idée de l'enthousiasme avec lequel on le découvre. Aux temps de sa jeunesse, le vieil helléniste socialiste Bracke-Desrousseaux avait adressé un Lucien à Charles Maurras, avec une dédicasse en grec qui saluait « celui s'est approché au plus près de la chose politique » Telle était alors l'opinion du directeur intérimaire du Populaire [B].
        C'est grâce à cette observation des faits de nature et de ce qui existe que Charles Maurras arrive à définir tant de principes et tant d'idées qui paraissaient si souvent, dans l'esprit des hommes, troubles et faux. Quelques-unes de ses plus belles pages se trouvent sans doute au chapitre de la liberté, où la liberté est toujours conçue comme un pouvoir ou comme une force. Le petit homme que nous évoquions tout à l'heure n'est pas libre, parce qu'il n'a pas de pouvoir et pas de force : « Qui dit liberté réelle dit autorité. La liberté de tester crée l'autorité du chef de famille. La libetré communale ou provinciale crée le pouvoir réel des autorités sociales qui vivent et résident sur place. La liberté religieuses reconnaît l'autorité des lois spirituelles et de la hiérarchie interne d'une religion. La liberté syndicale et professionnelle consacre l'autorité des disciplines et des règlements à l'intérieur des corporations et compagnies de métier. » Et je voudrais citer longuement cette hymne religieuse à la liberté, si grave, si belle, d'une musique raisonnable si profonde : « La liberté, c'est la puissance... Qu'est-ce donc qu'une liberté ? Un pouvoir... Celui qui ne peut rien du tout n'est pas libre du tout. Celui qui peut médiocrement est médiocrement libre. Celui qui peut infiniment est aussi libre infiniment... Une autorité n'est qu'une liberté arrivée à sa perfection. Loin que l'idée d'autorité contredise l'idée de liberté, elle en est, au contraire, l'achèvement et le complément. »
        Mais si ces vérités naturelles, ces vérités de fait, sont la base de la politique, faut-il dire que là doit s'arrêter l'effort de l'homme ? Avec une patience infinie, Charles Maurras se contente d'étudier cette géographie de l'habitat humain, les conditions les meilleures où il puisse vivre. Avant d'être un héros, un saint, un génie, il faut d'abord être. Cette vertu première est si nécessaire qu'on ne saurait rien imaginer sans elle. Toutes les métaphysiques folles oublient cette banale et première condition. A nous l'imposer s'est attachée l'auteur de Mes Idées politiques. Seulement, ces faits comportent leur leçon, leur salut, et on peut aller au delà. Le tout est de suivre l'ordre qui convient. Il faut d'abord « approcher et palper cette précieuse étoffe de la vie en société ». Ensuite, on pourra découvrir, - Charles Maurras l'indique avec discrétion - certains thèmes, certaines vérités d'un autre ordre. « Le voyage aux demi-ténèbres de la physique sociale ne peut se faire sans éveiller, dans leur pénombre, diverses transparences qui éclairent, comme par-dessous, tel et tel plan où nos éléments purement matériels rejoignent nos éléments personnels et moraux, et peuvent même aspirer à atteindre telles parties divines de l'ordonnance de la vie... La conclusion pourrait dépasser la physique. Elle fait entrevoir que l'Etre brut ne peut pas ne pas renfermer une essence formelle et certaine de Bien.... L'humble intellection [C] du sensible élève le filet d'une lumière, qu'on n'attendait peut-être point, vers la méditation des lois supérieures, dont elle vérifie et renforce les termes. »

        Mais il ne serait pas suffisant de voir dans ce livre extraordinaire un étonnant catéchise politique, un compendium [D] des idées de Charles Maurras sur la conduite du gouvernement. C'est aussi, et c'est même avant tout, nous l'avons dit, un Traité de l'homme, qui nous instruit de la manière passionnée que les plus grands textes, tout aussi bien sur notre personne que sur les règles constantes de la société. C'est un Traité de l'homme, de l'homme terrestre, tel qu'il est, vacillant sur son sol, et soutenu par la société que forment les autres hommes, non point par contrat, non point par volonté, mais parce qu'il en est ainsi, et qu'il n'existerait pas si cette société n'existait pas lorsqu'il naît. Alors, il bâtit des villes, il fortifie son foyer de bois ou de pierres plates, il place des gardes armés de flèches sur ses murs et à ses portes, et les chercheurs de lois éternelles peuvent se promener en se tenant le bras au matin profond, tels que Platon les a vus au début du Protagoras.
        Ce n'est pas un philosophe abstrait, ce n'est pas un stoïcien qui écrit ces pages. C'est un homme, au contraire, guidé par le caractère et par le coeur, et qui demande à sa raison les armes nécessaires pour sauver ce que réclame son sentiment, pour sauver les biens tendres et forts dont rêve l'espèce humaine : la paix, la liberté, la beauté, et, somme toute, le bonheur. Le dernier mot de la Politique naturelle nous l'enseigne : « Une pensée juste peut secourir (les hommes), parfois les sauver. C'est avoir pitié d'eux que de dire la vérité ». Ainsi s'accordent le sentiment humain et la force de la raison.

(1937)





(I) Sur le Dictionnaire, voir Portraits (1935).

[A] Charles Maurras fut condamné pour avoir écrit « C'est en tant que juif qu'il faut voir, concevoir, entendre, combattre et abattre le Blum. Ce dernier verbe paraîtra un peu fort de café: je me hâte d'ajouter qu'il ne faudra abattre physiquement Blum que le jour où sa politique nous aura amené la guerre impie qu'il rêve contre nos compagnons d'armes italiens. Ce jour-là, il est vrai, il ne faudra pas le manquer. » (L'Action française du 15 mai 1936) Parmi les premières mesures de la chambre de Front populaire figure le réarmement de la France. L'une de ses dernières fut de déclarer la guerre à l'Allemagne. Si la plupart des dirigeants nationalistes français ne sortirent pas vivants d'une guerre qu'ils n'avaient pas voulu, Léon Blum, juif, socialiste, belliciste, anti-allemand, passa tranquillement en France les 5 années de guerre mondiale et poursuivit sa carrière après la guerre. (NDMSR)
[B] Le Populaire était alors l'organe de la SFIO, l'ancêtre du Parti socialiste (NDMSR)
[C] Intellection : « Phénomène sémantique résultant de l'agencement de la signification et de la signification phénoménologique en une entité unique. La notion d'intellection est assez restreinte, seuls les organismes vivants ayant système nerveux pouvant manifester de l'intellection (= compréhension). Ainsi, l'intelligence artificielle comprend seulement par signification, non pas aussi par conscience. D'où, la différence que l'on fait entre intellection par signification et conscience d'une part, et intellection par signification seule d'autre part. » selon Mihai Drãgãnescu, L'Universalité Ontologique de l'Information (traduit, préfacé et annoté par Yves Kodratoff) (NDMSR)
[D] Compendium : recueil rassemblant les points essentiels d'un sujet. (NDMSR)
Partager cet article
Repost0
6 avril 2008 7 06 /04 /avril /2008 06:42










http://img641.imageshack.us/img641/3792/98173094.png


(images récupérées d'un site américain et traduites dans un unique but informatif)
Partager cet article
Repost0
3 avril 2008 4 03 /04 /avril /2008 11:22



Un extrait du film de Gérard Pirès, "L'entourloupe", ici avec Jean-Pierre Marielle, Daniel Laloux, Gérard Lanvin et Jacques Dutronc.
Le tout avec les dialogues de Michel Audiard.


"Mais cessez donc de vous croire persécuté, mon ami. Les conditions climatiques de cette région ne sont pas inhérentes à l'antisémitisme. Eh ! j'ajouterais que je ne vous ai pas engagé en dépit que vous soyez juif, mais parce que vous êtes juif. Ben oui, je tablais sur certaines vertus ancestrales dont vous êtes malheureusement dépourvues. Vous êtes un déplorable vendeur, M. Bensimon."


Voilà le genre de scènes qui pouvaient encore être tournées en 1980...

(Merci à R.)
Partager cet article
Repost0
19 mars 2008 3 19 /03 /mars /2008 18:21
Les légionnaires ont adapté le chant parachutiste Loin de chez nous durant la guerre d'Algérie. Cette terre d'Algérie tant liée à la Légion étrangère que les Légionnaires durent abandonner sans avoir été vaincu par les rebelles.
Petite variation : on trouve parfois "
Quand il a fermé les yeux" (c. 3, l. 2)





I. En Algérie, dans le djebel
Un légionnaire monte la garde
{Auprès de son camarade
 Touché à mort, par une balle rebelle. (bis)

II. Camarade, toi mon pays,
Je vous quitte sans regrets,
{Volontaire, j’ai bien servi,
Avec honneur et fidélité. (bis)

III. Un légionnaire quand il tombe,
Quand il ferme les yeux,
{Il repose en Algérie,
Dans le Djebel, une croix le dit. (bis)


Ecouter le chant interprété par les officiers du Ier REP
emprisonnés :




ou ci-dessous :





Partager cet article
Repost0
24 janvier 2008 4 24 /01 /janvier /2008 06:48

      Les positions serbes se voient dans l'affaire du Kossovo, renforcées par un allié inattendu : les démocrates d'Hollywood. Les plus grandes stars mondiales du cinéma vont sans doute s'engager pour la défence de l'intégrité du territoire serbe.
      C'est le Frankfurter Allgemeine Zeitung qui a révélé la semaine dernière que George Clooney et Sharon Stone tentaient actuellement de rallier à leur cause leurs amis. Leur cause, c'est celle de la Serbie unie.
      Richard Gere, célèbre déjà pour sa défense des Tibétains (soumis eux à l'occupation chinoise tout aussi terrible, scandaleuse mais tout aussi acceptée que celle du Kossovo) a déjà donné son accord : « There must be something [else] about Kosovo, since they are so bent on seizing it » a-t-il déclaré.     
      George Clooney de son côté rappelle qu'aux Etats-Unis, le très fort lobby albanais, adossé à sa mafia très puissante, à seule accès aux médiats. Les Serbes y sont totalement boycottés.

« Serbian lobby is very weak in United States and all one can hear or read comes from the [pro-independence] Albanian lobby and lobbyists. I can't hear the other side ».


      L'Ecossais sir Sean Connery s'est également fait le relais du peuple serbe. Il a pour sa part fait un parallèle avec sa propre histoire : pour lui, les occupants Albanais ne peuvent tout simplement pas avoir les droits qui sont réservés aux indigènes ecossais.

« During its history, Scotland has had far more grounds to be granted independence, but it was not allowed to secede. What could possibly be the difference between my homeland and Kosovo, to create such a precedent now?! »



      Parmi les autres soutiens à la Serbie unie figurent déjà Tom Hanks, Johnny Depp, Michael Douglas et Robert De Niro. Ce dernier a vécu dans le village serbe de Sumadija ; sa fille a été prénommée Drina, en hommage à Ivo Andric, prix Nobel de littérature, auteur du roman Le Pont sur la Drina.

      L'affaire se complique quand on apprend qu'il existe le plus grand camp américain construit après la Guerre du Vietnam à l'étranger au Kossovo, le Bondsteel army camp.
      Et que, comme par hasard, près de ce camp, passe un pipeline vital pour l'acheminement du pétrole.



      De là à penser que les buts de guerre du gouvernement américain sont les mêmes en Serbie qu'ils l'ont été en Irak, qu'ils ont conduit le même gouvernement américain à de mêmes mensonges pour diaboliser l'ennemi à abattre, les anti-Bush franchissent le pas. Et dénoncent la livraison du Kossovo aux multinationales.
      D'autre part ce camp aurait vu, comme à Guantanamo, de nombreuses violations des droits de l'homme.



      Le site reopen911 révéle qu'un député du principal parti d'opposition japonais a repris à son compte les interrogations sur la version officielle du 11 Septembre 2001.
      Le 11 janvier 2008, Yukihisa Fujita, membre du Parti Démocrate Japonais, s'exprimait en direct à la télévision au cours de débats parlementaires.
      C'est donc très officiellement qu'il a tout d'abord émis des doutes sur la version officielle du 11 Septembre 2001 telle que présentée par le gouvernement américain et sur « la guerre contre le terrorisme ». Après avoir interrogé le gouvernement japonais poru savoir s'il avait procédé à une enquête sur le 11 septembre et sur l'implication d’Al Qaida, il s'est fait le porte-parole des révisionnistes. Au cours d'une intervention de trente minutes, il a mis en avant les faits principaux démontrant que la version gouvernementale ne tient pas, que ce soit concernant le Pentagone, l'écroulement des tours, la non-interception des avions détournés, le WTC7, le rapport de la commission d’enquête et les délits d’initiés.
      Toute chose qui avaient conduit à une guerre illégale et à des lois liberticides à travers le monde.

« Ce que je souhaite savoir, c’est si ces attentats ont été ou non commis par Al Qaida ? Jusqu’à présent, tout ce que le gouvernement a dit est que nous croyons en la responsabilité d’Al Qaida car c’est ce que l’Administration Bush nous a dit. Nous n’avons vu aucune preuve réelle de la culpabilité d’Al Qaida. »


« Un 757 est un assez gros avion, d’une largeur de 38 mètres. Comme vous le voyez, bien qu’un gros avion ait frappé le Pentagone, il y a seulement un trou trop petit pour cet avion. Sur cette photo nous voyons des pompiers au travail, et aucun dégât qu’un avion aussi gros ait pu provoquer. Regardez la pelouse devant, et remarquez qu’il n’y a aucun débris d’avion. […] "J’ai piloté les deux types d’avions utilisés le 11/9, et je ne peux pas croire qu’il soit possible, pour quelqu’un qui en pilote un pour la première fois, de réussir une telle manœuvre." Aussi, comme vous le savez, ils n’ont pas retrouvés les enregistreurs de vols de la plupart des avions. Il y avait plus de 80 caméras de sécurité au Pentagone, mais ils ont refusé de produire la plupart des séquences vidéos. »


« Comme vous le savez, les forces de défense japonaises ont leur QG à Ichigaya. Pouvez-vous imaginer, une heure après qu’un avion ait frappé une ville comme New York, qu’un autre puisse encore frapper le Pentagone ? »


« mais ici nous voyons de gros morceaux de matériaux parcourant une grande distance dans l’air. Certains ont été projetés à 150 mètres [du World Trade Center]. Vous pouvez voir des objets voler sur cette image, comme s’il y avait eu une explosion. Voici une photo extraite d’un livre. Elle montre à quelle distance les objets ont été projetés. La troisième photo est celle d’un pompier qui a participé aux secours. Il parle d’une série d’explosions dans l’immeuble, qui ressemblait à une démolition professionnelle. Nous ne pouvons pas passer de vidéos aujourd’hui, j’ai donc traduit ce que dit le pompier. Voici ce qu’il dit : "Ça faisait boom boom boom, comme des bruits d’explosions". Une équipe japonaise constituée par des membres officiels du "fire department and the construction ministry" ont interrogé une survivante japonaise qui a dit que pendant qu’elle s’enfuyait, elle entendit des explosions. Ce témoignage figure dans un rapport rédigé avec l’aide du "fire department and the construction ministry". »


« Maintenant, j’aimerais vous montrer l’image suivante. Normalement, on dit que tours jumelles (WTC1 et 2) se sont effondrés parce qu’elles ont été frappées par des avions. Cependant, à un bloc des tours jumelles se trouvait la Tour n°7 (WTC7). On peut voir sur la carte suivante qu’elle se trouvait à un pâté de maison. Cette tour s’est écroulée 7 heures après l’attaque des tours jumelles. Si je pouvais vous montrer une vidéo, il serait facile de comprendre mais regardez cette photo. C’est un immeuble de 47 étages qui est tombé de cette manière. La tour s’effondre en 5 ou 6 secondes. C’est à peu près la même vitesse à laquelle un objet tombe dans le vide. Rappelez vous qu’elle n’a pas été frappée par un avion. Vous devriez vous demander si une tour pourrait s’écrouler de cette manière à cause d’un incendie de 7 heures. »


« Ici, nous avons une copie du Rapport de la Commission du 9/11. C’est un rapport publié par le gouvernement américain en juin 2004, pourtant il ne mentionne pas l’effondrement de la tour dont je viens de vous parler. Elle n’est mentionnée nul part dans ce rapport. Le FEMA a également publié un rapport mais il a également omis de mentionner cette tour (WTC7). Beaucoup de personnes pensent, surtout après avoir pris connaissance de l’histoire de la Tour n°7, que quelque chose est étrange. »


« Nous manquons de temps mais j’aimerais également mentionner les options de vente (vente d’actions suspectes avant le 11 septembre). Juste avant les attaques du 11 septembre, le 6, 7 et 8, il y a eu des placements d’options sur les actions des 2 compagnies aériennes (Americain et United airlines) qui furent détournées par les pirates. Il y eut également des options de vente sur Merril Lynch, l’un des plus grands locataires du World Trade Center. En d’autres termes, quelqu’un savait qu’il fallait faire des paris à la baisse sur ces actions pour faire fortune. Ernst Welteke, chef de la banque centrale allemande à l’époque, l’équivalent du gouverneur de la banque du Japon, a dit qu’il y avait beaucoup de faits qui prouvent que les personnes impliquées dans les attaques profitèrent d’informations confidentielles. Il dit qu’il y a eu beaucoup de négociations suspectes impliquant des sociétés financières avant les attentats. Le chef de la banque centrale allemande voulait que cela se sache. »


Voir ICI la retranscription complète en français de l'intervention du député japonais.


      Combien de mensonges pour anéantir le Kossovo ?
      Combien de mensonges sur le 11 septembre pour arriver à lancer la « guerre contre le terrorisme » ?
      Aucun décompte n'a été pour l'heure réalisé.


      Par contre Georges Bush et ses plus proches collaborateurs ont menti au moins 935 de 2001 à 2003 concernant l'invasion de l'Irak. Ce sont des journalistes américains qui ont fait la recension de toutes les déclarations des principaux éléments de l'administration Bush.
      Notamment, George Bush a affirmé 232 fois que l'Irak possédait des armes de destruction massive. Il a menti sciemment.
      Notamment, George Bush a affirmé 28 que Saddam Hussein possédait des liens avec al-Qaïda. Il a menti sciemment.

      Beaucoup plus grave, les deux enquêteurs rappellent que la presse américaine s'est largement fait la complice de cette manipulation à grande échelle, du jamais vu depuis de la Seconde Guerre mondiale.

Partager cet article
Repost0

Club Acacia

Rédacteur en chef :
  -Eric Adelofz

Secrétaire de la rédaction :
  -Marie Mansard

Rédaction :
  -Brice Duqueyroux
  -Jérôme Deseille
  -Alexandre Janois

Chroniqueurs :
  -Philippe Régniez
  -Pieter Kierstens


Nous contacter, rejoindre la rédaction, proposer un article, participer aux relectures, faire part de vos idées, de vos suggestions :
  -clubacacia[at]gmail.com.

 

Nos articles sont librement reproductibles, sans possibilité de modification, avec mention de la source (voir la licence complète).

 

Syndication :

  -Flux RSS

  Free counter and web stats

(Droits : Club Acacia 2006-2010)