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8 octobre 2010 5 08 /10 /octobre /2010 06:06

      Nous avions appris que le procès en appel de Dirk Zimmermann, un des jeunes Allemands qui s'étaient autoaccusés de diffuser de la littérature révisionniste (en réalité il n'avait fait qu'envoyer un livre de l'ingénieur chimiste révisionniste Germar Rudolf à 3 personnalités) avait été reporté du 20 septembre au 7 octobre.

      La raison en était que, le tribunal étant composé d'un jury, l'avocat de Dirk Zimmermann avait fait valoir que les jurés ne pouvaient pas donner un avis sérieux s'ils n'avaient pas pris connaissance du livre distribué par le prévenu. Le juge avait donc reporté le procès au 7 octobre afin de donner aux jurés le temps de lire l'ouvrage en question.

      Le procès a bien eu lieu aujourd'hui 7 octobre devant le Tribunal de grande instance de Heilbronn et nous apprenons à l'instant que le juge a confirmé la décision de première instance (23 octobre 2009) : Dirk Zimmermann est condamné à 9 mois de prison sans sursis !




http://img193.imageshack.us/img193/2725/shoahmemoire2.jpg

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5 octobre 2010 2 05 /10 /octobre /2010 16:16

La librairie de Pedro Varela vandalisée par des militants marxistes

 

       Une vingtaine de militant d’extrême gauche ont profité de la grève générale pour saccager la librairie de Pedro Varela en Espagne. Pedro Varela a été condamné le 8 mars 2010 à 2 ans et 9 mois de prison à cause des ouvrages qu’il a diffusé. Il a fait appel de ce jugement. Il dirige la Libreria Europa à Barcelone.

 

 

 

 

 

 

       Dans sa Lettre n°19, Pedro Varela écrivait à ses militants (propos retranscrits dans le n°524 du Courrier du continent de G. A. Amaudruz dont l’adresse est : Case Postale 5694, CH-1002 Lausanne, Suisse).

 

 

« Magiciens des mots, Magiciens de la loi »

 

La condamnation est déjà connue, 2 ans et 9 mois de prison, qui s'ajoutent aux 7 mois de la précédente condamnation, ce qui fait un total de 3 ans et 4 mois. C'était à prévoir. Aucun juge suppléant désireux de prospérer à Barcelone ne peut oser prononcer une sentence contre « le vent de l'histoire ». (...)

Déduisons que si l'on condamne un éditeur pour des livres interdits, c'est qu'il en existe une liste ; où peut-on la consulter ? Qui décide du catalogue ? (...) Et s'il n'en existe pas, il n'y a pas de livre à interdire en Espagne. (...) L'éditeur condamné, il y aurait lieu de supposer que les auteurs l'ont été au préalable. Mais jusqu'aujourd'hui, il n'existe aucun auteur condamné pour un livre. (...)

La juge Estela, érigée en nouvelle inquisitrice, affirme que les œuvres que cet éditeur met en vente « sont unidirectionnelles quant à leur contenu, avec un manque total de pluralité » et « dirigées vers une unique ligne de pensée ». Et alors ? (...) Quelle pluralité trouve-t-on dans les librairies gays, évangéliques, catholiques, anarchistes, féministes ou talmudistes ? (...).

 

 

      Ceux qui lisent l'espagnol peuvent obtenir une documentation plus complète auprès de : Pedro Varela, Apartado Correos 34010, E-08080.

 

      Dans la même Lettre Pedro Varela disait aussi (lu sur le site de l'Américain John de Nugent):

 

« Comme le tribunal constitutionnel de Madrid a admis que, au moins en partie, il n'est pas punissable de douter de faits qui sont présumés historiques, la nouvelle Audience Provinciale de Barcelone, dans le procès antérieur, et le « procureur rouge » maintenant, réalisent une contorsion judiciaire et intellectuelle en affirmant que, bien qu'ils ne puissent m'accuser de « nier l'Holocauste » parce que [la négation] n'est pas punissable [...], ils m'accusent de le « justifier ». Mais, comment peut-on justifier un crime dans lequel on ne croit pas ? Il est évident que les règles de la logique traditionnelle ont cessé d'être valides dans la justice politique. »

 

 



Report du procès de Dirk Zimmermann

 

       Le procès de Dirk Zimmermann avait été programmé le 20 septembre par le tribunal de Heilbronn. Le  site Altermedia Allemagne (« Selbstanzeiger Holocaut Prozes von Dirk Zimmermann auf 7 oktober vertagt ») rapport que ce procès a été reporté au 7 octobre et se tiendra donc ce jeudi. Dirk Zimmermann avait envoyé un exemplaire du livre de Germar Rudolf Lectures on the Holocaust à trois personnes : le maire de sa ville, le pasteur et le curé de sa communauté. C'est pour ces faits qu'il est poursuivit. Dans un premier procès, ce père de deux enfants, sans casier judiciaire avait été condamné à 9 mois de prison ferme.

 

 

 

Une lettre de Robert Faurisson publiée dans Rivarol

 

      En réponse à un courrier de lecteur, voici une réponse de Robert Faurisson publiée dans le courrier des lecteurs Rivarol n°2967 du 24 septembre 2010, p. 6.

 

La réponse des juges de Saverne

 

Dans sa livraison du 17 septembre 2010, Rivarol a publié "à propos de Vincent Reynouard" une lettre de lecteur qui commençait par les quatre questions suivantes:

« Comment [V. Reynouard] a-t-il pu croire que sa brochure négationniste (il revendique cette épithète) ne lui vaudrait pas de sérieux ennuis ? Il n'avait pas entendu parler de la loi Gayssot ? Il croyait à la liberté 'd'expression' en France ? A-t-il été inconscient ou volontairement imprudent ? »

 

Dans leur jugement du 8 novembre 2007, en page 8, les juges du tribunal de Saverne (Monsieur Picard, président, Mesdames Watiez et Rodrigues, assesseurs) se trouvent avoir répondu en quatre alinéas à l'ensemble des quatre questions que posait ce lecteur. Ils l'ont fait dans les termes suivants:

« De façon calme, claire et très déterminée, Vincent Reynouard expliquait lors des débats qu'il avait déjà fait l'objet dans le passé de poursuites judiciaires sur le même fondement, qu'il avait été déjà condamné pour des faits de même nature mais que rien ni personne ne l'empêcherait de poursuivre la rédaction et la diffusion de ses écrits révisionnistes qu'il assumait pleinement et dont il connaissait parfaitement l'illégalité au regard de la loi française.

« Il précisait à l'intention du tribunal que nulle peine d'emprisonnement ferme ne pourrait le détourner ou l'empêcher de poursuivre sur cette voie.

« Il ne comprenait pas pourquoi il ne pouvait présenter, sans encourir de sanctions pénales, sa version des faits sur cette période de l'histoire tout en précisant que ses écrits n'étaient pas antisémites et qu'ils n'appelaient pas à la haine raciale.

« Il résulte de la procédure et des débats à l'audience que les faits reprochés à Vincent Reynouard sont établis, caractérisés, reconnus et même revendiqués par le prévenu. »

 

 

 

 

Réponse de Pierre Marais à Présent

 

      Le 4 septembre 2010, en page 2, le journal Présent, quotidien de la presse nationale et chrétienne, s'en prenait à Luc Ferry, ancien ministre de l'Éducation nationale, dans un article intitulé « Contradictions au Figaro : l'ânerie de Luc Ferry ». L'article se terminait par ces mots :

 

« Les affligeants propos du seul Mgr Williamson totalement imprévisibles n'ont en effet été approuvés par aucun autre évêque et encore moins par le pape. On aimerait que les propos incroyablement racistes de certains rabbins en Israël soient désavoués par leurs pairs avec la même fermeté que celle du Vatican pour les propos de Mgr Williamson. »

 

      Pierre Marais, auteur de Les camions à gaz en question, de En lisant de près les écrivains chantres de la Shoah: Primo Lévi, Georges Wellers, Jean-Claude Pressac et de Contribution au révisionnisme historique a envoyé la lettre de protestation suivante :

 

Mesdames, Messieurs,

Comme vous pourrez le vérifier, je suis lecteur (abonné) de votre quotidien depuis de nombreuses années.

En page 2 de votre numéro du 4 septembre je lis, sous le titre « Contradictions au 'Figaro': l'ânerie de Luc Ferry » :

« Les affligeants propos du seul Mgr Williamson... »

Pouvez-vous me dire en quoi les propos de cet ecclésiastique sont « affligeants » ? Qu'ils soient « imprévisibles », j'en conviens. Mais qu'ils « n'ont été approuvés par aucun autre évêque et encore moins par le pape » ne prouve pas que lesdits propos soient contraires à la VÉRITÉ.

Comment est-il possible que les journalistes de Présent ne sachent pas que « les chambres à gaz nazies » - puisque c'était l'objet des propos que vous trouvez « affligeants » - ne sont qu'un [censuré] ? Que vous ne le proclamiez pas dans votre journal, c'est compréhensible – la loi Gayssot veille – mais au moins vous pourriez rester neutres sur cette question.

Pour éclairer votre lanterne, je pourrais vous adresser - gratuitement - ma plaquette de 127 pages intitulée En lisant de près les écrivains chantres de la Shoah. Je doute que le qualificatif « affligeant » que vous appliquez à l'évêque Williamson vous amène de nouveaux lecteurs.

Croyez, Mesdames, Messieurs, à ma parfaite considération.

 

Pierre Marais

 

 

 

 

René-Louis Berclaz publie un guide de survie

 

      Les Éditions de Cassandra, dont le responsable est René-Louis Berclaz ont édité une petite brochure intitulée Florilège pour la fin d'un monde. Il s'agit d'un « guide de survie » qui « s'adresse avant tout aux microcéphales talmudisés, mais ne doutons point que cette thérapie de choc rendra de précieux services à l'ensemble de l'humanité. Il contribuera à sortir les uns de l'état de stupeur dans lequel ces malheureux végètent depuis trop longtemps et il avertira les autres que la roue tourne aussi pour eux ».

      En voici un petit extrait :

 

Ces pages solidement charpentées nous font toucher le fond de l'abîme dans lequel l'Occident chrétien se trouve plongé depuis la Révolution française. Les Lumières n'éclairent plus le monde et ont été remplacées par la froide lueur des projecteurs du théâtre de Satan. Leurs faisceaux ne saisissent que ce qui doit être vu et laissent dans l'ombre ce qui doit être caché. Seule reste « une allumette sur la banquise » selon l'heureuse formule consacrée par un libre chercheur, courageux et intègre : nous n'avons guère d'autres choix, vu l'air du temps, pour éclairer notre lanterne...

Ces rares lumignons ont suffi toutefois à déclencher l'ire d'une multitude de thésards et autres plumitifs à la gamelle, lesquels ne ménagèrent point leur maigre sueur pour s'efforcer, par de laborieux procès d'intention, de prouver qu'il ne s'agissait là que de pures fantasmagories, voire de dangereuses incitations à perpétrer à nouveau les crimes les plus abominables...

Pour pallier les carences de la fine fleur de ces mercenaires de l'intelligentzia, il fallut bien faire appel à la police et édicter des lois de censure et de discrimination. Cette pauvre réplique ne saurait faire oublier les grandes disputes de l'âge d'or de l'Université, quand les meilleurs esprits du temps se confrontaient en public sur un thème qui appartient toujours à la plus brûlante des actualités.

C'est pourquoi il devient urgent d'abroger ces lois scélérates, contraires aux prétendues valeurs démocratiques. Les initiatives se multiplient, et la dernière en date, diligentée par l'historien Paul-Eric Blanrue, demande l'abrogation de l'alinéa 24 bis de la loi de 1881 sur la presse (loi Fabius-Gayssot) et la libération de l'historien révisionniste Vincent Reynouard, condamné à une peine d'un an de prison ferme pour délit d'opinion par la République française. Cette initiative a reçu, entre autres, le soutien du philosophe américain Noam Chomsky, présenté par les médias comme « le plus grand intellectuel vivant au monde ».

En Suisse, l'Union Démocratique du Centre (UDC), le plus important parti politique du pays, a inscrit à son programme de législature 2007-2011 l'abrogation de l'art. 261 bis du Code pénal, une loi qui restreint de même la liberté d'opinion et d'expression.

 

 

      Ce "Florilège", 45 pages en A5, 10 euros franco peut être commandé à l’adresse suivante  (Chèque à l'ordre de René-Louis Berclaz) :

 

Les Editions de Cassandra

Case postale 141

CH-3960 SIERRE (Suisse).

 

 

 

 

Nouvelles de Vincent Reynouard

 

Le site du Comité de soutien à Vincent Reynouard a publié une lettre du prisonnier politique dont voici un extrait :

 

Ici, tout va bien. Je ne puis que me féliciter du traitement qu’on me réserve. Je ne suis pas considéré mieux que les autres (sauf que je suis encore seul en cellule) mais tout simplement comme les autres, sans qu’on puisse déplorer un quelconque acharnement contre moi.

Je mesure les étonnantes facultés d’adaptation de l’être humain ; car, après un peu plus d’un mois, je me sens ici « chez moi » : ma cellule est devenue ma chambre, le lit en fer mon lit, les codétenus que je vois à la promenade mes amis (on discute en marchant comme on discuterait à la terrasse d’un café), les horaires mes horaires… Finalement, cette vie me rappelle celle que j’avais quand j’étais étudiant et, s’il n’y avait la séparation de ma famille, cela ne me pèserait plus du tout à présent. J’apprends l’allemand (ma prof par correspondance est très satisfaite de son élève…), je perfectionne mon dessin, j’ai de nombreux correspondants et je lis Platon.

 

(Suite sur le site du CSVR)

 

 

 

 

Une interview d'Ingrid Zündel de 1998

 

      Voici un long entretien en anglais entre Ingrid Rimland et Ernst Zündel. Ils se sont mariés deux ans plus tard. A cause de ses activités révisionnistes, Ernst Zündel a fait sept ans de prison.

 

 

      Les époux Zündel sont séparés de force depuis sept ans et le sont toujours. Ernst Zündel a été libéré mais n’a pas le droit de quitter l’Allemagne. Ingrid Zündel est sous le coup d'un mandat d'arrêt international. Elle ne peut donc pas quitter le Tennessee.

 

 



Un bon dessin de Chard vaut mieux qu'un long discours de Castro
 http://img831.imageshack.us/img831/7960/008chardshoahfrancaismo.jpg

 

 





Personnes ou institutions citées dans cette édition :

 

-La librairie de Pedro Varela : <www.libreriaeuropa.es>

-Le site d'information Altermedia Deutschland : <de.altermedia.info>

-Les Editions de Cassandra : Case postale 141, CH-3960 Sierre (Suisse).

-Le Courrier du Continent : Case Postale 5694, CH-1002 Lausanne, (Suisse).

-L'hebdomadaire Rivarol : <www.rivarol.com>

-Le site internet de John de Nugent : <www.johndenugent.com>

-Le Comité de soutien à Vincent Reynouard : <csvr.wordpress.com>

-Le blogue non officiel de Robert Faurisson : <robertfaurisson.blogspot.com>

-Le site d'Ernst Zündel : <www.zundelsite.org>
-Les dessins de Chard : <dessinsdechard.free.fr>

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2 octobre 2010 6 02 /10 /octobre /2010 11:11

      La vidéo suivante présente un extrait de l’intervention de Anne-Marie Le Pourhiet d’une réunion de la mission d'information sur les questions mémorielles. Elle était organisée à l’Assemblée nationale le 14 octobre 2008.

      Madame Le Pourhiet est professeur agrégé de droit public à l'Université Rennes I. Elle est vice-présidente de l'Association française de droit constitutionnel et de la Société des professeurs des facultés de droit et membre suppléante du Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche.

      Elle prend dans ce document position contre les lois mémorielles qu'elle appelle des « lois scélérates » et dénonce la loi Fabius-Gayssot crimininalisant le révisionnisme historique : « Je considère que les délits de négation ou de minimisation de ces actes [crimes de guerre et génocides] sont des délits d’opinion, notion inacceptable, en démocratie libérale, à laquelle je demeure résolument hostile comme beaucoup de juristes et d’historiens ».

      Dans le passage qui précède, elle évoque la liberté, qui fonde notre droit, dont découle la liberté d'expression :

 

« C’est aussi la libre communication des pensées et des opinions, qualifiée par la Déclaration de 1989 de "l’un des droits les plus précieux de l’Homme", qui rend le juriste libéral allergique à tout ce qui relève de la censure ou de l’endoctrinement. La Cour européenne des Droits de l’Homme a eu raison de rappeler dans une très belle formule cette évidence que " la liberté d’expression vaut non seulement pour les informations ou idées accueillies avec faveur ou considérées comme inoffensives ou indifférentes, mais aussi et surtout pour celles qui heurtent, qui choquent ou qui inquiètent, soit l’État, soit une fraction de la population." »




 

 

 

Le texte de l'intervention de Anne-Marie Le Pourhiet :

 

      Le moins que l’on puisse dire est que le législateur français et contemporain ne se conduit plus tout à fait selon ces grands principes qu’il renie quotidiennement. Beaucoup de parlementaires sont moins des représentants de la nation que ceux de lobbies en tout genre, tirant la couverture publique vers leurs intérêts catégoriels. La lecture des débats et des documents parlementaires fait souvent frémir, tant la « novlangue » et le totalitarisme orwellien s’y répandent. En particulier la lecture des débats sur la loi de 2004 créant la HALDE (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité) et réprimant les propos prétendument sexistes, homophobes ou handiphobes est de ce point de vue assez terrifiante. C’est un lavage de cerveau, une obsession purgative et répressive, comme d’ailleurs la décision-cadre européenne de 2007 dont il a été question. Alors bien sûr comme dans tous les bons systèmes totalitaires, on ne se contente pas de réprimer, on essaye de n’avoir à l’avenir plus besoin de réprimer par l’éducation adéquate des enfants : les cerveaux des écoliers deviennent ainsi le lieu privilégié d’intervention de lobbies de toutes sortes.

 

      À ces considérations générales de juriste, j’ajouterai une observation sociologique de bon sens, de citoyen de base : personne n’apprécie les individus narcissiques et égocentriques qui ne parlent que d’eux, qui conjuguent la vie à la première personne du singulier, qui saoulent leur entourage avec la contemplation de leur nombril. Il en va de même des groupes qui veulent conjuguer la vie collective à la première personne du pluriel, bomber le torse, exhiber leur fierté identitaire, exiger reconnaissance, repentance et réparation, en déchargeant souvent une certaine agressivité et des arguments de mauvaise foi. Je dis toujours que le culturalisme est à l’esprit ce que le culturisme est au corps : une gonflette narcissique fortement antipathique. À donner raison à tous ces groupes qui cultivent ce qui sépare et non ce qui unit, le législateur n’apaise rien du tout ; bien au contraire, il excite la détestation réciproque et propage la zizanie dans la société.

 

      Sur le questionnaire qui m’a été remis je dirais simplement quelques mots. J’ai été choquée par une expression qui s’y trouve à plusieurs reprises, l’expression « politique de la mémoire ». C’est fort d’utiliser des expressions comme ça. Je trouve cette expression parfaitement orwellienne justement : elle évoque le lavage de cerveau. On se demande « À quand la création d’un ministère de la mémoire comme on a créé un ministère de l’identité nationale ? » Arrêtez-vous Mesdames et Messieurs les députés, on va trop loin dans la manipulation de nos mémoires et de nos cerveaux ! Laissez-nous nous souvenir en paix, peut-être, c’est ce qu’on pourrait vous demander.

 

      Il est également demandé si cette intervention présente des difficultés sur le plan constitutionnel : et bien évidemment. De trois ordres : ce n’est pas le même degré de gravité.

 

      Le premier cas c’est la loi dite rapatriée, ou la loi pied-noir je ne sais pas comment on l’appelle qui concerne les interventions du législateur dans le domaine réglementaire des programmes scolaires. Ce n’est pas inconstitutionnel parce que le Conseil constitutionnel depuis sa décision « Blocage des prix » de 1982, considère qu’une loi qui contient des dispositions réglementaires n’est pas, de ce seul fait, contraire à la Constitution. Simplement, le gouvernement peut, par le biais de l’article 37, alinéa 2, procédure de délégalisation, demander au Conseil constitutionnel de constater simplement qu’une disposition de loi est intervenue dans le domaine réglementaire et dans ce cas alors le gouvernement pourra éventuellement modifier ou abroger la disposition en cause. Mais ce n’est pas inconstitutionnel, depuis la décision « blocage des prix » même si on a vu que le président Mazeaud avait eu des regrets ou des remords sur cette évolution jurisprudentielle.

 

      Le deuxième cas, c’est le cas de ce que nous appelons dans notre jargon les « neutrons législatifs ». C’est à dire des dispositions qui ne sont pas des normes, elle ne créent pas de droits ni d’obligations nouveaux, elles se bornent à reconnaître : c’est le cas de la première loi Arménie, c’est la loi Taubira. Et là depuis la loi Fillon de 2004, le Conseil constitutionnel censure les dispositions qui se bornent à « bavarder », qui ne contiennent ni droit ni obligation, puisque d’après l’article 34 de la Constitution la loi fixe des règles et détermine des principes fondamentaux. Donc désormais donc, un « neutron législatif » pourrait se voir invalidé. Mais on vient d’introduire un « neutron constitutionnel » à travers la reconnaissance des langues régionales comme patrimoine national donc on n’arrête plus les neutrons !

 

      Alors enfin il y a le plus grave, ça ici, ce sont des questions techniques. Le plus grave, c’est la question de violation de la liberté par les lois à caractère pénal qui sont ainsi votées : c’est bien sûr l’atteinte à la liberté d’expression, à la liberté de la presse, et bien sûr l’atteinte aux libertés scientifiques et universitaires en particulier. Jusqu’à présent, le Conseil constitutionnel n’a été saisi au fond que de la loi réprimant les outrages publics au drapeau et à l’hymne nationaux, pour laquelle malheureusement il n’a pas eu la même éthique voltairienne que la Cour suprême américaine : il a laissé passer.

 

      On sait cependant que la second loi Arménie, celle qui tendait – mais qui n’a pas était adoptée par le Sénat finalement – à réprimer la négociation du génocide, cette seconde loi Arménie était attendue de pied ferme au palais Montpensier, où elle allait de toute évidence se faire sanctionner ; et j’ai même ouï dire que le président du Conseil constitutionnel de l’époque était très déçu qu’elle ne soit pas adoptée car il n’allait pas pouvoir l’avoir. Donc nous avions en tout cas avec un certain nombre d’intellectuels demandé à M. Jean-Louis Debré, qui était alors président de l’Assemblée nationale, de bien vouloir saisir le Conseil constitutionnel si ce texte venait à être adopté.

 

      Alors on m’a été interrogé aussi sur les conséquences pénales des lois qui utilisent les notions de génocide ou de crime contre l’humanité. Leurs conséquences pénales me semblent évidentes il s’agit de la poursuite et de la condamnation des auteurs de ces crimes et de ces génocides. En revanche, pour moi les délits de négation ou de minimisation de ces actes sont des délits d’opinion, inacceptables en démocratie libérale ; de ce point de vue je reste comme beaucoup de juristes et d’historiens absolument hostile à ce type de délits.

      Alors il n’y a évidemment pas de bonnes lois mémorielles pour moi : elles sont toutes mauvaises. Le Parlement doit rester à sa place, s’abstenir de gouverner nos mémoires et nos cerveaux. Cela éviterait de temps en temps des textes un peu ridicules.

 

      Alors la décision-cadre de 2007, j’en dirai simplement un mot : c’est pour moi la quintessence de ce qui se fait de pire au niveau européen, que ce soit la violation manifeste des principes de subsidiarité et de proportionnalité et là je crois que le nouvel arsenal dont disposent les parlementaires français pour faire sanctionner la violation de ces principes serait d’une bonne utilité. Il y a des choses très dangereuses, notamment la définition du racisme dans cette décision-cadre : on y parle d’aversion et de croyance : des termes qui sont impossibles à mettre entre les mains des juges. C’est le « gouvernement des juges » à l’état pur. Je trouve folie que d’adopter ce texte !

 

      Enfin, l'outil des résolutions qui est accessible aux parlementaires. Oui, bien sûr : il vaut mieux une résolution inoffensive qu’une loi scélérate. Mais j’attends avec impatience la résolution qu’exigera certainement le député Marc Le Fur sur la reconnaissance du génocide culturel breton ! A tous les coups, vous allez les voir tous arriver.

 

      Alors d’autres questions m’ont paru étonnantes, « Quel est le rôle du Parlement dans la célébration des grandes figures culturelles ? ». J’avoue que je n’ai pas perçu la question. Et pour terminer, je me suis également interrogée sur la question : « Le Parlement peut-il demander que l’histoire des femmes fasse pleinement partie des programmes ? » c’est sans doute Mme Zimmerman qui est encore derrière cette question. J’avoue que très franchement qu’est-ce que ça veut dire demander que l’histoire des femmes fasse pleinement partie des programmes ? Je crois vraiment que là on frôle le ridicule. Essayons quand même pour un Parlement de rester dans sa fonction, de créer des droits et des obligations, et de ne pas trop gouverner nos esprits, merci.

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1 octobre 2010 5 01 /10 /octobre /2010 15:15

L’hebdomadaire Rivarol avait déjà publié, le 3 septembre, un entretien avec le prisonnier de Valenciennes, Vincent Reynouard. Dans la livraison du vendredi 1er octobre paraîtra un deuxième entretien qui est déjà mis en ligne sur le site du journal. Les nouvelles concernant Vincent sembleraient meilleures : voir à ce sujet une lettre récente sur le site du Comité de Soutien à Vincent Reynouard.




Rivarol : Voilà maintenant près de trois mois que vous êtes en prison. Comment vous sentez-vous ?

Vincent Reynouard : Bien. Les quinze premiers jours à Valenciennes ont été assez difficiles, mais je dois avouer que la principale cause fut mon impatience... Je n’avais pas encore compris que, dans une nouvelle prison, il faut tout d’abord rester calme et apprendre à connaître les "règles du jeu". Une fois qu’on les connaît et qu’on les accepte, saisissant ce qui est offert et mettant une croix sur ce qui est définitivement hors de portée, tout va beaucoup mieux.


Riv. : Avez-vous l’impression que les autorités de la prison s’acharnent sur vous?

V.R.: Absolument pas. Je suis considéré et traité comme les autres; un peu mieux même, puisque je suis dans une cellule seul, ce qui me permet de vivre à mon rythme (lever très tôt, coucher très tôt). Je bénéficie en outre du même accès aux activités que les autres: je fréquente ainsi la bibliothèque et je vais bientôt pouvoir suivre une formation de soixante heures en allemand avec le CNED. Je ne puis donc que me féliciter de la façon dont je suis traité ici. Le devoir d’objectivité me conduit à le dire clairement.
 

Riv. : Justement, parlons de vos activités. Comment occupez-vous vos journées?

V.R.: Mes journées sont occupées par l’apprentissage de l’allemand, la réponse au courrier, les prières, le dessin et les promenades (trois heures par jour: une heure trente le matin, une heure trente l’après-midi). A cela s’ajoutent les tâches normales de la vie: repas, douches, nettoyage de la cellule et de mes habits une fois par semaine. Tous les lundis enfin, je passe une heure à la bibliothèque.
 

Riv. : Dans votre première lettre pour Rivarol, vous disiez vous attendre au pire à son propos. Qu’en est-il?

V.R.: J’avais tort. Certes, la bibliothèque est petite (taille de celle d’un collège) mais on y trouve des livres intéressants, notamment sur les questions de société (le suicide, l’islam, le problème israélo-palestinien, le devenir de l’homme...) Cette semaine, j’ai emprunté "La République" de Platon. Vous voyez qu’il y a de quoi se cultiver!
 

Riv. :  Ne trouvez-vous pas tout de même le temps long?

V.R.: On trouve le temps long quand on n’a rien envie de faire. Mais si l’on sait occuper ses journées positivement, il passe relativement vite.


Riv. : Quels sont vos rapports avec les autres détenus?

V.R.: A 90% les détenus sont des petits voyous condamnés pour violences, trafic de drogue, vols, conduite sans permis... Si j’excepte les dessins qu’ils me demandent (roses, bouquets, coeurs...) pour écrire leurs lettres, je n’ai aucune discussion avec eux. Mais je me suis lié d’amitié avec des gens plus âgés (des quadragénaires comme moi) avec lesquels on peut davantage discuter des questions de société. On forme un petit groupe de cinq ou six. Pendant les promenades, on discute comme on discuterait au café.


Riv. :  Savent-ils qui vous êtes et pourquoi vous êtes là?

V.R.: Je dis que j’ai écrit sur les juifs, sur Israël et que j’ai été condamné pour cela. Tous sont très surpris qu’en France on puisse se retrouver en prison pour avoir écrit. Mais cela ne va pas plus loin. Si des questions plus précises me sont posées, j’élude, non par honte mais parce qu’ici il me paraît inutile d’aller plus loin; la "clientèle" ne s’y prête pas...


Riv. : Quels sont vos rapports avec les gardiens?

V.R.: Je reste aimable et souriant avec tous. La plupart des surveillants ici font leur travail sans en "rajouter", c’est-à-dire qu’ils gardent des rapports distants avec vous. Certains sont hélas beaucoup moins aimables, il ne faut rien leur demander, on sait d’avance qu’ils refuseront. D’autres en revanche sont gentils, très gentils même et très compréhensifs. Ils vous disent "bonjour", "au revoir", "bon appétit", "bonne soirée". Ils sont des rayons de soleil dans la prison. Bref, c’est comme partout, il y a du bon, du moins bon et du regrettable. Mais il faut se souvenir que ces hommes et ces femmes sont à 90% en contact avec des voyous; on peut donc parfois comprendre la distance qu’ils souhaitent garder.
 

Riv. :  Cette détention d’un an influera-t-elle sur votre façon de mener le combat révisionniste à votre sortie de prison?

V.R.: Je n’ai pas attendu la prison pour changer. La distribution publique de tracts qui m’amène ici remonte à plusieurs années et, depuis, il n’y en a plus eu une seule. Pourquoi? Parce que si l’on compare les sommes engagées, le temps pris et les conséquences au résultat obtenu, le bilan est négatif à cent pour cent. Cette distribution nous a valu zéro réponse (je dis bien zéro) et une dizaine de plaintes.
  Désormais cette forme de combat est donc à proscrire totalement, au moins tant que la situation n’aura pas changé. Mais Internet nous en offre d’autres qu’il faudra exploiter. Et puis la revue confidentielle "Sans Concession" continuera pour ceux qui veulent entendre notre message. La vérité se diffusera ensuite par capillarité grâce au bouche-à-oreille.
  Depuis plusieurs années déjà, nous fonctionnons ainsi, c’est-à-dire en évitant de violer trop ostensiblement la loi Gayssot. Et ça marche: la diffusion privée de nos DVD sur l’"Holocauste" et leur reprise sur Internet a eu un impact non négligeable. Je le dis souvent: les graines de la vérité ont été semées; personne ne pourra plus les empêcher de pousser. Nos adversaires ont déjà perdu: sur le terrain intellectuel et scientifique, la faillite de l’entreprise Jean-Claude Pressac a marqué leur capitulation définitive. Ils tiennent encore parce qu’ils bénéficient des structures qui leur permettent d’orchestrer une intense propagande. Mais le jour où ces structures vacilleront (à la suite, par exemple, d’une grave crise économique), tout chancellera et la nudité du roi apparaîtra en pleine lumière.
 

Riv. :  Depuis votre incarcération le 9 juillet dernier, des informations contradictoires ont été diffusées quant à la façon de vous aider, vous et votre famille. Quelle est actuellement la meilleure façon de vous aider, vous et les autres?

V.R.: On a un peu tâtonné au début. Pour l’heure, mon train de vie en prison n’étant pas grand, j’ai assez. Merci. Vous pouvez en revanche aider mon épouse en lui envoyant un petit billet sous enveloppe ou un chèque à l’ordre de V.R. (il faut adresser toute correspondance à Urbain Cairat, Case postale 1528. CH-1820 Montreux. Suisse). Je remercie de tout cœur ceux qui nous ont aidés et ceux qui nous aideront encore.

 


Riv. :  Que répondre à ceux qui disent que votre combat ne sert à rien dans la mesure où, les media n’en parlant pas, le grand public l’ignore?

V.R.: Il est bien évident que si l’on regarde le présent, ce que je fais ne sert strictement à rien. Nous l’avons écrit cent fois, tant que les gens auront du pain et des jeux, rien ne leur fera ouvrir les yeux. Quand on ne voit pas plus loin que son auge et que son auge est pleine, pourquoi vouloir changer? Mais je regarde plus loin. Pour moi, le silence de la grande presse à propos de mon affaire est éloquent. On a fait voter la loi Gayssot et pour la première fois en France (NDLR: la seconde, en réalité, Alain Guionnet, le directeur de "Revision" ayant été incarcéré en 1993 pendant de longs mois pour avoir contrevenu à la loi Gayssot) elle est appliquée dans ses dispositions les plus strictes. C’est donc - ou cela devrait être - pour le Système une grande victoire remportée au nom de la démocratie. Or, une victoire comme cela, ça s’annonce. En 1997, la presse a annoncé ma révocation définitive de l’Education nationale et en 2008 elle a claironné ma condamnation à un an de prison ferme. Mais cette fois-ci la presse garde le silence, comme s’il y avait un sentiment de honte, comme si cette victoire était inavouable. Pourquoi? Tout simplement parce que jeter en prison un citoyen qui a toujours défendu calmement ses opinions en invoquant des arguments rationnels, qui n’a jamais appelé au meurtre, ni à la violence, qui condamne toute forme de terrorisme et qui a toujours réclamé un débat loyal avec ses adversaires, jeter un tel citoyen en prison résonne comme un aveu, l’aveu que l’on n’a rien à lui répondre.
  Nos adversaires le savent, voilà pourquoi ils cachent cette victoire qui est en réalité une défaite. Mais quand, dans un avenir plus ou moins proche, de graves événements surviendront qui contraindront les peuples à opérer une révision déchirante de leurs certitudes hédonistes, alors la question du révisionnisme historique se posera avec beaucoup d’autres. Et ce jour-là, quand on verra le traitement qui fut réservé en 2010 à un père de famille nombreuse totalement pacifique, on saura qui, dans cette affaire, mentait et qui disait honnêtement la vérité. Ce jour-là, mon sacrifice aura porté ses fruits.

Propos recueillis par Jérôme BOURBON.



Pour écrire à Vincent Reynouard :

Monsieur Vincent Reynouard,
n°33034
Maison d’arrêt de Valenciennes
BP 80455
59322 Valenciennes cedex.

 

(Source : Rivarol, « Vincent Reynouard: “La façon de mener le combat révisionniste doit changer »)

 

 

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30 septembre 2010 4 30 /09 /septembre /2010 06:31

Voici la traduction d'un extrait d'une lettre du 25 septembre du poète révisionniste autrichien Gerd Honsik, 69 ans, père de 3 enfants, emprisonné à Vienne depuis le 6 octobre 2007. Alors qu'il était déjà condamné à 5 ans de prison, ramenés à 4 ans en appel, le procureur de Vienne a cru nécessaire de le poursuivre pour 2 autres ouvrages révisionnistes et, le 10 septembre 2010, il était condamné par le juge Andreas Böhm à 2 années supplémentaires. Bien entendu il a fait appel.

 

http://img695.imageshack.us/img695/6577/honsikgericht.jpg

 

Gerd Honsik, un criminel de la pensée particulièrement dangereux
à en juger par l'impressionnante escorte policière.

 

 

(...)

      Il est intéressant de voir que les grands médias n'ont pas beaucoup parlé de l'affaire Vincent R. Il s'est produit le même phénomène dans mon affaire : au début de mon dernier procès, le 20 juillet, tous les journaux ont fait un papier. La position que nous avons défendue, mes avocats et moi, était très forte et nous avons produit plusieurs preuves sur chaque point abordé.

      A la fin du procès, aucun journal n'a rendu compte, alors que plusieurs journalistes avaient été présents.

      Bien cordialement (...) ainsi qu'au Prof. Faurisson et à tous les vrais amis de France.

 

 

 

      Pourquoi, là aussi, ce silence des médias ? Ont-ils honte, comme l'écrit Vinent Reynouard ? En tout cas, ce qui compte pour ces prisonniers ce sont vos courriers.

      Quelques mots seulement glissés dans une enveloppe à l'adresse de Gerd Honsik (avec éventuellement un billet de 5 euros) et c'est un petit brin de soleil que lui apporterez:

 

Monsieur Gerd Honsik

JA Wien-Simmering

Brühlgasse 2

A-1110 Vienne

(Autriche)

 

 

http://img4.imageshack.us/img4/5525/gerdhonsik.jpg

"Freiheit für Gerd Honsik" : banderole réclamant la libération de Gerd Honsik

lors d'une manifestation contre l'Union "européenne" le 29 mars 2010.

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27 septembre 2010 1 27 /09 /septembre /2010 11:00

      Nous donnons ci-dessous les grandes lignes et les derniers développements de l'extraordinaire affaire du jeune révisionniste allemand Kevin Käther en cette fin de mois de septembre 2010. Kevin Käther, comme Dirk Zimmermann, un autre jeune Allemand, s'est autoaccusé d'avoir distribué (à trois destinataires) le livre de l'ingénieur chimiste allemand Germar Rudolf et a été pour cela l'objet de diverses condamnations.

 

      En 2008 Kevin Käther adresse pour avis de la littérature révisionniste à 3 personnes, reconnaissant lui-même à cette occasion enfreindre la législation allemande qui interdit jusqu'à la simple évocation dans le public de l'existence d'une telle littérature.

 

      - Il est poursuivi.

 

      - Sachant qu'il n'a pas le droit d'utiliser pour sa défense des arguments révisionnistes dans une salle d'audience où le public est admis, car cela est considéré en Allemagne comme une diffusion publique des arguments révisionnistes (ce qui dans la pratique prive les personnes accusées de révisionnisme de toute possibilité de défense) il demande le huis-clos.

 

      - Ce huis-clos lui est refusé!

 

      - Son premier procés commence donc devant l'Amtsgericht de Berlin et dure 3 jours (28 octobre, 16 novembre et 9 décembre 2008). Pour se défendre Käther est bien obligé d'utiliser l'argumentation révisionniste pour donner les raisons qui l'ont amené à procéder à ses trois envois de littérature révisionniste.

      C'est ce qu'il fait, malgré les risques. Ses efforts sont vains et il est condamné pour ses envois à 8 mois de prison ferme !

 

 

 

      - Il fait appel (procès des 26 mai et 9 juin 2009) devant le Landgericht de Berlin qui confirme la condamnation à 8 mois de prison ferme.

 

      - Il obtient ce que les Allemands appellent un jugement de "révision" qui correspond à peu près à notre cassation.

 

      - Le Strafsenat de la chambre juridictionnelle de Berlin, qui est cet organe de "révision" casse le jugement d'appel en ordonnant le renvoi des parties devant une nouvelle cour d'appel qui devra rejuger l'affaire en tenant compte de ce que la condamnation à 8 mois de prison a été annulée. Le Strafsenat a été, en effet, bien obligé de constater qu'un envoi par la poste de trois lettres contenant des documents de nature historique ne pouvait être considéré comme une diffusion publique.

 

 

      Mais, de façon inattendue, arrive une nouvelle inculpation:

 

      - S'ouvre donc un quatrième procès ! En dépit de l'annulation en cassation de la condamnation de Käther à une peine de prison, il est, en effet, l'objet d'une nouvelle inculpation... pour avoir utilisé des arguments révisionnistes lors du premier procès ! [alors qu'il avait demandé le huis-clos, rappelons-le]. Et de ce chef l'Amtsgericht de Berlin le condamne cette fois à 20 mois de prison avec sursis et 3 ans de mise à l'épreuve ! Il fait appel.

 

      - A donc lieu un cinquième procès au terme de 2 jours de procédure (6 et 10 août 2010) sa condamnation à 20 mois de prison avec sursis est ramenée à 15 mois avec sursis, mais la durée de mise à l'épreuve est portée de 3 à 4 ans, car l'accusé est jugé comme difficilement amendable et qualifié de "Überzeugungstäter", c'est-à-dire de "criminel par idéologie" !

 

      Contre cette décision notre infatigable combattant a déjà introduit un pourvoi en cassation et envisage, si besoin est, d'engager une procédure devant la Cour constitutionnelle.

 

 

      - Dans l'intervalle il a reçu une nouvelle convocation pour les 25 octobre et 1er novembre prochain. Ce sera donc son sixième procès - devant une nouvelle Cour d'appel de Berlin chargée en principe de rendre définitive l'annulation de la condamnation initiale à 8 mois de prison, sans que pour autant cette nouvelle cour d'appel soit tenue d'acquitter le prévenu. Bien entendu, la procédure engagée dans le 4e procès (Käther a osé utiliser une argumentation révisionniste lors du premier procès) n'a rien à voir avec tout cela et suit imperturbablement son cours !

 

      En ce mois de septembre 2010 les choses en sont là.

 

      Dans cette extraordinaire affaire il apparaît que les juridictions allemandes, et en particulier le parquet, se sont engagés dans une sorte de course folle qui ne leur permet plus, semble-t-il, de sauvegarder au moins une apparence de droit dans les poursuites délirantes auxquelles ils se livrent vis-à-vis d'un simple citoyen.

 

http://img697.imageshack.us/img697/9803/konkrevisionnismearrest.jpg

Dessin de Konk

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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 06:09

Nous avons reçu un appel de Marina, femme de Vincent Reynouard. Elle ne reçoit plus d'appels téléphoniques de Vincent et nous a cité quelques passages d'une lettre de son mari datée du 16 septembre. Les voici :

 

 

(...)

 

      Je ne te décrirai pas tout ce que l'on vit ici de tracas, d'humiliations et de déceptions avec la majorité des surveillants (pas la totalité, heureusement) qui nous traitent sans aucune amabilité et refusent nos demandes parfois les plus légitimes. C'est bien simple: j'ai appris à ne plus RIEN leur demander. On m'oublie pour la promenade? Je ne réclame pas. On m'oublie pour la douche? Je ne réclame pas. (...) On refuse que je donne mon pain ou mon café à un voisin qui me le demande? Je ne récrimine pas. On m'avait dit "Pour vos timbres, faites une 'cantine exceptionnelle' : demandez les tarifs que vous voulez, on vous les achètera". J'ai fait une "cantine" le 5 septembre. J'attends toujours.

 

      Avant-hier j'ai écrit pour demander des explications: pas de réponse.

 

      Pendant ce temps, plus de 200 timbres qu'on m'avait envoyés sont saisis et "mis au vestiaire" un étage plus bas. Et moi, dans ma cellule, je n'ai plus que 2 timbres pour la France. Bref, me voilà coincé. Mais je ne dis rien. J'ai appris à subir...

 

      Et je ne te dis pas tout afin que cette lettre ne soit pas retenue par la censure (salut à toi qui lis!).

 

      Comme disent les prisonniers à la promenade: c'est la misère ici. Là-dessus tout le monde est d'accord.

 

      Je ne t'écris pas cela pour t'inquiéter ou pour que tu t'apitoies sur mon sort. C'est inutile et puis, comme je l'écris souvent, mes conditions de détention restent malgré tout supportables. Tout est affaire de mental. Il faut apprendre à ne rien espérer, saisir ce qui s'offre et à oublier sans regret ce qui est inaccessible. Je m'accroche à mon allemand, à ma peinture et à la petite bibliothèque où je vais 45 minutes par semaine: le lundi matin, c'est mon petit paradis dans cette prison, même si elle n'a que 6 rayons.

 

(...)

 

 

Vincent Reynouard.

 

Rappel : le site du Comité de soutien à Vincent Reynouard (CSVR)

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21 septembre 2010 2 21 /09 /septembre /2010 21:21

      En ce premier jour d'automne, une pensée va vers ceux qui sont encore en prison, en prison pour délit d'opinion révisionniste :

 

      - l'ingénieur français Vincent Reynouard (N° 33034, Maison d'arrêt de Valenciennes, BP 80455, F-59322 Valenciennes Cedex, France) (nombreuses informations sur le site du Comité de soutien à Vincent Reynouard, notamment un message de remerciement de Vincent publié hier) ;

      - l'ingénieur autrichien Wolfgang Fröhlich (son adresse à la prison de Vienne a été changé et la nouvelle n'est pas connue pour l'heure) ;

      - le poète autrichien Gerd Honsik (JA Wien-Simmering, Brühlgasse 2, A-1110 Vienne (Autriche) ;

      - l'avocate allemande Sylvia Stolz (JVA, Münchener Str. 33, D-86551 Aichach (Allemagne) ;

      - l'avocat allemand Horst Mahler (Anton-Saefkow-Allee 22, D-14772 Brandenburg/Havel (Allemagne).

 

 

      Il y a aussi les prisonniers virtuellement libérés, comme Ernst Zündel et Germar Rudolf, qui n'ont pas encore pu rejoindre leur femme aux États-Unis et sont en surveillance permanente.

 

      Il y a encore tous ceux qui ont été condamnés à de la prison ou sont sur le point de l'être et qui, tous, affirment néanmoins leurs convictions révisionnistes : le Français Georges Theil, l'Espagnol Pedro Varela, les Allemands Günter Deckert, Manfred Roeder, Marcel Wöll, Dirk Zimmermann, Kevin Käther, etc.

 

 

      Mais...

 

      Si, grâce à votre signature, la pétition lancée par Paul-Éric Blanrue pour réclamer l'abrogation de la loi Gayssot remporte un immense succès (nous le saurons bientôt), les choses peuvent changer, en France d'abord, puis, par ricochet, dans les autres pays ; l'exemple suisse est là pour prouver qu'une simple signature peut changer le cours des choses. Donc, pensez-y, apportez votre soutien à tous ces prisonniers en vous rendant sur le site Abrogeons la loi Gayssot.

 

      A la fin du "Texte complet de la pétition" on lit: "Pour signer cette pétition, merci d'indiquer vos nom et prénom, ainsi que votre ville (et votre profession si vous le désirez) à cette adresse: eugenie.blanrue@laposte.net ".

 

http://img73.imageshack.us/img73/2449/revisionnistechardcq0.jpg

Dessin de Chard publié dans

Ma déclaration des Droits de l'Homme.

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14 septembre 2010 2 14 /09 /septembre /2010 11:11

        Le journal Présent, quotidien (ou presque) de la presse nationale et chrétienne, dans son édition du 8 septembre, ose s'en prendre au quotidien de gauche Libération qui venait de publier un article intitulé "Notre conscience nous interdit de nous taire". Avec un aplomb inouï, Présent, qui n'a jamais eu un mot pour dénoncer les persécutions infligées aux révisionnistes, bien au contraire, ironise sur les déclarations de Libération dans un article intitulé "Vous savez ce que vous pouvez en faire, de votre 'conscience'?" dans lequel on lit :


Mais où est-elle leur "conscience" quand on libère un voyou de Grenoble et qu'on laisse en prison un septuagénaire qui a tiré contre deux voleuses  qui s'étaient introduites chez lui par effraction? Où est-elle leur "conscience" quand (...)?  Où est-elle leur "conscience" quand (...)? Et elle s'écrase, leur "conscience" si sensible quand (...).




        Frappé par tant d'impertinence, un lecteur adressait le même jour la lettre suivante à Alain Sanders, chroniqueur au journal Présent :


Cher Alain,

Je viens de lire dans Présent de ce matin ton remarquable appel aux salopards de Libé à se "foutre quelque part... leur conscience". Bravo ! Tout est dit en peu de mots ­ et combien percutants ! - de cette hémiplégique "conscience (...) qui les fait geindre sur le sort des racailles et ignorer les souffrances des honnêtes gens..." J'ai pris une fois de plus mon pied en te lisant!

Mais alors, cher Alain, que dire de la conscience de Présent qui, comme Libé bien sûr, n'a toujours pas versé une seule larme sur le sort pitoyable réservé par la justice française à notre ami Vincent Reynouard incarcéré depuis le 9 juillet dernier "pour délit d'opinion"?

Les fantasmes shoatiques de l'ayatollah Cassoulet vous auraient-ils tous à Présent, y compris toi, gangrené le cerveau?

Je t'assure quand même de mon amitié.

 

 



Précision : après la diffusion de cette lettre, Bernard Anthony a réagi sur son blogue. Celui qui est dénommé ici sous le surnom peu amical d'"ayaollah Cassoulet", a pris position position. Il demande la libération de Vincent Reynouard ainsi que l'abrogation de la liberticide loi Fabius-Gayssot. (Antony Bernard, "Libérez Vincent Reynouard", Le Blogue de Bernard Antony, 14 septembre 2010, <http://bernard-antony.blogspot.com/2010/09/bernard-antony-president-de-linstitut.html>.)

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8 septembre 2010 3 08 /09 /septembre /2010 14:35

Extraits d'une lettre de Vincent Reynouard, emprisonné pour cause de révisionnisme à la Maison d'arrêt de Valenciennes en France. Vincent Reynouard sera emprisonné demain depuis 2 mois.




          1er septembre 2010


          (...)

          Ici la vie se déroule tranquillement. Hier, j'ai vu une représentation d'Antigone. Non, je rigole. Hier j'ai été convoqué par le directeur.

          (...). Le directeur a été franc, loyal et courtois. Il m'a bien fait comprendre qu'il ne voulait pas que son établissement devienne l'objet d'un scoop d'un journaliste qui viendrait avec "équipe de télévision et tout et tout". Il m'a bien dit que je n'étais pas un "détenu ordinaire" et qu'on me surveillait. Encore une fois, il ne s'agit pas d'acharnement mais d'une réaction normale. Ici, on me traite comme tous les prisonniers - même mieux puisque, pour l'heure, à cause de mon profil, je suis seul en cellule. Mais le directeur souhaite - et, de son point de vue, je le comprends – éviter tout dérapage. Aussi pour moi, d'ailleurs: "Si les détenus apprennent qui vous êtes, m'a-t-on dit, on sera obligé de vous mettre à l'isolement" pour ne pas que je subisse des violences peut-être très graves. Le directeur m'a en outre précisé qu'on ne me mettrait pas de bâtons dans les roues et qu'on ne chercherait pas à allonger ma peine : "C'est comme tout le monde, m'a-t-il dit, plus vite vous serez dehors et mieux ce sera."

              J'écris tout cela, (...), car vous savez la propension qui existe dans nos milieux à tout noircir. Nous réclamons l'objectivité sur les camps allemands, commençons donc par être objectifs sur la prison de Valenciennes. J'ignore ce qui circule sur le Net, mais je ne veux pas d'images de moi retouchées pour me mettre des chaînes aux pieds, etc. Oui, on nous bâillonne; mais, en cellule, la vie reste supportable malgré la stupidité de certains règlements appliqués sans discernement et malgré la mentalité d'adjudant de CERTAINS surveillants (je pense que dans les camps on devait trouver une bonne quantité de kapos bornés et insupportables).


    Pourquoi ai-je parlé d'Antigone ? Tout simplement parce qu'à la fin de l'entretien le directeur m'a demandé : "Mais enfin, qu'avez-vous contre la loi Gayssot ?" Poser cette question à un homme enfermé en vertu de cette loi m'a paru si cocasse que j'ai dû réprimer un éclat de rire. J'ai répondu que je n'entrerais pas en discussion et que cette loi était inique parce qu'elle interdisait de dire la vérité. M. le directeur a alors rétorqué: "Mais cette loi... elle a été votée..." C'est à cet instant que j'ai pensé à Antigone. Dans le bureau de cette maison d'arrêt provinciale, deux mondes étaient en présence (ils ne s'affrontaient pas, c'était un entretien, pas un débat).

          D'un côté, le pur respect de la loi, quelle qu'elle soit (bonne ou mauvaise, générale ou d'exception...) du moment qu'elle a été publiée au Journal officiel. De l'autre, le viol délibéré de la loi lorsque, au nom de principes supérieurs (exigence de vérité, combat contre la calomnie...), elle doit être reconnue mauvaise, ce qui lui ôte toute force de loi.

          Comment ces deux mondes pourraient-ils se rencontrer ? C'est rigoureusement impossible. J'ajoute que ces deux mondes sont nécessaires l'un et l'autre. Leur valeur dépend de la nature de la société. Dans une société en ordre, ceux qui obéissent inconditionnellement aux lois sont une bénédiction alors que les contestataires sont des fléaux. Mais, dans une société d'inversion, les rôles, naturellement, changent, du moins lorsque les représentants de l'ordre - factice - sont utilisés pour réprimer les contestataires – légitimes.

          "Mais cette loi... elle a été votée..."  Phrase merveilleuse dans certains moments, terrible dans d'autres. Mais phrase qui, répétée dans mille bouches de fonctionnaires, permet aux maîtres de l'heure de garder leur pouvoir.

          Jusqu'à ce que la contestation devienne trop forte pour pouvoir être endiguée. Ce jour-là, les lois tombent et sont remplacées par d'autres, parfois contraires (voir le cas de l'avortement en France entre 1973 et 1975). Et nous retrouvons nos mille fonctionnaires pour dire : "Mais cette loi... elle a été votée...". Je ne les juge pas car, je le répète, le monde a finalement besoin d'eux. Une société peuplée de V. Reynouard ne tiendrait pas dix jours. Mais leur monde n'est pas le mien. Je préfère la figure de Danton ou de P. Laval à celle de Talleyrand.

(...)

V.R.


Monsieur Vincent Reynouard
N° 33034
Maison d'arrêt de Valenciennes
BP 80 455
59322 VALENCIENNES Cedex



[Source : Comité de Soutien à Vincent Reynouard. Vous trouverez sur le site du Comité les éléments nécessaires pour soutenir et aider Vincent Reynouard et sa famille]

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