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6 mars 2011 7 06 /03 /mars /2011 18:18

http://img832.imageshack.us/img832/3594/onesimoredondo6551786.jpgAvec José Antonio Primo de Rivera et Ramiro Ledesma Ramos, Onésimo Redondo Ortega (16 février 1905-24 juillet 1936) est l’un des trois grands nationalistes tués par les rouges en 1936. Tous trois ont été déterminants dans l’élaboration de la pensée nationaliste espagnole et européenne. Docteur en droit, Onésimo Redondo suivit une partie de ses études en Allemagne, où il assista à la formidable montée du national-socialisme. Revenu en Espagne, il fonda les Juntas Castellanas de Actuación Hispánica qui fusionna avec les Juntas de Ofensiva Nacional-Sindicalista (JONS) puis la Falange. Partisan de l’action directe, il participé au coup d’État du général Sanjurjo en 1932.

Arrêté dès le début de la guerre civile, il est libéré au bout de quelques semaines. Il reprit immédiatement les armes et tomba le 24 juillet 1936 dans une embuscade tendue par les Républicains.

 





 

 

« Au fond de toute lutte politique, il y a une bataille pour la Culture. »

 

(JONS, mai 1933.)

 

 

« Sans lutte, il n'y a pas de vie. Pour nous, la bataille, c'est la victoire. »

 

(Libertad, juin 1931.)

 

 

 

 

 

      Onésimo Redondo figure, avec José Antonio Primo de Rivera et Ramiro Ledesma Ramos, comme un des trois fondateurs de la Falange.

      C'était un Castillan et un homme de la terre.

 

      A vingt-trois ans, à Valladolid, il lance l’hebdomadaire Libertad. L'année suivante, le journal est interdit et Onésimo Redondo, poursuivi, se réfugie au Portugal. Il y demeurera deux ans, surveillant, des bords du Tage, la publication d'un autre journal : Igualidad, que rédigent ses camarades de Valladolid, et l'activité des « Juntas Castellanas de Actuacion Hispanica » qui fusionneront plus tard avec les JONS. Onésimo Redondo, lui, entrera à la Falange.

      Docteur en droit, lecteur de castillan à l'Université de Mannheim, en Allemagne, Onésimo Redondo est un intellectuel mais qui n'a jamais perdu le contact avec les réalités paysannes.

      Ce qui semble l'avoir le plus fortement frappé, c'est qu’« au fond de toute lutte politique, il y a une lutte pour la Culture. » Et il définit exactement la Culture comme « le complexe d'institutions et d'habitudes qui constituent la vie civilisée » (1).

      Or, la caractéristique des peuples civilisés est « d'être dirigés par une sélection de personnes pourvues d'une culture supérieure, étendue » (2).

      C'est par cette observation qu'Onésimo Redondo concluera, lui aussi, à la nécessité d'un groupe, d'une phalange, d'une milice capable de « dériver toute l'activité constructive d'un peuple vers la grandeur collective : une aristocratie patriotique d'individus » chargés, comme il le dit dans une synthèse hardie, de « faire la Patrie » (3).

 

*

**

 

      La conception d'Onésimo Redondo est extrêmement classique. Il est dans la tradition de l'État Impérial et hiérarchique des monarques castillans. Cependant, ce qui le préoccupe, c'est l'esprit des institutions plus que leur forme.

 

« [République et Monarchie] sont de simples ombres sans corps, des récipients qui admettent des contenus contraires, des recettes capables de vous guérir ou de vous tuer » (4).

 

*

**

 

      Sur la question sociale, Onésimo Redondo n'avait pas une position différente de Ramiro Ledesma Ramos ou de José Antonio. Tous trois appartiennent à ce courant d'idées, mis en évidence par le fascisme, qui cherche à dépasser la lutte des classes dans la synthèse nationaliste et corporative.

 

« Les problèmes sociaux que l'organisation moderne de l'État présente et particulièrement l'élévation intellectuelle, économique et morale du prolétariat, doivent être résolus par l'intervention systématique de l'État pour éviter l'exploitation de l'homme par l'homme.

La Junte (de Actuacion Hispanica) repousse la théorie de la lutte des classes. Tous les éléments qui interviennent naturellement dans la production doivent vivre en une harmonie présidée par la justice.

Notre préférence va à l'organisation syndicale corporative, protégée et réglée par l'État, comme système obligatoire de relations entre le travail et le capital, et de l'un et de l'autre avec les intérêts nationaux de la production » (5).

 

 

 

 

      Nous avons déjà vu, à propos de José Antonio, qu'un des grands soucis du mouvement national-syndicaliste avait été de considérer la propriété comme un service et non comme un droit statique.

      La situation agraire, en Espagne, dans les années 1930, donnait une grande acuité à la réforme agraire et José Antonio était allé très loin dans ses conceptions révolutionnaires dans ce domaine.

      On retrouve la même préoccupation chez Onésimo Redondo :

 

« On ne peut admettre que des milliers de paysans vivent une existence servile, connaissent la faim et n'aient même pas l'espoir d'améliorer leur sort, alors qu'il existe de grandes extensions de propriété statique...

Ni la terre, ni aucune autre sorte de propriété ne doit être possédée statiquement, c'est-à-dire stérile ou avec des méthodes de production réduites au minimum, alors qu'il existe des masses de familles affamées.

Nous préférons la dynamique productivité des particuliers à celle de l'État qui doit se débarrasser le plus possible d'activités industrielles... Mais nous attribuons à l'État la mission supérieure de garantir le bien-être des classes travailleuses en démolissant d'une manière révolutionnaire les privilèges héréditaires de la paresse » (6).

 

*

**

 

      C'est bien une révolution qu'il s'agit d'accomplir. On se tromperait si l'on ne voyait dans les phrases brûlantes des trois fondateurs de simples exercices de rhétorique.


      Ils croyaient profondément en la révolution.

 

« Sans lutte, il n'y a pas de vie. Pour nous la bataille, c'est la victoire »

 

écrivait Redondo en juin 1931.

      Ils eurent la bataille, pressentirent la victoire, mais ne la virent point. C'est ce qui donne à leurs trois vies cet aspect de mélancolique pureté.

 

http://img268.imageshack.us/img268/9402/nuevaimagen288296497115.jpg
Monument à la mémoire d'Onésimo Redondo.

 

 

 

 

 


 

(1) Revue J.O.N.S., p. 153.

(2) Onésimo Redonda, Textos de Doctrina Politica, p. 167.

(3) Ibidem, p. 150.

(4) Ibidem, p. 149.

(5) Ibidem, p. 247.

(6) Ibidem, p. 243.

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