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2 juin 2006 5 02 /06 /juin /2006 11:51
Ce chant est connu en français sous différents titres : Sarie Mares, O Sarie Mares ou encore Massari Marie. A l'origine, il s'agit d'un chant de la guerre de sécession, Ellie Rhee, qui a été repris et popularisé durant la guerre des Boers, repris par les Afrikaners. Le chant américain  est également connu sous le titre Carry my back to Ttennesse. Son auteur est le poète Septimus Winner qui l'a composé durant la dernière année de la Guerre civile en 1865. Ce sont des ouvriers américains qui l'auraient transporté en Afrique du Sud.
Sa version en afrikaans date de la première ou la seconde guerre des Boers, certaines sources donnant J. P. Toerien comme auteur en 1900.
Le chant y évoque, comme le chant américain, la nostalgie du pays aimé et la femme aimée, mais y ajoute l'horreur des camps de concentration.
Il s'est ensuite diffusé dans divers pays, possiblement par le répertoire scout par l’intermédiaire du général Baden-Powell, le fondateur du scoutisme, qui a combattu au Transvaal : il existerait aujourd'hui, outre le français et l'afrikans, en russe, en espagnol (par le biais des Afrkianers partis en Patagonie) et en italien.
En France, il était connu du peloton interarme d’Extrême-Orient dès 1946 ; Sarie Mares est devenu le marche de l’E.M.I.A. en 1970.

La mélodie a été adopté en 1953 par les United Kingdom 's Royal Marines Commandos.

La guerre des Boers opposa les Britanniques aux autochtones Blancs, les Boers, qui s’étaient installés là à partir du XVIIe siècle (Hollandais puis protestants français). Les Boers étaient généralement des fermiers tandis que les Anglais voulurent, lors de 2e guerre des Boers, leur imposer leur loi et leurs hommes, à cause des mines d’or qui se trouvaient sur leur terre, le Transvaal. Après la Guerre de sécession américaine, ce fut l'occasion pour les Britanniques de créer les camps de concentration pour les populations civiles. Les conditions de vie y étaient terribles et la mortalité effrayante.

Thierry Bouzard, dans son Anthologie du Chant militaire français rappelle que « les huguenots chassés de France par la révocation de l’Edit de Nantes émigrèrent au Cap. Ils bâtirent leur nouvelle patrie sur cette terre fertile au climat tempéré. Ils lui dédièrent ce chant d’amour et de fidélité. Sarah Marais est un nom courant chez les protestations qui avaient coutume de choisir les prénoms de leurs enfants dans l’Ancien testament. » Ce chant est l’occasion pour nous d’évoquer le souvenir du colonel Georges de Villebois-Mareuil. Militaire français appelé à une brillante carrière, ses sentiments nationalistes lui commandent de quitter une armée républicanisée qui tourne le dos au vieil esprit militaire français. Animé, comme tout bon nationaliste français, de fortes convictions anti-anglaises, il s’engage aux côtés des Boers dans la guerre du même nom. Il y commandera la légion des étrangers. Il est mort au Boshof, le 5 avril 1900, alors qu’il venait d’être nommé général de l’armée des Boers, après que le détachement qu’il commandait eût été encerclé puis exterminé.
.



Version n°1 :
 
1. O Sarie Mares, belle amie d’autrefois
En moi tu demeures vive.
L’amour est plus fort que la vie et que le vent
Qui peut arrêter son élan [tourment].

Je veux te revoir, mon vieux Transvaal
Ma ferme au toit de chaume
Où le parfum de miel et le conifère embaume
L’air pur comme un cristal

2. O Sarie Mares est si loin de mon cœur
Et je crois en son amour.
Car c’est entre ses bras que j’ai connu le bonheur,
J’irai la revoir un jour.

Refrain.

3. Lorsque j’étais petit je croyais qu’un démon,
Venait me ravir ma maison,
Mais lorsque je fus grand, ce fut une horrible guerre,
Qui m’emmena loin de mes terres.
 
Refrain.


Version n°2 :

1. O Sari Mares, entends-tu mon appel,
Le cri d’un ami fidèle ?
Car c’est auprès de toi
Que j’ai connu le bonheur
Et que je vivrai pour toujours.

Que j’irai te revoir, ô mon vieux Transvaal
Ma ferme au toit de chaume
Où le parfum du miel et des arbres toujours verts
Se mêle au vent de la plaine
Où le parfum du miel et des arbres toujours verts
Te porte aujourd’hui mon amour.  

2. Lorsque j’avais quinze ans, un démon d’aventure
M’emporta loin de ma mère
Et lorsque j’eus vingt ans
Ce fut le feu de la guerre
Qui me retint loin de ma mère.

Refrain.

3. O Sari Mares, entends-tu mon appel,
Le cri d’un ami fidèle ?
Je reviens près de toi
Je t’apporte mon amour
Là-bas, au Transvaal, pour toujours.

Refrain.



Ecoutez le chant là



ou  ICI

ou là







Ellie Rhee (Carry me back to Tennessee)

Respectfully Dedicated
To Uifs Annie Berger.


I. Sweet Ellie Rhee so dear to me
  Is lost forever more;
Our home was down in Tennessee,
  Before dis cruel war.
 
Then carry me back to Tennessee,
  Back where I long to be.
Among the fields of yellow corn;
  To my darling Ellie Rhee.

 
II. Oh why did I from day to day,
  Keep wishing to be free,
And from my massa run away,
  And leave my Ellie Rhee
 
Refrain.
 
III. They said that I would soon be free
  And happy all the day,
But if dey take me back again
  I'll neber run away.
 
Refrain.

IV. The war is over now at last,
  De color'd race am free,
Dat good time comin' on so fast;
  I'm waitin' for to see.





Sarie Marais.

My Sarie Marais is so ver van my hart,
Maar 'k hoop om haar weer te sien.
Sy het in die wyk van die Mooirivier gewoon,
Nog voor die oorlog het begin. 
 
O bring my trug na die ou Transvaal,
Daar waar my Sarie woon:
Daar onder in die mielies by die groen doringboom
Daar woon my Sarie Marais,
Daar onder in die mielies by die groen doringboom
Daar woon my Sarie Marais. 

 
Ek was so bang, dat die kakies my sou vang,
En ver oor die see wegstuur;
Toe vlug ek na die kant van die Upington se sand
Daar onder langs die Grootrivier. 
 
Refrain
 
Die kakies is mos net soos 'n krokodillepes
Hul sleep hou altyd watertoe.
Hulle gooi jou op 'n skip vir 'n lange lange trip
Die josie weet waarna toe. 
 
Refrain
 
Verlossing het gekom, en die huistoe gaan was daar,
Trug na die ou Transvaal,
My liewelingspersoon sal seker ook daar wees
Om my met 'n kus te beloon.



Ecouter la version en afrikaans ici :



ou dans cet extrait du film Breaker Morant
qui raconte l'histoire d'un "poète" Australien exécuté
pour ses crimes contre les Boers.



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commentaires

S
<br /> Chez les protestants, peut-être, pas chez les "protestations".<br />
Répondre

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