« Le Milicien fasciste doit servir l'Italie en accord avec l'esprit dans lequel souffle un profond mysticisme, soutenu par une foi inébranlable, dominé par une volonté inflexible, méprisant les opportunités et la prudence, ainsi que la rouerie, décidé au sacrifice comme but de sa foi, convaincu du poids de sa terrible œuvre d'apostolat pour sauver la mère commune et lui donner force et pureté… Celui qui commande comme celui qui obéit doivent obéir avec humilité et condamner avec force. L'obéissance de cette milice volontaire doit être aveugle, absolue, respectueuse jusqu'au sommet de la hiérarchie, au Chef Suprême et à la Direction du Parti.
Le Milicien fasciste a sa morale. La morale commune, au visage familial, politique, social, prismatique, aux multiples facettes, n'est pas utile au Milicien fasciste. L'honneur est pour lui, comme pour les chevaliers d'autrefois, une loi qui tend, sans jamais la rejoindre, vers le sommet d'une perfection sans limites même s'il tombe dans l'erreur de l'excès, dominateur, sévère, d'une justice absolue, même en dehors, toujours au-dessus de la loi écrite et formelle. L'honneur absolu est la loi de la discipline de la milice et n'est pas seulement défendu par les organismes politiques des chefs de la hiérarchie. La milice fasciste abhorre les impurs, les indignes, les traîtres. »
Règlement de la milice fasciste, 3 octobre 1922