Commençons par l’effroyable, le scandaleux changement « heure d’été, heure d’hiver », cette monstruosité franc-maçonne imposée aux peuples de la terre. Quels dégâts sur les organismes et les sociétés cette mesure barbare ne provoque-t-elle pas ? On nous parle avec horreur des agissements des Docteurs Mengele et Borman, mais le changement d’heure dans le genre atrocité, ce n’est pas mal non plus, et personne ne s’en soucie. L’abrogation de cette mesure devrait faire partie de tout programme nationaliste, il s’agit là de marquer une indépendance face au mondialisme. Il faut revenir à une heure réglée sur le soleil, sur la loi naturelle et mettre fin à cette inéptie asservissante sortie de l’orgueil de l’homme.
Le temps, donc. Pour des raisons de commodité, la journée fut divisée en heures, elles-mêmes en minutes et ainsi de suite. Mais ce qui devait être outil devint maître, car de nos jours c’est bien l’heure qui commande.
Prenons le Moyen Age, période obscure bien pratique pour y faire des expériences. Période obscure, mais surtout période hautement chrétienne. La journée y était réglée par le rythme des prières et des liturgies, certes ces prières et ces liturgies se déroulaient à des heures précises, mais cela n’était qu’accessoire. On fixait rendez-vous après l’angelus du soir et non à dix-huit heures ; On écoutait sonner l’angelus de midi, et l’on savait que c’était l’heure d’aller prendre son repas.
Comme un cours d’eau, le temps doit s’écouler. Il s’écoule parfois de façon rapide, parfois de façon très lente – certains pervers allant même jusqu’à déclarer qu’il faut alors le tuer.
La jouissance du temps est une liberté, comme celle de respirer l’air ou de boire de l’eau. Le temps est également l’espace que Notre Seigneur a ménagé pour que l’homme puisse y parcourir ses tribulations et ses épreuves. C’est Lui qui rythme véritablement le temps, et c’est ce rythme là qu’ils ont voulu détruire.
« Le temps, c’est de l’argent ! » Après avoir voulu le tuer, les princes de l’usure ont choisi de le chosifier, il faut qu’il rapporte, le temps. Combien vaut une heure de travail ? Combien d’heures de travail pour cet objet ? Combien de temps pour le transport de cette marchandise… ? Combien, Ô grand combien ? Ainsi le temps s’additionne, se multiplie. L’homme moderne a sa vie réglée par les aiguilles de l’horloge, et cela se transcrit par la sortie des bureaux et les informations à la télévision. Le temps – son temps – lui a échappé, le temps est devenu complétement socialisé. Il a tant de minutes pour manger, il part en vacances tant de semaines, il y a le temps de la retraite (toutes ces choses étant fixées par autrui), il vit au rythme des échéances, des factures régulières, des sommes qu’il va recevoir, de celles qu’il doit verser à termes réguliers. Il ne peut plus s’asseoir, notre homme moderne, il ne peut plus s’abandonner au temps, il a toujours le souci, toujours l’esprit encombré par la chaîne de l’usure, il ne peut plus jouïr de son travail, ni de ce qu’il possède en dehors du temps socialisé, l’usure a fait de son temps une cage et, tel le hamster, il ne peut que parcourir la petite roue qui s’y trouve, qui ne peut s’arrêter et qui ne mène nulle part. Et la seule façon, façon illusoire, que les princes de l’usure proposent à l’homme moderne pour re-gagner son temps, pour se le réapproprier… c’est par l’argent, l’argent qui permettra d’acheter des divertissements de toutes sortes, qui permettront, eux, de le tuer.