Très beau chant du premier régiment étranger d’infanterie (1er REI) de la Légion étrangère dans lequel ses admirables soldats rendent hommage à Sidi-Bel-Abbès. Cette ville fut créée ex nihilo à l’arrivée des Français en Algérie. En 1840, les légionnaires y installèrent un bivouac.
Trois ans plus tard, le général Bedeau proposa d’y installer un véritable poste militaire. Ce fut Biscuit-Ville.
Les légionnaires assèchent les marais, plantent 40 000 arbres en quelques années, tracent des routes. Le général Pélissier pourra dire, dès 1850 : « D'un camp, vous avez fait une ville florissante, d'une solitude, un canton fertile, image de la France. Les routes carrossables, les barrages, les canaux, les ponts qui ont changé l'aspect du pays vous sont dus. C'est sur vous que les colons reporteront le mérite de ces grandes œuvres » [voir www.bivouac-legion.com].
Le quartier Vienot devint la « maison mère » de la Légion étrangère où toutes les nouvelles recrues passaient, comme les libérables. Elle le resta durant plus d’un siècle avant la trahison gaulliste et la livraison de l’Algérie aux terroristes islamique et communistes.
Les légionnaires rapportèrent tout ce qu’ils purent, en premier lieu la main du Capitaine Danjou et le Monument aux morts de la Légion portant l’inscription Legio Patria Nostra. Le reste brûla.
La « maison-mère » a été réinstallée à Aubagne, dans les Bouches-du-Rhône, un autre département de l’Algérie française.
Ce chant, qui a été créé durant les années 1940-1954, est parfois nommé Adieu Bel-Abbès. Seule la version du capitaine Selosse mentionne le second couplet. Il. Il n’est pas rare que ce chant débute par le refrain.
1. Adieu, adieu,
O Bel-Abbés
Lieu vénéré de nos aïeux
Nous garderons
La tradition, et combattrons pour la gloire du fanion
En marchant dans le soleil levant,
Tête haute et les cheveux dans le vent,
Légionnaire sois fier de ton bataillon
Le premier de la Légion.
2. Soleil de plomb,
Pas de soulier, mais pleins d’ardeur, nous travaillons,
Et sous la tente,
Malgré la faim et la fatigue tous les légionnaires chantent.
3. Et le jour vient,
De commencer le grand périple de nos anciens
Arrière ennemis :
Place au premier des régiments étrangers d’infanterie !