Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Journal de combat nationaliste et identitaire : informations, formation, doctrine, chants

Sarkozy a-t-il déjà perdu ? par Pierre Parcheminier

      Le suspens n’est plus guère de mise : depuis le discours de Grenoble du 30 juillet et la surenchère sécuritaire de divers ministres et dirigeants de l’UMP tout au long du mois d’août, il ne fait désormais aucun doute que Nicolas Sarkozy souhaite se succéder à lui-même en 2012.
 

 

 

      Comme il y a cinq ans l’ambition de l’ex-maire de Neuilly est de séduire l’électorat national par des formules chocs et des opérations coups de poing ultra-médiatisées comme l’évacuation de quelques camps illégaux de Roms. Il s’agit évidemment de gesticulation purement politicienne et électoraliste car, sur les 15 000 Roms vivant officiellement en France, 850 seulement ont été reconduits en Roumanie et en Bulgarie cet été, c’est-à-dire pas même dix pour cent. De même la déchéance de la nationalité pour les naturalisés de fraiche date ne s’appliquera qu’aux meurtriers de policiers et de gendarmes. Une disposition qui existe déjà dans le code pénal et qui, à supposer qu’elle soit appliquée, ne concernera qu’un nombre très limité de crimes. Mais, selon une recette maintes fois éprouvée, Sarkozy entend faire son miel des cris d’orfraie de la gauche et de Villepin qui, dans Le Monde du 24 août, a signé une tribune grotesque intitulée : Une tache de honte sur notre drapeau et commençant ainsi : « Il aura suffi d’un discours à Grenoble et d’un été, d’un seul été, pour que tout bascule, de la lutte contre l’insécurité à l’indignité nationale ». Ces clameurs des media, des politiques, des dignitaires religieux font objectivement le jeu du chef de l’État en le faisant passer pour un dirigeant soucieux de la sécurité et de la gestion maîtrisée des flux migratoires.
 
      Mais cela suffira-t-il à redorer son blason aux yeux de l’opinion ? Rien n’est moins sûr car l’image du président est profondément écornée. La désinvolture avec laquelle il incarne la magistrature suprême choque tout comme l’ostentation avec laquelle il affiche sa réussite sociale. Son côté bling-bling au moment où la France connaît la récession et qu’une grande partie de notre peuple s’appauvrit est tout à fait déplacé. De plus, l’homme qui se vantait, en 2007 à l’université d’été du Medef, d’aller chercher un point de croissance avec les dents, n’a pu empêcher la montée du chômage. Et la réforme des retraites qu’il propose, outre qu’elle ne règle en rien dans la durée le problème du financement des pensions et n’assure nullement la sauvegarde du régime par répartition, suscite une importante levée de boucliers, comme l’a montré le succès de la journée d’action du 7 septembre à l’appel des syndicats.

 
      De plus, la majorité parlementaire est elle-même très divisée. Les noms d’oiseaux se succèdent entre le chef de file des députés UMP, l’ambitieux Jean-François Copé qui ne cèle pas son intention de se présenter à la présidentielle de 2017 et le non moins arriviste Xavier Bertrand, secrétaire général de l’UMP. L’atmosphère est tellement électrique que certains envisagent même une implosion du parti présidentiel, une scission. Le sénateur Alain Lambert a écrit sur son blog que les centristes de l’UMP pourraient ainsi créer un groupe autonome au Palais du Luxembourg.
      Malgré ces difficultés, Sarkozy sait qu’il reste encore le moins mauvais candidat de la droite parlementaire et que ni Villepin, ni Bayrou, ni Morin ne peuvent lui faire de l’ombre. Mais du fait de son impopularité qui ne se dément pas et dont témoignent tant les enquêtes d’opinion que les élections partielles, il n’a guère de chances de décrocher à nouveau la timbale. C’est pourquoi sans doute les décideurs mettent-ils en avant la candidature de Dominique Strauss-Kahn, le directeur du Fonds monétaire international jouissant d’une promotion absolument ahurissante faisant la une des gazettes et bénéficiant de sondages plus que flatteurs. Mais si le second époux d’Anne Sinclair devait l’emporter, le remède serait encore pire que le mal car DSK est encore plus fanatiquement sioniste, encore plus mondialiste et plus antinational que Sarkozy. Il fut aussi le dirigeant socialiste le plus en pointe en faveur du mariage homosexuel et du droit à l’adoption pour les invertis. Bref l’horreur absolue

 

Pierre Parcheminier, éditorial de Droite Ligne.

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article