Journal de combat nationaliste et identitaire : informations, formation, doctrine, chants
Poème de Robert Brasillach, datant de juillet 1929. Robert Brasillach avait tout juste 20 ans et déjà cette appréhension face à ce bonheur, si fugace, qui nous échappe...
Il faut aimer le bonheur avant tout,
L'eau qui se froisse sous le vent,
La grappe rose et cette pêche d'août
Qu'un ange apporte à l'enfant.
Il faut aimer la peur dans les couloirs,
Les albums avec le singe et l'ours,
La pelouse avec ses deux miroirs
Où tombe le jour.
Voici le cerceau sous les marronniers bleus :
Vers la clairière rouge il court encor,
Et la barque de bois qui servait à nos jeux
Appareille quand je dors.
Il faut aimer le sommeil qui nous rend
Le pain, le sel, le bonheur oublié,
Le jour de mai sur les buissons luisants,
Et l'enfant aux groseilliers.