Ce chant traditionnel de Bretagne, remonte à la fin du XVIIIe siècle pour sa version révolutionnaire. Il a peut être existé une version royaliste antérieur. Le sort de Pelot d’Hennebont ou parfois Pelot de Betton (laquelle des deux est la version originale?) évoque un temps où les promotions militaires pouvaient aller très vite ; la carrière de Bonaparte l’illustre aussi. Mais, comme le rappel Thierry Bouzard, « si le caporal Saint-Quartier s’est distingué dans le combat au sabre, les ennemis de la nation étaient aussi de rudes guerriers. La lettre de Pelot à sa mère est peut-être la dernière que celle-ci reçut de son fils, lequel se voyait un peu vite général ».
Pelot d'Hennebont I. {Ma chère maman je vous écris Que nous sommes entrés dans Paris (chœur bissé) {Que je sommes déjà caporal, Et serons bientôt général. (chœur bissé) II. {A la bataille, je combattions Les ennemis de la Nation, (chœur bissé) {Et tous ceux qui se présentiont A grand coups de sabre je les émondions. (chœur bissé) III. {Le roi Louis m’a appelé, C’est « Sans-Quartier » qu’il m’a nommé. (chœur bissé) {Mais Sans-Quartier, c’est point mon nom. J’lui dis : je m’appelle Pelot d’Hennebont. (chœur bissé) IV. {Il a tiré un biau ruban, Et je ne sais quoi au bout d’argent. (chœur bissé) {M’a dit : boute ça sur ton habit Et combats toujours l’ennemi. (chœur bissé) V. {Faut que ce soye quelqu’chose de précieux Pour que les autres m’appellent Monsieur, (chœur bissé) {Et bout lou main à lou chapiau Quand ils veulent compter au Pelot. (chœur bissé) VI. {Ma mère si je meurs en combattant, Je vous enverrai ce biau ruban, (chœur bissé) {Et vous le couderez à votre fuseau En souvenir du gars Pelot. (chœur bissé) VII. {Dites à mon père, à mon cousin, A mes amis que je vais bien, (chœur bissé) {Que je suis leur humble serviteur. Pelot qui vous embrasse de cœur (chœur bissé) Ecouter le chant ICI (Version du Choeur Montjoie Saint-Denis)
ou ici :
ou la version de Tri Yann ci dessous : Pelot de Betton I. Papa, maman, je vous écris, que je suis arrivé dans Paris, Que déjà, je suis caporal, que, bientôt, je serai général. II. Dans la campagne je combattions les ennemis de la Nation. Tous ceux qui devant moi s'présentions, avec mon sabre je l'z'èmondions! III. Passait par là mon général qui dit: "V'la un brave caporal!" Comme il voulait savoir mon nom, je lui ai dit: "J'm'appelle Pelot d'Betton." IV. Il tire de sa poche un beau ruban ou je n'sais quoi au bout d'argent, Et dit: "Boute-ca à ton habit et combats toujours l'ennemi!" V. Faut qu'ca soit un signe bien glorieux, car tous les autres m'appellent: "Monsieur", Et mettent la main à leurs chapeaux pour saluer le gars Pelot. VI. Maman, si je meurs en combattant, je t'enverrai ce bout de ruban; Tu le bouteras à ton fuseau en souvenir du gars Pelot. VII. Dites à mes frères, à mes cousins, a mes amis que je vais bien, Que je suis votre humble serviteur; votre fils qui vous embrasse de coeur. Ecouter le chant ICI (Version du Choeur Montjoie Saint-Denis) ti_bug_fck