Journal de combat nationaliste et identitaire : informations, formation, doctrine, chants
Le gouvernement Sarközy affirmait ne pas discuter avec les criminels qui avaient enlevé cinq ressortissants français et deux étrangers, un Tologolais et un Malgache. A de nombreuses reprises, Sarközy et ses affidés l’ont affirmé : la gouvernement ne paye pas de rançon, le gouvernement ne discute pas avec les preneurs d’otage.
« Le paiement de rançon pour la libération de prisonnier ne peut pas être une stratégie durable »
avait déclaré en août Sarközy devant la conférence des ambassadeurs. Le 16 septembre 2008, le même étranger, maniant toujours le mensonge, était encore plus clair : le principe de la rançon est inacceptable :
« Nous avions, par ailleurs, à affronter un problème de principe, celui de la remise de rançon à des preneurs d'otages, une rançon nous avait d'ailleurs été demandée. Le crime ne peut pas payer. Personne ne peut accepter cela. »
En janvier, après l’enlèvement de deux Français au Niger, il était encore plus explicite :
« Nous ne céderons pas au diktat des terroristes. »
C’est pourtant ce que font régulièrement les autorités de la République pour récupérer des otages ces dernières années, sauf à quelques exceptions. Parmi elles, par trois fois, les opérations ont connu un dénouement sanglant : après le Ponant, dont la libération s'était déroulée avec succès, ce fut le cas lors de l’assaut du Tanit, un voilier à bord duquel des touristes imprudents avaient pris place (un mort pour quatre otages libérés), puis pour Michel Germaneau, un "humanitaire" qui avait abandonné sa famille en France mais se préoccupait du sort d’étrangers du bout du monde, puis au début de l’année de deux hommes venus en Afrique pour un mariage interracial.
La mort de ces deux dernières personnes avaient suscité plusieurs polémiques. Au lendemain de l'opération, Alain Juppé, alors ministre de la Défense, passait aujourd'hui aux Affaires étrangères était obligé de s’expliquer sur l’opération militaire qui avait échoué.
« La décision, grave, a été prise par le chef de l'Etat, chef des armées, en étroite coordination avec le premier ministre et moi-même. [...] Ne rien faire, c'était prendre un double risque. D'abord le risque de voir nos otages emmenés par les ravisseurs dans l'une de leurs bases-refuges au Sahel, et l'on sait ensuite comment ils sont traités. Ensuite un deuxième risque, plus global : ne rien faire c'est donner un signal que la France ne se bat plus contre le terrorisme. »
Dans un premier temps, tous s’étaient rangés derrière Sarközy, la famille, l’opposition et les médiats. Robert Badinter déclarait : « on doit éliminer tout calcul politique. Le président de la République a dit ce qu'il fallait dire [...] les intégristes fanatiques islamiques sont en guerre contre la société occidentale ».
Mais rapidement, la version des faits présentée par le gouvernement Sarközy s’est révélée mensongère, provoquant les interrogation de certains proches des familles comme de plusieurs membres de l’opposition, dont certains dénonçaient un tournant de la politique française face aux terroristes. Selon eux désormais, la politique de Sarközy serait désormais guidée face aux terroristes par une totale intransigeance. L’affaire des otages d’Areva a prouvé le contraire.
La responsabilité de l’enlèvement au Niger incombe à la société Areva, qui avait dédaigné les consignes de sécurité : la société avait reconnu des défaillances. Selon certains médiats étrangers, c’est Areva qui a payé la rançon de Françoise Larribe. la Française malade, était considérée comme un "boulet" comme les deux Africains, sans valeur marchande.
Les sources gouvernementales malienne et nigérienne - qu'une autre polémique avait opposé au gouvernement Sarközy - ont confirmé l’existence des négociations, mais aussi le paiement d’une rançon.
L’Élysée se mure dans le silence, incapable d’assumer ses actes ; le quai d’Orsay sort d’une crise de plusieurs semaines. L’État aurait pu convaincre Areva de payer, contre la promesse de rembourser plus tard.
Ce qui est avéré, c’est que les Français ont payé, via l’État ou Areva, pour financer une armée terroriste. Des « combattants ennemis » contre lesquels les paroles de fermeté ont laissé place à la complaisance et à la négociation. Le mensonge et la lâcheté : une constante de la gouvernance républicaine.