Journal de combat nationaliste et identitaire : informations, formation, doctrine, chants
Deux terrifiantes affaires mobilisent en Alsace. Ce ne sont pas des marquages « mort aux Blancs » ou « nique la police » qui mettent colons, occupants et leurs relais médiatiques habituels en émoi, mais deux marquages présentés l’un comme « antisémite », l’autre comme « raciste ».
Le représentant de la LIC(R)A en Alsace a retrouvé sur le mur de son domicile l’inscription « sale juif » (au feutre bleu, ce qui donne une idée de l’importance de "l’agression", corroborée par la photo de l’agression). Philémon Lequeux est un intellectuel au fort potentiel, comme le prouve sa rapidité à identifier le groupe criminel. En « guise de signature » se trouvait en effet « une croix entourée d'un cercle, le symbole du GUD (1), a précisé l'intéressé qui a porté plainte » rapporte les médiats.
Ces derniers précisent que le mois dernier déjà, on avait incendié une porte de sa maison, sans que cette attaque génocidaire criminelle n’ait été rapportée dans la presse.
L’UMP, que personne n’entend quand il s’agit de défendre un homme assassiné en tentant de protéger son véhicule contre un vol la semaine dernière, ni après la mort d’une jeune femme dans le métro, assassinée par un voleur, s’est indignée violemment, dénonçant la « lâcheté » [sic] d’actes « totalement scandaleux » et demandant « à la police et à la justice de tout mettre en œuvre pour que, de la manière la plus rapide, le ou les auteurs soi(en)t identifié(s) puis interpellé(s) et sévèrement puni(s) ». Les familles de victimes évoquées ci-dessus apprécieront les priorités de l’UMP.
Lequeux, lui, se défend contre le peinturlurage infamant : « je ne suis pas juif » explicite-t-il ; la rumeur précise que, tout protestant qu’il est, sa femme appartient bien, elle, à la Communauté. Il y a donc une certaine logique à le retrouver à Réseau éducation sans frontière comme militant de la submersion de la France.
« J’en ai ras-le-bol, j’ai déjà subi des menaces anonymes par e-mail et par téléphone, ça commence à faire beaucoup. Et je commence aussi à avoir peur. [...] Ceux qui font ça sont vraiment des imbéciles. En plus, je ne suis pas juif, mais ils sont trop bêtes pour imaginer qu’un non-juif puisse présider la Licra ».
affirme M. Lequeux. Faut-il être bête et imbécile pour préciser à ses agresseurs qu’ils atteignent leur but en lui faisant peur ?
Ce qu’il faut espérer, c’est que ce nouveau crime contre l’Humanité n’a pas de lien avec la création à Strasbourg d’une section de la Ligue de Défense Juive ce mois-ci (ouverture qui a sans aucun doute réjouit les membres du Bloc dit identitaire (sans doute par antiphrase) (2)).
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Le génocide à Schiltigheim n’a pas empêché celui d'Oberhausbergen. Dans ce petit bourg colonisé d’Alsace, c’est sur la maison d’un dentiste turc qu’ont été retrouvées des inscriptions. Toujours au feutre bleu, le « sale juif » a laissé la place à un moins descriptif mais plus impératif « dehors les Turcs ». Pour faire bonne mesure, une croix gammée accompagnait l’injonction.
A quelques jours du changement d'année, ces deux « agressions racistes » permettent une belle augmentation des statistiques. Les agressions et dégradations à caractère raciste et antisémite atteignaient péniblement la quinzaine pour 2010 dans la région strasbourgeoise.
Aux dernières nouvelles, ni Alex Moïse ni le rabbin Gabriel Farhi n’ont été entendus dans ces affaires. Axel Moïse avait été condamné par la justice pour s’être envoyé de multiples menaces "antisémites". Se revendiquant du Likoud en France et de la Fédération Sioniste de France, il avait déposé notamment plainte le 9 janvier 2004 pour l’une des ces « agressions antisémites » qui n’ont jamais existé que dans l’esprit malade de leurs inventeurs. Dans son jugement, le tribunal notait qu’il y avait lieu « d'observer que la commission de ce délit est de nature à affaiblir la lutte nécessaire contre les propos ou menaces à caractère raciste et antisémite, à rendre plus difficiles les poursuites engagées de ce chef et à discréditer les intérêts protégés par les incriminations correspondantes ».
Le rabbin Farhi avait été, lui, victime le 3 janvier 2003 d’une agression au couteau : tous les médiats avaient fait leur "Une" de ce fait divers. Mais les experts avaient été formels : la description de l’agression ne tenait pas : les coups sur les vêtements du rabbin indiquaient une automutilation. L’arme du "crime" était un laguiole, offert par le Mouvement juif libéral de France, pas l’arme d’un terroriste islamiste. Les lettres de menaces émanaient, elles, d’un membre du mouvement juif libéral de France selon les expertises graphologiques. Ni Sarközy, ni Fabius, ni Lang, ni Lustiger, ni Boubakeur, ni Balladur ni même les Français Alain Juppé et Lionel Jospin, ni aucun médiat qui, tous, avaient participé à des cérémonies et dénoncé "l’agression", n’a fait repentance pour avoir colporté ces mensonges.
1. "Groupe union défense, une organisation d'extrême droite" précise un journaliste.
2. Jacques Cordonnier, alsacien et membre fondateur et dirigeant du Bloc "identitaire" :
« La population juive fait intégralement partie du substrat alsacien. Ils sont là depuis mille ans… Nous n’avons aucun ressentiment à leur égard […] Nous appartenons à la même civilisation. [...] J’espère que nous pourrons faire chacun un pas vers l’autre et nous rencontrer… c’est urgent. [...] Je connais des militants d’Alsace d’abord qui meurent d’envie d’aller à une sortie de synagogue rencontrer des juifs alsaciens pour les supplier de nous croire… »
Pour Jeune Alsace, Fabrice Lauffenburger ajoutait :
« Je ne suis pas antisémite parce que je ne crois pas à la théorie du grand complot [sic]. Les juifs sont seulement un peuple politique, un peuple cérébral, voilà tout. En revanche, je crois à la puissance du courant idéologique de la gauche qui est, elle, un réseau qui existe et agit vraiment. Je ne suis pas antisémite parce que je n’ai pas de vision monolithique de la communauté juive. [...] Il faut tout remettre à plat, comme le font nos camarades flamands qui impriment des affiches en yiddish… Moi, je suis prêt à le faire, ici en Alsace… »