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Journal de combat nationaliste et identitaire : informations, formation, doctrine, chants

Monsieur de Charette

C'est le 21 avril 1763 près d'Ancenis qu'est né François de Charette l'un des plus célèbres chefs Vendéens. Entré comme aspirant dans la marine en 1780, il la quitte en 1790 avec le grade de lieutenant de vaisseau alors que la révolution s'étend. Il s'engagera rapidement dans la résistance contre les armées criminelles de la république et devient dès décembre 1793 général en chef de l'armée Catholique du Bas-Poitou où il lutte héroïquement. Il sera rejoint par de nombreuses personnes avec le déclenchement de la guerre d'extermination menée par la république et il parviendra à battre Turreau, qui dirigent les célèbres « colonnes infernales ». Il obtient des négociations : aux accords de la Jaunaye Hoche accorde la liberté de culte, le droit pour les prêtres non jureurs d'officier, le gel de la conscription, l'amnistie. La paix ne durera pas ; le 8 juillet 1795 il est nommé général en chef de l'armée catholique et royale par Louis XVIII. Après plusieurs mois de guerre, il est fait prisonnier et fusillé le 29 mars 1796, entrant dans la légende.


Paulin Guérin, François-Athanase Charette de la Contrie,
général en chef des années vendéennes  (1763-1796).


Le chant n'est pas d'époque : il a vraisemblablement été écrit par Paul Féval en 1853 et aurait rapidement connu le succès chez les nationaux. Le 13 mai 1909, le député royaliste Baudry d’Asson l’entonna à l’assemblée face aux marxistes qui éructaient l’Internationale (T. Decruzy) (voir le texte de la femme d'Alphonse Daudet – et mère de Léon – qui clôture l'article).

Il existe quelques variations : c. 5, l. 1 : 
"d’Challans" au lieu de "de Conflans" ; dans le couplet final, on trouvre parfois "aller" au lieu de "délivrer" ;





I. {Monsieur d’ Charette a dit à ceux d’Ancenis (bis)
« Mes amis, le roy va ramener la fleur de lys »

Prends ton fusil Grégoire
Prends ta gourde pour boire
Prends ta vierge d’ivoire
Nos messieurs sont partis
Pour chasser la perdrix

II. {Monsieur d’ Charette a dit à ceux d’Loroux (bis)
«Mes bijoux, pour mieux tirer mettez-vous à genoux»

Refrain.

V. {Monsieur d’ Charette a dit à ceux d’ Montfort (bis)
«Frappez fort, le drapeau blanc défend contre la mort»

Refrain.

IV. {Monsieur d’ Charette a dit à ceux d’ Clisson (bis)
«Le canon fait mieux danser que le son du violon»

Refrain.

V. {Monsieur d’ Charette a dit à ceux de Conflans (bis)
«Mes enfants, ralliez-vous à mon panache blanc»

Refrain.

VI. {Monsieur d’ Charette a mis sa plume au vent (bis)
«En avant ! on parlera longtemps des vieux Chouans»

Prends ton fusil Grégoire
Prends ta gourde pour boire
Prends ta vierge d’ivoire
Nos messieurs sont partis
Pour délivrer Paris.



Ecouter le chant ci-dessous :




ou là :






 

Paul Féval ! celui-ci ne connut qu'une gloire éphémère, mais l'homme fut supérieur à son œuvre. D'un aspect un peu fruste, avec ses cheveux bretons et sa moustache grisonnante d'ancien blond, il avait l'abord fin et paysan, une vivacité, un charme d'esprit, une gaîté qui le faisait chanter au dessert à Champrosay des chansons bretonnes, tantôt au rythme des danses, tantôt rêveuses et prolongées comme la lande violette de son pays. Il les savait tous, ces refrains d'Armor, et préférait les royalistes, ceux qui menaient à la bataille les bandes d'Elbée et de la Rochejacquelein. Ne dit-on pas qu'il est l'auteur de la chanson célèbre : « Monsieur  d'Charette a dit à ceux d'Ancenis... » ?

Cette érudition bretonne se retrouve dans  certains de ses romans; pour celui-là aussi, comme pour tous les êtres de sensible pénétration, sa province fut une source vive.

Puis il connut Paris, l'aima, et Le Roman de la jeunesse, Annetle Lais témoignèrent pour son talent sentimental, comme Les Mystères de Londres, Le Bossu, Les Habits noirs, de sa vive imagination.

Je n'aperçois jamais, non loin de la place Royale, la rue de la Cerisaie sans penser que dans une pauvre chambre d'un de ces vieux logis, Paul Féval, seul et abandonné dans  Paris, faillit mourir d'inanition. Ce fut un médecin du quartier, le D r Penoyez, qui le sauva et lui fit épouser sa fille, la femme pieuse et dévouée, l'admirable mère de neuf enfants que j'allai voir un jour avenue des Ternes. Un jardin embellissait le petit hôtel du romancier, et, dans le salon tout orné d'œuvres d'art où je fus introduite, Mme Féval, devant sa table à ouvrage, raccommodait des bas de toutes tailles et de toutes grandeurs, représentant avec sérénité la femme d'intérieur idéale qu'elle fut toute sa vie.

 

A cette époque, Féval était heureux, riche, tout fier de sa charmante famille. Sa vie  s'assombrit plus tard et révéla chez lui un tempérament de catholique inquiet et de chrétien scrupuleux jusqu'à réviser son œuvre complète et la mettre au point de ses  croyances exigeantes et ravivées.

 


Madame Alphonse Daudet, Souvenirs autour d'un groupe littéraire (1910).

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A
<br /> Superbe blog qui fait honneur a nos anciens et a la patrie.<br /> <br /> <br /> bonne continuation!<br />
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