Yves de Kermoal et Georges de Franck sont les auteurs de ce chant original. Il s'agit de l'un des quelques chants né en Algérie durant la Seconde Guerre mondiale, dans les armées qui s'apprêtaient à revenir en Europe, sous les influences américaines, anglaises ou gaullistes. L'un des deux auteurs, Yves de Kermoal tombera lors des combats devant Belfort. Il sera mort sans avoir pu constater combien la promesse d'un relèvement de la France (« Une Patrie que leur vaillance/ Fera plus nette que les couteaux/ Du Premier Commando de France ») sera trahie... et comment aurait-il pu en être autrement quand les politiciens faillis de 1940 furent ceux qui revinrent dans les fourgons des vainqueurs en 45... Bien que ce chant soit clairement identifié, on trouve néanmoins quelques variations : « danse » au lieu de « marche » aux lignes 1 et 4 du refrain ; « Ils se sont révélés » (c. 2, l. 4)] « Ils seront beaux » (c. 3, l. 4).
I. Quel est cet orage qui gronde ? Quel est ce signe dans le ciel ? Est-ce la fin de notre monde L’apocalypse qui nous réveille ? Ce sont nos frères, nos camarades Qui scandent ensemble et en cadence Le grand Requiem de parade Du Premier Commando de France
C’est la grande marche virile C’est la grande marche du sang C’est le grand rythme des chœurs d’hommes aux Commandos ! C’est la grande marche virile des Commandos C’est la grande marche du sang des Commandos C’est le grand rythme des chœurs d’hommes Que les femmes, ah ! les femmes, n’entendent jamais, Commandos Que les femmes, ah ! les femmes n’entendent jamais C’est du sang nouveau comme du vin nouveau Mais pas pour les lèvres de femmes.
II. Ils ont vaincu sous un ciel noir, Mais ils n’ont pas pleuré leurs morts, Car dans l’amour de la Victoire Ils se sont relevés plus fort Ils ont servi sur leurs tombeaux Une Patrie que leur vaillance Fera plus nette que les couteaux Du Premier Commando de France.
Refrain.
III. style="FONT-SIZE: 12pt">Ils auront chaud, ils seront purs, Ainsi ils marchent volontaires Vers la mitraille sans murmure Et sans murmure dans la souffrance Pour mieux entendre au loin les cris Écho des morts, des ennemis Du Premier Commando de France.