Journal de combat nationaliste et identitaire : informations, formation, doctrine, chants
C’était dimanche dernier, jour de repos pour quelques exilés vivant sous les tropiques à 12 000 kms de la métropole.
C’était la fin de l’après-midi, un ami m’avait convié à voir un film sur une cassette vidéo rapportée de France – cet ami a d’ailleurs la bonne idée d’acheter à bas prix de grandes quantités de cassettes vidéos sur les marchés aux puces de France, de se les faire expédier et de se constituer ainsi une impressionnante filmothèque des films de la France d’avant.
La cassette contenait deux films. C’était le premier qui nous intéressait : La légion saute sur Kolwezi.
Que dire du film si ce n’est que c’est un mauvais travail réalisé par le caméraman gauchiste Raoul Coutard – lequel travailla beaucoup avec Jean-Luc Godard à semer un peu de révolution sur les fauteuils en velours des cinémas et dans les coupes de champagne des festivals. Coutard essaya de traiter le sujet avec la manière et le recul de Pierre Schoendoerffer, mais ni le talent ni - sans même parler d’empathie - la compréhension de la chose militaire et humaine ne s’inventent. Ce visionnage avait un intérêt particulier pour nous deux, mon ami étant à Kolwezi à la période des faits, et nous connaissions tous deux des parents des hommes de la légion impliqués dans les combats.
Perplexes après ce non-événement, nous laissâmes débuter le second film, un chef d’œuvre celui-là, intitulé : Les bidasses en folie. Inutile de préciser que nous mîmes fin au supplice au bout d’une dizaine de minutes.
Cependant la leçon avait été grande. Ces deux films quasi contemporains – 1980 pour le premier traitant d’événements de 1978 ; 1971 pour le second – offraient un raccourci saisissant de l’histoire de France récente. Dans le premier, des gens travaillaient à créer des richesses et à développer des contrées, d’autres venaient et remplissaient leur mission au péril de leur vie pour venir les sauver des massacreurs, alors même que, loin de tout cela en France, et c’est le sujet du second film, des abrutis s’amusaient à ne rien respecter, à se laisser vivre, à profiter du labeur des générations passées, à tourner tout en dérision, et, disons le carrément, à détruire tout avec mépris.
Trente à quarante ans après, que reste-t-il de tout cela. La mission sur Kolwezi est considérée par les états-majors du monde entier comme une opération modèle. La plupart de ceux qui y participèrent moururent dans d’étranges circonstances, ceux qui travaillaient à Kolwezi n’y sont plus, et il est permis de penser que les Katanguais sont maintenant en France. Mais et surtout, caprice du grand aiguillage historique, la France semble aujourd’hui principalement peuplée par les descendants des bidasses en folie – on peut se demander s’il faut s’en réjouir.