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Journal de combat nationaliste et identitaire : informations, formation, doctrine, chants

Le 31 du mois d'août

Ce chant traditionnel de la marine narre l’histoire d’un petit navire français qui bat un anglais bien plus gros que lui. Il commémorerait le combat du 31 août 1800 au cours duquel le corsaire Surcouf qui commandait la Confiance, captura le navire anglais Kent, monté par quatre cents hommes d’équipage avec trente-huit canons. La mention durant le refrain du roi de France laisserait supposer la reprise d'un chant plus ancien ou une création postérieure à l'épisode.


Ce chant à virer - qui est aussi un chant de guerre puisqu’il figure au répertoire de la Royale - est l’un des plus célèbre de la marine. Le fait qu’il mette en scène la gloire monarchique, la lutte séculaire entre l’Angleterre et la France, la hardiesse de nos marins - entre autre - n’est probablement pas étranger à ce succès. Non plus que son appel à boire !


Statue de Robert Surcouf au Québec.


Lors de la prise du Kent, le dialogue suivant  se déroula entre les deux commandants :
L'officier du Kent : «Nous, Anglais, nous nous battons pour l'honneur, et vous les Français, vous vous battez pour l'argent !»

Robert Surcouf : «L'on se bat toujours pour ce que l'on n'a pas.»



Il existe de nombreuses variantes de ce chant. (Exemple : site (troupesdemarine.org) : "Le trente et un" (c. 1, l. 1) ; "Nous vîmes venir" ou "Nous aperçûmes" (c. 1, l. 2) ; "Voguant pour aller Bordeaux" (c. 1, l. 5) ; "... au même moment" (c. 2, l. 1) ; "Te sens tu l’courage" (c. 2, l. 3) ; "Pour l’aller crocher à son bord" (c. 2 l. 5) ; "Et par Dieu, oui !" (c. 3, l. 2) ; "... gars matelots" ou "fiers matelots" (c. 3, l. 4) ; " Faites les monter bien vite en haut" (c. 3, l. 5) ; "... en abattant" (c. 4, l. 1) ; "Nous l’accostons..." (c. 4, l. 2) ; "De piqûres, de couteaux, mousquetons" (c. 4, l. 4) ; "Que dira-t-on" (c. 5 l 1) ; "En Angleterre et à Bordeaux" ; "Par un vaisseau [ou brigantin] de six canons" (c. 5, l. 4). Ce site ajoute un couplet, ici le 3bis.






1. {Au trente et un du mois d’août (bis)
{Nous vîmes sous l’ vent à nous (bis)
Une frégate d’Angleterre
Qui fendait la mer et les flots
C’était pour aller à Bordeaux.

Buvons un coup, lala, buvons en deux, lala
A la santé des amoureux
A la santé du Roy de France
Et merde ! pour le roi d’Angleterre
Qui nous a déclaré la guerre.

2. {Le capitaine au même instant (bis)
{Fit appeler son lieutenant (bis)
Lieutenant te sens-tu capable
Dis-moi, te sens-tu assez fort
Pour prendre l’Anglais à son bord ?

Refrain.

3. {Le lieutenant fier et hardi (bis)
{Lui répondit : Capitaine, oui ! (bis)
Faites monter tout l’équipage
Hardis gabiers, gais matelots
Faites monter tout l’ monde en haut.

Refrain.

4. {Vire lof pour lof en arrivant (bis)
{Nous l’abordâmes par son avant (bis)
A coup de hache, à coup de sabre
De pique, de couteau, de mousqueton
Nous l’avons mis à la raison.

Refrain.

5. {Que va-t-on dire de lui tantôt (bis)
{A Brest à Londres et à Bordeaux (bis)
De s’être ainsi laissé surprendre
Par un corsaire de quinze canons
Lui qu’en avait trente-six bons ?

Refrain.






 
La version chantée par La Joyeuse Garde :

1. {Le trente et un du mois d’août (bis)
{Nous aperçûmes sous l’ vent à nous (bis)
Une frégate d’Angleterre
Qui fendait la mer et les flots
C’était pour aller à Bordeaux.

Buvons un coup, lala, buvons en deux, lala
A la santé des amoureux
A la santé du Roy de France
Et merde ! pour le roi d’Angleterre
Qui nous a déclaré la guerre.

2. {Le capitaine au même instant (bis)
{Fit appeler son lieutenant (bis)
Lieutenant te sens-tu le courage
Dis-moi, te sens-tu assez fort
Pour prendre l’anglais à son bord

Refrain.

3. {Le lieutenant fier et hardi
{Lui répondit : Capitaine, oui ! (bis)
Faites monter tout l’équipage (bis)
Hardis gabiers, gais matelots
Faites monter tout l’ monde en haut.

Refrain.

3bis. {Le maître donne un coup d’ sifflet (bis)
{«En haut! Larguez les perroquets (bis)
Larguez les ris et vent arrière
Laissons porter jusqu’à son bord
Pour voir qui sera le plus fort»

Refrain.

4. {Vire lof pour lof en arrivant (bis)
{Nous l’avons pris par son avant (bis)
A coup de hache et abordage
De pic, de couteau, de mousqueton
Nous l’avons mis à la raison.

Refrain.

5. {Que dira-t-on de lui tantôt (bis)
{En Angleterre et à Bordeaux (bis)
D’avoir si bien paré l’outrage
Par un vaisseau de six canons
Lui qu’en avait trente et six bons ?


Buvons un coup, lala, buvons en deux, lala
A la santé des amoureux
A la santé des vins de France
A qui nous devons le succès
D’être vainqueur sur les Anglais !
 






Version extraite du carnet de chant d’une troupe des Scouts d’Europe :

1. {Au trente et un du mois d’août (bis)
{Nous vim’s venir sous l’ vent à nous (bis)
Une frégate d’Angleterre
Qui fendait la mer et les flots
Voguant pour aller à Bordeaux.

Buvons un coup, buvons en deux,
A la santé des amoureux
A la santé du Roy de France
Et zut ! pour le roi d’Angleterre
Qui nous a déclaré la guerre.

2. {Le capitaine, un grand forban (bis)
{Fait appeler son lieutenant :(bis)
«Lieutenant te sens-tu capable
Dis-moi, te sens-tu assez fort
Pour prendre l’anglais à son bord ?»

Refrain.

3. {Le lieutenant fier z’et hardi (bis)
{Lui répondit : «Hé pardieu oui ! (bis)
Faites branlebas à l’équipage
Hardis gabiers, fiers matelots
Faites les monter bien vite bien en haut.»

Refrain.

4. {Vire lof pour lof en bourlinguant (bis)
{Nous l’attaquâmes par son avant (bis)
A coup de hache d’abordage,
De piqu’, de sabr’, de mousquetons
Nous l’avons mis à la raison.

Refrain.

5. {Que va-t-on dire de lui tantôt (bis)
{En Angleterre et à Bordeaux (bis)
Pour s’être ainsi laissé surprendre
Par un brigantin d’six canons
Lui qu’en comptait trente et six bons ?

Refrain.







Quelques couplets alternatifs :

2. {Le commandant du bâtiment
{Fit appeler son lieutenant
Voilà l’anglais, t’sens-tu l’courage
D’aller l’attaquer à son bord,
Savoir qui sera le plus fort ?

3. Le Lieutenant, fier z’et hardi
Lui répondit : Capitaine, oui
Faire branle bas dans l’équipage
Je vas hisser notre pavillon
Qui restera haut, nous le jurons.

4. Le maître donne un coup de sifflet
Pour faire monter les deux bordées
Tout est paré pour l’abordage
Hardis gabiers, fiers matelots
Braves canonniers, mousse petiots.


4. Le maître donna un coup d’ sifflet
En hautLarguez les perroquets
Larguez les ris en vent arrière
Laissez porter jusqu’à son bord
Pour voir qui sera le plus fort.

6. Que dira-t-on de lui bientôt
En Angleterre et à Bordeaux
D’avoir si bien paré l’outrage
Par un vaisseau de six canons
Lui qu’en avait trente et six bons.





Ecouter le chant ICI






La prise du Kent par la Confiance peint par Ambroise-Louis Garneray,
servant alors sous les ordres de Surcouf.
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