Hymne de l'Action française, dont le premier Comité fut fondé en 1898, il y a... 110 ans.
I. Français, parlons avec courage ! Nés sur le sol qu'ont rassemblé nos Rois, Nous recevons en héritage Le champ moins riche et moins grand qu'autrefois C'est pourtant bien la même graine La même terre aussi pourtant ; Qui donc a pillé le domaine ? Il faut savoir, il est grand temps.
Si tu veux ta délivrance Pense clair et marche droit. Les Rois ont fait la France ; Elle se défait sans Roi. Si tu veux ta délivrance Pense clair et marche droit. {Français, nous voulons une France Mais à la France il faut un Roi (bis)
II. Sans ordre, sans chef et sans guide, Le peuple errant n'est qu'un pauvre troupeau, Le nombre est un tyran stupide Que les flatteurs poussent à son tombeau. Le pouvoir n'est plus que la proie Que se disputent les partis, Pour sauver la France qu'ils broient Autour du chef, soyons unis.
Refrain.
III. Tu n'étais pas un prolétaire Libre artisan des métiers de jadis, A l'atelier comme à la terre Le Roi seul fort protégeait les petits. Abandonné l'ouvrier peine, Esclave hier, forçat demain Entre les dictateurs de haine Et ceux du capital sans frein.
Refrain.
IV. Protégeant nos foyers prospères Le Roi tenait nos rivaux désunis ; La démocratie unitaire A fait le bloc des teutons ennemis Menant les peuples aux carnages Elle armera le genre humain ; La paix n'est qu'aux mains du Roi sage Qui bris'rait les faisceaux germains.
Refrain.
V. Sur le pays sans monarchie L'ennemi fond quatre fois en cent ans ; Nous avons sauvé la patrie, Mais qu'a-t-on fait du prix de notre sang ? Le Roi, qui, si l'on croit l'histoire Ne le versa jamais en vain, N'eût pas livré notre victoire Au Saboteur Américain.
Refrain.
VI. Enfin des chimères fatales Un grand penseur délivre nos cerveaux Assez de sang et de scandales Hommes petits qui criez de grands mots Pour les rhéteurs, l'heure est mauvaise Notre force est d'avoir raison Et partout l'Action Française Fait reculer la trahison.
Refrain.
VII. Transformant en ghettos immondes Notre Paris qu'on ne reconnaît plus On voit la vermine du monde Prendre gaiement la place des poilus. Vainqueurs, porterez-vous ces chaînes ? Est-ce pour subir un tel sort Que reviennent ceux qui reviennent, Et que sont morts, ceux qui sont morts ?