C’est pour la fête des fédérations françaises de gymnastiques de 1892 que ce chant a été composé par Octave Pradel et Jules Jouy (paroles) et Louis Ganne (musique). Vingt et une années après la terrible défaite de 1870, cette fête se déroulait à Nancy, si près des provinces perdues. A Jeanne d’Arc et son combat contre les Anglais a succédé un autre combat, contre un autre ennemi, en cette fin de XIXe siècle. La revanche, la jeunesse de France la payera durement durant deux terribles guerres mondiales. Et 100 ans après, ce sont face à de bien pires envahisseurs que la jeunesse de France s'affronte. Toujours sous l'égide de la sainte de France, sainte Jeanne d'Arc, qui naquit un jour d'Epiphanie, il y a 597 ans...
Joyeux Lorrains chantons sans frein Le refrain. Plein d’entrain De Jeanne, bergère immortelle Du pays de Moselle ! A tous les échos des grands bois Que nos voix A la fois Chantent l’antique ritournelle Qu’on chantait autrefois : «Jeanne la Lorraine Ses petits pieds dans ses sabots, Enfant de la plaine Filait en gardant ses troupeaux Quitta son jupon de laine, Avec ses sabots dondaine oh ! oh ! oh ! Avec ses sabots !» S’en alla Sans émoi, Le cœur plein de foi Pour défendre son roi !
Fiers enfants de la Lorraine, Des montagnes à la plaine, Sur nous plane, ombre sereine, Jeanne d’Arc, vierge souveraine ! Vieux gaulois a tête ronde, Nous bravons tout à la ronde Si là-bas l’orage gronde, C’est nous qui gardons l’accès Du sol français !
S’en fut guider nos fiers soldats, tout là-bas, aux combats, Et chassez les gueux d’Angleterre, de notre bonne terre, Tous les Français victorieux, glorieux, flamme aux yeux, Du bourg au manoir solitaire, entonnaient tout joyeux : Jeanne la Lorraine a quitté ses petits sabots, Son jupon de laine pour guerroyer sous nos drapeaux, Et c’est un grand capitaine, la Vierge en sabot dondaine Oh, oh, oh, la Vierge en sabots, Jeanne le gentil cœur toujours à l’honneur, conduisit son Seigneur.
Lasse un jour elle succombe, Aux mains des ennemis tombe, Dans la flamme horrible tombe, Expira la blanche colombe, Mais depuis l’âme aguerrie, Au nom de Jeanne chérie, Ange saint de la patrie, C’est nous qui gardons l’accès Du sol français !
Ecouter ci-dessous une ancien version chantée par Marcel Journet :
Le Choeur Montjoie en propose une version un peu différente :
I. Fiers enfants de la Lorraine Des montagnes à la plaine Sur nous plane, ombre sereine Jeanne d'Arc, vierge souveraine Pieux Gaulois à tête ronde Nous bravons tous à la ronde Et là-bas l'orage gronde C'est nous qui gardons l'accès du sol Français.
Joyeux lorrains chantons sans frein Le refrain plein d'entrain De Jeanne bergère immortelle du pays de Moselle A tous les échos des grands bois, que nos voix, A la fois, chantent l'antique ritournelle Qu'on chantait autrefois :
Jeanne la Lorraine Ses petits pieds dans ses sabots Enfant de la plaine Filait en gardant ses troupeaux Quitta son jupon de laine avec ses sabots dondaine Oh, oh, oh ! Avec ses sabots. Jeanne la Lorraine a quitté ses petits sabots Son jupon de laine pour guerroyer sous nos drapeaux Et c'est un grand capitaine La vierge en sabots dondaine oh, oh, oh ! La vierge en sabots
Las ! Un jour elle succombe Aux mains des ennemis tombe Dans la flamme horrible tombe Expira la blanche colombe Mais depuis l'âme aguerrie Au nom de Jeanne chérie, ange saint de la patrie C'est nous qui gardons l'accès du sol français.
II. S'en fut guider nos fiers soldats Tout là-bas aux combats Et chasser les gueux d'Angleterre De notre bonne terre Tous les Français victorieux Glorieux, flamme aux yeux Du bourg au manoir solitaire Entonnaient tout joyeux :
Jeanne la Lorraine Ses petits pieds dans ses sabots Enfant de la plaine Filait en gardant ses troupeaux Quitta son jupon de laine avec ses sabots dondaine Oh, oh, oh ! Avec ses sabots. Jeanne la Lorraine a quitté ses petits sabots, Son jupon de laine pour guerroyer sous nos drapeaux Et c'est un grand capitaine, La vierge en sabots dondaine, oh, oh oh ! La vierge en sabots.