Journal de combat nationaliste et identitaire : informations, formation, doctrine, chants
C’est avec beaucoup de tristesse que nous vous annonçons le décès, survenu le 24 janvier de notre camarade Jean Castrillo.
Hospitalisé depuis le mois d’août, après plusieurs opérations, Jean a finalement succombé alors qu’il se trouvait dans une maison de convalescence, un mois après son 89e anniversaire.
Nous perdons plus qu’un camarade : un frère d’armes.
Pour ceux d’entre vous qui ne l’ont pas connu personnellement, nous rappellerons quelques détails de sa vie exemplaire.
Fils d’un des premiers adhérents du Parti populaire français (PPF), Jean, à l’âge de 14 ans, entra à l’UPJF (qui devint plus tard la Jeunesse populaire française). Il appartenait à la section du XIXe arrondissement de Paris.
À moins de 20 ans, Jean entra aux Chantiers de Jeunesses du Maréchal puis au SK (Schutzkommando de l’Organisation Todt). Il servit en Norvège où il reçut l’insigne des blessés et fut affecté à la Charlemagne en 1944.
Incorporé à la 5e compagnie du 58e régiment, il occupait le poste d’Abteilung VI, c’est-à-dire plus moins d’officier politique. Ses camarades (Robert B. et Daniel L.G.) en ont gardé un souvenir ineffaçable.
Après la Poméranie et la fin de la guerre, en 1946, il comparut devant une cour de justice.
Le président du tribunal lui demandant d’exprimer des regrets il répondit : « Je n’ai qu’un regret, c’est d’avoir perdu la guerre. »
Cette réponse lapidaire fut récompensée de 4 ans de prison et de l’indignité nationale à vie, une des rares distinctions qui ne s’achète pas.
Par la suite, Jean Castrillo eut, pendant plus de 44 ans, une activité publique exemplaire. Il animait un bi-mensuel, Militant, qui restât toujours sur la ligne de crête du combat pour la vérité et fit toujours preuve de sérieux et de dignité.
Article de Jean Castrillo dans Militant Bretagne n°16 (1988).
Le désintéressement de Jean l’a empêché de se fourvoyer dans les marais de la politique politicienne et il a toujours préféré le travail en profondeur au folklore tapageur, même si la possibilité d’une carrière rémunératrice se présentait.
De même, rares sont ceux qui connaissaient ses travaux purement littéraires voire poétiques et ses recherches d’érudition.
Couverture de La Perle du Bosphore, paru chez L'Harmattan.
Nous ajouterons seulement que, dans sa vie personnelle, Jean sut affronter le malheur avec un rare courage.
A Dieu, Jean. Que la terre te soit légère !
Ton honneur s’appelait Fidélité !