Journal de combat nationaliste et identitaire : informations, formation, doctrine, chants
Il y a 101 ans, le 28 mai 1910, naissait Pierre Clémenti. Il commença à travailler comme ouvrier métallurgiste avant de devenir journaliste sportif dans un journal radical socialiste, La République.
C’est vers un autre radicalisme qu’il s’orienta : après le 6 février 1934, alors que les gouvernants éclaboussés par le scandale Stavisky font tirer la troupe sur les Anciens combattants, il se décide à fonder son propre mouvement. Ce sera le Parti français national-communiste (PFNC) auquel il rattache le journal Le Pays libre, où signent notamment Robert Vallery-Radot et Guillain de Bénouville, futur héros de la résistance. L'organe se fait l'écho des campagnes antisémites du parti. En retour, le gouvernement Blum ne l’épargne pas : Pierre Clémenti passera trois mois en prison pour avoir dénoncé certaines forces occultes…
Son mouvement regroupe plusieurs centaines de militants, mais la création du Parti populaire français de Jacques Doriot en 1936 le prive d’une grande partie de son audience possible : les ouvriers séduits par le communisme mais foncièrement patriotes se rangent plus volontiers derrière le grand Jacques.
Après la guerre déclenchée – et perdue – par le Front populaire, il se rapproche des Gardes-Françaises et du Jeune Front, que dirige Robert Hersant. Il essaye de relancer son mouvement - qu'il doit renommer Parti français national-collectiviste - mais de nouveaux ennuis arrivent avec les Allemands. Les militants du PFNC se font trop remarquer au goût des Allemands. Pierre Clémenti et son adjoint Eric Labat sont incarcérés en décembre 1940. On retrouve les deux hommes lors du grand meeting de fondation de la Légion des volontaires français (LVF). Il est, aux côtés de Deloncle, Déat et Doriot, membre du Comité central. Clémenti y prend la parole, le 18 juillet 1941, au Vel’ d’Hiv :
« La seule façon de prouver sa vérité, c'est de risquer sa peau. »
« Ce n'est pas la France qui a été battue, mais la bande de salauds, de juifs et de capitalistes. »
Comme Jacques Doriot, il combat sur le Front de l’Est, de 1942 à 1943 (compagnie d’état-major du 1er bataillon ou 2e section de la 1re compagnie à Denisowitschi) avec le grade d'aspirant.
Mais à son retour en France, le PFNC est moribond ; Pierre Clémenti doit bientôt fuir devant l’invasion des troupes alliées. Il tente de poursuivre son combat en Allemagne, sans résultat.
Réfugié à l’étranger, il reprendra la lutte politique après la guerre : Pierre Clémenti figure parmi les fondateurs du mouvement nationaliste Ordre nouveau.
Il est décédé le 16 avril 1982.