Journal de combat nationaliste et identitaire : informations, formation, doctrine, chants
Marcel Bucard est né dans la petite bourgeoisie provinciale de France, le 7 décembre 1895, dans la commune de Saint-Clair-sur-Epte. Il achève ses études au séminaire lorsqu’en, en 1914, la guerre éclate. Il a dix-huit ans et n’est pas mobilisable. Ce catholique s’engage comme volontaire pour défendre la France malgré la République maçonnique. Il n’est incorporé qu’en 1915, à Auxerre, au 4e Régiment d’infanterie ; il connaît les pires heures de la Grande Guerre : l’Argonne, le Chemin des Dames. Il y fait preuve d’un courage exceptionnel. Caporal à 18 ans, sergent, il est sous-lieutenant à 20, lieutenant à 21 ans, capitaine à 22.
Son engagement est exemplaire : le général Lachèvre dira qu’il appartient aux 20 premiers combattants de la Grande Guerre, aviateurs compris. Malgré trois blessures, il repart toujours combattre auprès de ses camarades. Son courage et son héroïsme lui valent l’admiration de ses chefs comme de ses soldats. A l’issue de la guerre, il peut défiler fièrement en arborant sur son veston sa légion d’honneur, sa médaille militaire et sa croix de guerre qu’accompagne 10 citations.
Candidat du Bloc national aux côtés d’André Tardieu, en 1924, il n’est pas élu : c’est la victoire du Cartel des gauches. Il se fait remarquer comme un orateur brillant. Il adhère très tôt au Faisceau de Georges Valois, dont il dirige le service de la propagande ; il collabore à de nombreux journaux de droite : le Nouveau siècle, l’Ami du peuple, la France combattante, l’Autorité et La Victoire. Marcel Bucard participe à la création des Croix de Feu dont s’emparera plus tard le colonel de La Rocque qui neutralisera la force des Anciens combattants : c’est lui qui prononce, le discours de fondation des Croix de Feu en 1928. Il a entre-temps rejoint le parfumeur corse François Coty, avant de rejoindre, en 1932, Gustave Hervé à La Victoire, dont il devient le rédacteur en chef. C'est lui qui dirige la Milice socialiste nationale que l'ancien militant SFIO Hervé a créé.
Proche idéologiquement du fascisme, Bucard souhaite créer son propre mouvement. Ce sera Le Francisme. Le 29 septembre 1933, avec nombre de ses amis, il se rend sous l’Arc de triomphe, en chemise bleue, baudrier et, le bras tendu à la romaine, rend hommage au soldat inconnu. Ils prêtent serment :
C’est dans le premier numéro du journal Le Francisme que fut publié le manifeste du nouveau mouvement, le 11 novembre 1933.
Nullement antisémite (ni même opposé à la maçonnerie), le mouvement accueillait alors les Juifs : le chansonnier Marc Hély, président de l’Union professionnelle des auteurs et compositeurs de musique y adhéra (et publia un article : « Antisémite ? Non ! Antimétèque ? Oui ! ». Toutefois – les faits sont têtus – après diverses incidents, agressions, poursuites, incarcérations… - le mouvement prit un tournant plus (modérement) antijuif.
Participant à « l’internationale fasciste », Marcel Bucard rencontra Benito Mussolini en 1935.
La haine mosaïque s’intensifia avec l’avènement de Blum et sa clique, d’autant que le mouvement séduit nombre de communistes. Les Francistes se conforment à la loi en transformant le francisme en Parti franciste. Le nouveau mouvement est immédiatement dissous. Les réunions sont interdites partout en France. Les locaux du journal furent perquisitionnés et le rédacteurs en chef, Paul Guiraud, arrêté. Roger Ramelot, gérant du journal, écopa de un mois de prison ferme. Marcel Bucard de 6 mois. Mais pour éviter des troubles, la peine fut assortie de sursis. « En raison de son passé militaire » osent dirent les magistrats de Front populaire. Entre 1933 et 1939, les francistes ont subi 149 attaques, 605 blessés, 1190 arrestations, 64 condamnations et 4750 interrogatoires de police.
Les Amis du francisme succédèrent alors au Parti franciste ; ils deviennent le Parti unitaire français d’action socialiste nationale.
Sa devise ? « Ni droite, ni gauche : en avant ! »
Et la répression politique s’intensifia en 1939 avec notamment de nouvelles perquisition de locaux.
Le commandement de réserve Bucard part quand même au Front en 1940, bien que réformé en près de 20 ans plus tôt à cause de ses blessures de guerre… guerre déclarée par la France gouvernée par le Front populaire…
Son courage est à nouveau distingué : il obtient une onzième citation.
A son retour, il refuse de relancer les francistes. Proche du Maréchal Pétain, il obtient le soutien de l’Etat français qui espère ainsi contrecarrer le RNP. Mais celui qui proclame : « le vrai socialisme, c’est le Francisme » n’hésite pas à s’opposer à Vichy, notamment à la Charte du travail qu’il juge trop favorable au patronat.
Le mouvement franciste relancé parvient à se réimplanter : il compte plusieurs milliers de membres de 1943, notamment dans son organisation de jeunesse qui est l’une des plus abouties. Défavorable à la LVF, il ne peut empêcher nombre de jeunes francistes de s’engager, comme d’ailleurs dans divers régiments allemands. Isolé entre la Milice et les assassinats commis par les communistes, Bucard n’a d’autre choix après bien des hésitations que d’appeler ses membres à rejoindre la lutte armée : Milice, SD allemand,…
Arrêté par les Allemands en juillet 1944, il est libéré grâce à Bassompierre à la fin du mois. Il passe alors en Allemagne puis tente de rejoindre l’Italie. Arrêté le 25 mai 1945, Marcel Bucard est ramené dans la France occupé par les communistes et leurs complices gaullistes.
Après une parodie de procès, ce héros des deux Guerres mondiales, qui n’avait souhaité que la réconciliation nationale et la grandeur de la France et fusillé par ceux mêmes qui sont les responsables de la haine entre Français et la déchéance de la France.
Le 19 mars 1945, à 10 heures 35, la salve déchiquette sa chemise bleue. Il meurt après avoir prononcé les dernières paroles du Christ : « In manus tuas, Domine, commando spiritum meum ». On refusa à sa famille qu’il soit enterré dans le caveau familial et repose donc au cimetière de Thiais