Journal de combat nationaliste et identitaire : informations, formation, doctrine, chants
L’écrivain israélite antisionsite Régis Debray vient d’entrer à l'Académie Goncourt. Personne ne saurait vraiment dire de quel livre Régis Debray est l’auteur ou ce qui le qualifie pour juger des écrivains.
Debray a été un grand révolutionnaire marxiste. Photo en noir et blanc, floue et mal cadrée, la pipe comme cigarilleros à la lèvre, le compagnon du Che, connaissait les cachots de la Bolivie il y a quarante ans. Quelques mois seulement, malgré une très lourde condamnation à trente ans de prison. Il aurait bénéficié selon certains de l’intervention du gouvernement français de l’époque : la révolution sauvée par Pompidou... Depuis lors, Régis Debray poursuit sa lutte de petit-bourgeois loin de la guerre, des combats et de la mort. Pour d’autres, il a moins fui la révolution que les révolutionnaires, par peur des représailles. Régis Debray, collaborateur de la CIA, serait l’homme qui a livré le "Che" à ses bourreaux. La légende et les biographies officielles préfèrent l’oublier, même si les preuves s’accumulent :
« Le 20 avril 1967 Debray fut capturé. Dès ses premières heures entre les mains de l'armée, il subit quelques traitements rudes. Mais après l'arrivée d'un agent de la CIA né à Cuba [...] qui était le conseiller pour le contre-espionnage du ministre bolivien de l'Intérieur et de la Sûreté, Debray fut traité avec humanité et respect. D'ailleurs, dans un article publié dans l’Evergreen Review en février 1968, Debray admet que la CIA pourrait bien lui avoir sauvé la vie. Garcia et les Boliviens ont débriefé le Français à fond. Des articles publiés plus tard stipulent que Debray a soutenu à ses interrogateurs qu'il n'avait jamais vu le Che, qu'il s'en était tenu au rôle d'observateur journalistique du mouvement de guérilla, et que les Boliviens avaient crû à son histoire de couverture. La vérité est exactement contraire. A la fin, Debray a raconté de bon gré aux Boliviens et à la CIA tout ce qu'il savait sur les opérations du Che. C’est le témoignage de Debray, en fait, qui aida à convaincre [la CIA] de concentrer ses efforts pour la capture du révolutionnaire insaisissable. Le Français aurait pu être condamné à mort. En échange, parce qu'il avait coopéré, il fut condamné à seulement trente ans pour finir par être pardonné à la fin de 1970. »
raconte Félix L. Rodriguez, dans un livre-entretien publié avec John Weisman, Shadow warrior – The CIA Hero of a hundred unknow battles. Ouvrage qui n’a pas connu de traduction française.
Après sa libération très anticipée, Debray est resté quelques temps sur le continent sud-américain : notamment auprès du leader marxiste franc-maçon Allende. Mauvaise rencontre encore : Allende se suicide peu après. Debray, lui sort rapidement un livre, puis un film. Le Che, Allende : la légende se construit ; la révolution attendra. Après Pompidou, c’est Mitterrand qu’il sert ; Debray n’est pas à une abjection près : il aurait aidé les criminels Klarsfeld à l’enlèvement de Klaus Barbie.
La révolution dans les rêves : secrétaire Général du Conseil du Pacifique Sud, il devient maître des Requêtes au Conseil d’État, passe un doctorat, accumule les fonctions au sein du régime.
Régis Debray, le révolutionnaire soutient en 2002 Jean-Pierre Chevénement, le « 3e homme » du système. Suivant le vent, c’est ensuite le NPA de Besancenot qu'il rejoint – par amitié pour son coreligionnaire Krivine sans doute - puis le Front de Gauche où il entre au comité national de soutien aux côtés de Guy Bedos et Edmonde Charles-Roux, veuve de Gaston Deferre. A observer la propagande médiatique, sa prochaine victime devrait être Marine Le Pen. Rien d’étonnant : il se proclame lui-même gaulliste de gauche : droite de la manipulation, gauche du mensonge : tout est là.
Le ridicule ne tue pas. Hélas.
A l’Académie Goncourt, Régis Debré se retrouvera avec d’autres amateurs de salons cossus où l’on mange bien et très cher. Il y rejoint le dernier arrivé, l’immigré Tahar Ben Jelloul, ou encore le communiste Jorge Semprun, la gauchiste Edmonde Charles-Roux - celle qui se sert de l'Académie Goncourt pour satisfaire ces besoins politiques. Gauche-caviar ? Il est loin le temps des Léon Daudet, Jean de La Varende ou des Giono, celui des écrivains, des polémistes et des Français...
L’humoriste de la négritude Claude Ribbe (1), confrère en affabulation, a donné un croustillant aperçu de l’homme, lors d’un happening bobo à Haïti :
Lorsque la commission Debray se rendit en Haïti, nous résidions dans le même hôtel. Régis Debray et Véronique Albanel (née de Villepin), qui venait de faire son apparition dans cette commission et dont personne ne soupçonnait qu’elle était la sœur du ministre français des Affaires étrangères, avaient, eux, le privilège de loger au manoir des Lauriers, chez l’ambassadeur Burkard. On se demande bien pourquoi. C’était surréaliste de voir des gens comme Chotard, Dorigny ou Dahomay comploter toute la journée au bar de l’hôtel et préparer tranquillement un coup d’État en vidant des bières. Ce qui était pathétique, c’était quand ils trépignaient d’impatience, en attendant le fonctionnaire du Quai d’Orsay chargé de régler leurs consommations. Ils n’auraient jamais laissé aux Haïtiens un seul centime qui ne vienne du contribuable français. [...]
J’eus l’occasion de croiser Debray à l’aéroport et de constater qu’il s’était mis dans une tenue qu’il croyait de circonstance : pataugas et battle dress. À le voir ainsi attifé, il ne faisait aucun doute qu’il préparait un coup d’État et ne s’en cachait même plus. Il allait et venait : sur le plateau central, et sans doute en République dominicaine, où une troupe armée d’assassins commandée, en apparence, par Guy Philippe, se préparait à venir semer la terreur. [...]
Le lendemain, le guérilléro bavard apparut à l’hôtel où se trouvaient les quartiers de ses troupes, flanqué de quatre gendarmes, qui ne le quittaient pas d’une semelle. Le roquet, prévenu par la Terranova que j’y voyais clair dans son jeu, se mit à aboyer dans le couloir avec une férocité inouïe. Je lui jetai avec mépris qu’on n’était pas en Afrique, encore moins en Bolivie. J’appuyai sur le mot Bolivieen le regardant droit dans les yeux. J’ajoutai qu’il ne serait pas toujours entouré de gendarmes lorsqu’il me croiserait, et que l’avenir pouvait durer longtemps. Il doit s’en souvenir, car depuis, lorsqu’il m'aperçoit, il baisse prudemment les yeux et rase les murs, quand il ne change pas carrément de trottoir.
1. Imitant Elie Wiesel, Claude Ribbe avait donné un amusant ouvrage de science fiction, L’Expédition. Dans un univers fantasmé, il racontait un projet d'extermination raciale des Nègres de Saint-Domingue, Napoléon-Hitler utilisant pour ce faire des gazage au dioxyde de soufre dans des cales de navires.