Après Polansky, Khodorkovski

28.12.2010

      C’est à croire qu’ils veulent nous fatiguer de la vie en nous refaisant tous les jours que Dieu fait la même histoire.

      Rendez-vous compte, Mikhaïl Khodorkovski vient d’être reconnu en Russie coupable pour la seconde fois des crimes dont il avait été reconnu coupable la première fois. C’en est trop ! La communauté internationale s’émeut ! La Grande Bretagne menace de rompre les liens commerciaux avec la Russie… Tous les régimes démocratiques occidentaux aux tribunaux impeccables, aux tribunaux où les lois sont respectées jusqu’à la virgule, n’en peuvent plus ! Le retour à la guerre froide ? La troisième guerre mondiale ? Peut-être pas…

      Pour le juif Polanski, il ne s’agissait que d’une simple affaire de mœurs pas très grave – violer et sodomiser une fillette de treize ans après l’avoir droguée et après que ses parents vous l’eussent confiée en confiance, pas de quoi fouetter un chat, même juif. Alors on avait fait donner la cavalerie légère, les artistes, les « philosophes », les amis des artistes et des philosophes (alors qu’en sous-main agissaient les politiques), tous juifs ou vendus aux juifs. Et cela avait suffit, le pauvre Polanski, après quelques mois d’atroces souffrances dans sa villa de Gsaadt en Suisse, pouvait, bien que toujours recherché internationalement croyons-nous savoir, aller se baguenauder avec tous ses potes à la fameuse sauterie du Flore. La démoralisation de la planète étant l’un des devoirs du peuple élu, on est prié d’aller voir ailleurs.

      Pour Mikhaïl Khodorkovski c’est un peu plus compliqué et important. D’abord il y a l’infâme Poutine, l’infâme Poutine qui va à la messe, qui fait le signe de croix devant les caméras, qui annihile les terroristes musulmans, à qui, en tant qu’ancien chef du K.G.B., on ne la fait plus sur les malheurs du petit peuple qui a tant souffert… Et puis, il y a les pépètes, les grosses pépètes qui circulent par les réseaux décrits dans le livre d’Hervé Ryssen Les mafias juives. Alors, Khodorkovski, on veut bien, mais il faut quand même qu’il serve à quelque chose au fond de son trou, alors Khodorkosvki d’accord, mais plus jamais ça, pas les autres… d’accord ? Oui, il ne faudrait pas qu’il prenne de mauvaises habitudes le Poutine, et puis il ne faudrait que ça fasse réfléchir les gens, alors on s’émeut, on se frappe la poitrine, on lève les bras au ciel, comme ils savent faire, comme ils savent faire…