Bien sûr, on ne peut que se réjouir de la victoire judiciaire de M. Bruno Gollnisch, tout d’abord pour l’homme, ensuite pour notre sanité mentale puisqu’après quelques années et quelques procédures, nous finissons par apprendre qu’une chaise possède bien quatre pieds, et non cinq ou douze.
Cependant, pour ceux, dont nous faisons partie, qui ne croient pas en la justice, et surtout pas en sa mansuétude pour ceux qu’elle considèrent comme ses ennemis naturels, se pose la question du pourquoi de cette décision favorable à M. Gollnisch.
Alors, « à qui profite le crime ? » ou, comme on le disait chez les surréalistes : « cherchez la femme. » Il semblerait que ce coup de pouce médiatique et judiciaire donné au vice-président du Front National n’ait pour but que d’enterrer encore un peu plus le moribond parti qui, dans les chiffres, ressemble malheureusement de plus en plus à un groupuscule trotskyste. En effet se pose la délicate question de la prochaine succession de M. Le Pen, et celle-ci va très certainement se jouer entre M. Gollnisch et entre Mme Marine Pen, le premier dépositaire de l’esprit du parti, la seconde, en pleine dérive idéologique, dépositaire du label reconnaissable par les électeurs, à savoir le nom de son père.
Il est donc permis de penser que cette décision de justice ne fera que plonger un peu plus dans le doute et la tourmente le seul parti nationaliste français, déjà bien avancé sur le chemin de l’autodestruction.
Philippe Régniez