Les Africains (connu également sous les noms de C’est nous les Africains et de Chant des Africains) fut tout d’abord le chant officiel des Chantiers de Jeunesse, l’une des principales créations de l’Etat français du maréchal Pétain. Les paroles de ce chant datent de la Grande Guerre. Il a été écrit en 1915 par le sergent Bondifala et le tirailleur Marizot, avec pour musique celle de l’Hymne de l’infanterie de marine. Il fut remis à l’honneur durant la Seconde Guerre mondiale sur le sol africain par les Chantiers de jeunesse grâce au capitaine Félix Boyer qui le mit en musique. Félix Boyer s’occupait de la musique des Chantiers et prit « le commandement du 7e régiment de chasseur d’Afrique en janvier 1943 » (Thierry Bouzard).
Ce régiment de bérets verts, formés d’anciens des chantiers de jeunesse maréchalistes, ont combattu sous les ordres du général Juin pendant la campagne d’Italie avant de débarquer en Provence puis de se rendre jusqu’en Allemagne. C’est la raison de la dédicace de ce chant au colonel Van Ecke, commandant du 7e Chasseur en Afrique, également un ancien des Chantiers de Jeunesse (Chantiers de la jeunesse française selon leur nom officiel). Il fut le chant officiel de la 1re armée du général de Lattre de Tassigny.
Il a repris du service par les tenants de l’honneur et de la fidélité durant la guerre d’Algérie. Les Pieds-noirs l’apprécient beaucoup et le chantent lors de la plupart de leurs rassemblements ; il est donc considéré avec raison comme un chant « Algérie française » et plus généralement comme un chant patriote ; il demeure souvent entonné lors des réunions du Front national du Sud-Est de la France.
Il nous rappelle que les fameux "libérateurs" n’étaient pas les pauvres ***** ou arabes arrachés à leur terre, tels que célébrés par les médias mais étaient - tant pour la Grande Guerre que pour la Seconde Guerre mondiale - en majorité les Blancs installés en Afrique, au premier rang desquels les Pieds-Noirs d’Afrique du Nord.
A l’occasion d’une opération d’agit-prop digne des grandes opérations du FLN et du PC"F" du bon vieux temps, certains drogués, condamnés pour violence, soupçonnés de meurtre et autres ont tenté à l’occasion de la sortie de ce film de s’emparer de ce chant à des fins politiques anti-françaises et de monter en épingle le sacrifice des colonisés. Ce grandissime sacrifice des musulmans est évalué à environ 3000 morts (voir http://aumilieudesruines.blogspot.com/2006/09/indignes-dans-larme-franaise.html). Sans entrer dans des décomptes macabres, cela représente 0,005% des morts de la Seconde Guerre mondiale.
Et rappelons pour mémoire que les Blancs n’avaient pas plus de raison de mourir pour cette République que les indigènes – et nous devons à la vérité de dire qu’ils avaient probablement moins de raisons qu’eux – . Car au final, ce qu’elle nous a pris à nous, c’est à eux qu’elle l’a donné.
Selon certaines interprétations, c’est le refrain qui ouvre le chant. Il y a beaucoup de variantes, notamment dans le premier couplet. La seconde version présentée ici comporte les variations récurrentes signalées par des crochets [].
Version n°1 :
1. Nous étions au fond de l’Afrique
Gardiens jaloux de nos couleurs
Quand sous un soleil magnifique
Retentissait ce cri vainqueur
En avant ! En avant ! En avant !
C’est nous les Africain qui revenons de loin
Nous venons des colonies
Pour sauver la Patrie
Nous avons tout quitté
Parents, gourbis, foyers
Et nous gardons au cœur
Une invincible ardeur
Car nous voulons porter haut et fier
Le beau drapeau de notre France entière
Et si quelqu’un voulait nous séparer
Nous serions là pour mourir à ses pieds.
Battez tambours, à nos amours
Pour le Pays pour la Patrie
Mourir au loin, c’est nous les africains
2. Pour le salut de notre Empire
Nous combattrons tous les vautours
La faim, la mort nous font sourire
Quand nous luttons pour nos amours
En avant ! En avant ! En avant !
Refrain.
3. De tous les horizons de France
Groupés sur le sol africain
Nous venons pour la délivrance
Qui, par nous se fera demain
En avant ! En avant ! En avant !
Refrain.
4. Et lorsque finira la guerre
Nous reviendrons dans nos gourbis
Le cœur joyeux et l’âme fière
D’avoir libéré le Pays
En criant, en chantant : En avant !
Refrain.
Version n°2 :
1. Nous étions au cœur de l’Afrique
Gardiens jaloux de nos [En chérissant nos trois] couleurs
[Quand] sous un soleil magnifique
Retentissai[en]t ce[s] cri[s] vainqueur[s]
En criant, en chantant, en avant [En avant X3]
C’est nous les africains qui revenons [arrivons] de loin
Nous venons [Venant] des colonies [de nos pays] pour sauver [défendre] le pays
Nous avons tout quitté [laissé là-bas], nos parents, nos amis
Et nous gardons au cœur une invincible ardeur
Car nous voulons porter haut et fier
Ce [Le] beau drapeau de notre France entière [altière]
Et si quelqu’un venait à y toucher
Nous serions là [saurions tous] pour mourir à ses pieds [jusqu’au dernier] (bis)
Battez tambours
A nos amours
Pour le pays
Pour la Patrie
Mourir au loin
C’est nous les africains
[2. Et lorsque éclata la guerre,
{On nout vit tous avec élan (bis)
Nous élancer vers la frontière
Pour en chasser les assaillants.]
Refrain.
3. De tous les horizons de France
Montant sur le sol africain
Nous allons pour la délivrance
Qui par nous se fera demain
En avant, en avant, en avant
Refrain.
4. Et lorsque finira la guerre
Nous reviendrons à [rentrerons dans] nos gourbis
Le cœur joyeux et l’âme fière
D’avoir libéré le pays
En criant, en chantant, en avant
Refrain.
5. Pour le soldat de notre empire
Nous combattons tous les vautours
La faim, la mort nous font sourire
Quand nous luttons pour nos amours
En avant, en avant, en avant
Refrain.