C'est le poète allemand Ludwig Uhland qui est l'auteur des paroles originales.
Né le 26 avril 1787 et mort le 13 novembre 1862, dans la ville de Tübingen,Ludwig Uhland (ici à gauche, peint par Wilhelm Morff en 1818) étudia le droit et la philologie à Tübingen entre 1801 et 1811. Cela lui permit de travailler au sein du ministère de la justice, avant de devenir avocat. Il obtint en 1829 une chaire de professeur de langue et de littérature allemande à l’université de Tübingen. Cultivé et brillant, il partageait le goût des romantiques allemands de cette époque pour la période et la littérature du Moyen Âge.
Il demeure comme l’un des chefs de file les plus importants des romantiques Souabes, avec son ami Justinus Kerner et Eduard Mörike. Il est l’auteur deBallades, des drames historiques (Ernst de Souabe, 1818), ainsi que d’essais, dont une monographie consacrée à Walther von der Vogelweide. Son poèmeDer Gute Kamaraddate de 1812, a été mis en musique par Friedrich Silcher en 1825 et le chant est devenu aujourd’hui très célèbre. Il accompagne encore aujourd'hui des enterrements militaires en Allemagne. Comme la plupart des chants allemands, il a intégré le répertoire militaire français par l’intermédiaire de la Légion étrangère. A noter la proximité avec le chant que Jean de Brem a créé sur cet air,La Cavalcade. Les deux chants sont d’ailleurs parfois mélangés. La version du capitaine Selosse présente pour unique variante le fait d’indiquer "Nous allions comme deux frères" au lieu de "comme des frères" (couplet 1, ligne 4) et des reprises de fin de phrases. On trouve parfois à a dernière ligne du dernier couplet « Restons toujours unis ». Ce chant a connu diverses adaptations à travers le monde. Le groupe Panzerjäger a reprisJ'avais un camarade dansson premier album.
J'avais un camarade
I. J’avais un camarade De meilleur il n’en est pas Dans la Paix et dans la Guerre Nous allions comme des frères {Marchant d’un même pas.
II. Mais une balle siffle Qui de nous sera frappé ? Le voilà qui tombe à terre Il est là dans la poussière {Mon cœur est déchiré.
III. La main, il veut me prendre, Mais je charge mon fusil Adieu donc adieu mon frère Dans le ciel et sur la terre {Soyons toujours unis.