« Les confessions d’un pirate épicurien. Carpe diem, et caetera… » indiquait un site disparu en guise de présentation de ce chant.
Il existe de très nombreuses variantes de ce chant qui n’appartient pas au répertoire traditionnel des marins. Il s'agirait d'un air très ancien ; le chant aurait été créé par des bagnards de Brest. Le bagne y avait créé en 1751 suite à la dissolution du corps des galères. Pour les tintinophiles T. Decruzy rappelle que «pour prévenir les évasions, l’administration avait installé à l’entrée du port un canon de 24 livres au surnom resté fameux : “Tonnerre de Brest”» (T. Decruzy).
Les Marsouins en l'ont intégré au répertoire militaire avec quelques modifications.
Le terme forban vient de l'ancien français forbannir : bannir à l'étranger... Il est synonyme de pirate : contrairement au corsaire, le forban agissait pour son propre compte et s'attaquait à tous les navires sans distinctions.
Variantes de la version « Forban » : c. 2 l. 3-5 : "Aujourd’hui fête et demain le bazar / Debout esclave, allons debout mon brave/ Buvons le vin et la vie à grand pots" ; c. 3 l. 3 "Riche à pouvoir décrocher la lune" ; c. 3 l. 5 "Là vénéré tout comme" ; c. 3 l 7-8 : "Là je pourrais peut être tout comme/ Un roi dormir dans un bon lit".
Variantes de la version « Marsouin » : c. 1 l. 2 "Fils de roi et de prostituée" ; c.1 l.3-4 : "Dans un combat j’ai connu la victoire/ Et dans un crâne j’ai bu la liberté" ; c. 1 l. 7 : "Vingt ans sur mer ont bercé mon enfance" ; c. 2 l. 1 : "Bien que marsouin" ; c. 2 l.3 : "Bien que vivant de meurtre" ; c. 2 l. 5-6 : "Allons esclaves, allons debout mes braves/ Et vous aussi tous mes chers matelots" ; c. 2 l. 8 : "Mon corps ira s’abîmer".
Version « Forban » : A moi forban, que m’importe la gloire Les lois du monde, et qu’importe la mort ? Sur l’océan j’ai planté ma victoire Et bois mon vin dans une coupe d’or Vivre d’orgie est ma seule espérance Le seul bonheur que j’ai pu conquérir Si sur les flots j’ai passé mon enfance C’est sur les flots qu’un forban doit mourir Vin qui pétille, femme gentille Sous tes baisers brûlant d’amour Plaisir, bataille, Vive la canaille ! Je bois, je chante et je tue tour à tour. Peut-être au mât d’une barque étrangère Mon corps un jour servira d’étendard Et tout mon sang rougira la galère Aujourd’hui fête et demain le hasard Allons esclave, allons debout mon brave Buvons le vin et la vie à grands plots Aujourd’hui fête et puis demain, peut-être Ma tête ira s’engloutir dans les flots Refrain. Peut-être un jour sur un coup de fortune Je capturais l’or d’un beau galion Riche à pouvoir nous achetez la lune Je partirai vers d’autres horizons. Là respecté tout comme un gentilhomme Moi qui ne fut qu’un forban qu’un bandit Je pourrai comme un fils de roi, tout comme Finir peut-être dedans un bon lit. Refrain. Ecoutez le chant ici : Version « Marsouin» Je suis Marsouin que m’importe la gloire Enfant de roi et de prostituée Sur un cadavre je chante victoire Et dans un crâne je bois la liberté Vivre d’orgie est ma seule espérance Le seul bonheur que j’ai su conquérir C’est sur les flots, berceau de mon enfance C’est sur les flots qu’un Marsouin doit mourir Vin qui pétille, femme gentille Sous tes baisers brûlant d’amour, oui d’amour Dans la bataille, mort aux canailles Je ris, je chante, et je bois tour à tour Quoique Marsouin vivant dans la débine Et méprisant les lois même de la mort Ne vivant que de meurtres et de rapines Je bois mon vin dans une coupe d’or Allons enfants, allons buvons mes braves Buvons l’ivresse et l’orgie à grand pot Aujourd’hui fête, et puis demain peut-être Ma tête ira s’engloutir dans les flots Refrain. Devant partir sur une yole étrangère Demain mon cœur servira d’étendard Et mon sang rougissant la galère Aujourd’hui fête, et demain le hasard Vierge plaintive, toi ma captive Ma bouche ira dévorer tes appas Encore vibrants d’une autre amante Je ris, je chante et je bois tour à tour Refrain Ecoutez le chant ici : Autres couplets usités : A moi forban que m’importe la gloire Né fils de roi et de prostituée Sur des cadavres j’ai chanté la victoire Et dans un crâne j’ai bu la liberté Vierge craintive, toi, ma captive Ce soir je vais dévorer tes appâts Encore brûlant d’une autre amante Tes vertus vont expirer dans mes bras Etant forban je vis dans ma cabine En méprisant les lois, même la mort Ne vivant que de meurtre et de rapine Je bois mon vin dans une coupe d’or Vivre d’orgie est ma seule espérance Le seul bonheur que j’ai su conquérir Car sur les flots j’ai bercé mon enfance Et sur les flots un forban doit mourir
Le duel entre le pirate Barbe-Noire et le lieutenant Maynard à Ocracoke Peinture de Jean Léon Gérome Ferris