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9 novembre 2010 2 09 /11 /novembre /2010 09:09

« Au bout d'une demi-heure, j'ai vu apparaître à la sortie du trou un vague tissu blanc, probablement une chemise accrochée à une baïonnette au bout d'un fusil. J'ai donc ordonné le cessez-le-feu. Quelques hommes sont sortis et c'est alors que j'ai remarqué l'officier qui les commandait tellement il était grand. Je me suis avancé vers lui. Il paraissait un peu hagard et chancelant. »



(Témoignage du lieutenant Casimir Allbrecht, 19ème régiment de la Reichswehr, publié dans Le Nouveau Candide, 21 avril 1966)



« Nous avons été encerclés et sous les ordres de notre capitaine de Gaulle nous avons été obligés de nous rendre »


(Témoignage de Samson Delpech, publié dans Sud-Ouest Dimanche le 16 avril 1961 et le 29 mars 1966)



« Un de mes amis qui fut prisonnier avec de Gaulle m'a rapporté ceci. Les Boches qui faisaient l'honneur aux officiers français qui s'étaient courageusement battus de leur rendre leur sabre pour certaines manifestations comme la messe par exemple, ne le rendirent pas au capitaine de Gaulle. Celui-ci, croyant en un oubli, le leur réclama sèchement. Les Allemands s'étonnèrent de sa demande mais, à tout hasard, refirent une enquête sur les conditions de sa reddition. Renseignements pris, les Allemands ne rendirent pas son sabre au capitaine de Gaulle »


(Témoignage du général Perré le 11 juin 1966. repris par la presse internationale. En dépit des appels des gaullistes militants,  l'Elysée n'opposa aucun démenti.)


 

« Charles de Gaulle ne semble pas avoir montré sur le terrain les qualités de coup d'œil et d'invention qui font qu'avec 1000 hommes ou 300 000 on est Masséna ou Rommel. »


(Jean Lacouture, De Gaulle, Ed Le Seuil)

 

« Le 15 mai, le corps blindé Guderian et le 1éème Panzer Corps atteignirent simultanément Montcornet à 70 km de Sedan. On pouvait supposer que le haut commandement allemand ne se contenterait pas d'une simple tête de pont sur la Meuse. Pourtant, le général Von Kleist donna l'ordre de s'arrêter ».


(Gert Bucheit, Hitler der feldherr, traduit en français sous le titre "Hitler, chef de guerre", Ed Arthaud)


« Ces contre-attaques ne nous mirent pas du tout en danger ... Guderian en fit son affaire sans me déranger et je n'en entendis parler que le lendemain. »


(Interview du maréchal Von Kleist, dans l'ouvrage de Liddell Hart, Les généraux allemands parlent, ed. Stock)


      Le 5 juin, Le président du Conseil Paul Reynaud a nommé de Gaulle sous-secrétaire d'Etat à la guerre. Reynaud projette de créer un gouvernement français en exil et charge de Gaulle de préparer le terrain à Londres :

« De Gaulle débarque pour la première fois à Londres le 9 juin. Mission officielle : obtenir de moi  que j’envoie en France les escadrilles de la R.A.F. basées en Angleterre qui font cruellement défaut sur le front. Je refuse. A ma grande surprise, je vois de Gaulle faire demi-tour au moment de quitter mon bureau, se retourner, et venir me murmurer : "Je crois que vous avez tout à fait raison". »

 

(Winston Churchill, Mémoires de guerre, Ed Plon)


         De retour d'une mission à Londres le 16 juin, de Gaulle apprend que Paul Reynaud a démissionné. Il est remplacé par le Maréchal Pétain. De Gaulle n'est pas dans le nouveau gouvernement ; il n'est plus sous-secrétaire d'Etat.

« C'est bon, ils ne veulent pas de moi ! Dans ces conditions, je fous le camp à Londres »


(Cité par Alfred Fabre Luce, Le plus illustre des Français, Ed. Julliard).


          Le 17 juin, il repart à Londres avec Edward Louis Speirs, envoyé spécial de Churchill, qui n'a pas réussi à convaincre Reynaud et Mandel de rejoindre Londres.
      Il s’agit là d’un point très important car si de Gaulle s’était vu confier un poste ministériel ou même sa reconduction comme sous-secrétaire d'État, il serait resté à Bordeaux et aurait fait partie du premier gouvernement Pétain. Quelle aurait été sa véritable conduite dans la suite des évènements ? Cela nous ne le saurons jamais.

 

« De toutes les croix que j’ai portées, la plus lourde a été la Croix de Lorraine »


(Winston Churchill)



« Français, vous avez la mémoire courte ! »


Maréchal de France Philippe Pétain.

 

 

 




(Documents transmis par José Castano)
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29 octobre 2010 5 29 /10 /octobre /2010 07:07

 

« Dans national-socialisme, il y a socialisme. Il y avait un contenu socialiste considérable qui a transformé la société allemande beaucoup plus qu’aucune autre force politique ne l’avait fait »


Jean-Marie Le Pen, 28 octobre 2010 au Centre de formation des journalistes (Paris)


http://img442.imageshack.us/img442/9334/ahtrifonctionnalite2.jpgLa trifonctionnalité nationale-socialiste

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 09:09

 

http://img839.imageshack.us/img839/5764/vh4t.jpg

 

Emission la Voix de l'Héritage n°4 octobre 2010 à écouter ci-dessous :

 

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3 octobre 2010 7 03 /10 /octobre /2010 15:15

Extraits du libre journal de Serge de Beketch.





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19 septembre 2010 7 19 /09 /septembre /2010 14:14

 

Un anniversaire oublié : l'expulsion des Juifs de France en 1394.

 

        L'expulsion des "Roms" aujourd'hui nous rappelle qu'au-delà des diversités sociales, identitaires, politiques, les États et les Nations ont toujours été menacés par la présence d'étrangers sur leurs sols. Communautés inassimilables, défense d'objectifs contraires et opposés à l'intérêt commun, déstabilisation des gouvernements, puissance ou influence néfaste : les motifs n'ont pas manqué, depuis que la France est la France pour conduire à l'expulsion d'étrangers reconnus comme une menace pour le peuple comme pour le gouvernement.

 

        Le Moyen Age a vu l'expulsion des Juifs à de nombreuses reprises. S'ils prétendent aujourd'hui avoir été particulièrement maltraités, il faut noter qu'ils revinrent toujours. Charles VI le Bien Aimé (1) promulgua une loi irrévocable, le 17 septembre 1394. Elle faisait suite à une nouvelle affaire mettant en cause cette communauté, présente déjà à l'époque depuis longtemps, mais jamais intégrée et toujours perçue comme étrangère.

 

Doresnavant, nul Juif ou Juive ne habitent, demeurent, ou conversent en nostre dit royaume, ne en aucune partie d'icelluy tant en Languedoyl comme en Languedoc.

 

 

        Nous publions ci-dessous un extrait de l'enquête historique sur le sujet, réalisée par Arthur Beugnot (2) :


 

    Examinons les choses sous leur aspect véritable. A la fin du XVe siècle, la France était heureusement en état de se passer des Juifs. Ce peuple avait cessé d'être nécessaire. Dès lors son avidité, son endurcissement devenaient moins faciles à tolérer. Les Juifs, sous Charles VI, étaient les usuriers de la Couronne ; les seuls services qu'ils rendaient à la France consistaient à prêter au souverain des sommes propres à lui faire entreprendre des choses contraires aux intérêts communs, et à le mettre en état de se jouer de la fermeté des états généraux. Il faut convenir qu'on ne peut reprocher au peuple l'ingratitude qu'il montra pour de tels bienfaits ; aussi remarquons que ce ne fut pas du sein de la cour que s'élevèrent les cris de proscription contre les Juifs, ils furent proférés par le peuple et par la magistrature, son organe véritable en cette occasion.

    Long-temps, la Cour résista : et lasse enfin de voir une multitude furieuse se faire justice elle-même, elle accorda l'exil en 1393 ; elle eut l'adresse d'empêcher l'exécution de ce qu'elle avait accordé, et les Juifs ne furent réellement proscrits que quand la Cour vit le parlement se préparer à donner de son propre mouvement l'exécution aux premières lettres d'exil. Soyons assurés que ce ne fut pas l'intolérance religieuse seule qui fit chasser les Juifs de France ; on proscrivit en eux ces audacieux usuriers qui, par leurs complaisances financières, mettaient le désordre dans les deniers publics, rendaient vaines les garanties accordées aux peuples par les rois, et ruinaient l'état en le désorganisant.

 

 

        Rappelons que les Juifs avaient notamment le droit de posséder des terres à cette époque. L'expulsion intervint après une histoire de fausse conversion, d'intimidation et de disparition ; c'est moins le problème de la conversion - puisque les Juifs étaient tolérés - que celui d'un nouveau mensonge qui fut très mal perçu et les pressions exercées par la Communauté. Il n’était pas admissible qu’un Juif converti soit l’objet de pression alors que les lois royales, comme celles émanant de l'Église catholique interdisaient d'user de la force pour convertir au catholicisme. Malgré les lourdes accusations, les Juifs responsables ne furent condamnés qu'à recevoir des coups de verges en place publique.

 

http://img821.imageshack.us/img821/2130/judensaucolmar2.jpg

Gargouille sculptée pour la collégiale Saint-Martin de Colmar (Alsace) :

un étranger Juif est présenté en train de se nourrir au pie d'un animal fabuleux.

 

 

        Ce n'est pas par intérêt financier que Charles VI prit cette décision : il permit aux Juifs de vendre leurs biens et ils obtinrent plusieurs années pour récupérer leurs créances auprès de leurs débiteurs avant qu'ils ne quittent notre terre.

        Ils commenceront à quitter la France durant l'hiver 1395. Signe encore de la mansuétude française, ils furent protégés pendant leur voyage de retour par les armées du roi.

 

 


 

(1) Charles VI de France (1368-1422) dit le Bien Aimé ou encore le Fol fut sacré roi du vivant de son père, en 1380.

(2) Beugnot Arthur, Les Juifs d'Occident. Recherches sur l'état civil, le commerce et la littérature des Juifs, en France, en Espagne et en Italie, pendant la durée du Moyen Age, Paris, Imprimerie de Lachevardière fils, 1824. Arthur Beugnot était membre de l'Académie des Sciences, Belles-lettres et Arts de Rouen. Après 3 ans d'études, il publia ce livre en réponse à une enquête de l'Académie royale des inscriptions de l'Institut sur l'état des Juifs en France, en Espagne et en Italie, sous les divers rapports du droit civil du commerce et de la littérature au Moyen Age. Ce livre obtint une mention honorable de la part de l'Institut.

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4 novembre 2009 3 04 /11 /novembre /2009 18:18
Discours de Jean-François Collin pour l'ADIMAD à l'occasion de la Fête de morts.



    Cher(e)s Camarades, cher(e)s Ami(e)s,

    Nous voici réunis, pour la première fois un 1er novembre, devant une méchante plaque de béton. Ici la mairie de l'époque nous avait autorisé à ériger notre Stèle à la mémoire des Combattants tombés pour que vive l’Algérie française.

    Attaqués, à l'époque, pour Apologie de crimes de guerre, nous avions définitivement gagné devant les Tribunaux, en Cassation.

    Mais l'entêtement du fils d'un commissaire politique gaulliste, acharné à traquer les Patriotes de l'Algérie française, continuait.

    Au Tribunal administratif, la mairie était condamnée à démanteler notre Stèle. Si le maire Le Dissès l'avait voulu il lui suffisait de faire voter son conseil municipal afin de réparer l'erreur administrative de son prédécesseur. Il ne l'a pas voulu.

    Pendant la campagne électorale Le Dissés avait promis, devant trente témoins, la plupart ici présents, que, s'il était élu, jamais il ne toucherait à notre monument.

    Mais les haines politiciennes l'ont emporté !

    Et c'est en pleine nuit, à minuit, en catimini, que ce maire profanateur, sans parole et sans honneur, sous la protection des forces de l'ordre, à démantelé, honteusement, le témoignage éclatant de ce que fut le magnifique combat des Résistants Patriotes, héros de l'Algérie française.

    Nous avons alors obligé Le Dissès à garder notre monument dans les locaux de la mairie, non sans avoir fait constater son état par huissier. Et cela jusque justice soit enfin rendue !

    Les Patriotes et les Français d'Algérie, qui n'ont plus leurs monuments ni leurs cimetières, laissés à l'abandon – et dans quel état ! - en terre désormais étrangère, étaient fiers de pouvoir se recueillir dans un lieu public.
    Leur ferveur ne s'était jamais démentie. Des fleurs fraîches étaient constamment déposées au pied de ce mausolée. De très nombreuses cérémonies ont eu lieu ici pendant trois ans, sans que jamais il y ait le moindre incident.

    Après la profanation de novembre 2008, en février, mars, juillet de cette année, ici, nous sommes venus, très nombreux, montrer que notre ferveur n'avait pas été entamée par la haine d'un édile municipal.

    Les dates douloureuses, gravées dans le granit de notre Stèle, rappelaient quelles avaient été, entre autres, les souffrances de la population française des 15 départements français d'Algérie:

20 août 1955 : massacre d'El Alia dans le Constantinois par les terroristes FLN
24 janvier 1960 : les Morts des Barricades d'Alger tués par les forces gaullistes
26 mars 1962 : les innocentes victimes de la rue d'Isly à Alger, abattues dans le dos par les troupes gouvernementales
5 juillet 1962 : les milliers d'Oranais enlevés par les terroristes FLN et jamais retrouvés. Sous l'oeil distrait et nonchalant de l'armée gaulliste l'arme au pied.


    Et puis, il y avait là, aussi, trois dates sans explications, burinées dans le roc, qui rappelaient symboliquement le sacrifice de 4 des nôtres parmi les 117 Résistants Patriotes opposés à la violation de la Constitution par le chef de l'état parjure et morts les armes à la main :

7 juin 1962 : exécution de Claude Piegts et Albert Dovecar
6 juillet 1962 : supplice atroce du Chef des Commandos Delta, le lieutenant Roger Degueldre
11 mars 1963 : Immolation du plus pur héros de notre combat, mort en saint, le Lieutenant-Colonel Jean Bastien-Thiry

    Et c'est ce monument de mémoire et de ferveur que Le Dissès a osé profaner le 18 novembre 2008 !

    Depuis cette date de nombreuses cérémonies ont eu lieu ici même. Et ce n'est pas un profanateur qui nous empêchera de nous recueillir devant la triste preuve de son éclatante infamie !

    Je le dis solennellement : Le Dissès ne sera jamais réélu. Nous ferons tout pour le faire battre. Je suis absolument sûr que tous les  Marignanais, Patriotes et Français d'Algérie se souviendront de cette ignominie et que leurs prochains bulletins de vote renverront cet homme sans honneur, sans parole et sacrilège d'où il vient : le gaullisme militant.

    Et pour terminer nous accolerons définitivement à Le Dissès l'adjectif suivant : falso dont la définition est :

    "Un falso c'est un que par devant y te passe la main dans l'dos et que par dérrière y te crache à la fugure !"

    Je vous remercie



Jean-François Collin, Marignane, 1er novembre 2009



Quelques photos de la cérémonie :






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21 octobre 2009 3 21 /10 /octobre /2009 14:41
Joseph Hattab-Pacha était le dernier descendant du Dey Hussein. Ardent patriote il a été gravement blessé en service commandé pour la France il a été maire de la Casbah d'Alger, conseiller général et dernier président du conseil municipal d'Alger. Il s'est élevé avec force contre la trahison gaulliste, ce qui lui a valu tortures et emprisonnement.
Président du Comité VERITAS depuis quinze ans, il a fait résonner la vérité historique devant tous les politiques et toutes les autorités de l'Etat sans jamais être poursuivi, ni même démenti.




 Sa dépouille mortelle sera exposée au Funérarium Municipal 380 A rue Saint Pierre à Marseille où ses compatriotes et amis pourront lui rendre un hommage à partir de vendredi 23 octobre.
Les obsèques se dérouleront le samedi 24 octobre - L'adresse de l'église sera communiquée ultérieurement.

Venez nombreux rendre hommage au plus courageux et au plus incorruptible des Français d'Algérie.

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30 juin 2009 2 30 /06 /juin /2009 14:16
La Résistance antisoviétique et anticommuniste en Europe de l’Est de 1944 à 1956 par Alberto Rosselli

La lutte armée contre les dictatures inféodées à Moscou est un phénomène qui a souvent été négligé, entre autres parce que les régimes marxistes sont parvenus à en occulter ou à en minimiser la portée, dans la mesure où ils en attribuaient l’origine, non pas à la violence objective et à l’impopularité du système socio-économique communiste, mais à la nature « réactionnaire » supposée des différents mouvements rebelles et à l’action déstabilisatrice concomitante exercée sur ces derniers par les puissances occidentales désireuses de miner l’intégrité et la solidité du monde socialiste. Il a fallu attendre l’écroulement définitif du système soviétique pour être informé de ces phénomènes qui n’ont pas concerné seulement les pays baltes, l’Ukraine, la Roumanie et la Pologne, mais aussi certains États des Balkans comme la Yougoslavie et l’Albanie.




Rosselli Alberto, La Résistance antisoviétique et anticommuniste en Europe de l’Est de 1944 à 1956, Akribeia, 168 p. (avec un cahier photographique).
Le livre vient d'être édité par Akribeia où il est disponible au prix de 20 €.


Akribeia vient de sortir son nouveau catalogue, daté de juin 2009.
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27 juin 2009 6 27 /06 /juin /2009 22:17

    Rappelez-vous ! C’était le 27 juin 1962 : dans une ultime émission pirate, le speaker de l’OAS annonça  d’une voix brisée : « Notre combat est sans espoir et sans solution. Tout est fini. Adieu Algérie ! »… et il éclata en sanglots.

    Fini !… Oui… Fini ! Tout était fini. La page de l’OAS était tournée et en cet instant d’extrême émotion, ce furent des milliers d’Européens qui pleurèrent dans un même chagrin.

    Si officieusement l’OAS n’existait déjà plus, officiellement elle déposa les armes ce 27 juin 1962. Son aventure était historiquement terminée. Le temps du combat s’était achevé, tandis que pour la plupart commençait le temps de l’exil ou celui des prisons…

    En déclenchant le feu et le sang, on a dit que ces commandos de l’OAS étaient des irréductibles, voire, des factieux. C’est faux ! Ils étaient tout simplement des désespérés et leurs objectifs n’ont jamais dépassé les termes d’un refus fondamental. Il ne s’agissait pas pour l’Organisation de « prendre le pouvoir » comme l’affirmaient sans relâche les autorités à court d’argument crédible, ni d’imposer un certain type de régime, il s’agissait essentiellement d’empêcher la constitution d’un Etat National Algérien Indépendant, de briser le mécanisme des négociations engagées entre le gouvernement de la V° République et le GPRA, de s’opposer à la fois à la politique d’abandon menée par de Gaulle et de poursuivre la lutte contre le FLN.

    L’Organisation Armée Secrète est née au début de 1961, en Espagne, dans un groupuscule où apparaissent le général Salan, Lagaillarde, Susini, le docteur Lefèvre… C’est après l’effondrement du putsch, d’avril 1961, qu’elle devait atteindre à la notoriété en Algérie et devint vraiment active qu’au lendemain de cette chose extraordinaire qui ne fut qu’une vaste fumisterie : la trêve « unilatérale » décidée par Paris et qui permit aux rescapés de l’Armée de Libération Nationale (A.L.N) de reprendre la population en main aussi bien dans les campagnes que dans les centres urbains. Attentats, égorgements, mutilations se multipliaient. Devant les cadavres des égorgés et les visages grimaçants des mutilés, toute velléité de résistance s’effondrait. Le ressort se brisait. Les Musulmans fidèles à la France étaient les premières victimes ; la peur, peu à peu, les menait dans les rangs du FLN.

    Pour encourager ce processus, Le gouvernement gaulliste annonça une nouvelle « mesure positive » (sic) : 2297 autres libérations de détenus FLN et 32 millions de Francs de crédits nouveaux !… Encouragés, les tueurs du FLN sévirent désormais en toute impunité… La moyenne quotidienne des attentats passa de 20 à 37 et les manifestations avec slogans et drapeaux verts et blancs se multiplièrent…


Chez les Européens, la colère montait :

 

« Voilà le résultat de leurs négociations. La grande Zohra (surnom donné à de Gaulle) est tout juste bonne à interrompre les offensives de l’armée et à nous laisser assassiner par les fellaghas. Ca ne se passera pas comme ça ! »


    Et aux quatre coins du pays, on battait le rappel des bonnes volontés. On  s’organisait pour lutter à la fois contre le FLN et l’ennemi gaulliste. Les effectifs de l’OAS ne cessaient de gonfler…

    Le 30 juin 1961, de Gaulle mit le feu aux poudres. En réponse à cette colère et à la popularité sans cesse croissante de l’OAS, il fit connaître sa décision de rapatrier en Métropole la 11e Division Légère d’Intervention, constituée en parti d’éléments parachutistes ayant participé au putsch et de la remplacer par… cinq compagnies de CRS métropolitaines, afin de réprimer dans les villes le « soulèvement » des Européens. Dans toute l’Algérie les murs se couvrirent d’affiches : « L’OAS veille »… « Aux armes citoyens ! »

    Répliquant au FLN, qui contrôlait les quartiers arabes par une organisation politico-administrative parallèle, l’OAS allait structurer les villes européennes. D’un côté flottait le drapeau vert et blanc marqué de l’étoile et du croissant rouge, de l’autre, côte à côte, le drapeau tricolore et le pavillon noir de l’OAS…

    « De Gaulle veut notre mort ! » Ce fut le cri de guerre et de désespoir d’un million d’Européens qui, las d’apprendre le massacre de familles françaises, s’organisèrent en commando. Les magasins arabes flambèrent à leur tour, le plastic détruisit des bains maures. Les affrontements, les combats de rues se multiplièrent sans que les forces de l’ordre arrivent à juguler cette flambée de violence. L’Algérie entière était déchaînée. Les « stroungas » explosaient partout et aux grenades lancées dans les tramways et les autobus par le FLN, répondaient les mitraillages des cafés maures. Partout du sang, des morts qu’on enjambait dans les rues sans même un instant d’émotion. La folie s’était emparée de ce pays autrefois si paisible et si heureux.

    De  nouveau la presse se déchaîna qualifiant de « monstrueux » les attentats commis contre les Musulmans. Elle baptisa de « ratonnades » ces actions inconsidérées et elle affirma sans vergogne que « les tueurs nazis de l’OAS se livraient au racket et au massacre sur les Musulmans et les « patriotes » gaullistes ! »

    Faute de protection de l’armée ou de la police, la foule se faisait justice elle-même appliquant la loi du talion, condamnable par son aveuglement, mais explicable par les souffrances endurées depuis sept années.

    On oubliait la terreur qui avait régné depuis si longtemps, on ne se souvenait plus des charniers de Mélouza et d’El-Halia, des bombes du stade d’El-Biar et du casino de la Corniche, on ne prêtait aucune attention aux grenades qui explosaient chaque jour dans les cafés, les écoles, aux arrêts d’autobus, dans les quartiers européens, on feignait d’ignorer les enlèvements qui se multipliaient dans tous les coins du territoire, les égorgements et les viols. Seuls importaient les ratonnades que le journaliste, Yves Lavoquer, comparait aux « pogroms de la Russie tsariste et aux massacres nazis » !…

    Cependant, sourds aux cris des hyènes et des chacals, dans un pays désormais ravagé par la guerre civile, des hommes résistaient. Effarent paradoxe que ce conflit qui, dans sa nouvelle et ultime phase, voyait des Français se dresser contre d’autres Français pour sauvegarder une parcelle de terre française…

    Sans uniformes, sans moyens militaires, sans autres armes que de fortune, n’ayant en commun que leur volonté de vivre et de mourir sur la terre de leurs ancêtres, ces combattants là, menaient un combat héroïque et sans espoir. Combat chaotique, désespéré, mortel, mais si efficace qu’il semait l’angoisse et la crainte dans les plus hautes sphères… et que la fatalité des circonstances précipitera vers un dénouement tragique

    L’OAS était une révolte : révolte des habitants de toute une province qui se sentaient abandonnés par la mère Patrie et qui se voyaient placés dans l’alternative suivante : quitter leur sol natal et devenir des déracinés ou rester sur place pour subir les spoliations et les vengeances, le couteau, la balle et la hache. Et qui formait ses rangs, sinon des hommes courageux, le plus souvent des humbles qui n’avaient ni privilège à défendre, ni fortune à sauver ?

    L’OAS, c’était à la fois, le combattant de l’ombre, l’enfant qui collait une affiche et mourait le pinceau à la main, le vieillard qui guettait et sifflait à l’entrée d’un quartier pour avertir de l’arrivée des « forces de l’ordre », la ménagère qui transportait des tracts dans son panier en allant au marché et ces familles qui hébergeaient les légionnaires du 1er REP après la dissolution de cette prestigieuse unité. Elle était une armée d’ombres, l’armée miraculeuse de l’amour et du malheur. Elle représentait, pour la population d’Algérie, le dernier espoir et l’ultime recours contre un désespoir passionnel. C’était la bouée de sauvetage à laquelle le naufragé tente de s’accrocher.



    Ce sigle représentait un idéal de combat contre le déracinement et contre la honte. Il n’avait aucun caractère politique, puisque spécifiquement charnel. Un des fondateurs –sinon le père de l’OAS- avait écrit dans l’Echo d’Alger, le 6 décembre 1957 : « L’insurrection, pour l’Algérie française est l’insurrection légitime ! »… L’auteur  de cette phrase n’était autre que Michel Debré, Premier ministre de de Gaulle.

    Ces hommes se battaient non par ambition, non par intérêt, mais parce qu’un sentiment sur lequel aucun raisonnement n’avait de prise -l’attachement profond à la terre natale- les avait conduit à la révolte. L’OAS c’était, comme l’a écrit Alain Peyrefitte, « le sursaut d’un peuple qui ne veut pas mourir ».

    Ils ne se demandaient pas, ils ne se demandaient plus où était leur Patrie. Elle était là, dans cette terre. Ils refusaient d’être dépossédés de ce qu’ils avaient acquis, pierre par pierre et sou par sou. Ils refusaient de se séparer du cadre qui avait bercé leur enfance, de leurs souvenirs, de leurs morts. C’était l’essence même de leur vie… et ils défendaient leur vie.

    Puisqu’ils étaient attachés à l’Algérie de toute leur âme, comment vivre ailleurs alors ? Une terre se défendait comme une femme, comme tout ce qu’on aimait et ici on mourrait pour ce qui donnait du prix à la vie, pour une raison d’être et de demeurer.

    Une évidence s’imposait alors : S’il n’y avait pas eu le FLN, il n’y aurait pas eu d’OAS. Si de Gaulle avait laissé l’armée abattre le FLN –comme elle aurait pu le faire- il n’y aurait pas eu non plus d’OAS… c’est une vérité première.

    Durant un an elle fit la guerre, comme le FLN la fit durant sept ans et, pour son malheur, les Français de Métropole ne retinrent d’elle que ses aspects les plus noirs. Ils ignoraient –ou feignaient d’ignorer- les exactions du FLN, des barbouzes et des gendarmes mobiles. Ils ne considéraient déjà plus l’Algérie comme un département français… et ils s’en fichaient. Ils souhaitaient se débarrasser au plus vite du « boulet algérien » -terme propre au général président- Les communistes jubilaient et poursuivaient leur propagande de destruction basée sur la sempiternelle rengaine : « Les pauvres Musulmans exploités par les salauds de colons », terme englobant tous les Européens d’Algérie, qu’ils fussent employés, ouvriers, commerçants ou fonctionnaires,  tous issus d’une immigration désirée… quand elle ne fut pas imposée par la Métropole avec les déportations de 1848 et 1870.

    Ces « combattants de l’ombre » avaient, tous, conscience de participer à une croisade. Ils n’avaient plus d’identité, plus de famille, plus de maison. Ils ne se nourrissaient qu’à moitié, ne dormaient jamais deux fois sous le même toit et s’imaginaient toujours être épiés. Chaque jour des camarades de combat étaient pris, puis on les torturait et on les jetait telles des loques dans des cachots sombres et humides. Ils vivaient avec la hantise de subir le même sort et s’assimilaient donc à des bêtes traquées.

    Pourtant ils savaient qu’ils n’étaient pas tout à fait seuls. Ils sentaient autour d’eux toute la foi et toute la tendresse d’un peuple enchaîné qui vivait à l’heure de leurs craintes, de leurs tourments. Ils trouvaient toujours des gens pour les aider, les héberger, les soigner et les encourager. Ils étaient le maillon de la chaîne qui les reliait entre un passé heureux et un avenir compromis.

     Face au péril sans cesse croissant que représentait, pour le Pouvoir, l’organisation dont le slogan : « L’OAS frappe où elle veut, quand elle veut ! » ne faisait que se renforcer, de Gaulle et ses séides surent choisir les mots et mettre en évidence les actes pouvant discréditer l’adversaire… celui-ci n’étant évidemment plus le FLN… ni les seuls membres de l’OAS… mais l’ensemble des Européens accusés d’entraver la marche vers la paix voulue par le chef de l’Etat avec le soutien de la majorité des métropolitains. Pour parvenir à ses fins, il convenait, pour l’abattre, de marginaliser et d’isoler l’OAS mais aussi la population qui avait permis son triomphe jusque là. Triomphe qui avait inquiété tant le gouvernement que le GPRA au point de faire croître leur désir respectif de conclure les accords au plus vite et, pour la partie française, par « n’importe quel moyen ».

    Pour autant, l’OAS ne désarmait pas. Dans certains points du bled dont l’armée se retirait progressivement depuis l’été 1961, elle avait tenté l’implantation de maquis pour lutter directement contre l’ALN sans populations interposées et dans le secret espoir de dégager une portion de territoire où son autorité serait reconnue. Guelma, Bouira, Tipasa, Coléa… autant de vains essais. Les commandos furent encerclés par l’armée et, incapables de tirer sur des soldats français, se rendirent. L’ultime et spectaculaire tentative eut lieu dans l’Ouarsenis, le 29 mars 1962 et se solda par un sanglant échec et la mort de l’un de ses chefs, le commandant Bazin. Trahie, l’OAS, au lieu des alliés qu’elle attendait (les harkis du Bachaga Boualam et deux unités régulières de l’armée) tomba sur des concentrations de forces FLN dix fois supérieures en nombre dont il a été affirmé –et jamais démenti- qu’elles avaient été amenées à pied d’œuvre par les véhicules des gendarmes mobiles français. Un combat désespéré qui alla jusqu’au corps à corps, s’engagea. Les hommes de l’OAS qui échappèrent à la tuerie furent pourchassés et quand ils furent rejoints, sauvagement abattus. Ce fut là la dernière bataille de l’OAS… son Camerone !

José CASTANO






José Castano donnera une conférence sur la Légion étrangère, « Les seigneurs de la guerre » :
- De l’Indochine à l’Algérie, la Légion étrangère au combat
- L’Odyssée et la fin tragique du 1er Régiment Etranger de Parachutistes en Algérie.

le Samedi 27 juin, 17h, Maison des associations, 2, rue des Corroyeurs (proximité Place du 1er Mai) – 21000 DIJON - animée par José CASTANO – Entrée 5 Euros –
Un repas (facultatif) suivra. Inscriptions et renseignements au 06.68.87.78.52.
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7 juin 2009 7 07 /06 /juin /2009 14:26
Les GI's, majoritairement issus des troupes non-combattantes et africaines et les viols de masses contre les femmes françaises :






Les troupes "coloniales" de la République gaulliste et le martyre des femmes italiennes



Pour aller plus loin : "Le corps expéditionnaire français en Italie. Violences des « libérateurs » durant l’été 1944" par Tommaso Baris, publié par la revue de sciencesp politiques Vingtième siècle 2007/1, N° 93, p. 47-61 [pdf|517ko].



De Brest jusqu'à Berlin, de Hiroshima jusqu'à l'Italie, les victimes des bombardements terroristes des "libérateurs" se comptent par millions... Des plus hautes autorités politiques et militaires au plus arriéré des GI's, les libérateurs montrent un seul et même visage : celui du crime, du déshonneur et de l'infamie, aggravée aujourd'hui par, de Sarközy à Obama, de Buchenwald à Tel Aviv, les falsifications de l'histoire...
En hommage aux Européens victimes des guerres étrangères...



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