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4 novembre 2009 3 04 /11 /novembre /2009 18:18
Discours de Jean-François Collin pour l'ADIMAD à l'occasion de la Fête de morts.



    Cher(e)s Camarades, cher(e)s Ami(e)s,

    Nous voici réunis, pour la première fois un 1er novembre, devant une méchante plaque de béton. Ici la mairie de l'époque nous avait autorisé à ériger notre Stèle à la mémoire des Combattants tombés pour que vive l’Algérie française.

    Attaqués, à l'époque, pour Apologie de crimes de guerre, nous avions définitivement gagné devant les Tribunaux, en Cassation.

    Mais l'entêtement du fils d'un commissaire politique gaulliste, acharné à traquer les Patriotes de l'Algérie française, continuait.

    Au Tribunal administratif, la mairie était condamnée à démanteler notre Stèle. Si le maire Le Dissès l'avait voulu il lui suffisait de faire voter son conseil municipal afin de réparer l'erreur administrative de son prédécesseur. Il ne l'a pas voulu.

    Pendant la campagne électorale Le Dissés avait promis, devant trente témoins, la plupart ici présents, que, s'il était élu, jamais il ne toucherait à notre monument.

    Mais les haines politiciennes l'ont emporté !

    Et c'est en pleine nuit, à minuit, en catimini, que ce maire profanateur, sans parole et sans honneur, sous la protection des forces de l'ordre, à démantelé, honteusement, le témoignage éclatant de ce que fut le magnifique combat des Résistants Patriotes, héros de l'Algérie française.

    Nous avons alors obligé Le Dissès à garder notre monument dans les locaux de la mairie, non sans avoir fait constater son état par huissier. Et cela jusque justice soit enfin rendue !

    Les Patriotes et les Français d'Algérie, qui n'ont plus leurs monuments ni leurs cimetières, laissés à l'abandon – et dans quel état ! - en terre désormais étrangère, étaient fiers de pouvoir se recueillir dans un lieu public.
    Leur ferveur ne s'était jamais démentie. Des fleurs fraîches étaient constamment déposées au pied de ce mausolée. De très nombreuses cérémonies ont eu lieu ici pendant trois ans, sans que jamais il y ait le moindre incident.

    Après la profanation de novembre 2008, en février, mars, juillet de cette année, ici, nous sommes venus, très nombreux, montrer que notre ferveur n'avait pas été entamée par la haine d'un édile municipal.

    Les dates douloureuses, gravées dans le granit de notre Stèle, rappelaient quelles avaient été, entre autres, les souffrances de la population française des 15 départements français d'Algérie:

20 août 1955 : massacre d'El Alia dans le Constantinois par les terroristes FLN
24 janvier 1960 : les Morts des Barricades d'Alger tués par les forces gaullistes
26 mars 1962 : les innocentes victimes de la rue d'Isly à Alger, abattues dans le dos par les troupes gouvernementales
5 juillet 1962 : les milliers d'Oranais enlevés par les terroristes FLN et jamais retrouvés. Sous l'oeil distrait et nonchalant de l'armée gaulliste l'arme au pied.


    Et puis, il y avait là, aussi, trois dates sans explications, burinées dans le roc, qui rappelaient symboliquement le sacrifice de 4 des nôtres parmi les 117 Résistants Patriotes opposés à la violation de la Constitution par le chef de l'état parjure et morts les armes à la main :

7 juin 1962 : exécution de Claude Piegts et Albert Dovecar
6 juillet 1962 : supplice atroce du Chef des Commandos Delta, le lieutenant Roger Degueldre
11 mars 1963 : Immolation du plus pur héros de notre combat, mort en saint, le Lieutenant-Colonel Jean Bastien-Thiry

    Et c'est ce monument de mémoire et de ferveur que Le Dissès a osé profaner le 18 novembre 2008 !

    Depuis cette date de nombreuses cérémonies ont eu lieu ici même. Et ce n'est pas un profanateur qui nous empêchera de nous recueillir devant la triste preuve de son éclatante infamie !

    Je le dis solennellement : Le Dissès ne sera jamais réélu. Nous ferons tout pour le faire battre. Je suis absolument sûr que tous les  Marignanais, Patriotes et Français d'Algérie se souviendront de cette ignominie et que leurs prochains bulletins de vote renverront cet homme sans honneur, sans parole et sacrilège d'où il vient : le gaullisme militant.

    Et pour terminer nous accolerons définitivement à Le Dissès l'adjectif suivant : falso dont la définition est :

    "Un falso c'est un que par devant y te passe la main dans l'dos et que par dérrière y te crache à la fugure !"

    Je vous remercie



Jean-François Collin, Marignane, 1er novembre 2009



Quelques photos de la cérémonie :






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